Auteur/autrice : Frédéric Louvier

  • l’érosion des désirs

    Après l’article de Mireille sur la sortie du livre « Une boussole dans le brouillard », je l’ai commandé et suis en train de le dévorer…

    Ce livre est plus qu’une mise au point, c’est une aide précieuse pour la pratique. En voici un extrait tiré du chapitre « Désir, vous avez dit désir ? »

    … Le candidat à l’état de disciple est bel et bien « sur la voie » ; mais son parcours, plus ou moins long dans le temps, le prépare à cette étape de cristallisation des énergies, à la phase où il devient disciple. Non qu’il ne pratique pas auparavant ; il pratique dès l’instant où il comprend et met en acte la nécessite de la pratique, au degré où il est capable de la comprendre et de la mettre en acte. Mais pendant longtemps, toutes ses énergies ne vont pas dans le sens de la pratique : il y a donc beaucoup de « fuites » et autres « écoulements énergétiques ». L’intention qui est la clef, peut être là à l’état embryonnaire, mais elle est soumise à quantité d’interférences. Le travail dit « d’érosion des désirs » participe de cette préparation, puisque que ce sont les désirs, consommateurs d’énergie, qui dispersent.

    C’est parce que la majeure partie de l’énergie disponible grossière et subtile, se trouve investie dans divers désirs que l’intention reste partielle, et par conséquent la pratique ponctuelle, pour ne pas dire occasionnelle …

    … Reste que cette étape de la « conversion », ou métanoïa, au sens énergétique du terme est au final une étape nécessaire pour tous les types de parcours spirituels quelque peu aboutis.

  • Citation du lundi (72)

    Phrase d’Arnaud tirée de « La voix et ses pièges »… Je l’ai lu de nombreuses fois, je ne l’ai toujours pas vraiment intégrée, mais elle résonne en moi avec fracas…

    "Revenez à cette conscience témoin de plus en plus souvent,
     de plus en plus longtemps et dans des circonstances fortes, 
     dont la puissance d'identification requiert de votre part 
    une capacité de désengagement au moins égale."

  • Vasanakshaya ou ma 1ère expo depuis des lustres…

    Quand j’étais étudiant, dans les années 90, je pratiquais la peinture et j’avais même fait plusieurs expos 😆 . Puis les choses de la vie étant ce qu’elles sont, j’ai bifurqué vers l’enseignement et ai mis de coté le personnage de l’artiste, reniant du même coup ce qu’aujourd’hui je peux appeler cette « tendance latente », cette vasana.

    Je n’avais pas complètement abandonné l’art, j’avais découvert la céramique et pratiquais la sculpture dès que je pouvais. Seulement je glandouillais, je n’arrivais pas à produire quelque chose de cohérent, repoussant toujours au lendemain le réveil du « personnage de l’artiste».

    En 2004, je découvrais les livres d’Arnaud et peu à peu j’ai tenté grâce à l’aide qui est apportée à La Bertais, de réorganiser ma vie à la lumière de l’enseignement.

    Aujourd’hui le 4ème pilier de l’Adhyatma Yoga, vasanakshaya prend une tournure très concrète avec une 1ère expo dans une galerie à Lorient ! J’ai eu envie de partager avec vous le processus qui m’a amené au Vernissage du 03 mars dernier. Le blog est avant tout « l’Orangerie » de La Bertais… Alors je me lance !

    Après la construction de ma maison (en paille… voir les articles) en 2013, j’ai rapidement construit mon atelier afin d’avoir enfin un espace dédié à la céramique.

     

    Dans la même période, lors d’un WE méditation à La Bertais je suis tombé sur une copie d’un Bouddha qui m’a marqué profondément. Je me suis dit : il me le faut, je dois retrouver l’impression qu’il m’a fait en le modelant. Je tente une pratique de la sculpture « en conscience » (facile à dire… 😉 ) C’est là qu’est née la « série des Bouddhas ». J’ai mis 6 mois à faire un original dont j’ai ensuite fait un moule en plâtre afin d’en réaliser des variations. Je les ai « stockés » sur ce site (que je trouve maintenant assez nul).

    Cela a duré environ 2 années, je ne faisais que des variations de têtes de bouddha, rien d’autre ne m’intéressait, une vraie obsession.

    Fin 2016, mon couple s’écroule, un moment de crise débute, les bouddhas ne m‘inspirent plus, je ne sais plus quoi produire qui émane vraiment de moi même. C’est alors que s’impose une sorte de mantra, que je me répète à longueur de journée : « Je suis moi-même », « Je suis moi-même »…. C’est plus fort que moi, j’ai la sensation qu’il y a urgence, je le répète sans arrêt … « Je suis moi-même » …

    En à peine une semaine, la réponse arrive avec évidence, il faut que je dessine sur des têtes 😯 . J’utiliserai un modèle qui sera mon support principal comme l’est la toile pour le peintre. Je garde en tête le « mantra », c’est moi, authentiquement moi qui doit m’exprimer et non quelque chose qui doit plaire à quelqu’un.

     

    Les premières têtes sortent du four, j’en suis complètement satisfait (chose très rare). Oui ! les dessins mettent mal à l’aise plusieurs visiteurs, qu’importe, c’est moi, c’est ce qui sort de moi, je l’assume. Je me suis amusé aussi à faire quelques vidéos pour mettre sur mon facedebouc…

    Je décide de construire un site internet (cliquez sur le lien) sur lequel j’ose mettre mon nom, pour moi c’est une Révolution, oser m’affirmer en affichant nom et prénom, je n’en reviens toujours pas.

    Vasanakshaya !

    Fin 2017, il me faut aller au bout : exposer ! Le démarchage commence, je vise les galeries parisiennes, tant qu’à faire autant griller les étapes ! :mrgreen: Mais très vite je me rends compte que ce n’est pas si simple quand on ne connait personne dans le milieu. Sur les 30 demandes, il y a des réponses encourageantes, mais aucune expo en vue. Je tente d’autres villes et tombe par hasard sur la Galerie Pom à Lorient.

    Ce n’est pas la galerie dont je rêvais et en plus on sera 3 à exposer, une peintre, un photographe et un céramiste. Mais tant pis, c’est une étape, je fonce !


    Tout cela fait partie du travail intérieur, je garde toujours cela en tête.

    Quatre jours avant le vernissage je me prépare à livrer mes têtes. J’ai fabriqué une quinzaine de boites en bois de palette. Il y aura 16 « têtes dessinées » et 2 Bouddhas à la demande du galeriste.

    Durant ces 4 jours j’ai noté certains échantillons :

    J’essaie d’être attentif à mes ressentis. Le mental commence à mouliner plus que d‘habitude, je vois des défauts techniques, ça ne se voit pas, mais je les vois. Les peurs remontent à la surface, je les accueille.

    Le mental me dit que je dois être conscient de ces moments, mais le fait même de penser cela m’exile de mes sensations, je dois y retourner sans arrêt.

    Vague de froid sur la France : « et s’il gèle dans mon atelier non chauffé ? il y fait 2° le matin… Si l’émail éclate ? » Peur irrationnelle, il faudrait que les têtes soient mouillées et qu’il gèle sérieusement pour abimer l’émail. Irrationnelle, oui, mais le froid est bien fort, je ne veux prendre aucun risque. Tant pis, je cède à la peur. Je programme un mini chauffage électrique qui se mettra en marche toutes les 3 heures durant les 2 nuits avant livraison…


    Puis apparaissent de multiples pensées dévalorisantes, celles qui ont toujours freiné mon travail, « on va trouver ça nul… on va déceler plein de défauts, ça ne fait pas pro, mais pour qui j’me prends ? … » je les laisse s’exprimer, elles sont en moi, qu’elles s’expriment ! Je les laisse circuler, tout simplement.

    Viennent ensuite des pensées de succès (j’imagine en vendre la moitié dès le premier jour !). Fragiles, ces pensées sont aussitôt rabattues par des pensées négatives qui apparaissent avec une grande discrétion : elles sabotent les projections optimistes.

    Ça fait quelques temps que j’ai appris à les voir, très discrètes mais efficaces, elles fonctionnent comme les nombreux logiciels qui tournent sur un ordi sans qu’on ait idée qu’ils existent. Je dois apprendre non seulement à voir et à laisser les projections optimistes s’exprimer, mais aussi Voir les pessimistes faire leur travail de sape.

    Les deux doivent être vues comme de simples mouvements intérieurs : alors tout se calme, jusqu’au prochain « mouvement ».

    Par moment je sens qu’à l’intérieur, une zone de moi même se sent « heureuse », mais ce n’est pas clair, j’ai encore beaucoup de boulot à faire pour enlever ce qui la recouvre…

     

    Avant de partir pour Lorient (livraison le mercredi et vernissage le samedi), je fais un pranam devant la photo d’Arnaud qui est dans l’atelier. Une pensée me dit que ce pranam est ridicule, c’est du cinoche, ça n’a aucun sens. Je me rappelle alors que ce n’est pas qu’une simple expo, cela fait aussi partie du « travail ». Alors je refais le pranam, sincère et bien unifié cette fois ci.

    Arrivée à Lorient, je décharge la voiture, les têtes sont déposées dans la Galerie, sensations de satisfaction. De plus le gérant s’en réserve une, déjà une vente ! Il me fait aussi un cours sur le commerce de l’art et me fait comprendre que je ne vendrai rien si je ne monte pas les prix. Ok  (égo sur-flatté :mrgreen: ) je le laisse fixer les prix.

    Le lendemain jeudi, une tête de bouddha est vendue, Franck le gérant m’en demande d’autres au cas où. Vendredi, la veille du vernissage, j’en embarque six dans la voiture, le mental s’emballe, j’ai du mal à accueillir l’excitation, ça part dans tous les sens…

    Je roule vers Lorient mécaniquement, emporté. Sur un rond point, un coup de frein brutal … une tête sort de son emballage mal ficelé, elle éclate en plusieurs morceaux sur la base métallique d’un siège de l’auto.

    Le « oui » vient apparemment tout de suite. Dans le doute, je sonde l’émotion qui semble venir, mais ce n’est pas clair, j’ai du mal à la sentir. C’est alors que le mp3 qui tournait dans l’auto me donne la réponse : Etienne Daho répète deux fois dans sa chanson  « Mais qu’est-ce que ça peut faire… » Je rigole ! La réponse me saute au yeux, la tête explosée ne m’a effectivement pas posé de problème, je l’ai acceptée tout de suite. Quelle autre choix d’ailleurs ? Le « Qu’est-ce que ça peut faire ? » m’a rappelé que je cherche souvent l’émotion dans des pensées qui prennent l’apparence d’émotion (Merci Yann 😉   ), mais qui ne sont que des pensées. Car naturellement quand on casse quelque chose, c’est « normal » qu’une émotion arrive, mais si elle n’est pas là, il n’en reste que la pensée mécanique…

    Samedi, quelques heures avant le vernissage, j’ai le trac, je me raccroche au réel, à mon corps, à la situation qui ne présente aucun risque objectif, j’accueille… Derrière le trac, je perçois une joie, mais elle est fugace, difficile à maintenir.

    Vient enfin le vernissage, présence dans la galerie de 14h à 19h… ça commence par une nouvelle vente ! Et une peut être une autre en vue. Du vin chaud, beaucoup d’amis, des inconnus, je dois parler de mon travail… Et la présence à soi même durant ces quelques heures ?

    RIEN ! Après avoir été une « antenne à sensation » les jours précédents, plus rien le jour « J » !

    Complètement absorbé par les blablas, les marques de sympathie, la gène de rester debout plusieurs heures d’affilées, le délicieux vin chaud etc…

    19h15, je me rends compte que j’ai été complètement emporté durant ces 5 heures passées dans la galerie. Étrangement je ne suis pas gêné car je ressens après les impressions de la journée en moi. Comme dans un cours de yoga où, après une série de postures, on nous demande d’observer les sensations. Ça a été une sorte de rattrapage.

    L’expo prendra fin le 31 mars, alors si vous passez dans le coin n’hésitez pas à venir jeter un coup d’œil (cliquez ici pour le plan) !

    J’ai été un peu long 🙄  Pour terminer je souhaite avec tout mon cœur remercier Yann qui me suit avec beaucoup de patience. Je n’oublie pas Anne Marie aussi.

  • La peur

    Un passage du livre « Pour une mort sans peur » , Arnaud Desjardins

     

    Tant que vous êtes prisonniers de vous même, vous ne pouvez que vivre dans la peur. Cette peur nait du conflit qui existe en vous, dans la profondeur, dans le subconscient ou l’inconscient, entre l’identification à l’égo et la conscience que vous avez d’être infini. Si vous pouviez être identifiés à l’égo sans ressentir aucune aspiration à l’infini, tout un aspect de la peur disparaitrait. La peur vient toujours d’un refus d’une réalité que nous savons évidente mais que nous réussissons à nier. Quand nous savons qu’une chose est vraie, que nous faisons tout pour l’oublier et que nous l’enfouissons dans l’inconscient, nous nous condamnons immédiatement à la peur, par le fait même que ce qui nous menace est en nous et que nous l’emportons partout avec nous.

    Il y a bien des vérités relatives que vous niez et qui sont une source de peur pour vous, mais il y a cette vérité absolue que vous niez aussi : je suis infini, je ne suis pas cet ego limité avec une histoire, des caractéristiques, un inconscient, des vasanas, des désirs, des craintes diverses. Vous le savez au fond de vous même, vous ne pouvez pas ne pas le savoir parce que vous êtes cette Conscience illimitée et infinie et vous le niez. Par conséquent vous vous mettez, de manière typique et caractéristique, dans une situation de peur. C’est une approche de la peur plus surprenante que les autres mais elle n’en est pas moins vraie et fondamentale.

     

     

  • Un discours surprenant…

    Un ami m’a parlé du discours du PDG de Danone aux diplômés d’HEC.

    C’est assez surprenant. Tellement, que les commentaires que j’ai lus sous la vidéo, sont pour beaucoup très négatifs, peu de gens croient en sa sincérité… Une petite voix me dit qu’il l’est… je vous laisse découvrir :

  • « La dissolution du moi »

    C’est le titre d’un chapitre du livre de Suyin Lamour « La joie d’être » aux éditions Accarias l’Originel.

    Comme tous les témoignages spirituels, ça raconte toujours les mêmes choses… 😕 Mais quand même, les différentes façons de les exprimer en font toujours de belles nourritures.

    Voici un extrait…

          Ce personnage-moi, cet égo, est comme un ordinateur. Il n’a pas d’âme, pas de volonté propre. Il est constitué de multiples programmes qui se manifestent sous forme de réactions et de pensées. Ce que l’on appelle nos voix intérieures, les différentes personnalités qui nous composent.

          Et qui s’expriment toutes par le vocable « je», formant une grande famille plus ou moins unie… Mais ce ne sont pas des entités psychiques, ce sont des programmes, des systèmes de croyance. Nous pouvons dialoguer avec ses programmes pour les modifier, mais tant que nous sommes identifiés à eux, tant que nous croyons qu’ils sont « nous », nous sommes attachés à eux. Et nous créons notre prison. Même si à force de travailler sur le schéma, elle devient une prison confortable, nous ne sommes pas libres.

          Pendant ces 13 années à chercher la réalisation, je n’ai fait que me recréer une prison agréable. Mais la prison reste la prison. Et la pulsion de vie, qui est liberté infinie, ne pouvant exprimer tout son potentiel, pleurait silencieusement en moi, quand elle ne se consumait pas.

          Voir cela, que ce « je » est un « nous », que ce « nous » est un grand ordinateur et qu’il n’y a pas d’individu là-dedans, est la dissolution du moi, la libération.

          Alors la lumière de la conscience et de l’amour, libre de se manifester à travers les formes sans s’attacher à aucune d’entre-elles, peut se refléter dans tous les actes de la vie.

  • Mais d’où viens-je alors ?

    Très intéressant, la vidéo ne dure que 5 min, je vous laisse découvrir… 😉

    Peut être que….finalement, ça ne fait que rajouter de nouvelles identifications !

    Joyeuses Fêtes !

     

  • Tenzin Palmo à Plouray, conférence sur la méditation

    Le we du 25/26 juin dernier le centre bouddhiste de Plouray dans le Morbihan, accueillait Tenzin Palmo. Anglaise d’origine, après un séjour de 12 ans dans une grotte à 4000m d’altitude, elle a pris aujourd’hui la  responsabilité d’un monastère bouddhistes en Inde.
    Le livre  « Un ermitage dans la neige   » décrit son parcours.

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    Le vendredi soir elle a fait une conférence sur « la méditation dans la vie quotidienne ».  Bien que n’étant pas sur la même voie, la différence avec le chemin que nous suivons était complètement effacée. Je vous propose de découvrir la vidéo de cette soirée. Elle parait longue car il y a un traducteur, mais on peut la visionner même de façon aléatoire, tout est intéressant !

     

    Quelle surprise j’ai eu de retrouver ce soir là Alain Silvert ! Et c’est ensemble que nous avons confectionné cet article. Voici ci-dessous quelques notes prises à la suite de cette conférence. Les photos sont bien sur… d’Alain

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    – Avec Tenzin Palmo on est dans la pratique et le mot que je retiens « Se souvenir d’être dans la pleine conscience le plus souvent possible ».

    – La sensation est le contact avec le présent.

    – La conscience de la sensation dans le corps est toujours accessible.

    – L’enfant voit toutes les choses d’un œil neuf, le temps de l’enfance est un temps très long. Quand on vieillit on ne voit pas les choses d’un œil neuf, on voit nos émotions, nos souvenirs, nos projections, on ne voit pas les choses telles qu’elles sont.

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    – Le principe de la vie sur terre est de nous apporter des problèmes, alors nous n’avons pas d’autres choix que d’accepter les problèmes qui sont des outils pour avancer vers notre liberté, liberté de notre mental, de nos conditionnements, de nos habitudes.

    – La compassion ne peut pas se passer de sagesse, comme un oiseau a besoin de deux ailes pour voler. La compassion sans la sagesse nous pèse et nous emporte dans la douleur de l’autre.

    – Dans la méditation, bien sûr la position est importante, mais si la recherche de la perfection crée des douleurs insupportables et dérangeantes, il vaut mieux s’allonger ou s’asseoir sur une chaise. Il est toujours possible de transformer la douleur en point d’appui.

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    – Une demi-heure de posture assise c’est un peu court pour atteindre une réelle profondeur, mais une demi-heure tous les jours c’est bien mieux que trois heures deux fois par semaine.

    – La pratique doit sortir de la posture assise pour entrer dans la vie. Dans les petites choses, c’est facile de se tourner vers la pleine conscience et cela constitue un bon entraînement dans les choses plus importantes.

    – Le monde va très mal actuellement  à cause de nos dirigeants qui prennent des décisions emportés par leur mental et en dehors de toute conscience.

    –  L’essence de la pratique c’est d’observer l’esprit à chaque instant  (1h18 sur la vidéo)

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    Pour les branchés de technologie…

    Après que Tenzin Palmo ait raconté que les yogis de son monastère lui avaient dit qu’on pouvait commencer par « observer l’esprit 3 fois par heure » , elle a parlé d’applications pour smartphone qui sonnaient des « rappels » dans la journée !

    Alors j’ai cherché, et, effectivement il y en a plein !

    En voici 2 que l’on peut programmer pour sonner plusieurs fois dans la journée.

    Pour apple :

    Lotus Bud Mindfulness Bell , cliquer sur l’icône pour aller vers le site

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    Et pour Androïd :

    Cloche de pleine conscience, cliquer sur l’icône pour aller vers le site.

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    De quoi méditer avant le WE méditation du 10/11 septembre !

  • Une liseuse ? Pourquoi faire ?

    J’aimais bien les livres papiers, je pouvais corner les pages, gribouiller dessus, retrouver quelques années après sur ma page préférée l’auréole adipeuse laissée par une chips lors d’une lecture champêtre. Ils servaient de déco sur les murs, d’isolant phonique ou thermique et même de capteur d’humidité. D’un seul coup d’œil je pouvais voir ma collection et me dire que Oui, c’est moi qui ai lu tout ça, c’était bon pour l’égo. Et aussi, j’étais même arrivé à en vendre quelques uns d’occas plus cher que le prix d’origine…

    Alors pourquoi ? Pourquoi ai-je pris une application smartphone (gratuite) pour lire un livre sans papier ? Une application qui se nourrit d’électricité et qui tombe en panne quand il n’y en a plus alors qu’il restait 2 pages avant la fin du chapitre.

    Et bien c’est de la faute de Gilles Farcet si j’ai découvert les liseuses et que j’ai laissé de côté mes réticences.

    Car son nouveau livre « Guérir l’ego ou guérir de l’ego ? » ne se trouve que sous forme d’Ebook !

    Il y fait le point sur l’égo, qu’est-ce que l’égo ? Une mise au point très très intéressante, un éclaircissement pratique sur certains aspects de la Pratique.

    A recommander !

    Cliquer sur l’image pour en savoir plus !

    couverture-gillet farcet-5

  • Aller voir ailleurs…

    Dans un précédent article en 2013  (ici) je vous avais présenté un texte de mon ami Jean Pierre Brouillaud. Malgré sa cécité, il a voyagé à travers le monde et ne s’est d’ailleurs toujours pas arrêté.  Il vient de sortir un livre retraçant son itinéraire de voyageur, un livre que j’ai dévoré en quelques heures et que je vous conseille.

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    Il y raconte avec humour comment le refus de la cécité s’est peu à peu transformé en acceptation.  Un témoignage  très « sex drugs and rock and roll » ! A la fin duquel on se demande : comment tout cela a-t-il pu lui arrivé ?!

    Il n’y raconte pas son itinéraire spirituel, qui est très riche (ce n’était pas le but du livre), mais comme il le dit, il a semé des indices de ci delà qui ne vous échapperont pas.

    L’acceptation ne s’est pas réduite à sa cécité, elle s’est élargie à tous les domaines de la vie. Aujourd’hui, je constate à quel point il accueille tout ce qui peut lui arriver. Il fait en ce moment beaucoup de conférences, au début il s’est posé la question de préparer ce qu’il pourrait dire, et rapidement il a décidé de « lâcher », de laisser les choses arriver, et il s’en sort très bien !

    Pendant qu’il écrivait ce livre, un documentaire a été fait durant un voyage : « deux hommes un regard » dont la bande annonce est disponible en cliquant sur la photo :

    2h un regard

    Et aussi un ouvrage collectif « L’avenir est en nous« 

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    Et enfin son blog débordant d’activités ! cliquez sur la photo !

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  • Z’humains !

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    Nous avons accueilli en Mai dernier lors de notre « Festival Grain de Sables » à Tregunc dans le Sud Finistère, Emma la Clown et Catherine Dolto (la fille de Françoise 😉 ) pour une conférence spectacle sur le thème de l’haptonomie. Heureuses de cette expérience elles ont décidé de faire de nouveau à Tregunc  la Première de leur nouveau spectacle « Z’humains »

    Ce spectacle a été écrit pour être présenté lors de la COP21 à Paris, le thème est bien sûr celui de l’environnement. C’est donc « plié de rire » du début jusqu’à la fin qu’on a suivi cette « conférence-spectacle » qui nous parle des débuts de la planète terre, jusqu’à aujourd’hui, en passant par la courte (sur l’échelle du temps) mais « marquante » arrivée de l’être humain et des conséquences qui ont suivi la naissance de « sapiens-sapiens »…

    Une de leur prochaine date est à Cesson Cevigné le 26/11/2015 au « Carré Sévigné« , pour les autres dates cliquez sur « dates ». Ne vous en privez pas !

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    Quelques surprises vous attendent, dont plusieurs interventions  d’Hubert Reeves, mais aussi de José Bové et de Matthieu Ricard !

    Voici les différentes lectures ou films dont s’est inspirée Emma la Clown pour écrire ce spectacle :
    Bibliographie :
    Sacrée Croissance de Marie Monique ROBIN
    L’avenir de la vie sur la Terre d’Hubert REEVES
    Adieu à la croissance de Philippe GADREY
    Les Usurpateurs de Susan GEORGE
    Vivre à la bonne heure de Patrick VIVERET
    Fraternité j’écris ton nom de Patrick VIVERET
    Pour une désobéissance créatrice , Vandana SHIVA de Lionel ASTRUC
    Plaidoyer pour les animaux de Matthieu RICARD
    Du bon usage de la nature de Catherine et Raphaël LARRERE
    Par delà nature et culture de Philippe DESCOLA
    Tout peut changer de Naomie KLEIN
    La stratégie du choc de Naomie KLEIN
    La biodiversité de crises en crises de Patrick de WEWER et Bruno DAVID
    Nous sommes ce que nous mangeons de Jane GOODALL
    Sur les origines de l’effet de serre et du changement climatique de Svante ARRHENIUS, Thomas C. CHAMBERLIN, James CROLL, Joseph
    FOURIER, Claude POUILLET et John TYNDALL.
    Filmographie :
    Sacrée Croissance de Marie Monique ROBIN
    Le Monde selon Mosanto de Marie Monique ROBIN
    Solutions locales pour un désordre global de Coline SERREAU
    Tous cobayes ? De Jean – Paul JAUD
    Nos enfants nous accuseront de Jean – Paul JAUD
    Cliquez sur la lettre d’Emma pour voir la bande annonce sur son site !
    dossier-zhumains
  • Citation du lundi (54)

    Confiance et abandon

    mont-blanc

    … Donc chacun selon notre situation, nous avons à faire un pas vers la confiance. La confiance et l’abandon. Car en fait, si je devais résumer le fondement de ce que je sens de vrai et de fondamental, c’est l’abandon.

    J’y reviens souvent en méditation. L’abandon, je l’ai appris ici, grâce à Daniel et à Arnaud et je l’ai pratiqué du mieux que j’ai pu dans mon quotidien. Il me semble que c’est un point essentiel à cultiver. Des petits instants : n’importe où, lorsque vous êtes au travail, une minute, trente secondes d’abandon, de lâcher prise, Aum, Amen. Cela suffit et, répété, distillé plusieurs fois par jour, « l’air de rien », cela change progressivement beaucoup la situation.

     

    Yves Rémond

    Collaborateur à Hauteville

    La lettre d’Hauteville N°54 Automne 2008

     

  • La citation du lundi (47)

    « REVEILLE TOI ! REVEILLE TOI ! CE N’EST QU’UNE PENSEE. »

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    Sous-titre du chapitre « Pince moi je pense » tiré de l’ouvrage « Sarbacana, Le souffle du présent« , ed le Souffle d’Or

    Par Michel Laurent Dioptaz, qui enseigne une voie qui a pour outil la sarbacane….

     

  • Bab’Aziz

     

    Bab’Aziz – Le Prince qui contemplait son âme

    Un ami m’a dit qu’il fallait absolument que je vois ce film… C’est fait et je suis encore sous le charme ! Magnifique, inspirant, il a sa place pour les « soirées cinoch » des séjours Bertaisien !

    Bab’Aziz est un film coproduit par la Tunisie, l’Iran, la Suisse, la Hongrie, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni. Réalisé par le tunisien Nacer Khémir, il est sorti en 2005.

     

    Pour voir la bande annonce, cliquer sur l’affiche :

     

    bab-aziz

     

    La jeune Ishtar accompagne son grand-père (Bab’Aziz) dans le désert pour se rendre à un réunion de derviches qui n’a lieu que tous les trente ans… je n’en dirai pas plus.

     

    voir le film en entier sur Vimeo cliquer sur l’image :

     bab-aziz-le-prince-qui-contemplait-son-ame-2006-05-g

     

     

     

    Et enfin, de très belles Musiques que l’on peut retrouver sur deezer play list :

    http://www.deezer.com/playlist/41473873

    Bon film !

     

  • De bois, de paille et de terre… (3/3)

    … Suite et fin de l’aventure « maison en paille » à Riec sur Belon  (le premier article, cliquez ICI et pour le second )

    La maison étant hors d’air et hors d’eau, c’est l’intérieur qui va nous occuper.

    La réccup : Quelle chance ! Nous avons un magasin à Quimperlé, qui régulièrement, se débarrasse de ses carreaux de démonstration. Après plusieurs mois de « surveillance » j’ai trouvé de quoi carreler les WC,  et la cuisine ! pour la buanderie, c’est un ami qui s’est débarrassé de quelques caisses de carreaux blancs.  J’ai beaucoup aimé enlever les prix encore collés aux carreaux, surtout quand ils dépassaient les 50 € le m2.

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    La cuisine en nuance de gris…                                           Les WC, que mettre au sol et que mettre au mur ?SAMSUNG

    Sur le mur des wc on aperçoit un enduit terre. Après plusieurs essais avec la terre du terrain, j’ai trouvé une recette qui fonctionne très bien :

    1 seau de terre, 2 seaux de sable fin, une poignée de ouate de cellulose (la ouate « arme » l’enduit et le rend plus cohérent) + parfois un peu de pigment.

    SAMSUNGEssais nécessaires pour éviter les craquelures… qui parfois me plaisaient. Cliquer sur la photo pour mieux les voir.

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    Difficile à voir sur la photo, mais la terre contient des paillettes de  mica qui brillent en fonction de la lumière.

    C’est ma fille Eloïse qui, à 14 ans, a fait presque tous les enduits (+ de 30 m2) !

     

    Les réseaux :

    L’électricité a été conçue avec du câble blindé pour limiter les ondes électromagnétiques. Pour l’internet : pas de wifi, que du câble. Il y a quelques années alors que j’inondais la maison de wifi et de téléphone sans fil, je découvrais que j’étais sensible aux hyper-fréquences et que, à haute dose, ce n’était pas inoffensif. Pour les portables, en choisissant des appareils adaptés (qui rayonne très peu : à faible DAS), j’ai pu quand même sauvegarder mon côté « geek » !

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    Des gaines un peu partout pour des circuits ultra-simples (mais bien plus facile à réaliser sur plan), le Consuel   n’a pas bronché, l’installation était aux normes avec une très bonne mise à la terre.

    Quant à l’eau… un plombier que j’ai fait venir afin de vérifier mes installations, m’a appelé gentiment « Mr Bricolage » ! Il n’empêche que l’installation fonctionne sans problème depuis une année.   SAMSUNG Mais quand je revois cette photo, je me dis que le terme « Mr Bricolage » était assez bien vu.

    Une fois la paille enduite, le bois posé, et les brosses à dents à peu près rangées, on n’y voit que du feu. Non il n’y a pas de lampe dans la baignoire, c’était juste pour la photo.

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    L’escalier est conçu et fabriqué par mon épouse, elle s’est occupée aussi de toutes les cloisons en plancher et de la plupart des sols bois et de beaucoup d’autres choses encore.

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     J’oubliais ! Il faut faire entrer l’eau, l’électricité et le téléphone dans la maison, donc 150 m de tranchée dans la gadoue!  Puis placer une pompe de relevage pour emmener les eaux usées vers la phytoépuration :

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    Si l’eau, l’élec et l’assainissement sont prêts, et l’intérieur habitable… alors on peut y aller. C’est en aout 2013, non sans de nombreuses péripéties et une grosse fatigue, que nous avons pu enfin rentrer dans la maison. Il reste encore pas mal de choses à faire, mais on est dedans.

    Il reste à placer un panneau solaire pour chauffer l’eau, une réservoir de 10 000 litres pour récupérer l’eau de pluie, de nombreuses finitions et mon atelier Céramique tout juste commencé et qui devrait être opérationnel d’ici 2 ou 3 mois.

    Voici un aperçu :

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    Bilan après une année d’habitation…

    On a acquis un poêle à bois en se disant qu’on pourrait l’utiliser pour y faire mijoter des petits plats ou simplement chauffer de l’eau : Impossible ! Car une petite flambée le matin d’une cagette de bois de chute de chantier et, en moins d’une heure, la maison était chaude. Au plus froid de l’hiver (celui-ci n’était pas très froid c’est vrai), on faisait une autre petite flambée le soir. Bref, même pas le temps d’arriver à chauffer une soupe ! D’ailleurs il nous reste encore assez de bois de chantier pour la saison prochaine.

    Il n’y a aucun système de chauffage dans la salle de bain, le poêle et le soleil, renforcés par l’inertie de la maison, suffisent à la maintenir agréable même tôt le matin. Et aucune trace d’humidité, les matériaux l’absorbent.

    Il n’y a pas non plus de système de ventilation, malgré les conseils de plusieurs artisans, nous en avons fait qu’à notre tête. Nous n’aimions pas l’idée d’une respiration artificielle pour une maison, donc on aère, même en hiver. Quant à l’humidité, le bois, la terre la gèrent, l’air oscille entre 40 et 60 % d’humidité.

    Grâce aux « casquettes » qui empêchent les rayons de soleil d’entrer dans la maison en été, il n’y a pas de surchauffe, il fait actuellement plus frais à l’intérieur qu’à l’extérieur. A l’inverse, en hiver, le soleil étant bas dans le ciel, ses rayons rentrent sans frapper pour chauffer l’intérieur.

    Le choix des matériaux rendent l’ambiance agréable (ce que nous disent les visiteurs) et ils ne rayonnent pas le froid comme peut le faire le béton.

    La phytoépuration (assainissement par les plantes) fonctionne très bien, les différentes plantes continuent de se développer , c’est donc qu’elles sont bien nourries !

    Pour l’électricité, nous avons abandonné EDF pour Enercoop seul fournisseur qui réinvestit ses bénéfices dans la production d’électricité verte.   C’est en quelque sorte pour nous une relative sortie du nucléaire.

     

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    Deux années et demi de tensions à tous les niveaux, obligent à rechercher la détente ! Hier encore, je montais sur une échelle avec une visseuse dans une main, des vis entre les lèvres et une pièce de bois dans l’autre main (si, c’est possible !). Arrivé au sommet,  aidé par de belles tendinites dans les deux bras,  je prenais conscience de multiples tensions musculaires inutiles ainsi que de quelques refus apparus en bas de l’échelle ; alors tout naturellement,  je les détendais un à un tout en positionnant et vissant la pièce de bois… Finalement construire une maison aide à une certaine amélioration de la pratique…