du vert éclatant
un parfum d’humus mouillé
la forêt m’appelle
le jaune d’un pétale
la fraicheur d’une giboulée
je goûte au printemps
J’ai beaucoup côtoyé Marie-Annick à la Bertais pendant un peu plus d’une dizaine d’années. Je l’ai vraiment beaucoup appréciée. Elle était très douce, extrêmement gentille, très facile à vivre, très souriante et particulièrement volontaire pour assurer la bonne marche de notre ashram. Alors j’ai creusé un peu dans mes archives photos pour pouvoir nous rappeler Marie-Annick en images.
En décembre 2005, une soirée avec Arnaud à la Bertais
Toujours la même soirée
Puisque Arnaud était présent, le voici en photo pour accompagner Marie-Annick
En novembre 2017, lors d’un gros chantier pour le sol de la cuisine
En mars 2011, Arnaud est à nouveau à la Bertais. Marie-Annick est à l’extrême gauche sur la photo.
En octobre 2014, c’est une AG de la Bertais. Marie-Annick est en haut à gauche.
Lors de l’AG de 2009, nous avions fait des ateliers « haïku ». Marie-Annick y avait participé, et avait écrit deux haïkus, l’un inspiré par le chocolat et l’autre par la framboise.
carré de chocolat, temps de savourer
encore et encore
ai-je le droit ?
glisse suavement dans ma bouche
j’ose te reprendre
je voudrais te retenir
Bon vent, Marie-Annick !
Il s’agit d’un article écrit le 3 décembre 2010 par Noël, c’est à dire quelques mois avant la disparition d’Arnaud.
C’est une réponse de Lee Lozowick à une question formulée par une femme au sujet justement de la mort physique du maitre.
Et cette réponse de Lee (qui est parti quant à lui le 16 novembre 2010) se révèle tout à fait d’actualité, en ce lendemain de commémoration de la désincarnation d’Arnaud.
Voici un extrait de circonstance et très intéressant sur la relation au maître, tiré du livre retranscrivant une semaine de séances de question/réponse de Lee Lozowick à Hauteville et qui s’appelle « Au fait, quel est le problème ? » (La Table Ronde) :
La mort du maître
UNE FEMME : Un des sujets qui a été abordé plus particulièrement cette semaine concerne la mort physique du maître. En fait, j’ai terriblement peur du jour où Arnaud nous quittera (la personne est très émue).
LEE : Oui. Eh bien, moi non plus, je n’attends pas ça avec impatience. Dans le judaïsme hassidique, on parle de l’urgence, on dit qu’il n’y a absolument aucun temps à perdre, qu’il faudrait pratiquer comme si notre chevelure était en feu. Ils disent aussi que le Messie pouvant arriver d’un jour à l’autre, il nous faut pratiquer avec une urgence absolue.
Eh oui. On va tous mourir un jour. Yogi Ramsuratkumar est mort il y a trois ans. Et ce qui s’est produit après sa mort a prouvé que beaucoup de gens ne l’ont pas du tout utilisé quand il était vivant. Pour la plupart d’entre nous, nous aimons le maître humain, représenté par la forme. C’est naturel, ce n’est donc pas un problème, il n’y a aucun mal à ça. Simplement, il ne faut pas tomber dans cette illusion que le maître n’est que son corps ; sinon, à sa mort, au lieu de vivre simplement un deuil au moment et à l’endroit approprié et de reconnaître de manière juste cette part de notre cœur qui sera légitimement brisée, nous nous trouverons alors dans la confusion, pleins de doutes et complètement impuissants, n’étant plus capables de percevoir l’influence continue du maître dans nos existences. Pas de temps à perdre ! Pas à cause de l’âge d’Arnaud ; il y a toujours une urgence à pratiquer, quel que soit l’âge du maître.
On pourrait tous disparaître dans un trou noir, maître et disciples, en un instant ! Il nous faut donc toujours pratiquer, parce que si on passe de l’autre côté du trou noir, que va-t-on y trouver ? Si on a pratiqué, ce que l’on va y trouver va nous aider, et si ce n’est pas le cas, on sera paumé. Autrefois, quand j’étudiais cette méthode ésotérique, nous étudiions toutes sortes de phénomènes parapsychologiques, y compris les fantômes. Les gens disent -je ne sais pas comment ils peuvent au juste le savoir mais enfin… – que beaucoup de fantômes sont en fait des gens qui n’ont pas compris qu’ils étaient morts et qui essayent toujours de faire comme s’ils étaient vivants. C’est pour ça qu’ils traînent ces lourdes chaînes le long de ces vieux couloirs, ils veulent qu’on fasse attention à eux ! Donc, un être qui n’est pas au courant de sa propre mort est certainement quelqu’un qui n’a pas pratiqué. Parce que si vous êtes un pratiquant, vous allez accepter que ce qui est soit ici et maintenant, et si ce qui est c’est la mort, à ce moment-là vous serez au courant que vous êtes mort. C’est une vie extrêmement frustrante d’être un fantôme. Vraiment ! Certaines femmes le savent bien parce qu’elles vivent avec des hommes qui ne leur accordent aucune attention, donc elles sont toujours là un peu comme les fantômes, tentant d’obtenir l’attention de leur mari, et c’est très frustrant pour elles. Quand elles crient leur nom pour la quatrième fois d’une voix aiguë, ils finissent par les regarder et par dire : « Oui ? Quoi ? » ; « Oh, pardon, ma chérie, excuse-moi, j’étais occupé à contempler la pureté fondamentale de l’enseignement. J’étais si absorbé… »
II y a des gens dont la profession consiste à aider les fantômes à effectuer la transition, c’est-à-dire à réaliser qu’ils sont morts afin qu’ils puissent poursuivre leur chemin. Si je n’avais pas rencontré Yogi Ramsuratkumar, peut-être que je passerais mon temps à visiter de vieux châteaux français pleins de fantômes que j’essaierais d’aider et, avec un peu de chance, peut-être que je bénéficierais des faveurs de la maîtresse de maison ! Mais Yogi Ramsuratkumar a scellé mon destin. Donc, en un sens, j’ai eu beaucoup de chance. Yogi Ramsuratkumar m’a renvoyé à un moment donné, de telle manière que j’ai pris une décision radicale en me disant que je ne le reverrai plus jamais, physiquement. J’étais complètement consacré à lui en tant que mon maître, je voulais donc absolument lui obéir. J’ai pu accepter ça totalement, sans aucun refus, sans aucune négativité, sans même un espoir que les choses changeraient. Finalement, il m’a rappelé l’année suivante, et ensuite, ont suivi treize années d’incroyable intimité – une très grande proximité physique, une attention qu’il m’a donnée avant qu’il ne finisse par quitter son corps. Mais quelque chose en moi avait déjà décidé que ma relation à lui ne se ferait pas essentiellement par la présence physique, et c’était pour moi une chance en quelque sorte – bien que j’étais incroyablement reconnaissant de pouvoir jouir de son attention, de sa présence physique. Et j’ai su qu’il avait quitté son corps quand on m’en a informé par un appel téléphonique en provenance de l’Inde. Cela m’a un peu dérangé, parce que j’avais lu beaucoup d’histoires où quelqu’un se réveille au milieu de la nuit et sait à ce moment-là que son maître est mort. J’étais tellement proche de mon maître que j’avais cru que je saurais instantanément quand il mourrait. Donc, je me disais : «Je suis un si grand disciple, comment est-ce possible que mon maître soit mort sans que je le sache immédiatement ? » Quand j’ai un peu regardé cette irritation, je me suis rendu compte que finalement c’était arrivé parce qu’il était déjà mort pour moi treize ans auparavant. Le fait que, d’une certaine manière, j’aie déjà renoncé à sa présence physique n’a en rien diminué le plaisir, les délices que je pouvais éprouver en sa présence ou aux tapes qu’il me donnait sur le dos, aux échanges que l’on pouvait avoir. Mais je ne dépendais absolument pas de ces manifestations extérieures puisque je recevais, de toute façon, son enseignement.
Vous connaissez cette phrase dans les épîtres de saint Paul : « Chaque jour il faut mourir avant qu’on meure, je meurs tous les jours en Christ. » Probablement qu’Eric Edelman a fait un commentaire différent dans son livre Jésus parlait araméen , mais nous pouvons comprendre « Tous les jours je meurs en Christ » comme : ici et maintenant seul l’instant existe. Et mourir en Christ, c’est aussi comprendre que le Christ n’est pas son corps. Il était déjà mort quand saint Paul a eu sa révélation, et avant elle, saint Paul était un grand opposant au Christ, parce qu’il croyait qu’il était son corps. Il est évident que tout maître est sujet à critique, même le plus grand. Si vous considérez qu’il est son corps, alors vous incluez aussi la personnalité et la psychologie du maître.
Il y a donc une urgence à pratiquer. Pas à cause de l’état physique du maître, pour nous, afin que, lorsque le jour viendra où Arnaud quittera son corps, nous ne soyons pas plongés dans une grave crise, celle du doute et de la confusion. Regardez déjà, quand Arnaud a arrêté de donner des entretiens personnels, tous les doutes et les désarrois que cela a entraînés, c’est incroyable ! Les gens ont passé deux ans à poser des questions comme : « Je n’aurai plus jamais d’entretien avec lui, qu’est-ce que je vais faire ? » Et pourtant, ce n’était pas grand-chose par rapport au fait de quitter son corps. Si Arnaud ne donne plus d’entretien personnel, ce n’est pas à cause de sa santé, c’est parce que cela n’est plus nécessaire. Bien sûr, il est vrai qu’en donner tous les jours est un processus extrêmement fatigant, mais comme vous devriez le savoir au sujet d’Arnaud, si l’enseignement pouvait vraiment bénéficier du sacrifice de sa propre vie, il le ferait sans hésiter. Mais les collaborateurs s’occupent de cet aspect de la transmission et ils le font d’une manière qui est tout à fait satisfaisante pour Arnaud. Vous pouvez être certains que s’il est satisfait du travail des collaborateurs, cela signifie qu’ils sont fiables.
Il faut pratiquer maintenant afin de ne pas nous écrouler quand le maître sera mort. La douleur est une réponse humaine tout à fait normale quand une personne que nous aimons disparaît. Le chagrin suit son cours naturel, ensuite c’est terminé, on va de l’avant. C’est un peu comme dans la Bhagavad Gîta quand Krishna poussait Arjuna à aller combattre, en sachant très bien que certaines des personnes qu’il tuerait seraient des amis proches, des parents. Voyez la nature de la réalité et ensuite allez combattre ! Un certain nombre de personnes ici ont une pratique forte, peut-être seront-elles déstabilisées pendant quelque temps et puis elles reviendront à la pratique. Mais il y a certaines personnes pour qui le doute et la confusion seront plus forts que la dynamique de la pratique et celles-là partiront. Il y a d’autres écoles spirituelles qui sont bien mais il n’y en a pas tant que ça. Donc, il vaut mieux ne pas trop courir le risque d’aller voir ailleurs. Eh bien, on va terminer ici.
UN HOMME : Je voudrais dire quelque chose, j’en ai pour une ou deux secondes.
LEE : Oui.
LA MÊME PERSONNE : II est certain qu’Arnaud va mourir, mais on peut mourir avant lui, on ne le sait pas.
LEE: C’est vrai.
Dans la série des rediffusions d’été, il y en a certaines qui me tiennent à cœur, dans la mesure où elles mettent en scène en même temps plusieurs membres de la sangha. Cela peut se retrouver notamment dans les très nombreux commentaires sur un week-end exceptionnel avec invités (je pense par exemple à celui d’un WE d’Emmanuel – 23 commentaires que vous trouverez ICI), ou bien sûr les week-ends chantier, avec photos à l’appui (il y en a eu plein- il suffit de taper « chantier » dans « recherche »).
Mais ce qui me touche, c’est l’expression artistique de chacun. De nombreux poèmes, photos et mandalas… en ont témoigné durant ces 10 ans sur le blog.
Et lors de l’AG de 2009, avaient eu lieu des « ateliers haïku », animés par Noël. Où une grande partie de l’assemblée avait participé. Et même ceux qui ne se sentaient pas l’âme d’un poète ont pu laisser libre-cours à leur expression, leurs ressentis. Avec de très beaux résultats.
C’est pourquoi est rediffusée aujourd’hui cette série de courts, mettant en scène plusieurs participants bien connus de tous.
Et, en conclusion, quelques notes du metteur en scène, afin que vous-aussi vous puissiez vous lancer.
(en commentaires par exemple ?)
Et si cela vous a parlé et que vous souhaitez en lire d’autres, toujours issus des ateliers de cette AG, je vous invite à parcourir la 2eme partie et la 3eme partie..)
Mireille
Une nouvelle recherche dans les archives du blog, toujours en 2009. Un article illustrant la différence de tout un chacun dans nos goûts, nos attirances et nos souvenirs, émotions qui sont reliés à un air, un climat, une photo, un poème, une odeur…
Cette fois, c’est la musique au cœur de ce bel article, rédigé par Noël en mai 2009.
Toujours d’actualité. (Mireille)
Mon travail intérieur à la Bertais, et tout particulièrement lors du séjour de Yann et Anne-Marie « Sur les pas de Swâmiji », ainsi que mes tentatives de mise en pratique au quotidien, me poussent à explorer et goûter le plus possible les différentes facettes de ma vie. Et j’ai lu, il n’y a pas très longtemps, dans une revue, un article sur les bienfaits de la musique pour l’être humain. Alors voici quelques mots posés sur l’une de ces facettes.
« Les variations Goldberg » de Bach par Glenn Gould
« Lucie in The Sky with Diamonds » Les Beatles
« You are my sister » Antony and the Johnsons
« Petit Papa Noël » par Tino Rossi
« Halleluja » par Jeff Buckley
la musique de « Bonne nuit les petits »
« Allons nous coucher » Thomas Fersen
« Rock ‘n’ Roll Suicide” David Bowie
« Jamais content » Souchon
la musique du film « Règlement de compte à OK Corral » de Dimitri Tiomkin
« Message in a bottle » The Police
« Mysteries » Beth Gibbons
« Sabbat mater » de Vivaldi par James Bowman
« Where is my mind » Les Pixies
« Les mots » La Tordue
« Bruxelle » Dick Annegarn
« Porgy and Bess » de Gershwin avec Ella Fitsgerald et Louis Armstrong
« No woman, no cry » Bob Marley
« Glory box » Portishead
de la musique indienne dont je ne sais plus rien, peut-être Ravi Shankar
« Zoolook » Jean-Michel Jarre
« Bohemian raphsody » Queen
« Accords parfaits » Django Reinhardt
« Fleur de ma ville » Téléphone
Satie par Anne Queffelec
« Promenons-nous dans les bois » pendant que le loup y’est pas…
« Just what i needed » The Cars
« Kind of blue » Miles Davis
« Tous les matins du monde » de Marais, Lully, Sainte Colombe par Jordi Savall
« Dans tes rêves » Diziz La Peste
« Video killed the radio stars » The Buggles
« Ave Maria » de Schubert par Maria Callas
« Tête en l’air » Higelin
des chants tibétains dont je ne connais pas l’origine
« Einstein on the beach » Philip Glass
« Complainte gallaise » Tri Yann
« La non demande en mariage » George Brassens
« Scions scions scions du bois » pour la mère à Nicolas…
Bashung, Les Rita Mitsouko, Gainsbourg
Et bien d’autres…
Existe-t-il un point commun entre ces musiques et chansons ?
Vous en aimez certaines ? Vous en détestez certaines ? Certaines vous sont totalement inconnues ? Oui. C’est bien possible. C’est bien normal. Différence.
On y trouve des sons, des notes, des mélodies. Oui. Mais en dehors de ça ?
Le point commun… c’est moi. Tout simplement.
Et surtout le fait qu’elles ont suscité de grandes émotions dans mon corps, dans mon cœur, dans mon âme.
Rock, jazz, punk, classique, rap, chanson, reggae, comptine, etc…
Peu m’importe. Même si je suis plutôt un enfant du rock. Trois accords me suffisent. Mais la musique savante de Bach me transporte. Différentes.
Elles m’ont touché. Elles me touchent. Émotions garanties.
Frissons. Joie. Sourire. Tristesse. Larmes. Parfois autant de plaisir qu’autour d’un orgasme. Oui oui, vraiment ! Dans ma tête et dans mon corps. Souvent bien plus de plaisir qu’avec une cigarette, un film, un joint, un verre d’alcool, une fleur, une photo ou une peinture. Oui, pour moi.
Pendant un instant. Pendant des heures ou des jours. Voir même sur des années.
Un lien entre mon intérieur et le monde. Entre moi et les autres.
Elles ont accompagné des moments forts de ma vie, des moments clés. Enfant. Adolescent. Maintenant encore. Très souvent.
De très beaux moments. Des rencontres. Des moments très durs et très tristes, aussi. La perte, la maladie, un décès… Des moment très différents.
Au moment de mon divorce, alors que ma vie volait en éclats, douloureux pour certains, alors que je pataugeais dans la complexité jour après jour, alors que la culpabilité me rendait dingue, alors que le plaisir me faisait tout oublier, j’ai pris le soin et le temps de recopier de nombreux albums qui me tenaient à cœur. Pour ne pas les perdre. Dingue, non ?! Oui, ma réalité.
Certaines de ces musiques, de ces chansons, je ne les « possède » plus, ou bien je ne les ai jamais eu à ma disposition, mais elle sont inscrites en moi, profondément. Elles m’ont aidé à me construire, à vivre, à goûter la vie.
Certaines continuent. D’autres ne me touchent plus. Ou moins. Ou plus. Changement.
Il y en aura peut-être d’autres demain. Que je ne connais pas encore.
Peut-être. Je ne sais pas.
Par moments, il m’arrive aussi de chanter ou de jouer de la musique. J’y trouve aussi du plaisir. Mais la constance n’est pas là. Je préfère encore écouter. C’est écouter qui me nourrit.
Pourquoi suis-je tant touché ? Je ne sais pas. Je ne suis même pas issu d’une famille de musiciens. C’est là, c’est moi, tout simplement.
Epuiserai-je un jour mon désir de musique ? Je me pose aussi la question pour de nombreuses autres facettes de ma vie. Il y a quelques années j’aurai dit « Non ! ». Un non très assuré. Et avec derrière, la peur que cela puisse m’arriver un jour. La peur de perdre. Fini le plaisir ?… Finir de jouir ?… Argh…. Non !!!….
Aujourd’hui je me dis « Je ne sais pas ».
C’est vrai, je n’arrive pas à savoir. Comme pour d’autres facettes de ma vie.
Il m’arrive de passer des périodes sans écouter de musique. Sans en éprouver de manque. Le besoin, le désir n’est pas là, tout simplement. Donc je n’écoute pas. Et puis ça repart, avec beaucoup d’intensité. Changement.
Oui, c’est vrai, je ne sais pas.
Mais aujourd’hui, ces jours-ci, je goûte.
PJ Harvey, Bach, Bashung, Ray Lamontagne, Glass, Satie, Souchon, Anthony and the Johnsons, Andrew Bird et le chant des oiseaux au lever du jour, je goûte très très fort !
Et pour conclure, un petit haïku ?… ( Le haïku, c’est peut-être une maladie, non ?… Avec un nom comme ça, c’est possible. Dans haïku, il y a aïe ! )
touché par la note
la polyphonie du monde
je sens mon cœur fondre
Il y a tout juste huit jours, à la Bertais, c’était « samedi chantier ». Notre objectif principal était d’avancer le plus possible dans l’aménagement de la chambre au dessus de la cuisine, notre grand chantier du moment ! Et notamment pour combler les espaces entre les poutres du plafond et le plafond lui-même, selon la technique du bois cordé. Si vous ne connaissez pas, faîtes « bois cordé » dans Google, et surtout venez voir sur place ! Et puis en ce moment la nature est luxuriante à la Bertais, donc beaucoup de travail pour entretenir les extérieurs : tonte, ramassage de l’herbe tondue, débroussaillage, arrachage, etc…
Voici quelques photos pour illustrer cette journée de seva extrêmement profitable pour notre ashram !
Il faut bien dire que notre « chantier chambre » avance grâce au dévouement et au grand déploiement d’énergie de notre « coach » en bricolage, Yann K ! Cette photo traduit bien son volontarisme et son énergie. C’est lui qui a bien préparé avant, et qui a bien guidé pendant. Et il a eu des assistantes et assistants particulièrement efficaces pendant tout le week-end en fait !
Les travaux d’Hercule façon Karine, Suzanne et Hélène !
ou façon Catherine !
Yann à la tonte, sur sa machine rutilante, c’est assez impressionnant !
Anne-Marie tout sourire dans son élément !
C’est en sciant qu’Yvon devint scie…
Exceptionnellement, une petite invité surprise : Miko, 5 mois !
Patrick a « joué » avec brio de son instrument favori…
Et Marc a bien avancé sur la mise en place des bordures du chemin d’accès à la porte principale…
Arrachage de l’herbe de la cour par Thérèse, Georges, Hélène et par Eliane, -façon star américaine- !
Naïm, le plus jeune participant du chantier !
En fait en visite d’encouragement, accompagné de ses parents ! 🙂
Après l’article précédent reflétant la « production » de l’atelier photo, voici un aperçu de la créativité de ceux et celles qui avaient choisi le dessin comme support d’expression. Vous noterez au passage que cette fois-ci, la matrice des mandalas était réduite à un simple cercle et que de ce fait le travail était à la fois plus difficile mais aussi bien plus « créatif »…
Comme dans l’article précédent, l’association entre haïkus et mandala est un montage effectué à postériori. Dans la réalité, les « poètes » ont travaillé indépendamment des « photographes » et des « plasticiens » !
le vol du bourdon
un chêne vert séculaire
le chant du Vassot
air vibrant
hautes parois
millier de cascades
du bleu dans le ciel
pétales bleus des myosotis
du ciel dans mon coeur
clic clac Pentax
l’insecte s’envole de la feuille blanche
mousse à mes pieds sur le ciment