Auteur/autrice : Alain Vitry

  • Voici Oumi

    Oumi, 15 jours, heureux

    Oumi Océan Vitry-Michel est venu au monde le 14.11.2010

    Oumi, c’est une sonorité toute douce dans la bouche…

    Et puis surtout il y a « Oui » dedans et « m » – aime ! –
    Il y a « Om » aussi…
    En arabe ça veut dire « ma maman », ce qui nous fait penser à la Terre Mère… et puis en japonais « Umi » signifie Océan…

    Océan… c’est son deuxième prénom.
    Vastitude, puissance, profondeur…Non tu n’es pas la vague, tu es bien l’océan !!!
    Impossible à contenir et ça le petit bonhomme nous le fait déjà bien savoir…


    Oumi est né de façon extrêmement simple et naturelle… Nous étions 4 : Oumi, Marie-Anne sa maman, Alain son papa et puis Sylvie la sage-femme qui nous a merveilleusement accompagnés tout au long de la grossesse, du passage, et de nos premiers jours en tant que parents…

    Nous avions choisi un gîte, un moulin plus précisément, en pleine nature, au bord de la sèvre…

    La Vie est Belle

    « Oumi est arrivé dans une tempête de sensations, un tsunami de douleur, et un plus grand encore raz de marée de joie… Sous jacente, cette dernière ne m’a pas quittée un seul instant…
    Ce que je souhaitais le plus au monde a eu lieu, je désirais au plus profond de moi être présente à bébé, l’accompagner, qu’il ne se sente pas abandonné dans ce passage – tout autant que la présence d’Alain a été mon phare, mon repère vital durant toute la traversée… Dire sans cesse à Oumi ma confiance en lui dans sa capacité à naître, et la confiance en moi à ce que ce passage se fasse… tel que la nature l’a imaginé depuis la nuit des temps…

    Et, Oumi n’a cessé de tenir son cap, sans vaciller même lorsque je me heurtais à des résistances profondes pendant le travail…

    Ephémère instant, acte d’éternité. L’enfant imaginaire a disparu et Oumi s’est présenté à nos yeux…

    Et continue le chemin d’évolution, accéléré depuis l’annonciation de son arrivée.

    Reptation

    Un mois plus tard :
    L’incroyable mystère de la venue au monde semble s’estomper bien vite à mesure que l’on retrouve le quotidien, si différent, si chamboulé, porteur de mille questions, doutes et impuissances, nous amenant a ressentir nos propres limites aussi…, celles qu’on aimerait ne pas lui transmettre…

    A vrai dire, c’est loin de n’être que merveilleux… c’est une tâche de grande envergure, et c’est là qu’être à deux pour accompagner la Vie prend encore une fois tout son sens…

    Les obstacles au quotidien ne sont pas tant cet inexplicable méconnaissance des choses les plus essentielles entourant la vie et les besoins d’un petit être, que nos croyances inculquées à grand renfort de rationalité. Heureusement les outils du chemin sont la pour nous aider à discerner ce qui est et accéder à toute la lucidité possible, pour désapprendre et apprendre de nouveau. Rechercher l’Amour requiert un luxe de temps, qui semble à bien des égards antithétique aux développements récents de nos sociétés.

    Une autre traversée est entamée… celle d’une vie de famille à 3, avec tous les ajustements à inventer, afin que chacun s’y épanouisse pleinement, dans la joie, la paix, la lumière et l’Amour.

    Marie-Anne et Alain

    Petit paquet d'amour (et sa grosse couche lavable)

    Quelques liens autour de cette nouvelle:

    … plus de photos pour les curieux…

    … à propos des accouchements à domicile…

    … et des bébé lotus…

  • Secret d’informaticien

    Si comme moi vous passez vos journée derrière un écran, et que vous avez des mots de passes de partout à taper à longueur de journée, je vais vous livrer une astuce que j’ai trouvée pour commencer ma tâche dans la joie et l’amour.

    Attention tenez vous prêts car après ce que je vais vous révéler, vous aurez toutes les briques pour trouver tous mes mots de passe. Rassurez-vous, si vous suivez TOUS les conseils, comme je le fais, il faudra quelque temps avant qu’on puisse les découvrir.

    1. Je compose ma dizaine de mots de passe avec des mots qui m’inspirent comme:
      amour, joie, paix, compassion, bonheur, équilibre, sérénité, harmonie… vous voyez l’idée.
    2. Je les met bout à bout:
      compassionpaix par exemple
    3. Pour rendre le tout sécurisé, tout en permettant de le comprendre, je remplace des lettres par des chiffres similaire:
      l -> 1 (lettre l, chiffre un)
      a -> @
      o -> 0  (lettre o, chiffre zéro)
      C’est une astuce classique qui renforce la sécurité
    4. Enfin, je met des majuscules:
      C0mpassionP@ix veux donc  dire Compassion Paix

    Loupe.jpg

    Ainsi, j’ai un mot de passe très sécurisé, que je retiens par son sens, ici Compassion et Paix.

    Je saisi des mots de passe environ 15 fois par jour (politique de sécurité oblige), ainsi, 15 fois par jour, je me souviens de ce que m’est le plus cher. 15 occasions de rappel à soi !  15 occasions de remettre un travail parfois lourd dans son vrai contexte, à sa juste place. Et tout est plus facile à porter.

    Merci informatique de me supporter sur le Chemin !

     

    Et vous mes amis, quelles sont vos astuces pour vous servir de vos tâches comme support plutôt que fardeau ?

    Alain-qui-aime

     

  • Essai sans prétention sur le prix de la non fidélité à soi

    Voici quelles que réflexions, d’un apprenti chercheur.

    Que le ton du texte ne vous fasse pas oublier que cela ne représente que les mots sortis de mon expérience personnelle, et vous encourage à lire le message d’Arnaud Desjardins vis à vis de l’utilisation des blogs.

     


     Lorsque l’on fait quelque chose « pour » l’autre, dans un faux compromis, une non vérité à soi, on ne s’aime pas. C’est la porte ouverte aux « je l’ai fait pour toi », « tu ne fais jamais autant pour moi ».

    Quand on ne S’aime pas on N’aime pas.

    « Je le fais par amour pour toi ». Regardons bien cela en face, qu’y a t’il derrière ? Je le fais parce que d’une façon ou d’une autre ne pas le faire pourrait être plus douloureux. « C’est une preuve d’amour ». Ai-je donc tant peur de le perdre cet amour glouton pour lui fournir des preuves en pâture? Demain ces preuves seront t’elles des reproches ?

    Je fais quelque chose parce qu’au fond de moi il y a un manque, une peur. Ce n’est pas beau, ce n’est pas net, je ne M’aime pas là ou il n’y a pas d’amour. Comme je ne M’aime pas suffisamment pour avoir besoin d’être aimé, je le fais.

    Quand on ne S’aime pas, on N’aime pas, et on mendit de l’amour pour compenser.

    « Nous sommes des mendiants pour l’Amour » disait Swamiji.


     

    Combien de temps peut on prétendre ainsi se dévouer, jouer « son » rôle par « aMOUR » ?

    Ce qu’il y a de cruel, c’est de ne pas aimer. On peut vivre longtemps sans S’aimer, donc sans aimer. On peut donc être longtemps cruel, en vivant une vie exemplaire. Une vie exempte d’Amour.

    Quand on n’est pas fidèle à soi, on crée un manque pour TOUS : les autres et soi ou soi et les autres. Le « manque d’Amour à gagner » nous concerne tous. Nous sommes tous sur le même pied d’égalité devant l’Amour.
    Manquer d’amour envers soi est donc un acte irresponsable. Son prix : la souffrance des autres, de nos proches bien sûr, et … de soi.

    Monsieur l’égoïste, puis-je vous faire remarquer que vous ne vous aimez pas en agissant ainsi ?

    A quoi bon aspirer à l’équanimité, si je ne sais même pas « me » traiter comme je cherche à traiter les autres ! Serais-je si spécial, si différent que je méritasse un autre traitement ?

    Mes amours, Je M’aime de tous Nos cœurs.

    Ciel_et_mer__1_.jpg

    Corollaire

    « Aimer son ennemi comme soi même ». Oui ! Je n’ai pas d’autre ennemi que ce vide à l’intérieur. Si je ne peux pas aimer mon ennemi, je ne peux pas aimer. La guerre ou la paix ne dépendrait que de moi ?

    « Aimer soigne toutes les blessures ». Peut être faut il avoir été aimé une fois pour en être convaincu. Mais une fois sans ennemi, quelle blessure risqué-je ? Quand bien même j’ai un passé douloureux (manquant d’Amour), y a t’il une seule autre façon que de l’accueillir avec Amour ?

    La note

    Oui, devenir fidèle à soi a de quoi bouleverser ceux qui n’en n’ont pas eu l’habitude.
    Quel prix souhaitons nous payer ? Une vie planquée dans la tranchée de nos peurs ou bien le risque de lever la tête pour se rendre compte que la guerre est finie ?

    Exercice

    Complétez le texte suivant
    Je _‘aime
    Tu _’aime
    Il/Elle _’aime
    Nous ___ aimons
    Vous ___ aimez
    Ils/Elles _’aiment

  • Pensées du moment

    Dans les moments de détresse, ou la communication entre les êtres semble impossible, ce n’est ni le fond ou la vérité de l’autre que l’on voit, mais bel et bien nos propres peurs et limitations.
    Merci la vie !

    Il n’y a pas de bonnes ou mauvaises personnes. Il y a des rencontres qui font résonner en nous des énergies prêtes à s’épanouir, et d’autres qui stimulent des endroits que nous ne sommes pas prêts à ouvrir. Ainsi en apparence des rencontres nous font grandir et d’autres souffrir.
    Merci la vie !

    Quand je vis dans le bonheur d’un moment ou tout me fait grandir, je sais que viendront d’autres moments qui me montreront mes limites. A cet instant j’aurai non seulement la joie de recevoir une autre opportunité de progresser, mais aussi la connaissance du chemin parcouru.
    Merci la vie !

    Il nous est donné au moins deux occasions de dépasser nos limites. Avec une sensibilité fine, je peux voir que la situation n’est pas juste à travers l’autre ou moi même. Si la situation a mûri et qu’arrive un drame, une lucidité aiguisée me donne une chance de me découvrir de nouveau.
    Merci la vie !bougies.jpg

    Osons la vie !
    Les êtres sont des joyaux, miroir de nous même, à l’infinie beauté.
    Fragiles, nous le sommes tous, alors osons l’Amour.

    Mon Maître me disait:
    "Pour devenir sage, tu ne peux toujours rester dans les montagnes. Tu y acquerra certes les qualités nécessaires, mais c’est au contact des autres que tu éprouvera ta foi."

    Dans l’océan de souffrance,
    Puissé-je être une terre de douceur.

    Dans le désert de l’ignorance,
    Puissé-je être un oasis de connaissance.

    Avec patience et courage,
    Puissé-je semer Amour et tendresse,
    Afin que naisse la Joie.

    Merci la vie !

     

     

     

  • Compte-rendu de la conférence sur la biodiversité

     Pour les absents, voici un petit aperçu de l’exposé que j’ai fait à La Bertais sur demande de Yann à l’occasion de l’ Assemblée Générale, placée cette année sous le signe de l’Ecologie.
       

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    Le mot “biodiversité” désigne la totalité de la diversité biologique sur Terre. Elle est prise en compte au niveau intraspécifique, sous forme de différences génétiques entre individus au sein des espèces, au niveau interspécifique (combinaison du nombre et de la distribution d’abondance des espèces) et enfin au niveau des communautés ou des écosystèmes, c’est à dire les différents assemblages d’espèces.

    Le nombre d’espèces varie beaucoup suivant les groupes taxonomiques d’animaux ou de végétaux. La distribution actuelle de la biodiversité est hétérogène sur la planète, avec une tendance à décroître des tropiques vers les pôles.

    Si l’estimation de la valeur esthétique ou spirituelle de la nature peut sembler difficile ou illusoire, il est possible d’évaluer la valeur purement économique de la biodiversité. Elle représente tout d’abord une valeur liée à un usage direct (par exemple le bois, les stocks de poissons, les fibres naturelles…) ainsi qu’une valeur liée à un usage indirect (par exemple la production d’oxygène, la régulation du climat par les forets, la pollinisation, le recyclage des nutriments…). Elle présente aussi une valeur d’option (par exemple les futures sources de nourriture, de médicaments, de fibres, encore inconnues…), et enfin une valeur d’existence, c’est à dire la valeur économique d’un habitat ou d’une espèce, ce que les gens seraient prêts à payer pour éviter sa disparition… ce qui pose le problème des espèces charismatiques.

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    Pour mieux cerner la notion de biodiversité, il faut élargir notre vision anthropocentrique de la planète. L’Homme est un nouveau venu dans l’Histoire de la planète, puisque la Vie est apparue sur Terre entre 3.8 et 3.5 milliards d’années, et que le plus vieux hominien date seulement de 4.4 millions d’années… Cette longue histoire d’évolution biologique a vu cette fabuleuse diversification de la Vie, telle que nous la connaissons actuellement.

    Par le passé, deux évènements catastrophiques majeurs, d’origines encore hypothétiques, ont provoqué des pertes brutales de biodiversité, touchant tantôt l’intégralité des formes de Vie (crise Permo-Trias), tantôt certains groupes taxonomiques en particulier (dinosaures et ammonites par exemple pour la crise Crétacé Tertiaire). La crise de biodiversité que nous traversons actuellement est différente, parce que les extinctions actuelles sont dues à l’Homme (par le biais de chasse ou pêche non durables, de la disparition des habitats en raison de la pression démographique, de la pollution, du réchauffement climatique… ). De plus, les espèces disparaissent beaucoup plus vite que durant les crises précédentes. Selon l’estimateur le plus conservatif de E Wilson (1990), trois espèces disparaissent par heure, soit 27 000 par an. Dans 30 ans, l’estimateur est de plusieurs centaines par jour. En raison des multiples interactions entre espèces au sein d’un écosystème, la disparition d’une plante entraîne la disparition de  30 espèces d’insectes ou de mammifères. thylacine_disparu.jpg

    Depuis 400 ans, 611 espèces d’animaux ont disparu. En parallèle de cette perte de diversité biologique, il se produit une perte de diversité culturelle (sur 6000 langues parlées dans le monde, au moins la moitié vont disparaître au cours de ce siècle). Une très faible minorité d’espèces, au contraire, prolifèrent, ce sont les espèces opportunistes, invasives, comme les étourneaux, les cyanobactéries dans eaux polluées…                                          ci-dessus :  thyalicine (mammifère – espèce disparue)

     

    Face à ce constat, la responsabilité de l’Homme est inévitablement engagée. Pour pouvoir préserver la biodiversité, il faut tout d’abord connaître le nombre d’espèces existant actuellement et savoir comment elles sont distribuées. Et pourtant, la plupart des espèces ne sont pas décrites. Les travaux de taxonomie avancent peu en raison du manque de financement pour ces études. La biodiversité au sein de certains groupes taxonomiques (les insectes par exemple), de certains habitats (comme l’environnement marin profond, la canopée des forets tropicales…) est encore largement inconnue.

    Les études scientifiques sont donc fondamentales, et les disciplines récentes de la biologie et de la génétique de la conservation permettent d’obtenir des données impartiales et précieuses en vue de préserver la biodiversité sur le long terme, sous forme d’habitats, d’espèces…

    Au niveau politique, la Convention de Rio, signée par 150 dirigeants lors du sommet de la Terre à Rio en 1992, vise à la conservation de la biodiversité pour la première fois. Les partis de la Convention se sont engagés à limiter la perte de la biodiversité de façon significative d’ici 2010. En Europe, le Réseau Natura 2000 vise à protéger plus de 1000 espèces animales et végétales, et 200 habitats types.

    A un niveau local, de multiples actions concrètes sont possibles, en rejoignant les associations de protection de l’environnement (nombreuses en Bretagne, par exemple Bretagne Vivante, qui réalise des inventaires d’espèces, met en place de réserves naturelles, travaille à l’éducation et la sensibilisation à l’environnement, le Groupe Mammalogique Breton, spécialisée sur les mammifères menacés : loutre, chauves-souris…).jardin.JPG

      Au jardin,

    on peut favoriser quelques havres de paix pour la Vie (prairies naturelles, arbres et buissons de variétés locales, qui offrent ressources et abri aux espèces natives, zones humides…).

     

     

     

    Dans notre société de consommation, nos multiples achats sont lourds de conséquences. Il est possible de choisir du bois provenant de forets gérées durablement grâce au logo FSC (Forest Stewardship Council, qui assure un suivi du bois depuis la forêt jusqu’au point de vente). On peut soutenir l’agriculture biologique (par exemple grâce aux AMAP : Association pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne)… et aussi simplement, consommer moins, ou plus simple ?

     

    Notre impact individuel rapport à la biodiversité est fondamental. Peut-être faut-il commencer par se rendre compte de la richesse du monde vivant auquel nous appartenons, et l’apprécier ! Nous sommes tous interconnectés, et chacun de nos actes a une conséquence sur ce qui nous entoure...

     

    Marie-Le Goff-Vitrry (Docteur en écologie moléculaire, spécialisée en biologie marine)