… suite de l’aventure « maison en paille » (pour relire le premier article, cliquez ICI).
Nous en étions à l’ossature… Celle-ci terminée, il est temps de mettre les bottes de paille entre les montants de bois. Une fois les bottes positionnées, de la paille en vrac va servir à remplir les espaces entre elles. Lorsqu’une botte est trop grande, on place de nouvelles ficelles à l’endroit où on veut la couper, puis quand les nouvelles ficelles sont bien serrées, on coupe les anciennes et nous voilà avec une demi-botte (je n’ai pas de photo de la technique, mais cliquez sur cette phrase…). Un enduis à la chaux les recouvrira bientôt. En attendant, ça sent bon la paille et le bois.
En fait, juste avant de remplir les murs intérieurs, on a commencé par la toiture. Une botte pèse entre 12 et 14 kg, nos bras s’en souviennent encore. Remarquez au passage mes magnifiques fenêtres en plastique à l’étage. Elles y sont restées plusieurs mois.
Les deux toits sont faits de caissons remplis de bottes de paille. Sur le plus haut, on y posera des tôles de bac acier.
Quant au toit terrasse, son étanchéité sera assurée par une bâche d’EPDM (membrane de caoutchouc).
Une « dalle d’OSB » ventilée est posée sur les caissons renfermant la paille. Ensuite la bâche EPDM de 60 m2 est placée.
Pour protéger l’EPDM, il faut le recouvrir d’un feutre géotextile. Puis il n’y a plus qu’à monter les seaux de terre et les plantes récoltées de-ci de-là lors de promenades.
voici le résultat au bout de quelques mois, on trouve même des plantes d’origine minérale…
Mais revenons à nos murs en paille, il est temps de les protéger. Ça a été la partie la plus physique du chantier, des centaines de seaux d’enduit coulés dans des banchages :
Avant Pendant
Après.
Rassurez vous, un enduit de finition viendra unifier ces zones. Et les tentacules qui pendent un peu partout ? Ce n’est que le réseau électrique…
La même chose pour les murs extérieurs Est et Nord :
Les murs Sud, Ouest et une partie de l’Est sont en bardage, moins sensible à la pluie.
Tiens, les fenêtres en plastique ont disparu… pour laisser la place à des baies vitrées qui, à peine placées, remplissent leur rôle de capteur de rayons solaires : il fait déjà chaud sans chauffage à l’intérieur.
C’est très lourd, 5 personnes pour cette baie, perso je tiens l’appareil photo, car, blessé à la main par un acte manqué, j’ai réussi à échapper à cette tâche…
Enfin on va s’occuper de l’intérieur. Nous voulions un mur assez lourd pour donner de l’inertie à la maison. C’est cette inertie qui va accumuler la chaleur pendant la journée et la rendre durant la nuit. La chaleur pourra venir soit du soleil, soit du futur poêle à bois placé contre ce mur. Je choisi de le faire en mélange terre-paille. La paille est là pour le rendre plus solide, elle va l’armer.
L’argile vient du terrain, j’ai construit une pseudo cabane pour faire le mélange terre et paille. Encore des seaux et des seaux !
D’abord un essai pour voir comment réagit le mélange, puis encore des banchages. Les tuyaux que l’on voit dans la structure du mur sont un essai de mur chauffant (abandonné par la suite).
Belle surprise que de voir les grains de blé germer dans le mur.
Ce mur me servira à tester différents mélanges d’enduit terre, il y aura beaucoup d’essais jusqu’à obtention d’un enduit solide et qui ne fissure pas.
En attendant le dernier épisode… voici une photo de la maison prise en aout 2012, un peu plus d’un an après le début des travaux.
Suite et fin bientôt !
































































































