Auteur/autrice : Katell Bodin

  • Honnêteté – (3eme pépite de Red Hawk)

    Savoir observer autour de soi pour mieux s’observer.
    Comme un négatif de photo, l’observation de son entourage, de la nature, des animaux, vient me renvoyer ce que je suis ou pas…
    J’aime regarder mon chat.
    Vivre avec un chat est une philosophie.
    Le chat vit à l’instant présent.
    Il sait ce qui est bon pour lui, ce qui ne l’est pas.
    Il est totalement à ce qu’il fait : qu’il baille, qu’il dorme, qu’il mange, qu’il grimpe dans un arbre, qu’il s’étire.


     

    Le chat est vigilant à tout instant.
    Le chat n’a pas de convention, « il est ».
    J’apprends beaucoup de mon chat.

    Extrait de l’ouvrage de Red Hawk :

    Red Hawk a choisi d’observer le chien, comme à son habitude, son style « est » (cru).

    In « l’observation de soi – l’éveil de la conscience »
    Chapitre  « comment observer » – p 31

     

    « Honnêteté

    Si vous voulez voir ce qu’est la véritable honnêteté
    Regardez simplement le chien.
    Le chien s’en fout d’avoir l’air bien

    il ira se frotter contre les jambes de la Reine mère
    si ça lui prend. Le chien
    N’a que faire de ce que vous pensez, il se

    léchera les couilles en présence du Pape
    si c’est ce qu’il a dans la tête.
    Le chien ne se bat pas pour une place, un pouvoir,

    La richesse ou une gloire d’aucune sorte. Il mordra
    le derrière de l’Empereur si celui-ci
    essaie de toucher à sa nourriture ; le chien

    lèvera la patte contre le pneu à flanc blanc
    de la limousine du premier ministre ou
    défèquera sur le tapis de prière du Dalaï Lama

    parce que c’est un chien et que c’est
    ce que font les chiens et
    en quelque lieu secret et non corrompu de nous-même

    nous admirons cette honnêteté du chien, car
    nous voyons qu’elle manque en nous et
    nous savons qu’une telle honnêteté

    coûte terriblement cher en ce monde. »

    Red Hawk. Wreckage With a Beating Heart*, 190″

     

  • Mes bien chères sœurs à Jérusalem

    Début février, j’ai eu la chance d’aller à Jérusalem et en Palestine (Bethléem et Hébron).

    J’ai une amie d’enfance qui est devenue moniale dans un monastère dominicain. Nous sommes toujours en contact, nous nous écrivons régulièrement. Quand je vais au monastère (il y a une hôtellerie), les sœurs étant « derrière la clôture » et ne sortant pas du monastère, je peux la rencontrer une heure dans une pièce dédiée aux entretiens. C’est une vie aux règles exigeantes pour elles-mêmes et pour leur entourage.

    A mon retour de deux années passées en brousse au Nord Cameroun, il y a plus de 20 ans, j’étais souvent déboussolée et allait me retirer du tourbillon du monde occidental auprès de leur communauté. Elles m’ont toujours accueillie avec bienveillance.
    Lors d’un séjour au Maroc, en 2015, j’ai eu la chance de rencontrer un des moines trappistes de Tibhirine, le frère Jean-Pierre, qui a survécu à la prise d’otage de 1996 où sept de ses frères sont morts, en Algérie .
    ( Cf. le film « Des hommes et des dieux » réalisé par Xavier Beauvois avec Lambert Wilson, Michael Lonsdale…)

    Il vit actuellement dans un monastère à Midelt, dans le moyen-Atlas marocain. Je lui avais demandé de prendre une photo ensemble pour envoyer à mes sœurs dominicaines.

     

     

    Il a souri et accepté avec joie, il m’a dit alors : « elle a bien de la chance ton amie, c’est précieux de pouvoir garder une telle amitié au-delà d’un choix de vie qui éloigne souvent les proches ! », puis il nous a bénis. Cette parole m’a particulièrement touchée. Ce petit détour pour vous partager le fait que, Oui !, au-delà de la clôture, nous restons en communion et les sœurs, puisque toute la communauté m’a adoptée et réciproquement, sont dans mon cœur au quotidien et elles me le rendent bien ! 😉

    Alors, avant de partir à Jérusalem, destination au combien sacrée et salutaire pour les chrétiens, je leur avais promis de les emmener avec moi, toujours dans mon cœur… et puis, un jour, en regardant leur carte de vœux, où elles sont en photo, qui trônait encore sur ma bibliothèque depuis Noël, j’ai eu l’idée, inspirée par le film « Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain », de Jean-Pierre Jeunet, de les emmener réellement avec moi et de leur offrir au retour le journal de bord de leur pèlerinage par procuration à Jérusalem et à Bethléem.
    Etant en séjour la semaine dernière à la Bertais, où nous avons eu l’occasion de regarder des documentaires sur la vie monastique, j’ai partagé cette histoire « au thé » et j’ai demandé si elle pourrait intéresser quelques un(e)s dans le cadre du blog et la réponse fut positive.
    Voici donc, dans le document qui suit, les aventures de « mes bien chères sœurs à Jérusalem et Bethléem » ! 😊


    Cliquez sur ce titre  Mes bien chères sœurs à Jérusalem KB pour accéder au fichier PDF (avec détails du voyage et beaucoup de photos)

  • Red Hawk, deuxième pépite de la série : Ange et démons

    cour intérieure hauteville

     

    Fin novembre 2018, je suis allée pour la première fois à Hauteville.
    Pour une première, je fus bien entourée, outre le fait que Marie-Laure avait gentiment accepté de me chaperonner, nous retrouvions là-bas par un heureux hasard Christelle, Paul et Alain ! J’étais alors confortée dans mon idée de transmission partagée, super !
    Et puis, le lieu – la cour intérieure, la fontaine face à la fenêtre, la forêt, la tombe d’Arnaud, le dojo, le salon oriental, la bibliothèque, le grand escalier, la salle à manger-, les témoins de l’enseignement – l’équipe, les photos des maîtres et des invités, chacun et chacune- tout est invitation à la beauté intérieure…à la lumière !
    Et pourtant, passé l’émerveillement, l’initiation venait creuser en moi ce je ne sais quoi que seul un long et profond silence provoque : se retrouver face à soi-même, dans l’observation de soi, aïe ! Laisser les réactions se produire, traverser ses émotions, vivre les aspects les plus sombres et les plus lumineux, goûter à la multiplicité de ses personnages : plus que déroutante, l’exploration est décapante ! Révélation effrayante mais aussi prometteuse : j’ai bu à la source… grâce à un programme digne d’un séjour de luxe : la bonté de Christophe, l’humanité de Murielle, la lucidité de Véronique, la générosité de Marie, la simplicité d’Emmanuel lors des échanges ; la douceur de Sylvie ou d’Elisabeth en cuisine ; l’accueil et l’écoute de Fabienne ; l’amitié des compagnons de route ; la ferveur lors des méditations.

    fontaine à Hauteville

     

    Arnaud dit, à propos de notre connaissance partielle de nous-même : nous vivons dans le jardin, il nous faut découvrir la maison tout entière*.
    Comme dans un thriller, Red Hawk, lui, nous invite à descendre à la cave… attention, âmes sensibles s’abstenir !

    *dans le chapitre « l’état-sans-égo », in « A la recherche du soi, volume II : Au-delà du moi »

     

    Cette 2ème pépite est tirée du chapitre « L’observation de soi – ‘Connais-toi toi-même’ »,

    In L’observation de soi – l’éveil de la conscience, Manuel d’utilisation, Broché, 2011, p.9

     

    Connais-toi toi-même

     

    Socrate exhortait ses disciples à le faire. Tous les Maîtres, y

    compris Jésus, qui appelait cela « être témoin », ont enseigné

    à leurs disciples à s’observer, afin qu’ils puissent parvenir à se

    connaître. D’autre part, je ne suis pas un maître et je dis : « Ne le

    fais pas, pour l’amour de Dieu ! »

     

    Ils ne nous disent jamais dans quels problèmes nous nous

    mettons, que plus jamais nous ne dormirons paisiblement

    dans nos habitudes égoïstes, inconscientes et insensées, que

    ce qui est aujourd’hui inconscient, caché au fond de nous

    sera révélé, comme si on ouvrait une cave fermée à clé, on

    allumait la lumière et on trouvait là-dedans un asile grouillant

    de pensionnaires, certains vêtus de draps déchirés et puants,

    d’autres nus et baveux ; ils griffent et s’agrippent pour

    atteindre le haut de l’escalier et fuir, et au milieu de cela,

    vêtu d’une robe de Lumière, se tient paisiblement un Ange,

    autour duquel presque tous se pressent en pleurant,

    et dont la douce caresse sur leurs fronts fiévreux

    les calme et les apaise.

     

    C’est de cela dont je t’avertis : peu importe que cela fourmille

    de fous, ils sont partout, mais une fois que tu as vu cet Ange

    au milieu d’eux, la tristesse et la nostalgie te déchireront et te

    dérangeront chaque jour de ta vie

     

    Red Hawk

  • Red Hawk, ce héros ordinaire.

    Cet été, lors d’un séjour à la Bertais, je me suis plongée dans le livre de Red Hawk : « L’observation de soi – l’éveil de la conscience, Manuel d’utilisation » Broché, 2011. Ce fut une révélation et un plaisir à la fois. Red Hawk nous propose un véritable manuel d’utilisation de l’observation de soi, façon « manuel de montage de meuble en kit ». Il suffit d’un peu de jugeotte et de motivation pour suivre le guide qui ne se présente pas du tout, mais alors pas du tout, comme un gourou à admirer, un éveillé à vénérer ou un saint à prier… Bien au contraire ! J’ai lu son ouvrage comme un polar. Eh oui ! Un polar social, avec un commissaire type anti-héros, qui doute sans cesse mais persévère dans son enquête. Ici, c’est une quête extra-ordinaire qui prend racine dans le quotidien d’un homme ordinaire. Chapitre après chapitre, je suis happée par le récit qui ouvre un à un les tiroirs de l’intrigue : tout devient clair. Comme tout manuel, le style est parfois austère mais le génie de l’auteur, et c’est ce qui rend la lecture plus ludique, est d’illustrer son propos par des esquisses et des poèmes.

    Et c’est là que je voulais en venir… Je voudrais partager avec vous ce que j’appelle les pépites de Red Hawk : je souhaite vous les offrir pour l’humour noir comme un polar, les chutes parfois abruptes mais si révélatrices de notre condition humaine, le style décapant et l’espoir lumineux qui s’en dégagent. Le chemin est souvent rugueux, tortueux, exigeant alors suivre les pas d’un chercheur en toute humilité, ça rapproche, ça rassure, ça ressource !

    Première pépite d’une série à suivre, plutôt comme des morceaux choisis, sans respecter l’ordre des chapitres : « Le développement de l’attention », chapitre : La volonté d’attention, p39.

    J’ai pas mal voyagé. Je suis connue pour avoir beaucoup voyagé. Alors, quand arrivent les vacances, ou que la conversation tourne en rond, j’entends souvent : « et tu as un projet de voyage ? » Euh… comment expliquer qu’après avoir effectivement parcouru le monde à la rencontre de l’Autre – cet Autre moi-même ! – ces dernières années, «j’explore » en voyage intérieur, en posant mes valises… à la Bertais !

     

    Le développement de l’attention

    Nous nous laissons emporter par la première brise vagabonde,

    nos vies, une constante distraction de ce qui est là,

    juste en face de nous, notre vision

     

    toujours sur demain, et

    nous manquons la gloire d’aujourd’hui.

    Mais il y a ceux, peu nombreux, qui comprennent

     

    que la porte qui mène au Divin

    se trouve dans la culture de l’Attention au présent,

    une aptitude à voir ce qui est

     

    juste en face de soi.

    Louis Agassiz, le naturaliste de Harvad,

    fut un jour questionné sur ce qu’il avait fait

     

    durant les vacances d’été.

    J’ai voyagé vers de lointains horizons,

    dit-il. Jusqu’où, lui demanda-t-on ?

     

    Je suis arrivé

    jusqu’à la moitié

    de mon jardin, répondit-il.

     

    Red Hawk. Wreckage, 154

    Red Hawk, l’auteur de « l’observation de soi » et disciple de Mr Lee
  • Le Watsu, communion aquatique

    Au quotidien, les espaces qui favorisent l’harmonie intérieure ne sont pas toujours au rendez-vous, et il faut parfois les provoquer pour mieux y gouter. Aujourd’hui, je voudrais vous témoigner d’une belle découverte : le Watsu, décollage garanti.

    « Qu’est-ce que le Watsu ? C’est l’ancienne et très vénérable technique du Shiatsu, méthode thérapeutique japonaise, qui a été adaptée par l’américain Harold Dull pour l’eau. Le mot Watsu est d’ailleurs une contraction du mot water et de Shiatsu, et désigne donc une forme de Shiatsu dans l’eau. […] Comme le souligne Harold : « Le Watsu, c’est tout simplement un lâcher-prise qui permet d’équilibrer les méridiens à travers tout le corps et d’ouvrir les centres nerveux (ou chakras, dans le système médicinal indien) harmonisant le système énergétique du corps à celui de l’univers. » Extrait de : « le Watsu : Shiatsu aquatique, la fluidité du contact », François GAUTIER, Esprit Yoga N° 16 (nov-déc 2013).

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    Le Watsu est pratiqué dans une eau chaude pour que le receveur, muni de flotteurs, s’abandonne dans les bras bienveillants du donneur. Au rythme des respirations accordées, le receveur lâche-prise par des mouvements de bercement ou d’étirement, et des pressions sur les méridiens. Les étirements sont fluides et rendus plus amples grâce à l’élément aquatique et favorisent la libre circulation de l’énergie.

    La présentation faite, je voudrais partager avec vous cette expérience.

    1er effet : l’ouverture. Le corps libéré de l’attraction terrestre, se meut à la surface de l’eau et lâche-prise, se laisse guider et étirer à l’infini : tout devient possible ! Ainsi, je me suis retrouvée, telle George Clooney dans « Gravity », flottant dans l’espace, au cœur de l’univers, contemplant les planètes et les étoiles : serenity

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    2ème effet : la recentration sur soi. La proximité avec la personne qui vous guide est très forte: se toucher, respirer ensemble, l’une contre l’autre. Les balancements, les caresses de l’eau sur la peau, lovée dans des bras accueillants: c’est très régressif ! Se souvenir et savourer des sensations d’enfant, s’en remettre à l’autre, sous un regard attentionné. Et revenir à soi, à son intériorité.

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    3ème effet : la méditation. Lorsque, munie d’un pince-nez, je me retrouve plongée comme un poisson dans l’eau, en toute confiance : c’est le monde du silence. Toutes les pensées et les émotions s’envolent pour une harmonie intérieure. Ballotée, perdant mes repères, j’atteins cet espace de paix, de lucidité et de plénitude qui ressource.

    Je ressors de ces séances de Watsu rééquilibrée et apaisée. La douceur et la bienveillance de la personne qui vous guide est déterminante car elle met en confiance et facilite le lâcher-prise. Le lien est fort avec le yoga et la méditation. Aussi, je voudrais conclure par cette citation du fondateur du Watsu, Harold Dull:

    « Etre soutenu au niveau du cœur et connecté avec sa respiration, ceci peut aider le cœur à relâcher des émotions que le mental a ressassé ou réprimé pendant des années, et les laisser disparaître dans la fluidité »

    *A Rennes, Fanny et Stéphanie proposent de la relaxation et des massages aquatiques inspirés du Watsu, ici: http://www.keraqua.fr/watsu/

     

  • Et si le chemin menait au potager ?

    Lors de la dernière AG de la Bertais, Marie-Laure vous a annoncé qu’Eve et moi envisagions de prendre la responsabilité du potager. Je voudrais partager avec vous le sens de cet engagement ou comment le Chemin m’a amenée au potager…

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    J’ai découvert le travail dans le potager à travers le séva, lors des rencontres GSMP et des séjours. Dans un premier temps, il s’agissait pour moi de participer à l’œuvre commune, et si la production du potager n’est qu’une infime partie de ce que nous consommons, le plaisir était là : aller chercher des herbes ou des poireaux pour la cuisine, ramasser et décortiquer les noix, réaliser des compotes de fruits… et puis, lors de séjours, j’ai du désherber et bécher, tâches plus laborieuses et ingrates, mais au combien symboliques ! Arracher les herbes tenaces, aller à la racine, retourner les premières couches de terre sèches et dures, creuser des tranchées puis semer dans la terre meuble et arroser : ce que je vivais là, seule ou à deux ou trois, dans le silence et, parfois, laissant sortir notre rage ou notre joie, me menait directement au Chemin. Des refus s’invitaient, des souvenirs d’enfance ressurgissaient, des douleurs apparaissaient et dans le même temps le bonheur d’un travail accompli, jusqu’au bout, les sourires échangés, le rapport à la nature, et cette forme de méditation active où l’on dépose les armes, on met le genou à terre, on se relève avec la tête qui tourne… J’ai donc pleinement profité de cet espace de cheminement, comprenant que l’objectif n’était pas tant le résultat que le travail réalisé.

    Mais voilà que j’entends qu’il n’est pas facile de gérer un potager par intermittence et que l’idée de l’arrêter fait son chemin… Le potager demande de la constance !
    Dans ma tête, le plaisir de jardiner, le peu de distance kilométrique qui me sépare de la Bertais, l’envie de m’impliquer et le souhait de garder cet espace de partage communautaire, ne font qu’un tour, d’autant qu’au « hasard » d’une conversation Eve me déclare être prête à venir de temps en temps s’en occuper. La démarche murit pendant l’été et nous voilà engagées à l’automne ! Les paroles d’Anne-Marie et de Yann, lors de l’AG, sur l’avenir de la Bertais sont venues conforter notre participation à la vie de ce lieu repère et ressource dans notre parcours.
    C’est donc en toute modestie, avec le peu de connaissances que nous avons sur l’entretien d’un potager, que nous nous lançons dans l’aventure ! Et nous invitons toutes les bonnes volontés à s’investir selon leurs expérience, compétence et disponibilité!

    Concrètement, nous proposons de créer un forum « Potager » où chacun(e) peut s’inscrire, afin de partager conseils et avis, informer des plantations envisagées et/ou réalisées, préciser les besoins en main d’œuvre et les jours où nous nous rendrons à la Bertais entre les séjours pour les volontaires. Si vous êtes partant(e), merci de le dire dans un commentaire à cet article (en rappelant votre adresse mail SVP).
    Ainsi, comme le Chemin mène au potager, gageons que le potager nous mènera au Chemin !

    potager

  • La joie: quel bonheur!

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    Frédéric Lenoir est philosophe, sociologue et historien des religions, il a dirigé la rédaction du magazine Le Monde des religions, et il anime l’émission de radio Les racines du ciel sur France Culture.

    Le titre de son livre « La puissance de la joie » m’a d’emblée attirée, sinon surprise, lors de sa sortie. D’une part, parce que nous étions en pleine sidération suite aux attentats de novembre, d’autre part, parce que mon parcours m’a donné l’occasion de vivre cette « puissance de la joie » – que je n’aurais pas su nommer ainsi et pourtant- dans la rencontre avec d’autres cultures dont la sagesse invite à la joie de vivre.

    Curieuse aussi de la promesse annoncée de situer son propos sur les pas de Tchouang-tseu, de Jésus, de Spinoza, de Bergson et de Nietzsche. Ainsi, j’ai eu le plaisir de redécouvrir des philosophes occidentaux qui ont mis la joie au cœur de leur pensée, d’affermir ma lecture des évangiles et d’encourager ma découverte des sagesses orientales.

    J’ai souri au chapitre intitulé « Le mental et l’égo » qui se réfère à un certain Swami Prajnanpad, clin d’œil qui venait boucler la boucle sur mon propre cheminement actuel. Ce livre m’a donc accordé une réconciliation intellectuelle, les sagesses occidentales et orientales se rejoignant au fondement d’une expérience de vie. Les exemples concrets et les outils proposés pour «apprivoiser» et «cultiver» la joie m’ont apporté un nouveau regard sur les efforts réalisés chaque jour dans la pratique.

    Ce petit traité sur la puissance de la joie est un vrai bonheur !

    Katell