Auteur/autrice : Yves-Luc Fonteneau

  • L’expérience de mort imminente, une piste métaphysique

    Malgré les immenses progrès enregistrés par la science depuis deux siècles, les origines de la vie persistent à conserver une sérieuse part de mystère : tant de hasards se sont succédés depuis le point de départ, le « big bang », qu’il semble raisonnable de se poser quelques questions…
    Déjà ce fameux « big bang » n’est pas particulièrement évident : le « réglage » de ses 26 paramètres fondamentaux s’avère d’une précision inconcevable. Le grand Einstein considérait l’atterrissage des lettres de l’alphabet, lancées en l’air, dans leur ordre réglementaire, comme infiniment plus probable que le « réglage » des données du Big Bang ; avec un écart de 0,001 % sur l’un des quatre paramètres, pas d’étoiles dans le ciel !
    Ce merveilleux réglage de la matière stellaire, qui est remarquablement décryptable, ( encore un point étonnant!) va permettre la naissance des planètes…
    Sur la nôtre, judicieusement placée à la bonne distance du soleil, la vie va apparaître dans des circonstances qui demeurent assez énigmatiques : la découverte de son « matériaux » de base, l’ADN vient encore complexifier le problème, dans la mesure où les données fondamentales de cet ADN s’avèrent résolument encyclopédiques : rien que le hasard !
    La vie va pouvoir se développer et s’épanouir dans toutes les directions, du plan le plus simple vers le plus complexe, mais avec un grand nombre d’organisations et de coopérations inter-espèces qui posent question, si on veut bien se poser et les regarder de près…
    Le monde végétal nous montre déjà un niveau d’organisation absolument remarquable : un arbre, à priori , est-ce simplement du bois et des feuilles ? Évidemment non ! C’est déjà le purificateur surdoué de l’atmosphère, puisqu’il utilise pour sa croissance les atomes carbone du gaz carbonique, et rejette les atomes d’oxygène !
    Et c’est évidemment un être vivant, capable dans certains cas de réactions fraternelles, vis-à-vis de ses voisins : certains arbres des savanes africaines , dégustés par les girafes, émettent un gaz que les arbres voisins peuvent capter, et engendrer une substance répulsive qui va les rendre répugnants ! Homo sapiens serait bien incapable de mettre au point pareille coopération ! Il ne s’agit là que d’une infime part des merveilles de l’organisation de ce monde végétal que les êtres humains maltraitent tellement…

    Si nous nous penchons sur le monde animal, les « trouvailles » du vivant s’avèrent encore plus stupéfiantes.
    Ainsi, l’ « évolution » a fait apparaître le poisson pêcheur, un animal assez informe, équipé sur le dessus de la tête d’une sorte de tige, à l’extrémité de laquelle pend un appât : un poisson qui se laisse attirer a toutes les chances de se faire engloutir dans une énorme gueule ! On peut en déduire que l’évolution invente la pêche à la ligne, bien avant homo sapiens…
    Autre réussite hors norme de l’évolution : la gymnote , grande anguille de l’Amazonie, équipée pour s’orienter dans les eaux vaseuses d’un émetteur d’électricité (assez puissant pour provoquer la mort d’un nageur qui passerait à proximité ! ). Qu’un poisson se montre capable, dans l’eau, d’égaler une bonne dynamo illustre un aspect assez stupéfiant de l’évolution, et carrément improbable !
    Dans un style plus pacifique, on peut s’intéresser aux camouflages, bien illustrés par les phasmes, ces insectes-brindilles qui se confondent résolument avec la végétation : encore une performance !

    Les coopérations animaux-végétaux méritent aussi d’être soulignées ! La merveilleuse association-pollinisation abeilles-arbres fruitiers nous un donne un bel exemple : qui était là en premier, l’abeille ou le pommier ?
    Les interminables processions de fourmis tropicales, apportant à leur arbre nourricier les fragments de certaines feuilles indispensables pour sa survie, illustrent de façon saisissante l’intelligence de la nature, et il serait possible de multiplier des exemples de cet ordre !

    L’inconcevable subtilité de l’organisation du monde dans lequel nous vivons devrait nous conduire à une conclusion logique : cela ne peut pas résulter du hasard, la doctrine « matérialiste » n’est pas vraiment rationnelle !

    Or une très « spéciale » expérience vécue par un nombre significatif d’êtres humains peut nous apporter, si on veut bien oublier nos présupposés, un éclairage capital, l’expérience de mort imminente…

    Il faut rappeler en introduction comment cette extraordinaire expérience fut mise à jour : un médecin américain, le docteur Raymond Moody, alerté par le fort étonnant témoignage d’un patient ayant frôlé la mort, s’était lancé dans une enquête approfondie dans sa clientèle, ce qui lui avait révélé des expériences fantastiques et concordantes, en nombre inattendu…
    Il écrit et fait publier un petit ouvrage, à ses frais, « La vie après la vie » : succès spectaculaire, le livre sera réédité puis traduit dans la plupart des langues de la planète, et sera à l’origine d’organismes de recherche multiples : « La vie après la vie » a fait sauter le couvercle qui maintenait le tabou sur une expérience relativement fréquente et déjà exposée par Platon (résurrection du soldat Er )
    Petit rappel des données de cette expérience : suite à un accident, ou dans le cadre d’une opération chirurgicale, sensation de sortir du corps : très fréquemment, le patient peut voir son corps et assister aux soins, avant de s’engager dans une sorte de tunnel ( peint par Jérôme Bosch ) à l’extrémité duquel brille une lumière intense : une minorité de voyageurs va l’atteindre, découvrant la nature de cette lumière, Amour indescriptible ; 10% iront au-delà, entrant en contact avec un « savoir universel… »
    Cette minorité verra sa conception de la vie et de la mort radicalement transformée, de façon positive !

    Un « voyageur » sur dix ira au-delà, découvrant un monde merveilleux, un bain d’amour incommensurable et de savoir universel… Ce revenant ne sera plus jamais le même.
    Il faut aussi mentionner la possible « revue de vie » vécue par un certain nombre : en un temps fort bref, le « voyageur » va passer toute sa vie en revue, dans les moindres détails, avec en prime les sensations vécues par les personnes impliquées dans certains épisodes, positifs ou négatifs…

    Si on veut bien considérer cette expérience, il faut constater qu’elle remet complètement en cause la doctrine matérialiste. La « conscience » de l’être humain existe en dehors du corps, ainsi que d’innombrables témoignages le démontrent : on a pu le vérifier en les comparant à ceux des personnes concernées : par exemple la description détaillée d’une opération ( depuis le coin gauche de la salle d’opération, un patient a constaté que son cœur était un peu gras, détail confirmé par le chirurgien!)
    Tel autre, cœur à l’arrêt depuis une demi-heure, électroencéphalogramme plat, estimé décédé par le corps médical qui persiste quand même, pourra raconter comment son corps bondissait à chaque décharge électrique qui lui grillait les poils !

    L’extraordinaire aventure du docteur Eben Alexander apporte un élément de poids pour explorer encore davantage cette découverte : en bon neurochirurgien, il est certain, comme tous ses collègues, que le cerveau et lui seul engendre les pensées… Jusqu’au jour où une sévère méningite le précipite durant une semaine dans un profond coma : électroencéphalogramme plat, ses collègues s’apprêtent à déconnecter la réanimation, considérant que son cerveau est définitivement détruit… De manière absolument inexplicable (miraculeuse ! ) il revient à la vie ! Non seulement son cerveau est complètement intact, mais le docteur a vécu une EMI de premier ordre ! Bien placé pour savoir que son merveilleux voyage ne pouvait pas avoir été engendré par un cerveau à la ramasse, l’évidence s’impose à lui : ce n’est pas le cerveau qui engendre la conscience ! Il a voyagé dans un monde de savoir et d’Amour infinis, comme il le décrira quelque temps plus tard dans un livre remarquable : « La preuve du paradis »

     

    Cette conscience peut aussi se déplacer à volonté, les distances ne comptent plus : tel opéré béarnais a pu voir son fils marchant dans une avenue de New York, témoignage bien authentifié par la suite.
    Elle n’est pas concernée par l’écoulement normal du temps, comme le montre la revue de vie, expérience totalement impossible, en théorie !

    Un dernier point mérite d’être souligné : parmi les 10 % de « privilégiés », certains sont entrés en contact non seulement avec un extraordinaire Amour, mais aussi avec la «Science », une connaissance universelle ! Ainsi, ce mécanicien revenu à la vie avec le mot « quanta » lui tournant dans l’esprit : en présence de la Lumière, il savait TOUT ! Retrouvant une vie normale, il découvre à la bibliothèque voisine de quoi il s’agit, et va se lancer dans des études universitaires débouchant sur une licence de physique quantique ! Le « voyage » du docteur Alexander allait dans le même sens, la communion avec le Savoir qui organise l’univers !

    À chacun de tirer une conclusion, mais il serait possible de multiplier à l’infini les faits solidement attestés, démontrant de façon irréfutable que la théorie matérialiste est devenue désormais insoutenable, le cerveau n’engendre pas notre conscience !

     

  • La Saint Suaire, une relique controversée

    Cette pièce d’étoffe, le suaire ayant enveloppé le corps de Jésus après sa mort sur la croix, conservée à la cathédrale de Turin, est assurément « l’objet historique » ayant mobilisé le plus de chercheurs et provoqué le plus de polémiques !

    Il faut admettre qu’elle mérite amplement les passions qu’elle engendre : pour les chrétiens, elle démontre la vérité indiscutable du récit évangélique, pour les incroyants il s’agit d’une imposture insupportable !

    Il faut en préalable rappeler l’histoire de cette pièce de lin incroyable : elle apparaît au début de l’ère chrétienne à Edesse, petit royaume du sud de l’Anatolie, réputée avoir servi de linceul à Jésus, dont le visage apparaît nettement sur le haut de la pièce d’étoffe : l’image est réputée « non faite de main d’homme ».

    Ce portrait va connaître une diffusion inimaginable, puisqu’il remplacera toutes les images supposées figurer Jésus, de style plutôt romain jusque là… C’est ainsi que les statues de nos cathédrales offriront de fidèles illustrations de cette image, comme le montre cette photo du « beau dieu d’Amiens » !

    Des foules de pèlerins viennent enrichir Edesse, mais l’empereur de Constantinople rachète pour un prix considérable la précieuse relique, à la fin du neuvième siècle…

    En 1204 , une croisade détournée de son objectif entraîne la prise et le pillage de Constantinople, le suaire est emporté par un français et demeurera caché jusqu’en 1389 .

    C’est un chevalier français, Geoffroy de Charny, qui le détenait… Après bien des péripéties, le suaire va arriver à Turin en 1578,  où le duc de Savoie, souverain en Italie du Nord, le fait exposer : il va pendant longtemps attirer des foules les pèlerins, mais cette piété s’amenuise avec le temps !

    C’est à la fin du 19ème siècle qu’un coup de théâtre va le placer sur le devant de la scène religieuse : en 1898 , un photographe italien , Secundo Pia, découvre sur le négatif de sa photo du suaire , une image incroyable : on peut y voir dans les moindres détails le corps supplicié !

    Mais contrairement à ce qu’on aurait pu attendre, cette révélation n’aura que des effets modérés : si les incroyants crient à l’imposture, l’Église elle-même demeure tout à fait réticente, et la majorité des catholiques ne se sent nullement concernée…

    Une recherche décisive

    En octobre 1978 , une équipe de chercheurs déterminés à en avoir le cœur net crée « The Schroud of Turin research project » (projet de recherche sur le suaire de Turin), et c’est une escouade de plus de quarante savants et de techniciens de haut niveau qui débarque à Turin , précédée par soixante-douze caisses de matériel scientifique, 12 tonnes ! Il faut préciser que ces chercheurs sont motivés par la curiosité scientifique, étant soit incroyants ou de confessions diverses…

    Le linceul sera analysé dans les moindres détails pendant 120 heures, des milliers de photos sont prises avec le matériel le plus sophistiqué !

    Il faudra 150 000 heures de travail pour exploiter les informations recueillies, mais le résultat sera formel : le suaire est authentique ! Toutefois, quelques années plus tard, un test de datation « carbone 14 », lourdement médiatisé , apporte un résultat contraire et va convaincre sans difficulté l’opinion publique que cette pièce de tissu n’a pas de valeur, si ce n’est anecdotique…

    Et pourtant ! cet unique résultat négatif venant contredire un énorme faisceau de résultats positifs n’aurait pas du suffire à clore le débat !

    Car les résultats exposés par l’équipe des chercheurs ne peuvent pas être balayés si facilement.

    En premier lieu, selon cette équipe, l’image figurant sur le suaire serait aujourd’hui impossible à reproduire, même en déployant nos moyens les plus sophistiqués ! Elle demeure une énigme absolue, au niveau de son élaboration : aucun pigment n’a été décelé, et elle est tridimensionnelle (en relief) quand on la soumet à un fort grossissement ! Le corps qu’elle recouvrait s’est comme « désintégré » au bout d’environ 30 heures !

    Par ailleurs , l’examen de l’image montre la totale impossibilité de l’option « fabrication d’un faux »… Un premier point décisif est apporté par les blessures, non pas dans les mains , comme on l’a toujours cru, mais en un point précis des poignets (méthode standard des bourreaux romains ), ce qui entraîne une rétractation des pouces vers l’intérieur de la main, constatée sur le suaire… Le décès survient par asphyxie progressive, et l’examen de l’image du corps montre tous les signes de le privation progressive d’air.

    La blessure du côté droit, coup de lance porté par un soldat romain, présente l’aspect exact de l’impact de l’arme standard d’un légionnaire, le pilum…

    Les traces des coups de fouet montrent que les outils de ce supplice comportent sur les lanières des sphères métalliques, détail qu’aucun faussaire du moyen âge ne pouvait connaître …

    D’autres points viennent confirmer les conclusions des chercheurs, comme la présence au niveau des pieds et des genoux, de particules d’un calcaire typique de Jérusalem (aragonite), ou la présence de pollens de plantes endémiques poussant autour de la ville…

    Dernier point de l’énigme : l’image sur le tissu s’apparente au résultat d’un rayonnement (de nature inconnue) émanant du corps en apesanteur au-dessus du suaire, il semble s’être alors dématérialisé : trois jours plus tard , les saintes femmes trouveront simplement le linceul, avant que Jésus ne réapparaisse, redynamisant totalement ses disciples, jusqu’alors dévastés par la fin spectaculaire de leur maître !

    Nous sommes donc dans le domaine du miraculeux, avec des faits théoriquement impossibles, et donc bien difficiles à accepter, mais ces faits sont irrécusables, et le christianisme historique est né de cela.  Les statues du Christ sont donc de fidèles portraits du « Fils de Dieu » !

    Il semblerait qu’il s’agisse là d’une vérité insupportable, puisqu’elle demeure tout à fait confidentielle à ce jour !

  • Mother earth

    En promenade dans la campagne environnant mon logis champêtre, les paroles suivantes me sont venues spontanément à l’esprit (en anglais). Je les ai fait traduire en français par mon ami angliciste Jean-Yves (Minet). Merci à lui pour avoir su rendre dans sa traduction la magie de ce que j’avais éprouvé et qui s’était exprimé à travers moi…

     

    Le sourire du Roc ancestral…

    On a sunny  wonderfull morning ,walking peacefully,

    In deep feeling of Mother earth,of her strength and love ,

    offering the marvelous silence of the surrounding powerfull forest !

    An amazing contact with  the trees brothers all around can be felt ,

    the while body can share their strong but sweet energy…

    Grand father Roch just smiles to welcome the walking wanderer,

    Mother Earth offers him  the king mushroom ,

    the biggest cèpe in the world ,

    and share   her own strength for all the day long:

    what a marvel to live this loving and powerfull link !

     

    Par une merveilleuse matinée ensoleillée

    Aller d’un pas tranquille

    Confiant en l’amour et la force de la Mère Terre

    Goûter au profond silence de la forêt alentour

    En fraternelle communion avec tous les arbres

    Dont l’énergie douce et puissante nourrit le corps entier

    Se sentir accueilli d’un sourire par le Roc ancestral

    Se laisser offrir par Dame Nature comme plat d’un jour

    En partage le plus gros des bolets

    Ô merveille que de vivre relié à tant de force tant d’amour


    Si vous passez près de chez moi et que vous voulez que je vous montre l’endroit « magique » qui a inspiré cet écrit, n’hésitez pas à vous faire connaitre (par un commentaire à cet article). J’habite près de Morlaix dans le Finistère, plus précisément : Moulin de Kerloc’h 29640 SCRIGNAC ! J’aurai le plus grand plaisir  à vous accueillir dans mon « hermitage » !

  • L’énergie sexuelle opprimée dérape ?

    Les deux premiers épisodes de Mahadev, une série « bolywoodienne » ( vus en séjour à la Bertais) où le dieu Shiva occupe la première place, avec l’utilisation de la sculpture qui le symbolise dans tous ses temples, le lingam, illustraient une vision religieuse dans laquelle le sexe occupait une place évidente. J’avais eu l’occasion peu de temps auparavant, de découvrir un travail de recherche historique qui mettait en évidence l’influence de Saint Augustin sur la morale sexuelle du peuple chrétien : cette conjonction m’a conduit à une recherche approfondie sur ce thème, à la lumière des enseignements d’Arnaud, tels qu’on peut les découvrir dans son remarquable livre: « L’audace de vivre ». Les hypothèses qui en seront tirées ne sont pas banales et reposent sur des faits facilement vérifiables ; elles concernent essentiellement les pays de tradition catholique, avec la France en première ligne…

    Faut-il rappeler que le symbole de Shiva pourrait horrifier n’importe quel catholique, puisqu’il s’agit d’un phallus « religieux », stylisé, certes, mais phallus quand même ! Voilà qui ne cadre pas vraiment avec nos conceptions usuelles du religieux ! Les colonisateurs britanniques furent évidemment horrifiés par les décors érotiques qui ornaient nombre de temples, la photo ci-jointe, prise par mes soins dans un temple du sud de l’Inde (Krishna vient de dérober les vêtements de bergères au bain, toutes amoureuses du beau jeune homme) reste très modérée par rapport aux bas-reliefs érotiques des temples de Kajuraho…

     

    C’est ici le moment de souligner un des enseignements de Swami Prajnanpad, thème développé par Arnaud dans un chapitre très éclairant de L’audace de vivre : Le sexe est l’énergie fondamentale manifestée, où il précise que cette énergie est entièrement positive ! Il rappelle que l’expression usuelle « faire l’amour » illustre pleinement la qualité de cette relation, le don physique mutuel concrétise le sentiment primordial : l’Amour !  » L’énergie sexuelle n’a pas de contraire…« 

    En tout état de cause, cette valeur de la sexualité était prise en compte dans bien des religions : Arnaud mentionne l’iconographie tibétaine, laquelle n’est pas avare de représentations que nous pourrions qualifier de pornos… Avant la célèbre mutinerie de la frégate Bounty, le capitaine Blight, invité par le roi de Tahiti, assista, scandalisé, à une cérémonie religieuse durant laquelle le cercle des spectateurs entourait un couple faisant l’amour !

    De nos jours, dans le cadre de cérémonies Shinto, la très ancienne religion japonaise, toujours pratiquée en parallèle avec le Boudhisme, des femmes transportent dans les rues en procession un phallus géant!

    Si on se penche vers le passé, la justification la plus plausible des Menhirs reste celle de symboles phalliques liés à la fécondation du sol pour obtenir des belles récoltes, et ce n’est pas un hasard si des femmes souhaitant enfanter allaient se serrer contre certains menhirs, il n’y a pas si longtemps!

    Il faut aussi rappeler le dieu égyptien Min, régulièrement représenté dans les temples avec une belle érection.

    Ou les bornes routières autour d’Athènes, là c’est le dieu Hermès qui présente une érection modeste, conforme aux canons de la statuaire grecque… D’autres statues de divinités comportent peu ou pas de vêtements !

    La société civile  gréco-latine fera abondement usage de représentations qui nous scandaliseraient : satyres au membre excessif, phallus portés en pendentifs , fresque érotiques décorant les domiciles (mises à jour en divers lieux de Pompéi) : manifestement, la sexualité faisait partie de la vie, sans tabou aucun!

    En particulier, l’homosexualité n’est non seulement pas condamnée, mais joue parfois un rôle social important, particulièrement en Grèce : ainsi, dans la cité de Thèbes, le « bataillon sacré » est entièrement composé de couples! Maints personnages célèbres, comme Alexandre ou César, étaient bisexuels, et le grand empereur Hadrien ne se remit jamais de la mort par noyade dans le Nil de son grand amour Antinous, à la mémoire duquel il fit édifier plusieurs temples…

    Au niveau sportif, l’usage de vêtements est impensable, il faut rappeler qu’étymologiquement le mot gymnase signifie nu !

    En conclusion, les civilisations à l’origine de la nôtre cultivaient une vision plutôt détendue de la sexualité et de sa valeur existentielle, même quand l’aspect religieux n’intervenait pas… On peut donc se demander comment et pourquoi la nouvelle religion qui s’était imposée dans l’Empire romain, le christianisme, a fini par promouvoir une vision et des pratiques radicalement différentes, dont il sera montré que nous en subissons encore les conséquences.

     

    A l’origine du christianisme, deux livres « sacrés », la Bible hébraïque et le Nouveau Testament ont fourni l’armature de la nouvelle religion, et on ne trouvera pas  dans les Evangiles des enseignements négatifs vis-à-vis de la sexualité…

    Plusieurs épisodes  montrent que Jésus ne témoignait d’aucune méfiance particulière par rapport aux femmes, au contraire : quand une femme suspectée de moeurs légères verse sur ses pieds un parfum d’une valeur considérable, avant de les essuyer avec ses longs cheveux, scène qui a indéniablement une connotation érotique, il prend vigoureusement sa défense par rapport aux critiques des spectateurs!

    Dans la célèbre controverse au sujet d’une femme adultère, il ridiculise les accusateurs, mettant sur un pied d’égalité les « péchés » usuels des bien-pensants accusateurs et l’adultère d’une femme, faute qui aurait dû lui valoir une mort atroce!

    Toutefois, si aucun des 4 évangélistes ne témoigne d’enseignements au sujet de la sexualité des croyants, un converti va exercer une grande influence  sur la communauté naissante des chrétiens : Paul de Tarse, membre d’une société juive cultivée qui a subi l’influence de l’école philosophique platonicienne (pour Platon, le corps est le tombeau de l’âme!) va introduire dans des lettres aux différentes communautés, une notion totalement absente des Evangiles. Il jette l’opprobre sur la sexualité : « le désir de la chair est inimitié contre Dieu!« __ »Car je sais que nul bien n’habite en moi, je veux dire dans ma chair »  Il admet une échappatoire, malgré tout : « mieux vaut se marier que brûler« !

    Après deux siècles de persécutions plus ou moins violentes vis-à-vis des chrétiens, la conversion de l’empereur Constantin donne au christianisme le statut de religion d’État, et c’est dans cet empire chrétien qu’un remarquable théologien qui accédera plus tard au rang de  « docteur de l’Eglise » sous le nom de saint Augustin (354-430) va exercer une influence déterminante sur l’approche de la sexualité par la nouvelle religion.

    Un épisode de son adolescence, qu’il relate dans une de ses nombreuses lettres, pieusement conservées , le traumatise durablement : à 16 ans, aux bains publics avec son père, il est victime d’une érection spontanée bien visible ; pas de quoi émouvoir le moins du monde un latin, mais sa mère convertie au christianisme en fait toute une histoire!

    Lui même, dans un premier temps, jeune adulte, entre dans une école manichéenne : cette doctrine proclame que notre monde est une création du Mal, et que la seule solution consiste à éviter de se reproduire -donc, éviter toute activité sexuelle- ce qui serait collaboration avec le Mal… Par la suite, il se convertit au christianisme et récuse le manichéisme, mais bien de ses écrits sont des condamnations formelles de la sexualité, à partir de son vécu personnel : « Le désir de la chair c’est la mort, tandis que le désir de l’esprit c’est la vie et la paix, puisque le désir de la chair est inimitié contre Dieu!« __ »On sait bien tout ce que produit la chair, fornication, impureté, débauche, idolâtrie! »

    C’est finalement lui qui va créer le concept de « péché originel », en lien avec le premier acte sexuel, mais d’autres « Docteurs », comme saint Jérôme, vont abonder dans le même sens.

    Par la suite, l’usage qui sera fait de cette horreur de la sexualité , érigée au rang de norme par des « Pères de l’Eglise, va conduire à la mise en place d’un clergé exclusivement masculin et célibataire, qui dépensera beaucoup d’énergie pour réduire la vie sexuelle des fidèles aux nécessités de la reproduction dans le cadre exclusif du mariage, ce qui interdit naturellement toute forme d’homosexualité et de contraception.
    Malgré l’Évangile de Marc, qui mentionne le nom des quatre frères de Jésus, la virginité de Marie est devenue un dogme, et Joseph (« son très chaste époux! ») se serait abstenu de toute relation sexuelle avec sa jeune épouse, comportement totalement étranger aux pratiques des juifs, mais modèle proposé aux croyants catholiques!

    Une institution créée par l’Eglise va lui fournir un moyen d’une redoutable efficacité pour essayer d' »aider » les fidèles à limiter leurs activités sexuelles : la confession, étape indispensable avant la communion, permet au confesseur d’encadrer considérablement l’activité sexuelle des couples et certains manuels de confession, destinés à guider les confesseurs, n’ont rien à envier à un manuel d’érotisme!

    Les occasions de « péchés mortels », susceptibles de vous expédier pour l’éternité dans un enfer dont les horreurs sont exposées avec grande imagination (voir les fresques portatives que le père Maunoir utilisait lors de ses célèbres « missions » en Bretagne, pour illustrer ses descriptions terrifiantes) sont devenues multiples .

    Ainsi, le simple fait de se passer de vêtements de nuit est fautif, la nudité risquant d’engendrer la « concupiscentia carnis », l’horrible concupiscence ! (au fait, pourquoi utilise-t-on toujours des vêtements de nuit, dans des logements bien chauffés ?)

    L’homosexualité devient une abomination, passible en certains endroits de la peine de mort !

    Si les citadins peuvent éventuellement passer entre les mailles du filet, c’est impossible à la campagne, où vit la grande majorité des paroissiens : le curé du village connaît bien chacun d’entre eux, et le déserteur de confessionnal pourra voir son nom affiché au tableau d’infamie, sur la porte de l’église !

    Souvent les maris chercheront à « tenter le Diable », mais leurs femmes voudront généralement éviter le péché…

    Le peuple catholique est ainsi victime pendant des siècles d’un conditionnement mortifère, dans la mesure où on satanise l’énergie sexuelle : une grave division existentielle devient la norme imposée : l’étymologie de Diable est division!…

    Bien sûr, ceci relève du passé, mais il a fallu attendre la seconde moitié du 20ème siècle pour assister à un recul spectaculaire de cette influence, avec une ultime tentative de résistance pontificale, l’encyclique « Humanae vitae » (, Paul VI, 1968), qui proscrivait les méthodes contraceptives « artificielles », même le coïtus interruptus. Et sa sainteté Jean Paul II dépensera beaucoup d’énergie pour essayer de redynamiser cette encyclique, pas assez mise en pratique!

    Dans les années 50 encore, les internes lycéens d’établissements catholiques avaient ordre de regarder vers les murs, lorsqu’ils croisaient lors de la promenade du jeudi après midi, leurs collègues filles sorties de leur lycée (et réciproquement!) : il fallait éviter les tentations ? L’anecdote n’est pas seulement burlesque, elle en dit long sur les obsessions des responsables!
    Sur un mode tragique, je garde le souvenir de cet ado d’une bonne famille catholique de Saint Servan qui se fit sauter la cervelle en 1959 : il était attiré par les garçons, la vérité mit deux décennies à apparaître!

     

    Le conditionnement religieux s’étant évanoui, et la « libération sexuelle » s’étant manifestée, il aurait été théoriquement possible de retrouver les belles possibilités offertes par la sexualité, pour épanouir de vraies relations d’amour et se réconcilier avec un corps sexué… Il suffit d’ouvrir les yeux pour constater qu’il n’en est rien, le passé séculaire persiste à nous influencer : qui pourrait affirmer que nous sommes vraiment à l’aise en ce domaine lors qu’il demeure encore largement tabou ?
    Au cinéma, la liberté nouvelle a permis l’apparition du « porno » (de la racine grecque qualifiant une prostituée de basse « caste »!) qui donne de l’activité sexuelle et de la femme une représentation carrément lamentable : le succès rencontré en dit long sur la valeur que d’innombrables spectateurs accordent à l’union sexuelle!

    Les réactions émotionnelles vis-à-vis de certaines parties du corps impliquées éventuellement dans des relations sexuelles semblent également révélatrices de conditionnements inconscients : ainsi dans notre culture les réactions de toutes sortes engendrées par la poitrine féminine témoignent d’un surinvestissement érotique (facultatif!), absolument étranger à de nombreux autres peuples, pour lesquels le vêtement féminin était limité à une jupe longue, par exemple tout le sud de l’Inde ( le contact avec les colonisateurs a évidemment remis les choses en ordre ); l’épisode de la touriste voulant visiter le musée d’Orsay, refoulée par une employée, au motif d’un décolleté jugé excessif (alors que ledit musée regorge de nudités artistiques!) illustre assez bien les dérives émotionnelles engendrées par l’inconscient!

    Les sexes masculins et féminins doivent absolument rester cachés. Le simple fait de se baigner nu va provoquer un scandale, et éventuellement des poursuites judiciaires, les lois de la république laïque prenant le relais du tabou d’origine religieuse (les sadhous de l’Inde ayant renoncé au moindre bout de tissu n’iraient pas loin chez nous ! )
    La question mérite d’être posée : en quoi un sexe féminin ou masculin justifie-t-il un tel ostracisme, une telle méfiance, de telles réactions négatives? Ne serait-ce pas là le résultat d’un long conditionnement, fondé sur des bases émotionnelles, donc erronées? Après tout, la prééminence des « peuples nus » en bien des parties du monde jusque là épargnées par les » Religions du Livre » montre  que l’absence de vêtements en société ne posait pas nécessairement de problèmes, avant l’arrivée des missionnaires , et présentait… maints avantages !

     

    Mais il y a peut-être beaucoup plus grave, j’avance ici une hypothèse tout à fait envisageable : l’épanouissement sexuel normal d’un couple d’adultes ayant été refusé pendant si longtemps, un phénomène d’inconscient collectif de compensation se serait constitué. Côté masculin, la pulsion sexuelle  se tournant, à défaut, vers des « partenaires  » mal armés pour dire non, ce qui aurait conduit à un fléau massif que le monde est en train de découvrir, la pédophilie, avec son versant familial incestueux ( 10% d’enfants victimes ?!), les abusés devenant ensuite fréquemment abuseurs, devenus adultes, ce qui aurait permis au mal de perdurer…
    On semble découvrir aujourd’hui la fréquence de l’inceste, mais cette tragique dérive existait déjà auparavant, les archives judiciaires du dix-neuvième siècle en témoignent…

    Et le versant ecclésiastique de ce phénomène montre bien à quel point cette dérive comportementale s’était aussi implantée dans le corps des gardiens officiels de la morale, la très catholique Pologne va bientôt alimenter les chroniques judiciaires!

    La domination masculine séculaire, solidement établie dans la société et généralement imposée par la loi ( installation du patriarcat romain dans le Code civil, grâce à Napoléon) a certainement aggravé ces abus et favorisé silence et impunité…

     

    Pour conclure , Il semble probable que les graves dérives qui affectent les relations sexuelles, dans le monde moderne, dont on vient enfin de découvrir les plus désastreuses, trouvent leur origine dans un passé très reculé, dans des doctrines théologiques totalement contraires au fonctionnement normal des êtres humains, sans relation avec les enseignements évangéliques dont se réclamaient des théologiens malades de la sexualité.
    Les religions chrétiennes qui se sont emparées de ces doctrines les ont imposées aux croyants pendant des siècles, perturbant gravement la vie amoureuse des couples, et installant dans l’inconscient de chacun le poison de la division, entre une pulsion vitale aux merveilleuses possibilités relationnelles et l’idéal d’une « pureté » inaccessible…
    Les religions chrétiennes ne dominent plus partout, mais les dérives demeurent, dans l’inconscient collectif, avec des conséquences désastreuses : il faudra du temps et beaucoup de travail pour rétablir  des possibilités de relations d’amour harmonieuses dans l’ensemble de nos sociétés…

    Source pour saint Augustin : article rédigé par François Doyon, doctorant en philosophie, université de Montréal

  • Un as de la Luftwaffe, héros méconnu…

    Non, ce n’est pas une provocation gratuite, mais un épisode proprement inimaginable de la Seconde Guerre mondiale !

    Cet allemand, Franz Stiegler, passionné très jeune par les avions, est devenu pilote et s’est évidemment fait enrôler par la Luftwaffe où il a reçu une formation de premier ordre, sous la responsabilité d’un officier à l’ancienne : celui-ci a prévenu ses bleus que s’il apprenait que l’un d’entre eux a ouvert le feu sur un aviateur qui s’est parachuté après mise hors service de son appareil, il le tuerait de ses propres mains !

    Franz s’avère un pilote d’une redoutable efficacité, il est titulaire de vingt-huit victoires officiellement enregistrées en 1943, et sa hiérarchie l’a contraint à faire peindre sur la carlingue de son avion les cocardes symbolisant lesdites victoires : contrairement à ses coéquipiers, il n’en est pas particulièrement fier…

    C’est au mois de décembre 1943 qu’il va accomplir un acte proprement inimaginable, en opposition absolue avec le comportement usuel de ses collègues !

    Au-dessus des sites industriels du port de Brême, des centaines de forteresses américaines volantes B17 viennent lâcher leurs tapis de bombes et ce jour-là, encore plus au hasard, face à la DCA très puissante et aux attaques des chasseurs. Il faut rappeler ici que le B17 dispose d’un armement important servi par six mitrailleurs supposés protéger l’avion sous tous les angles, mais d’une efficacité réduite face aux Messerchmidt 109 allemands…

    Le B 17 « Ye old pub » piloté par Charlie Brown (!), chef de bord âgé de 21 ans (un gamin!) a réussi à larguer ses bombes, mais après son « travail » il ressemble plus à une épave volante qu’à un avion : il est tombé de son altitude normale de 8000 mètres à moins de 1000, grâce à une manoeuvre désespérée de Charlie qui a réussi à éviter la chute libre. La tourelle de mitrailleuse arrière est détruite et son servant a été décapité ! La grande verrière avant n’existe plus, tout l’avion est criblé de projectiles, un des quatre moteurs est en panne !

    C’est dans ces circonstances que Franz Stiegler, dont le Me 109 est paré pour un décollage, entend le son caractéristique d’un bombardier américain : sans rien solliciter de la tour de contrôle, il saute dans son avion et se lance à la poursuite de cet arrivant malvenu, qu’il rattrape évidemment très vite, et vient se placer derrière lui, le doigt sur la détente du canon qui équipe son chasseur : victoire facile !

    Mais il n’appuie pas sur le bouton fatal : il peut voir dans les débris de la tourelle arrière un corps sans tête. Visiblement, cette épave volante est totalement incapable de se défendre, et il se souvient de la menace de son instructeur : ce bombardier, c’est le parachute des quelques survivants qui sont encore à son bord ! Il prend alors une décision inimaginable : il va essayer de sauver ces hommes ! Il tente dans un premier temps, après avoir placé son avion à la hauteur de Charlie , de l’inciter par gestes à se diriger vers la Suède, pays neutre et sans barrières de DCA, mais l’Américain ne comprend pas ce que lui veut cet Allemand inimaginable, qui s’est abstenu jusque là de tous les massacrer…

    Franz tente alors le tout pour le tout, prenant un risque personnel impensable : il va escorter le B17 jusqu’à la mer du Nord, la DCA côtière n’ouvrira pas le feu sur un bombardier ainsi accompagné !

    Et il a réussi à sauver Charlie Brown et ses compagnons, dont plusieurs étaient sérieusement blessés !  Mais à l’atterrissage  de l’épave volante, tous reçurent l’ordre impératif de taire cet épisode, un pilote « nazi » ne pouvant pas, selon l’idéologie en vigueur, faire passer son code  de l’honneur au premier rang…

    Franz Stiegler, quant à lui se garda bien de se vanter de cette action « morale », et bénéficia sans nul doute d’une protection divine : aucun témoin du voyage aberrant d’un B17-épave, escorté par un Me109- ne chercha à lancer une enquête, dont l’issue fatale n’aurait fait aucun doute : son devoir normal consistait à tuer ces Américains, qui, sinon risquaient de revenir un jour bombarder à nouveau le Reich ! Si cette « bonne » action avait été découverte, son auteur aurait eu droit, dans le meilleur des cas, à une invitation au suicide, mais plus probablement à une comparution en conseil de guerre avec peloton d’exécution…

    Il poursuivit donc une carrière « chanceuse », car il réussit à survivre à maints combats aériens, préférant souvent faire attribuer ses victoires à de jeunes coéquipiers, et il émigra au Canada en 1953…

    Charlie Brown fut lui aussi un pilote « chanceux », car il survécut aux multiples sorties des aviateurs de bombardement, spécialité qui provoqua le plus fort taux de pertes  des forces armées, en Europe, juste après celui des sous-mariniers allemands !

     

    L’histoire ne s’arrête pas là, il y aura une « happy end » ! En effet, le vétéran américain, questionné en 1990 au sujet de la possibilité de retrouver son sauveur se mit à chercher des pistes, en découvrit une grâce à un journal édité par des pilotes vétérans allemands, et finit par dénicher le nom de celui qui n’avait pas voulu le tuer. Leur première rencontre signa le début d’une amitié de dix-huit années, ponctuée par de multiples conférences destinées à démontrer qu’il avait existé au moins un militaire allemand capable de mettre sa vie en jeu pour respecter son sens de l’honneur. Et ils quittèrent ce monde à six mois d’intervalle, en 2008, à un âge vénérable pour des hommes qui avaient si souvent frôlé la mort !

  • De notre envoyé spécial à la Sablière…

    A l’usage des ignorants du mouvement naturiste, La Sablière est un centre de vacances international implanté sur le côté nord de la vallée de la Cèze, affluant du Rhône parallèle à l’Ardèche.

    En période de pleine saison, 1500 personnes viennent s’y détendre. Cette année de COVID, il s’agissait d’une majorité de français, renforcée par un bon contingent de belges et de néerlandais…

    Si nécessaire, utiliser et mettre en pratique l’excellente formule de Swamiji : « Tout est neutre, c’est vous qui qualifiez de bien ou de mal »

    Il faut aussi rappeler ici le témoignage de Yann : Arnaud proposait de temps en temps, lors des pique-niques d’été du mardi à Font d’Isière, une initiation au bain nu dans le Gardon, à laquelle il participait en personne, signe qu’il attribuait assurément une vraie valeur à cette expérience…

    Donc, sitôt passée l’étape de l’inscription au bureau de l’accueil, on peut se mettre en conformité avec la règle fondamentale du lieu : pas de vêtements !

    Et il faut reconnaître qu’après des heures au volant, avec un thermomètre qui frôle les 30 degrés, abandonner la chemise humide et un pantalon qui comprime des parties du corps qui ne demandent qu’un peu de relâchement, c’est un réel plaisir de laisser l’évaporation de la transpiration assurer un vrai rafraîchissement…

    Désormais, on peut partir à la rencontre de ces touristes étranges, qui, à l’instar de nombre de peuples premiers, se passent de vêtements du matin au soir. On découvre immédiatement que ces réfractaires au tissu estival représentent fidèlement les français moyens : beaucoup de familles avec des enfants de tous âges, depuis les bébés jusqu’aux adolescents, et nombres de couples de retraités, avec un point commun presque général, un beau bronzage qui habille chacune et chacun !

    On note en passant que le nouveau, sans bronzage, paraît, lui, plus nu que les autres !

    L’ambiance de base qui s’impose pour un témoin objectif rappelle des propositions que nous cherchons tous à appliquer : chacun accepte l’autre tel qu’il est, se présente tel qu’il est, après l’abandon des tissus qui camouflaient toutes sortes d’imperfections, et il en résulte des relations très détendues, dans un respect général.

    Ici, on ne cherche pas à juger, ce qui permet à des personnes au corps disgracié de prendre des vacances normales, comme ce belge à la jambe d’alu, avec des moignons de bras, qui campait non loin de notre mobil home avec sa femme et ses deux filles…

    Ce lieu n’a donc rien à voir avec les « camps de nudistes » du cinéma, on y croise davantage de résidents plus ou moins enveloppés que d’Apollons ou de Vénus (très minoritaires!), et il faut ici souligner le fait incontournable, que le caractère « sexy » de la pin-up s’efface avec la nudité, il ne demeure que la simple et naturelle beauté.

    La vie quotidienne reste tout à fait semblable à celle d’un centre de vacances normal, à ceci près qu’il y règne un grand calme, fondé sur le respect d’autrui, bien supérieur aux lieux « textiles » (ainsi que les naturistes qualifient les non-naturistes!).

    Certains aspects ne manqueraient pas de faire rire : dans le bus qui dessert les différentes zones du domaine, le seul vêtement demeure le masque de sécurité, comme d’ailleurs à la supérette et on se rafraîchit tout nu sur la terrasse du bar, entre les piscines ; au restaurant, chacun fait comme il veut, le gastronome peut donc choisir le confort de la nudité, si le temps est vraiment chaud !

    Au retour dans la vie « habillée », quelques conclusions :

    1) Quand il fait chaud, l’abandon des vêtements apporte un confort inimaginable, si on n’a jamais tenté cette expérience : l’épiderme joue à plein sa partition normale, il rafraîchit le corps grâce à l’évaporation de la transpiration, oubliés les tissus humides qui collent à la peau !

    2) La vie quotidienne se trouve nettement facilitée, on n’a plus à se soucier du choix de l’apparence qu’on va vouloir adopter, et en prime , les distinctions sociales que permettent les vêtements disparaissent, la famille arrivée au Centre dans sa grosse et très coûteuse Mercedès ne se distinguera plus du tout du voisin lambda.

    3) le choix de la nudité si les circonstances le permettent, échappe à toute qualification « morale », et sa pratique tout au long de la journée s’avère d’une confondante facilité, une fois que le pas décisif a été franchi, il permet de passer pour un temps du paraître à l’être… On peut donc réaliser qu’il n’y a pas dans notre corps de zones dont il faut avoir honte, mais ceci reste une vraie conquête !

    Pour découvrir le domaine de la sablière en vidéo , cliquez ICI


    PS : Petite satisfaction personnelle : en 2009,  j’avais écris un premier article pour notre blog sur ce thème, Spiritualité et Naturisme. J’ai récemment eu l’idée de l’expédier pour simple consultation à « La vie au soleil », la plus ancienne revue naturiste française, qui vient de le publier in extenso, à la demande de la rédaction…

    Et en prime, vous pouvez aussi relire mon article de l’an passé en cliquant ici : « La nudité, une possibilité de libération« 

     

  • Emerveillement !

    Pour le redémarrage de ce blog,  voici un texte poétique écrit par Yves-Luc durant la période de confinement à la suite d’une promenade dans la nature qui environne son domicile. Les mots lui sont d’abord venus en anglais et ce n’est que dans un second temps qu’il les a fait traduire par son ami angliciste Jean-Yves ! Merci à tous les deux !

    Magic feeling from a wandering silent witness
    walking up the silent deserted hill, just wrapped in the furze fragrance,
    bathing in the strength of the whole nature, trees, bushes, grass, flowers,
    birds everywhere singing the return of spring.

    Enchantement du témoin qui chemine en silence
    Et gravit la colline déserte baignée de soleil
    Enveloppé du parfum des ajoncs
    Immergé dans la puissance de la nature tout entière, arbres, buissons, herbe, fleurs
    Chant des oiseaux saluant le retour du printemps

     

    In a silent mind a complete harmony with everything all around,
    with grand-father rock, on the top of the valley side,
    five millions years old,
    with the mossy trunk of the friend beech,
    with the powerful branches crown of the old oak,
    with the clear stream singing on the rocks…
    Inner silence, a taste of paradise…

    la roche ancestrale
    la roche ancestrale

    L’esprit en paix et tout alentour en parfaite harmonie
    La Roche ancestrale au sommet de la colline
    Vieille de cinq cent millions d’années,
    Le tronc moussu du hêtre mon ami,
    Et le vieux chêne à l’imposante couronne,
    Le clair ruisseau qui chante sur les pierres,
    Silence intérieur au goût de Paradis…


  • Steve Taylor : Le saut quantique -Psychologie de l’éveil spirituel-

    Bien que son livre soit préfacé par Eckhart Tolle, Steve Taylor n’est pas un auteur très connu en France dans la catégorie des chercheurs spirituels. Il importe donc de commencer en le présentant…

    Né en 1967, il est actuellement conférencier à l’université de Leeds. Il raconte dans « Le saut quantique » comment il découvrit, lisant les Upanishads, que l’état d’être spécial qu’il expérimentait depuis son enfance trouvait là une explication évidente : il était un « éveillé de naissance », les textes sacrés décrivaient tout à fait son ressenti de la vie…

    Il s’en suivit une carrière universitaire orientée vers la recherche sur les états d’être en lien avec le spirituel , et aussi la mise en évidence que le phénomène de l’éveil concernait beaucoup plus d’êtres humains qu’on pouvait le croire, avec plusieurs catégories « d’éveillés », nettement au-delà de la plaisante distinction entre « éveillés d’élevage », disciples d’un maître, et « éveillés sauvages », pour lesquels cet état spécial s’est un jour présenté de façon fortuite et imprévisible : celui d’Eckart Tolle nous en apporte un bon exemple, il s’est un matin réveillé « éveillé » !

    Steve Taylor en est arrivé à soutenir avec succès à l’université de Liverpool, une thèse de doctorat centrée sur 25 «eveillés», mettant en lumière différents itinéraires ayant conduit à ce nouvel état d’être, et décrivant le fonctionnement intérieur qui résulte de cette transformation !

    Voici un résumé des différents aspects de l’état d’être commun à cette variété spéciale d’humains, dotés d’un nouveau « moi » :

    • Quiétude intérieure, le mental se met en veilleuse ou disparaît totalement, ce qui apporte à l’intéressé toute l’énergie vitale auparavant dilapidée dans des pensées vagabondes. Il ne s’identifie plus aux idées qui passent encore…
    • Sensation de connexion avec les autres êtres humains, la nature, et même avec « la force spirituelle omniprésente dans l’univers ».
    • Empathie et compassion, « de cette capacité de se sentir avec autrui émanent l’Amour et le pardon ».
    • Le bien-être résulte des deux caractéristiques précédentes, le « vouloir plus » a disparu, la discorde psychologique a disparu.
    • Absence de la peur de la mort, « l’essence de notre être continue après la dissolution du corps ».
    • Sécurité intérieure : ce nouveau moi donne aux éveillés un sens d’équanimité.

    Dans sa recherche, Steve Taylor a découvert qu’un nombre respectable de personnes présentaient ces caractéristiques, et il s’est employé à en rechercher l’origine …

    La catégorie la plus évidente concerne les disciples de maîtres de différentes écoles, dans le cadre de religions établies, mais cependant un peu en marge de ces dernières, par exemple les soufis pour l’Islam… Le cas de notre maître est assez exemplaire de la transformation qui peut survenir, grâce à la rencontre entre un disciple à la détermination sans faille et un guru authentique…

    Notre chercheur s’est évidemment intéressé à ses « frères » éveillés de naissance, arrivant à une constatation surprenante : un nombre significatif d’écrivains ou d’artistes furent (à leur insu!) des éveillés. Il en donne quelques exemples ; on retiendra ici le poète américain Walt Witman (1819-1892), qui à aucun moment ne se livra à des recherches spirituelles et vivait tout naturellement dans un état d’être tout à fait différent de ses concitoyens, comme il le décrit dans ce poème  intitulé « Song of myself ».

    Walt Witman

    Divin je suis dedans et dehors, et je sanctifie tout ce que je touche…
    Je vois quelque chose de Dieu à chacune des vingt-quatre heures et à chaque minute d’icelles…
    Sur le visage des hommes et des femmes, je vois Dieu, et sur le mien aussi dans un miroir …

    Dans un autre poème, il écrit :

    J’ai entendu les bavards parler, ils parlent du début et de la fin, mais moi je ne parle pas de début et de fin…
    Et il n’y aura jamais autant de perfection que maintenant…

    Selon Taylor, « Il sentait une telle connexion entre lui et les autres qu’il partageait son être avec eux »…

    A la même époque, Henry David Thoreau (1817-1862), que Witman connaissait, vivait lui aussi dans un autre monde intérieur…

    H.D. Thoreau

    Plus près de nous, le poète britannique D.H.Lawrence (1885-1930), qui ne fut le disciple d’aucun maître, emploie souvent le mot Dieu, mais son Dieu n’a pas grand-chose à voir avec le personnage paternel de la religion formaliste ; à ses yeux, le monde est divin, et il vibre d’une brillante intensité spirituelle. Lawrence perçoit cette force spirituelle partout autour de lui, et en lui aussi, et son état d’éveil s’est intensifié aux approches de son décès, qu’il considérait comme une grande aventure…

    D.H. Lawrence

    Pour qui sait décrypter les mots, le poète William Wordsworth (1770-1850) fait aussi partie des éveillés spontanés : depuis son enfance, il ne connaissait que cet état d’être, évidemment incommunicable…
    Selon Steve Taylor, bon nombre d’autres poètes et artistes auraient vécu tout naturellement dans cet état !

     

    Il analyse également de façon détaillée des exemples « d’éveillés » à la suite d’un événement clé survenant dans leur existence, en particulier la perte d’êtres chers.
    Ainsi, une jeune fille, dont la compagne a été tuée par un chauffard ivre, bascule pendant les funérailles dans une sensation de paix et de béatitude totale, prémisse d’un voyage qui va la conduire vers les sommets de la spiritualité « pendant les deux jours suivants, je suis restée dans un état de paix et d’extase totale ».

    Le cas contemporain de Graham Stew s’avère un peu différent : avant le double deuil qui le frappe, il s’intéressait au bouddhisme et pratiquait la méditation Vipassana ; son fils unique meurt dans un accident de voiture, ce qui précipite la fin de son épouse, atteinte d’un cancer en phase terminale… Il perdait ainsi deux rôles clés dans sa vie, celui de père et celui d’époux. Mais avant cela, il avait appris qu’il était important d’accepter ce qui survenait, même le pire, et sa conscience a basculé : « Le vide a fait exploser en miettes la fine carapace de mon ego ».

    La thèse centrale développée par Steve Taylor dans son livre ne sera pas ici commentée car nous quittons le terrain des faits avérés pour explorer des possibilités (séduisantes, certes ), mais dont il faudra attendre la réalisation : il estime en effet que les « éveillés » de plus en plus nombreux constituent l’avant-garde d’une humanité nouvelle, qui transformera de façon décisive la trajectoire de la civilisation…
    Puisse-t’il avoir raison !

  • EMI, NDE, les preuves de la réalité d’un monde non-matériel

    Paul Gaugin, « D’où venons-nous, que sommes-nous, où allons-nous ? », peint à Tahiti en 1897 et conservé au musée des beaux-arts de Boston

     

    Les sources les plus accessibles pour cette étude doivent être citées en préambule, tout d’abord l’incontournable ouvrage du docteur Moody « La vie après la vie », puis « La conscience intuitive extra-neuronale » du docteur J.Charbonnier, enfin « La preuve du paradis » écrit par un troisième médecin, le neurochirurgien américain Eben Alexender.

    Le docteur Moody avait choisi, pour un livre qu’il estimait promis à un petit tirage, un titre judicieux pour qualifier les récits étonnants de patients revenus de morts apparentes . En fait, son livre a obtenu un succès mondial, le modeste médecin devenant une vedette internationale, le petit noyau initial de témoignages s’étant transformé depuis en raz de marée.

    Célébrité amplement méritée : il était le premier à oser aborder une expérience vécue par d’innombrables êtres humains de toutes cultures et confessions, réduits au silence par les commentaires négatifs des proches et du corps médical selon lesquels ces « hallucinations » ne présentaient pas d’intérêt et pouvaient même inquiéter l’entourage…

    Or le chercheur d’occasion, après une enquête autour de lui, mettait en évidence le fait que l’expérience NDE était connue de longue date, Platon ayant apporté le premier témoignage évident ! Même si des différences notables existaient d’un témoignage à l’autre, il exposait les points communs incontournables, des étapes qui varient en fréquence selon les patients.

    le cardiologue Raymond Moody

     

    Petit rappel, le voyage commence par la sensation de sortie du corps d’une « conscience » qui permet fréquemment au voyageur d’assister aux traitements dont son corps fait l’objet… Tout à fait immatérielle, elle se déplace à volonté, traverse les murs, et même perçoit les pensées du corps médical ou des parents dans la salle d’attente !

    Il faut souligner ici le fait que cette étape présente un intérêt tout
particulier : on peut en contrôler l’authenticité ! Évidemment, cette possibilité de contrôle a été utilisée par de nombreux chercheurs (souvent au départ afin de démontrer qu’il s’agissait d’hallucinations) mais la véracité de la plupart de ces témoignages s’est avérée sans faille, même quand il s’agissait d’aveugles de naissance ! Cette catégorie de patients fut d’ailleurs l’objet de recherches pointilleuses, dans la mesure où leur imagination ne pouvait aucunement intervenir…

    A ce stade, le « voyageur » se trouve parfois confronté à une « revue de vie », toute sa vie défilant devant lui, ce phénomène incluant éventuellement la vision des conséquences de ses actes (bon voyage herr Hitler!). Il a donc totalement échappé à l’écoulement du temps tel que nous le vivons normalement, et cette revue peut modifier de façon significative les comportements ultérieurs vis-à-vis d’autrui !

    Jérome Bosch, le départ des âmes pour l’au-delà


    L’étape suivante reste la plus connue du grand public, il s’agit
du « voyage en tunnel » dont une partie d’un tableau de Hiéronimus Bosch peut donner une image intéressante (encore un voyageur!): la « conscience » va se diriger vers la lumière qui brille à l’extrémité, une lumière souvent rayonnante d’Amour, mais seulement 10 % des voyageurs iront au-delà, pour se retrouver dans une ambiance caractérisée par une sensation d’Amour échappant à toute description par des termes humains. A ce stade, il leur faut revenir vers notre monde (souvent à contre-coeur), mais dans la plupart des cas cette expérience a profondément transformé le voyageur, de façon positive : la nécessité de comportements altruistes s’imposant alors à beaucoup comme une évidence.

     

    L’intérêt pour les récits d’expériences de mort imminente se confirmant, d’autres explorateurs sont venus approfondir la connaissance de ces états . C’est ainsi qu’en France, un urgentiste réanimateur du Sud-ouest, le docteur Charbonnier, a fait publier « La conscience intuitive extra-neuronale » ouvrage qui apporte quelques nouvelles données dans ce débat , suite au succès remarqué d’un de ses étudiants en médecine pour une soutenance de thèse sur le thème de l’EMI (qui a acquis de ce fait une reconnaissance officielle !)

    Il revient sur l’existence d’une conscience immatérielle totalement indépendante du corps, et dûment attestée, ce qui ramène la doctrine matérialiste au niveau d’une opinion (erronée!), et il rajoute au tableau le concept de conscience analytique cérébrale -le mental, en quelque sorte- qui contient toutes les données acquises durant la scolarité et la vie courante : cette conscience-là va systématiquement éliminer tous les éléments qui ne s’intègrent pas dans les normes officielles, même s’il faut pour cela tordre le cou à des faits évidents ! Ces « idées arrêtées », par exemple les doctrines racistes ou la croyance littérale en la bible tel le « créationnisme » résistent à toutes les démonstrations rationnelles…

    Il est d’ailleurs très possible que maints lecteurs de ces lignes activent pour l’heure une CAC bien vivante ! Il reste de fait difficile à concevoir que nous sommes porteurs de quelque chose d’absolument immatériel, indépendant du corps, même si les diverses religions l’affirment depuis toujours (un des très rares domaines où elles peuvent s’accorder!) Et pourtant, les faits sont têtus : qu’un aveugle dans le coma ait pu voir tout ce qui se passait autour de son corps relève en théorie de l’impossible, et pourtant le fait s’avére résolument authentique !

     

    Il manquait dans tous ces témoignages l’expérience d’un vrai professionnel, cette lacune fut comblée par la remarquable aventure du neurochirurgien américain Eben Alexender. Comme la plupart de ses confrères, il n’avait jamais pris au sérieux les récits de NDE. Protestant pratiquant, il ne remettait cependant pas en cause la doctrine matérialiste qui avait imbibé ses études et sa pratique professionnelle, jusqu’au jour où…

    le neuro-chirurgien Eben Alexander

    … il fut en effet brutalement victime d’une méningite qui le fit plonger dans un coma profond, tous les antibiotiques restant impuissants à enrayer la maladie. Au bout d’une semaine, considérant que les atteintes au cerveau du malade étaient certainement irrémédiables, ses collègues s’apprêtaient à le « débrancher », quand le patient est brusquement revenu à la vie…

    Il avait vécu pendant son coma une NDE qu’il tente d’exposer dans
« La preuve du paradis », désormais certain que son matérialisme s’avérait une complète erreur ! Il s’emploie également depuis à faire part de son expérience exceptionnelle, participant à des rencontres et conférences, à côté d’autres
« témoins ».

    L’intérêt particulier de ce témoignage réside dans le fait qu’il provient d’un professionnel du cerveau, persuadé jusque là que la conscience n’était qu’une émanation des cellules nerveuses ; et il revient avec le récit d’une expérience exceptionnelle dont il est le premier à savoir que l’état de son cerveau ne lui permettait nullement d’engendrer de tels souvenirs. Dans son récit, il insiste sur le fait, mentionné déjà par les 10 % de voyageurs parvenus au stade le plus avancé, que la sensation la plus remarquable de toute l’expérience demeure incontestablement celle d’un Amour indescriptible, dont le souvenir change à tout jamais l’intéressé ! En particulier, la peur de la mort a totalement disparu…

     

    On peut par conséquent déduire de tous ces faits que notre vision du monde s’avère tout à fait partielle, puisque nous ne serions pas un simple assemblage de cellules et de molécules et destiné à se décomposer. Cohabiterait avec ce corps périssable une conscience immatérielle , ce que les sages des grandes traditions spirituelles affirment depuis toujours ; l’un d’entre eux nous a laissé une déclaration intéressante : « Je ne suis pas ce corps, pas plus que ce corps n’est mien, je suis la Conscience même ».

    Il existe désormais un ensemble des données, apportées par un nombre considérable de témoignages sérieux, pour prouver cet état de choses, et qualifier ces témoignages concordants d’hallucinations ne relève pas d’un raisonnement logique. Il serait donc utile que chacun relativise sa conscience analytique cérébrale , car elle nous maintient franchement à côté de la plaque !

  • L’évidence de l’après-vie

    L’évidence de l’après vie : Un beau dialogue entre Raymond Moody (la vie après la vie)  et  Eben Alexender (La preuve du Paradis)…

    Il fallait bien que ces deux explorateurs de l’au-delà collaborent pour proposer une synthèse de leurs expériences respectives, c’est chose faite avec ce livre, préfacé en France par un autre mordu, le docteur Charbonnier ( La conscience extra neuronale ). Il ouvre pour les chercheurs spirituels des perspectives vraiment fantastiques, que je vais essayer de résumer, de façon bien imparfaite, mais quand même…

    Petit rappel : R.Moody, à l’époque médecin, il y a une trentaine d’année, avait fait éditer les résultats d’une recherche sur un phénomène qui l’interpellait fort, sur le plan professionnel, et qu’il avait baptisé : near death expérience (NDE), traduit plus tard en français par : expérience de mort imminente (EMI). A sa grande surprise, le livre devint aux USA un véritable best seller, bientôt traduit dans la plupart des langues de la planète : il ouvrait des pistes sur l’éventuelle vie après le mort qui justifiaient largement ce succès ;le docteur est devenu une référence sur ce thème, dans la mesure où son livre lui a donné en retour accès à des milliers de témoignages.

    Ben Alexender, neurochirurgientout à fait orthodoxe, et par conséquent convaincu que la conscience résulte exclusivement du fonctionnement du cerveau, est brusquement victime d’une méningite foudroyante  et rarissime (un cas sur 10 millions !) qui l’expédie dans un profond coma, le bacille agresseur résiste à tous les traitements !Au bout d’une semaine, le corps médical se propose d’interrompre les soins, considérant que son  cerveau a subi de telles atteintes que, dans le meilleurs des cas, le patient reviendrait à l’état de légume, avec une espérance-survie de quelques mois, au mieux… C’est à ce moment que le jeune fils d’Eben vient supplier son papa de vivre ! Et il sort du coma ! Il a tout oublié, son passé , son nom, le langage  même.
    Et pourtant, il se souvient parfaitement de l’incroyable voyage qu’il accomplissait, alors que son cerveau se trouvait absolument hors service… En quelques jours, il va retrouver la mémoire, pour consigner par écrit son aventure.
    Son EMI se révèle tout à fait atypique, dans la mesure où il n’a pas vu son corps, ni le moindre tunnel, il s’est retrouvé dans un monde glauque, qu’il qualifie de monde du vers de terre, avant de partir vers un univers fantastique, que le langage des hommes s’avère totalement incapable de décrire, Eben le premier (et je ne vais donc pas ici me livrer à une tentative irréalisable) . Toutefois, une phrase récupérée dans le livre posthume de Christiane Singer, rédigé autour de ses derniers moments dans notre monde, peut fournir une piste, dans la mesure où elle recoupe l’expérience d’Eben, et résulte clairement d’une EMI : « l’Amour n’est pas un sentiment, il est la substance même de l’Univers … »
    Notre voyageur tente de décrire ce qu’on lui a enseigné, en lui précisant à plusieurs reprises qu’il repartirait : il se trouve affranchi du temps et de l’espace, en accès direct à une connaissance universelle (avec laquelle il trouve des connexions avec la physique quantique, laquelle pourrait se révéler une porte d’accès au spirituel…)
    Désormais revenu dans notre monde, son univers mental antérieur totalement détruit, il a entrepris depuis de faire connaître le plus largement possible les conclusions révolutionnaires qu’un spécialiste reconnu des neurosciences tire de ce voyage dans le monde « réel » : la conscience ne résulte absolument pas du fonctionnement du cerveau, celui-ci se comporte en réalité comme un frein, sans doute en lien avec les nécessités de « l’incarnation ». Mais chaque parcelle de notre monde, « homo sapiens » en premier, émane directement du grand « Amour Universel », que le chercheur spirituel cherche à retrouver de son vivant : vaste programme, comme nous le savons bien..

    Ne peux-t’on retrouver là une autre version de la nature de Bouddha, qui se cache en chacun de nous ?

    Ce nouveau livre permet à E.Moody d’insister tout à loisir sur l’intérêt exceptionnel du témoignage de son ami : lui qui a dialogué avec des centaines de « survivants-témoins » reconnaît qu’il s’agit là de l’expérience la plus extraordinaire de toutes, et le fait qu’elle ait concerné un neurochirurgien de renom lui apporte une valeur exceptionnelle : le docteur Alexender est particulièrement bien placé pour savoir que son cerveau HS ne pouvait en aucun cas engendrer les données fantastiques exposées dans « La preuve du Paradis ».

    Il insiste aussi sur le fait qu’aucun éditeur n’aurait accepté d’imprimer un scénario aussi peu vraisemblable, et pourtant cela a eu lieu, une maladie improbable suivie d’une guérison résolument miraculeuse… Au point que les deux médecin se retrouvent d’accord sur le fait que les circonstances de cette aventures font d’Eben Alexender une sorte de missionné, chargé de faire comprendre que la véritable nature de l’être humain n’est nullement un corps, mais une Conscience divine…

    Chacune, chacun l’aura deviné, les informations rapportées par Eben Alexender méritent d’être explorées, il vient d’ailleurs de publier un troisième ouvrage, pas encore traduit en français, mais il reste facile de faire sa connaissance sur You tube…

    Quant à nous, nous pouvons y puiser de nouvelles déterminations à suivre Arnaud !

  • La nudité, une possibilité de libération ?

    La nudité, une possibilité de libération ? : ce titre ne constitue nullement une provocation, comme on va pouvoir le découvrir…

    Un fait divers récent apporte un élément intéressant, pour aborder ce thème, il s’agit de la mort dramatique du jeune évangéliste américain qui voulait absolument sauver les âmes des habitants de l’île des Sentinelles, la seule de l’archipel des îles Andaman, au sud de l’Inde, à avoir conservé intact le peuple premier qui s’y était installé il y a des dizaines de milliers d’années : ce peuple nu a toujours refusé le moindre contact avec les « civilisés », le gouvernement indien respecte de façon étonnante cette volonté, qui leur a épargné le destin funeste des autres insulaires, arrachés à leurs coutumes ancestrales, décimés par les maladies importées, réduits à quelques poignées de survivants .

    Membre d’une « secte » protestante qui consacre toute son énergie à évangéliser les « païens », accessoirement à les rhabiller, il a refusé de tenir compte des mises en garde et des interdictions indiennes, il l’a payé au prix fort, d’ une volée de flèches sur la plage où il avait à grand peine réussi à débarquer…

    Partout ailleurs, les colonisateurs et les missionnaires ont appri aux peuples « premiers » qu’il fallait absolument vivre habillé, même sous les climats où les vêtements s’avèrent non seulement tout à fait inconfortables, compte tenu de la température ambiante, mais aussi carrément néfastes : homo sapiens, dépourvu de fourrure, dispose par contre d’un excellent système de refroidissement corporel, grâce à l’évaporation de la sueur ; ce refroidissement se trouve gravement entravé par les tissus couvrant le corps ! Pourquoi donc, nous autres, les « civilisés », mettons-nous un tel acharnement à couvrir tout ou partie du corps quand les conditions extérieures ne le nécessitent nullement ?

    TOUT EST NEUTRE, mais en matière de vêtements comme partout ailleurs, on se prélasse dans l’erreur : certaines parties du corps seront déclarées honteuses (devinez où niche le nerf honteux, appellation anatomique officielle?) ou bien provocatrices de désirs incontrôlables, on en arrive donc à la burka, qui cache même les yeux…

    Dans notre société, nous n’en sommes heureusement pas là ; demeurent des variations étonnantes de la mode : sur les plages, quand les messieurs vont bronzer et nager en bermudas jusqu’aux genoux, les dames ont pour la plupart renoncé au monokini, mais ce qui reste de slip se réduit à peu de tissus, et laisse généralement les fesses au soleil. Reste un tabou absolu : le sexe ! Cette prohibition trouve très probablement son origine dans le récit biblique de la Genèse, l’homme après le paradis terrestre est condamné à s’habiller, l’Église aggrave cette prohibition en cultivant une  sainte horreur de la sexualité : le clergé doit rester célibataire (en théorie!), on propose comme modèle de perfection Marie « toujours vierge » ( alors que les Evangiles mentionnent les frères de Jésus!). La division intérieure du pur et de l’impur s’impose pour longtemps, elle n’a pas vraiment disparue…

    Il faut ici rappeler que cette phobie constitue une nouveauté absolue par rapport aux civilisations de l’antiquité dont nous sommes aussi les héritiers : en Egypte, le dieu Min arbore sur toutes les fresques une spectaculaire érection, les égyptiennes qui jouissent d’un complet statut d’égalité par rapport aux hommes peuvent se vêtir de tuniques de lin quasiment transparentes sans provoquer de problème.

    Les civilisations grecques et romaines n’hésitent pas à orner l’espace public de statues de divinités, puis d’empereurs, absolument nues, et il aurait été impensable de faire du sport avec un quelconque vêtement, comme le rappelle l’étymologie du mot « gymnase » qui vient de « gumnasion » signifiant « nu »… Un guerrier gaulois pouvait se présenter au combat absolument nu, afin de montrer : même pas peur !  Au nord de la Grande Bretagne, les féroces guerriers Picts affrontent l’ennemi vêtus seulement de peinture (comme l’indique le nom que les romains impressionnés leur donnent!) Et pourtant, il ne fait pas chaud en Ecosse! Sous une autre latitude (au Kenya), aujourd’hui encore, cette peuplade Massaï a conservé cette coutume guerrière…

     

    Dans notre civilisation, la pudibonderie a atteint des sommets : au 19ème siècle apercevoir le mollet d’une femme constituait le comble de l’érotisme et le début des bains de mer nécessitait des précautions considérables afin de respecter la bienséance ; nettement plus tard, les débuts du deux pièces provoquèrent sur des plages bretonnes des expéditions punitives de paroissiennes outragées, armées de bouquets d’ajoncs !

    Toutefois, dès les « années folles », en France et en Allemagne apparaissent des lieux inimaginables, des zones de détente en pleine nature où personne n’est habillé, des jeunes enfants jusqu’aux grands parents, sans que cette aberration (aux yeux de la majorité) pose le moindre problème… Après la seconde guerre mondiale, ce mouvement va croître et embellir, avec la création de grands centres de vacances attirant chaque été des milliers de vacanciers venus de toute l’Europe .

    Constatation : il est possible de se passer totalement de vêtements en société vacancière sans que cette révolution entraîne le moindre problème, les enfants sont heureux, tout comme leurs parents, le naturisme concernant en majorité des familles… La vue d’un sexe ou de tétons en liberté n’engendre nulle trace d’émotion, (alors que le mini bikini peut très bien provoquer quelque curiosité, il attire l’attention sur une partie spécifique du corps !) Dans cette ambiance, un pénis reste aussi neutre qu’un nez ! Après les vacances, cette pratique en famille pourra faciliter grandement la cohabitation à la maison, comme l’éducation sexuelle des enfants.

    Au total, il apparaît d’expérience que la pudibonderie n’est rien d’autre qu’une névrose collective, qui complique souvent la vie et engendre toute une gamme d’émotions ; or comme nous le savons fort bien, « une émotion n’est jamais justifiée ».

    Par rapport à notre piste spirituelle, les avantages apparaissent clairement. Sur un plan individuel, toutes les parties du corps sont acceptées telles qu’elles sont, donc neutres, rien à qualifier ou à juger, réunification complète. Sur le plan d’une vie collective, cette neutralité permet d’accepter sereinement le vieillissement d’un corps qui ne correspond plus aux canons de la beauté (eux mêmes fort relatifs!). On sait que le corps, même s’il n’est plus très beau, n’attirera aucunement l’attention. On sait qu’il sera accepté, même en cas d’obésité : le oui à ce qui est corporel s’impose donc comme une règle de vie normale… La division imposée par des siècles de « morale » peut ainsi s’effacer sans grande difficulté (rappel : le diviseur, c’est le « diable », qui fait passer de l’unité au deux…)

    Une belle possibilité supplémentaire peut être mise à profit , comme j’en fis l’expérience bien avant toute quête spirituelle : la nudité totale dans la nature offre une grande possibilité d’épanouir un vaste état de conscience, découverte éblouissante, pour moi, sur la dune côtière de Montalivet, sous la caresse du soleil et de la brise marine…

    La nudité complète, en communion avec les éléments, l’air, le soleil, l’eau peut faciliter une conscience beaucoup plus vaste : on peut habiter absolument le corps, dans le silence du mental, demeure éventuellement une conscience silencieuse.

    Enfin, cette expérience permet de retrouver le lien généralement perdu avec la Terre Mère : l’homme des villes a trop souvent oublié qu’il reste enfant de la nature, sans laquelle il ne peut évidemment pas exister : la forêt peut devenir un temple .

    C’est dire à quel point le retour périodique à l’état de nature peut offrir d’exceptionnelles opportunités aux chercheurs spirituels, bien au-delà du bronzage…

  • La conscience intuitive extraneuronale

    Tel est le titre du dernier ouvrage écrit par le docteur Jean Jacques Charbonnier, déjà auteur de plusieurs livres tournant autour du thème des expériences de mort imminente (NDE en anglais). Sa profession de médecin réanimateur le place aux premières loges de ce phénomène, le livre est né à partir de la thèse de doctorat d’un de ses étudiants, consacrée aux expériences de mort imminent( EMI en français) vécues par des patients revenus d’un arrêt cardio- respiratoire (mort apparente) : sur 118 d’entre eux, 18 se sont souvenus du voyage, soit 15 % ! Les récits de ces « voyageurs » privés de l’usage de leurs sens, dûment contrôlés, démontrent une fois encore l’indiscutable authenticité de ces états de conscience non matériels, que l’auteur définit par conséquent comme une conscience extraneuronale, qualifiée en l’occurrence d’intuitive, car elle ne fonctionne nullement grâce au mental, mais semble accéder à tout autre chose, libre du temps et de l’espace.

    Cette thèse ayant bénéficié de la meilleure mention possible de la part du jury, on assiste donc à un véritable événement : les autorités médicales reconnaissent officiellement la réalité d’une conscience ABSOLUMENT indépendante du corps, ce qui contredit totalement le dogme matérialiste, réduit par conséquent à sa juste place, celle d’une opinion que des faits multiples viennent contredire…

    J.J.Charbonnier ajoute à son propos un autre concept, celui de conscience analytique cérébrale, résultant de tous nos apprentissages dans le monde matériel, laquelle nous pousse à éliminer systématiquement tout ce qui ne s’intègre pas dans les schémas acquis, même en cas d’évidence… Ainsi, les enfants s’avèrent beaucoup plus aptes à vivre du non matériel, EMI en particulier (65 % de souvenirs en cas de mort apparente!) car ils n’ont pas encore « la tête bien pleine » !

    Ce livre foisonne de témoignages inimaginables, mais il n’est pas inutile de résumer ici les grandes lignes de l’EMI : le voyageur a la sensation de sortir de son corps, qu’il peut voir plus bas (même dans le cas d’un aveugle) ; il peut entendre les propos des soignants, et même connaître leurs pensées. Il traverse les murs et les personnes, se transporte instantanément dans le lieu auquel il pense, comme cet accidenté sur scooter à Perpignan, qui pense à son fils parti au loin, et le voit tirant sa valise à roulette le long d’une avenue aux grands panneaux publicitaires : ce fils marchait à New York, à cet instant précis !

    La suite du voyage reste assez connue, l’ « esprit » s’engage dans une sorte de tunnel (remarquablement mis en image par le peintre allemand Jérome Bosch) voyageant vers une intense lumière blanche, avant de plonger dans une fusion généralement qualifiée de Dieu, un absolu d’ Amour et de Connaissance universelle…

    Le Chemin vers le Paradis fait partie de  » Visions de l’ Au-delà », quatre panneaux peints entre 1505 et 1515 par Jérôme Bosch et récemment restaurés, qui sont présentés à la galerie Académie de Venise.

     

    C’est arrivé là qu’il faut soudain rebrousser chemin et revenir, le plus souvent à contre coeur, dans un corps souffrant…

     

    Toutefois, le docteur Charbonnier ne se limite nullement à ce domaine assez connu, montrant que cette remarquable conscience peut s’activer de bien des manières, et pas seulement chez les êtres « réalisés ». Ainsi, il organise des groupes d’hypnose qui permettent à un pourcentage conséquent de participants d’effectuer des « voyages » hors du commun. Le témoignage de Geneviève Delpech, veuve du célèbre chanteur et amie du médecin, illustre fort bien cette potentialité : l’hypnose permet de court-circuiter provisoirement la conscience analytique cérébrale et donc de libérer la conscience extraneuronale…

    Chercheur audacieux, il a également obtenu le feu vert des autorités de l’hôpital où il travaille comme anesthésiste pour vérifier une hypothèse, aidé cette fois par des médiums (et oui!). Ces auxiliaires inattendus, moins bloqués par la conscience analytique cérébrale que la moyenne, ont en effet à plusieurs reprises obtenu des messages au contenu dûment vérifié de la part de malades inconscients, (performance tout à fait impossible avec les moyens ordinaires de communication), ces résultats pouvant à terme justifier l’aide de médiums pour communiquer avec des comateux… Attendons un peu !

    Pour conclure, ce livre vient confirmer de façon éclatante les ouvrages de Moody (La vie après la vie) et de quelques autres, en mettant en lumière des éléments jusque là négligés, et que tous les Sages ont découvert depuis longtemps : « je ne suis pas ce corps, pas plus que ce corps n’est mien, je suis la Conscience même »

    Rappelons nous du regard de Ma Ayanda Mayee, telle qu’elle apparaît dans le film d’Arnaud « Ashrams », il en dit plus long que tous nos livres…

  • Le sexe faible…

    Le sexe faible, tiens donc !
    A partir de quelques faits indiscutables, et aussi d’observations personnelles, je vais essayer ici à mettre en évidence les racines profondes de la situation marginale habituellement attribuée à la femme dans la civilisation occidentale, en revenant sur les sources judéo-chrétiennes et gréco-latines de cette attitude… Il s’agit là bien entendu de conclusions personnelles, et donc tout à fait susceptibles d’être réfutées !

    Sur le plan religieux, on sait bien à quel point tout commence mal, par la faute d’Eve, évidemment ! Mais côté racines grecques, cela s’avère presque pire, si on s’intéresse au mythe de Pandore, cette femme créée par Zeus, et envoyée dans l’humanité avec un coffret qu’il ne fallait surtout pas ouvrir : juste semblable à Eve, comme prévu, elle ouvre la boîte, libérant tous les maux qui vont désormais accabler les humains : à croire que Grecs et Juifs se sont donnés le mot…

    Or notre civilisation s’est constituée en grande partie selon la synthèse de la civilisation gréco-latine et du christianisme. Le conquérant romain avait largement intégré la vision grecque de la relation homme-femme : l’épouse s’occupe de la maison et prend soin de son guerrier, lequel mène une vie sociale excluant totalement les femmes : le gymnase, la politique, les banquets sont des territoires réservés, pour une fraternité largement homosexuelle : l’adolescent et futur guerrier est « pris en charge »   par un adulte, le temps de son initiation à son rôle d’homme. On cultive ensemble la beauté physique, les performances sportives, la préparation au combat et les soirées bien arrosées…

    Car cette société machiste reste fondamentalement guerrière, et pas seulement Sparte : son militarisme conduira une grande partie des cités grecques, Athènes en particulier, au gouffre de la guerre du Péloponnèse. Dans ce contexte, le rôle principal de la femme est de faire des guerriers ; elle vit dans le gynécée, s’occupe de la maison qu’elle ne quitte pas ; seules les femmes du petit peuple sortent pour vendre fruits et légumes du jardin, ou quelques pièces de tissus qu’elles ont fabriquées.

    La société romaine fonctionne de façon très semblable, le pater familias reste le maître, l’épouse lui est totalement subordonnée ; son rôle principal au foyer se limite au tissage des étoffes qui permettront d’habiller la famille, on reconnaît la bonne épouse à la qualité des vêtements de monsieur… Mais elle ne participe évidemment pas aux banquets, n’a pas le droit de vote, réservé aux hommes.

    Cette organisation sociale s’est imposée autour de la méditerranée…

    Pourtant, des sociétés bien différentes avaient auparavant existé : dans la péninsule italienne, bien avant le triomphe de Rome, la civilisation étrusque accordait aux femmes un statut d’égalité, elles participaient aux festins à côté de leurs maris, ce qui scandalisait profondément Grecs et Romains ! La conquête romaine mit fin à ce scandale.

    Dans l’Egypte des pharaons, la femme jouit d’une complète égalité juridique, peut gérer des biens personnels, conserve son nom quand elle se marie ! Elle peut accéder à de très hauts postes dans l’organisation sociale, jusqu’à la fonction suprême, régente ou même pharaon : la célèbre Hatchepsout ne fut pas la seule…

    La civilisation minoenne, qui s’épanouit dans la mer Egée 25 siècles av. J.-C., de la Crète à Santorin, cultive pendant un millénaire un raffinement peut-être supérieur à celui de l’Egypte ; Plutarque rapporte que le terme « matrie » tenait la place de son équivalent romain « patrie », détail de vocabulaire illustrant bien l’importance attribuée à l’élément féminin : les fresques retrouvées laissent une grande place aux femmes, habillées avec raffinement. Les guerriers, abondamment mis en scène par l’art grec, en restent absents. Nous trouvons là une société plutôt harmonieuse, hélas réduite à néant par l’explosion du Santorin et le tsunami qui s’ensuivit, anéantissant la totalité des flottes, les villes côtières et leurs habitants.

    La société celte, nos « ancêtres les Gaulois », accordait aux femmes une place que les Romaines auraient pu envier : elles avaient par exemple le droit de boire en compagnie des hommes, indice évident de barbarie pour les latins ; dans cette société guerrière, elles participent éventuellement à la bataille, et le Vercingétorix britannique fut une femme !

    Rome, grâce à ses légions, parvint à imposer son modèle social dans un immense empire, triomphe d’une société patriarcale. L’apparition de ce qui devint le christianisme ne changera pas la donne : la minuscule secte juive des débuts subit très tôt l’influence de celui qui deviendra Saint Paul, dont la culture grecque semble avoir très vite contrebalancé l’influence des textes évangéliques (qui accordent à l’élément féminin une place non négligeable, à l’inverse de la religion juive). Paul insistera en effet sur la nécessaire subordination de la femme, ce qui laisse à penser que la chose n’était pas si évidente pour les premiers disciples…

    Le christianisme devenu, après des persécutions sévères, religion d’Etat, sera influencé par un des « pères de l’Eglise » , saint Augustin : il mettra fortement en garde contre le sexe et les péchés auxquels cela peut conduire. La sexualité devient un pis aller, juste pour faire des enfants, le modèle proposé à la femme, la Sainte Vierge, représente un curieux programme pour des êtres que le créateur avait fabriqués sexués : le clergé qui se constitue sera évidemment masculin et célibataire. Au fil des siècles, l’Eglise développera une véritable phobie de la sexualité et de l’élément féminin. Un petit exemple local : jusqu’aux années 60, lors de la sortie en rangs des internes du Kreisker, le vénérable lycée « catho » de Saint Pol de Léon, les garçons croisant les demoiselles de Sainte Ursule devaient tourner le regard du côté opposé ! Là encore, la méfiance vis-à-vis de la femme triomphe, car elle reste évidemment la tentatrice qui peut conduire à l’enfer !

    En France, dans la société civile, grâce à notre grand restaurateur de l’ordre post-révolutionnaire, Napoléon, c’est le droit romain adopté dans le Code civil qui remet les femmes à une place qu’elles avaient eu tendance à quitter à la faveur du « désordre » de la révolution. Suite à ce « recadrage », il faudra attendre 1945 pour qu’elles votent, et la fin du siècle pour que l’épouse puisse ouvrir un compte bancaire sans l’accord écrit de son homme, encore officiellement « chef de famille » !

    Ce modèle relationnel se retrouvant dans la plupart des sociétés humaines, on peut en déduire que de fortes motivations poussent les hommes à mettre en place ce type de relation, malgré les dysfonctionnements évidents engendrés par cette pseudo supériorité.

    La motivation la plus évidente me semble tout simplement être la peur : les hommes en général s’avèrent plus forts sur le plan purement physique, ce qui leur confère une évidente supériorité pour guerroyer, mais ils restent définitivement incapables de fabriquer un être humain, et pas trop habiles pour s’en occuper durant l’enfance. Cette fantastique compétence féminine, surtout si on y ajoute la pratique de l’allaitement, apporte au sexe dit faible une conscience très forte de sa responsabilité, et chaque maman va élever sa fille dans cette perspective, pas de façon consciente et organisée, sans doute ; mais un garçon ne recevra certainement pas les mêmes messages subliminaux qu’une fille, de la part de sa maman :

    elle sent en elle ce qu’elle doit transmettre à sa fille, pour qu’elle soit à son tour capable de créer un être humain…

    Sur le plan simplement biologique, l’étude de la longévité comparée des moines et des moniales, soumis rigoureusement aux mêmes règles de vie, met en évidence une plus grande longévité féminine : les religieuses ne feront pas d’enfant, mais leur corps, construit pour assumer cette fonction majeure semble du coup plus solide…

    Etre responsable : dans le cadre de mon travail de CPE, j’avais pu observer que les internes filles laissaient spontanément leur box en ordre, ce qui n’était pas vraiment le cas des garçons. Même différence pour le travail pendant les études, comme pour les « cuites » du mercredi…

    Les prisons abritent une large majorité de représentants du « sexe fort », lesquels sont également les meilleurs pour casser leur voiture dans les accidents de la route. Bien plus grave, une proportion sérieuse de femmes subit la violence d’un compagnon ou d’un mari : abus de force physique, dysfonctionnements variés qui ne révèlent évidemment pas une quelconque supériorité, mais plutôt le contraire, et j’inclinerais à croire que l’inconscient masculin trouve là compensation à l’impossibilité d’égaler la femme.

    Il s’agit évidemment d’une hypothèse, mais je ne pourrai conclure sans mentionner le fait qu’un des acquis de mes décennies de recherche spirituelle reste la sensation d’avoir rattrapé un peu de mon retard en qualité d’être, par rapport à la nature féminine…

     

  • Atlantide ?

    Historien de formation, j’avais été particulièrement intéressé par la civilisation grecque « classique », celle d’Homère et de Périclès, aussi ai-je ce printemps, décidé d’aller voir sur place ce qui demeurait de cette remarquable civilisation dont nous sommes très largement les héritiers, à travers le langage, le sport (à l’époque réservé aux hommes) la démocratie, pour ne citer que quelques thèmes bien connus. Ma compagne, Marie-France, avait programmé les étapes, en commençant évidemment par Athènes, pour ensuite découvrir quelques îles paradisiaques, habitées par un peuple d’une hospitalité magnifique !
    Notre périple grec s’est achevé début juin sur l’île de Santorin, où la visite du Pompéi grec, Akrotiri, m’a inspiré quelques idées : je souhaite en faire part aux bertaisiens…

    Car il ne s’agit pas là de la banale mise à jour de quelques pans de murs , mais de la résurrection d’une extraordinaire civilisation, plongée dans les ténèbres de l’histoire par un énorme cataclysme géologique.

    L’île actuelle présente la forme d’un croissant de falaises escarpées, vestige du volcan qui explosa vers 1600 avant J.C. Sur la partie sud, un ingénieur français travaillant au percement du canal de Suez fit prélever sur un massif de ponce le matériau dont il avait besoin pour assurer l’étanchéité de son ouvrage : surprise, on dégage des murs de belles pierres de taille, en un lieu où aucune ville n’avait existé, selon les connaissances historiques de l’époque… Et puis, heureusement, on oublie cette trouvaille, ce qui épargne au site le genre de fouilles dévastatrices pratiquées à l’époque !

    C’est seulement en 1967 qu’un programme sérieux est lancé et conduit à la mise au jour très partielle (5 %?) d’une extraordinaire cité, victime de l’explosion du Santorin, et en même temps préservée par elle, les cendres tombées du ciel la protégeant des hommes et des intempéries. Une vaste toiture protège la partie explorée, ce qui nous a permis de voir de près, marchant sur des passerelles surélevées, les rues et les habitations.

    S’agissant de constructions parfois vieilles de plus de deux millénaires, l’ensemble dégagé s’avère plutôt impressionnant : de belles rues dallées, des maisons qui pouvaient monter jusqu’à trois étages, comportant parfois de grandes baies à linteau de chêne, équipées de latrines aboutissant à des égouts ; on y prenait des bains dans des tubs en terre cuite !

    Le musée de Fira, capitale de l’île, expose divers objets retrouvés dans la ville : un grand nombre de poteries peintes de belle qualité, quelques pièces originaires d’Egypte ou du Moyen-Orient ; et aussi des objets carrément étonnants, comme ces supports pour cuisson de brochettes, ou ces poteries à bec de canard ornées de mamelons tout à fait réalistes… J’ai été particulièrement impressionné par le moulage que les archéologues ont réussi à réaliser, celui d’une table basse (de salon?) dont le bois avait disparu, mais non l’empreinte ; cet objet à lui seul témoigne d’une civilisation ayant atteint un très haut niveau dans l’ébénisterie ainsi que d’un goût raffiné pour les beaux meubles, cette table pourrait figurer dans un musée « arts déco » !

    Mais ce sont les fresques qui apportent les plus belles informations ; car la nature de l’éruption a apporté aux ruines la protection permettant de reconstituer, trois millénaires après, maints aspects des intérieurs d’Akrotiri et de connaître un peu mieux cette civilisation. Il semblerait que la décoration des intérieurs était une pratique généralisée, réalisée par d’excellents professionnels. Je retiens en particulier le duo des cueilleuses de safran, mettant en scène une adulte et une « ado », cette dernière, en particulier, fort jolie selon nos critères, avec robe luxueuse et bijoux, pourrait figurer dans une revue de mode …

    La grande fresque dite « parade navale » met en scène une véritable flotte passant près de ports de belle allure, apporte de précieuses informations sur les compétences des charpentiers de marine, la puissance de la civilisation cycladique, ainsi que son goût pour le « beau » : contrairement aux autres flottes méditerranéennes connues, des navires sont généreusement décorés, avec des oiseaux ou des dauphins peints sur la coque, et des bouquets fixés dans la mature. Nous avons affaire à un peuple de marins, riche, raffiné et puissant, en relations commerciales avec l’ensemble de la mer Egée .

    Les habitants d’Akrotiri avaient prévu une grosse colère du volcan, ils avaient donc quitté la ville avec leurs objets les plus précieux : les fouilles n’ont pas permis de trouver les bijoux dont les dames faisaient grand usage, ni les beaux objets de bronze que les artisans savaient certainement élaborer .

    Rien n’a subsisté non plus sur les îles où s’étaient réfugiés les habitants : ils ne pouvaient pas savoir que leur volcan, exemplaire méditerranéen du type le plus explosif, allait engendrer une catastrophe planétaire ; le Santorin, ayant craché toutes les laves contenues dans le réservoir placé sous l’île, s’est brutalement effondré, provoquant une colossale explosion, 60 kilomètres cubes propulsés dans l’atmosphère, et en même temps un méga tsunami, une vague de vingt mètres de haut qui est partie semer la dévastation dans toute la méditerranée : les ports où s’étaient réfugiés les habitants furent les premières victimes, la totalité des navires, de commerce, de pêche ou de guerre, mis en miettes, les populations des villes côtières anéanties, les terres cultivables dévastées…

    Quant aux survivants, qui avaient tout perdu, il leur restait à affronter une très probable famine : récoltes mises à mal, refroidissement planétaire engendré par les cendres en suspension dans l’atmosphère.

    Cette magnifique civilisation a donc disparu de la terre et de la mémoire des hommes en bien peu de temps, encore moins que la brève durée énoncée par Platon : «Et en l’espace d’une journée et une nuit, l’île Atlantide s’enfonça dans la mer et disparut» . Celui-ci situe l’ Atlantide au-delà des colonnes d’Hercule à savoir Gibraltar, mais les géologues démontrent aisément que le récit du philosophe se heurte à une impossibilité majeure, aucune terre d’importance n’a pu s’engloutir dans l’Atlantique… Par contre, plus d’un millénaire avant lui, une civilisation puissante et raffinée, (où la domination masculine ne semble pas s’être imposée, selon les modalités qui prévalurent par la suite) fut effacée définitivement de la surface de la Terre, en quelques heures !

    Nous pouvons nous souvenir que toute civilisation reste vulnérable et mortelle, à la merci des caprices de l’univers, ou de la folie humaine…

     

  • Vision matérialiste : échec et mat

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    Ce ne sont pas les participants au récent week-end avec Michel Fromaget qui me contrediront : la société dans laquelle nous vivons propose comme une évidence absolue une vision matérialiste du monde, vision dont nous sommes imprégnés et que même une croyance religieuse ne neutralise pas vraiment. Ceci est tout particulièrement vrai de notre conception de la mort : bien des chrétiens ne croient pas vraiment à une après vie…

    Selon la paradigme dominant, seule existe la matière. Et la science, pense-t-on, peut tout expliquer à partir d’elle, même les sentiments les plus élevés. Pourtant cette « vision » demeure une théorie ou une opinion, dans la mesure où cette science reste incapable de prouver qu’il n’existe aucune intelligence créatrice à l’origine de l’extraordinaire univers qui nous a fait apparaître. Nous et l’univers serions les fruits du hasard : prouvez le donc !

    Face à cette conception dominante, un petit toubib américain a apporté il y a quelques décennies un premier démenti : son ouvrage « La vie après la vie » laissait entrevoir l’existence de données expérimentales plaidant en faveur qu’une vie post-mortem, même si le docteur Moodie se gardait bien de l’affirmer de façon trop catégorique.

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    Petits rappels pour les non initiés : Des patients qu’on a cru morts suite à un arrêt cardiaque sont finalement réanimés et reviennent à la vie avec des récits renversants :

    1 : Ils ont eu la sensation de quitter leurs corps et décrivent souvent l’avoir vu « d’en haut » (avec des détails objectifs qui s’avèrent vrais)

    2 : Ils ont assisté en accéléré à une sorte de revue panoramique  leur vie et ont pris une conscience aiguë des conséquences de chacun de leurs actes

    3 : A un moment donné de leur étrange expérience, ils se sont senti s’engager dans une sorte de tunnel avec une extraordinaire lumière à son extrémité

    4 : 10% environ de ces « voyageurs de l’au-delà » vont atteindre cette « lumière » composée d’un Amour indescriptible, et on leur fera alors savoir qu’ils doivent faire marche arrière et réintégrer leur corps meurtri.

    Le matérialiste de service criera aussitôt à l’hallucination, et invoquera une sorte de tour de passe passe du cerveau qui aurait pour fonction de faciliter l’acceptation de la mort… Pourtant, la seconde étape de ce voyage intérieur offre la possibilité d’une vérification expérimentale qui dans certains cas s’avère bien troublante : quand on peut confronter le témoignage du survivant avec celui des personnes qui étaient en action auprès de son corps inerte.

    Et ce fut la démarche du docteur Sabom, réanimateur dans un hôpital américain, qui entreprit de démontrer le manque de sérieux scientifique de son collègue Moody, en enquêtant sur ses patients réanimés.

    Première surprise, lui qui n’avait jamais recueilli de témoignages spontanés, en a très vite récolté chez plusieurs d’entre eux dès lors qu’il a su leur montrer qu’il les prenait au sérieux. Durant deux ans, il a collecté, comparé, analysé ces divers témoignages pour aboutir à une conclusion inverse de son objectif de départ. Il s’est trouvé obligé de constater que des personnes en état de mort apparente se baladaient au plafond, voyaient leur corps et les soignants, connaissaient éventuellement leurs pensées, pouvaient passer voir la famille éplorée dans la salle d’attente…

    La doctoresse Elisabeth Kublerr Ross, cette suissesse qui fut largement à l’origine de l’organisation des soins palliatifs, s’attaqua à la question avec son équipe de chercheurs du côté d’une patientèle particulièrement intéressante, celle des aveugles. Elle fut en mesure de démontrer que cette catégorie de «  survivants » s’avère souvent capable de décrire avec une diabolique précision tout ce qui se passait autour de leur corps, les détails des lieux, les vêtements des participants, tout le matériel chirurgical, avant de faire retour dans un corps non-voyant !

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    On peut donc constater, à partir de tous ces témoignages, que le corps humain semble bien «héberger» une conscience, par définition dépourvue du moindre organe des sens, mais néanmoins capable de voir, d’entendre, de lire les pensées, de se rendre où elle veut en traversant éventuellement les murs… Nous sortons par conséquent du monde matériel pour accéder à tout autre chose, et en particulier à un univers où règne un amour absolument indescriptible, dont l’évocation par les témoins entraîne souvent des larmes, et ceux ci reviennent généralement de la cinquième étape profondément transformés, comme s’ils avaient suivi avec succès un chemin spirituel transcendant.

    Un livre plus récent du neuro chirurgien américain Eben Alexander permet de compléter cet éclairage.

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    Il y racconte comment il a été victime d’une méningite rebelle à tous les traitements, privé par l’atteinte microbienne massive de toute capacité cérébrale (ce que montrent pendant une longue semaine ses électroencéphalogrammes). Alors que ses collègues s’apprêtaient à le débrancher, considérant que le cerveau du malade était quasiment détruit, il revient brusquement à la vie…

    Or, pendant les jours durant lesquels ce cerveau ne fonctionnait plus, il vivait une folle aventure « métaphysique » qu’il s’est efforcé de décrire ensuite dans un livre «La preuve du Paradis ». Lui qui n’accordait jusqu’alors qu’une attention distraite aux éventuels récits de ce genre émanents parfois de ses patients, revient de son expérience totalement bouleversé : d’où sortait le virus qui l’avait terrassé, comment avait il complètement recouvré ses capacités alors que son cerveau était théoriquement détruit ? Lui qui n’y croyait nullement découvre un miracle qui lui impose de témoigner de son expérience…

    Un épisode du « voyage », en particulier l’a convaincu de l’authenticité de son expérience : il avait été accueilli dans «  l’autre monde»  par une jeune fille angélique inconnue qui se révéla ensuite n’être autre que sa sœur ainée, morte prématurément. Il ne l’avait pas connue, ses parents l’ayant abandonnée à sa naissance, mais il retrouva ensuite sa photo avec une grande émotion : il y reconnut l’« ange » qui lui était apparu durant son « coma » !

    Son témoignage mérite d’être souligné : il provient d’un vrai professionnel, pas du tout enclin à se raconter des histoires, et qui connaît mieux que quiconque le fonctionnement du cerveau humain : son expérience ne pouvait être le fruit d’un cerveau en déroute. Nous sommes donc autre chose que le corps, et cet autre élément qui n’a aucun rapport avec les cellules cérébrales, les molécules ou les atomes, une fois libéré du corps peut se fondre dans une autre réalité, laquelle défie manifestement toute description humaine…
    Il ne s’agit plus ici d’opinions, mais de faits maintes fois vérifiés !

    Ceci étant posé, il demeure probable que tout bon matérialiste s’empressera de caler ces nouvelles données sous son oreiller, afin de ne pas remettre en cause son «monde» mental. Mais gageons que la réalité saura le rattraper quand à son tour il devra lui-même… quitter son corps !    😉