Auteur/autrice : Noël Frot

  • haïku – lacher prise

     

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    je laisse écouler
    la poésie spontanée
    de mon cœur fragile

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Vivre en relation ? Oui ! Même pas mal !

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    Voici une chronique de David Servan-Schreiber, publiée au mois d’octobre dans la revue Psychologies Magazine, sur les bienfaits du lien et de l’amitié, aussi bien chez les humains que chez les babouins. Elle me semble d’une part tout à fait en phase avec la thématique de notre journée d’Assemblée Générale qui était l’éveil et l’ouverture du cœur, et d’autre part complètement en adéquation avec la proposition qui nous est faite par Swâmiji de vivre "en relation" :

    Dans la grande plaine du Serengeti, en Tanzanie, quand un babouin isolé doit échapper à une attaque, ses niveaux de cortisol et d’adrénaline augmentent à toute vitesse. Si, dans la fuite ou la lutte, il est accompagné d’un autre babouin, ses hormones du stress montent moitié moins. Et si c’est tout un petit groupe qui tente d’échapper en même temps au danger, le taux d’hormones du stress bouge alors à peine. « Même pas mal ! » pourrait-on presque entendre s’écrier le singe en s’éloignant 1.

    Dans un best-seller américain récent 2, Jeffrey Zaslow, journaliste et écrivain, raconte l’histoire de onze amies d’enfance. Alors qu’elles se sont éparpillées dans tout le pays après le lycée, leur amitié a survécu pendant près de quarante ans aux hauts et aux bas de la vie : les succès et les échecs universitaires, les mariages, les divorces, les difficultés de leurs enfants. Un jour, Kelly apprend qu’elle est atteinte d’un cancer du sein. Elle va avoir besoin du soutien de ses proches. Au lieu de se tourner vers sa famille, elle choisit de prévenir ses vieilles copines. Un simple message, qui déclenche comme une « douche d’amour instantanée » : coups de fil, courriels, lettres, colis… les retours sont considérables. La chimiothérapie lui donne des aphtes ? L’une lui envoie un appareil à milk-shakes pour adoucir les muqueuses. Une autre, qui a perdu sa fille d’une leucémie, lui tricote un bonnet de laine pour qu’elle n’ait pas froid quand elle perdra ses cheveux. Une troisième lui offre des pyjamas taillés dans un tissu spécial contre les sueurs nocturnes… Kelly explique qu’il lui est plus facile de raconter ce qu’elle vit à ses amies qu’à ses médecins. « Nous nous connaissons depuis si longtemps que, entre nous, on peut parler de n’importe quoi », confie-t-elle gaiement au New York Times3.

    La recherche le confirme : dans les moments difficiles, le réseau amical joue un rôle majeur par son action positive autant sur notre moral que sur notre biologie. Une étude américaine faite à partir d’un large panel d’infirmières a révélé que les femmes atteintes d’un cancer du sein qui pouvaient citer le nom de dix amis avaient quatre fois plus de chances que les autres de survivre à la maladie4. Comme si le simple fait d’être en lien créait un effet protecteur. Ces résultats se vérifient également chez les hommes. Selon une étude suédoise portant sur sept cent trente-six hommes, l’amitié compte autant dans la protection contre les maladies cardiaques que le fait d’être marié5. Toujours selon cette dernière, vivre sans amis est aussi mauvais pour la santé que fumer régulièrement.

    Il est souvent difficile d’oser demander de l’aide à nos amis lorsque nous avons besoin d’eux. Il ne s’agit pourtant pas d’attendre tout d’un seul d’entre eux, mais d’accepter ce que chacun sait et offre avec facilité. Il y a celui qui sait écouter notre douleur et nous prêter son épaule pour pleurer, ou son bras pour rire. Celui qui nous aidera à préparer les questions difficiles avant un entretien. Ou cet autre peut-être qui se rendra disponible pour nous aider avec les enfants, les courses, le rangement, ou pour nous conduire en voiture quand nous ne pouvons pas le faire nous-mêmes.

    La vie est parfois comme la plaine sans fin du Serengeti, avec sa violence et sa beauté. Et c’est à nous d’y trouver les amitiés et les liens qui nous permettent, ensemble, de faire la traversée avec plus de douceur et de gaieté.

     

     1. « psychoneuroendocrinology of stress : a psychobiological perspective » de s. levine, c. coe et s.g. Weiner, in Psychoendocrinology de F.R. brush et s. levine (academic press, 1989).

    2. The Girls from Ames, A Story of Women and a Forty-Year Friendship de Jeffrey Zaslow (gotham books, 2009, non traduit).

    3. « What are friends for ? a longer life » de t. parker-pope, in The New York Times (2009).

    4. « social networks, social support, and survival after breast cancer diagnosis » de c.h. Kroenke et al., in Journal of Clinical Oncology (2006).

    5. « lack of social support and incidence of coronary heart disease in middle-aged swedish men » de K. orth-gomer, a. Rosengren et l. Wilhelmsen, in Psychosomatic Medicine (1993).

     

    ( crédit photo : Christian Dumont )

  • Echos de l’AG – Atelier haïku – 3ème et dernière partie

     
     
    haïku
    super les framboises
    bon ap’
    Georges

    framboise.jpg 
     

     

    glisse suavement dans ma bouche
    j’ose te reprendre
    je voudrais te retenir
    Marie-Annick
     
    un goût concentré
    le doux jus de la framboise
    j’ai pressé mon cœur
    Noël
     
     
    le bruit du moteur
    des pas sur les cailloux
    je me réveille
    Marie-Laure
     
    l’inspire l’expire
    respiration facile
    cela suffit
    Jean-Noël
     
    parfum d’églantine
    un oiseau dans le ciel
    mon cœur s’ouvre au tout
    Viviane
     
    blanche neige
    feu qui crépite
    le coeur s’éveille
    Yvon
     
    brise de fin d’été
    sans cesse l’insecte bourdonne
    un chevreuil s’enfuit
    Mireille
     
    haïku si sérieux
    un carré de chocolat
    quel panard
    Georges
     
    conscience d’immensité
    détente absolue
    le soi resplendit
    Yvon
     
    la musique au loin
    doux sur la langue
    le ciel gris s’ouvre
    Marie-Laure
     
    un bourdonnement
    mouche aveugle se cognant
    puis s’arrête et se tait
    Mireille
     
    papillon jaune
    des bonds joyeux
    cerf-volant libre
    Catherine LB
     
    vivre en harmonie
    ici et maintenant
    mon cœur est en vie
    Catherine C
     
    bruit du frigo
    tic tac de l’horloge
    instant serein
    Yvon
     
    sans toiture
    le bruit de pas
    attends moi
    il ne m’attends pas
    Christophe B
     
    Il suffit juste d’ouvrir
    cela est toujours là
    silence
     
    un papier si fin
    m’entraîne si loin
    qui ?
     
    témoigner du réel
    avec les mots
    rire aux éclats
     
    écrire à l’envers
    défaire
    naître à nouveau
     
    Il suffit juste de se taire
    tout est dit
    ouvert
    Georges
     

     

  • Echos de l’AG – Atelier haïku – 2ème partie

     

    pens__e.jpg

     

    corolle ouverte

    pourpre pure et fragile

    le vert s’incline

    Mireille

     

    feuilles vertes devenues marrons

    les couleurs changent

    et nous aussi

    anonyme

     

    vol vertical du papillon

    chute d’une feuille d’automne

    trajectoire séparée

    Catherine LB

     

    échappée belle

    un grain de framboise

    s’évanouit lentement

    Murielle

     

    une porte ouverte

    un arbre sans feuille

    la mouche se pose

    Marie-Laure

     

    heure du goûter

    chocolat fondant

    instant de plaisir

    Yvon

     

    contraste des feuilles

    légères et vivantes

    fragiles elles passent

    anonyme

     

    avec mon air spirituel

    tous ces petits culs

    sur la plage

    Georges

     

    bruissement incessant

    les feuilles s’abandonnent

    en habits d’or

    Mireille

     

    pluie battante

    flip flop

    la nature s’appaise

    Yvon

     

    vent indispensable

    pelouse dérisoire

    instant inespéré

    Catherine LB

     

    l’oiseau sur la branche

    crisse la cour minérale

    la noix dans sa bogue

    Catherine C

     

    un repas finissant

    des traces de gras sur la table

    les graines s’éparpillent

    Mireille

     

    mer calme

    goélands planent

    instant d’éternité

    Yvon

     

    un arbre tordu

    tempête de vents

    figé

    une bêche deux bêches

    Christophe B

     

    tic tac tic tac tic

    encore combien de temps

    libération

    Georges

     

     

  • Sur les pas de Swâmiji… un chant du monde

     
    Note de Yann : Bien que cet article ait été écrit il y a déjà un mois, j’ai choisi de le publier aujourd’hui en écho au très beau week-end de méditation que nous venons de vivre à La Bertais. Une fois n’est pas coutume, j’invite les 32 participants à utiliser l’espace des commentaires pour faire un retour sur leur vécu de ce week-end (ce qui ne les empêche pas bien entendu de laisser aussi un mot pour Noël!).
     

    lever.jpg

     
    la fenêtre de la chambre est grande ouverte
    je suis allongé sur le lit
    immobile
    silencieux
    alors j’entends
    le battement d’aile d’un moineau
    le claquement d’une porte
    des pas sur le gravillon
    le moteur d’un tracteur
    une voiture au loin
    le tic-tac du réveil
    le cri d’un âne
    une corneille
    le chant du monde
    et puis
    bong !…
    c’est l’heure
    bong !…
    je viens
    bong !…
    oui
    ici et maintenant
     
     
    Noël

    La Bertais, août 2009

  • Sous les pas de Swâmiji… des cèpes !

    cepes1.jpg

    ·        Prenez quelques cèpes, très frais, très fermes, de préférence ramassés pendant une balade méditative au bord de l’étang de Feins, au bord du canal d’Ille et Rance, ou dans la forêt domaniale de Saint-Aubin-du-Cormier…

    ·        Ne les lavez surtout pas ; brossez-les, grattez-les et enlevez la mousse sous le chapeau.

    ·        Découpez les en tranches très fines.

    ·        Poêlez ces tranches assez rapidement dans un filet d’huile d’olive bouillante ; à peine dorées d’un côté, c’est suffisant. Il ne faut pas qu’elles soient grillées.  

    ·        Epongez-les dans un sopalin ; laissez refroidir.

    ·        Placez les tranches dans un plat large et peu épais.

    ·        Salez, poivrez, râpez un peu de noix de muscade, parsemez d’un peu d’échalotte finement émincée (très peu pour ne par écraser le goût du cèpe), d’un peu de coriandre fraîche finement émincée, et versez un filet d’huile d’olive. (la coriandre peut être remplacée par de la ciboulette ou du cerfeuil)

    ·        Laissez reposer entre une heure et une journée. (et recouverte complètement d’huile, cette préparation peut se conserver très longtemps)

    ·        Servez à température ambiante, en apéro, en accompagnement d’une salade, ou en condiment.

    ·        Un délice !

     

  • Sur les pas de Swâmiji… un lièvre

     

    coucher_soleil.jpg

     
    le soleil au couchant
    je traverse le petit pont
    quelques rayons sous les arbres
    un mouvement sur la droite
    fugace
    il est là
    le lièvre
    immobile
    j’approche
    un pas
    puis un pas
    encore un pas
    ses oreilles se dressent
    son corps tendu
    vigilant
    un pas
    puis un pas
    il détale
    trois bonds
    une tache claire
    le bruit d’une cavalcade
    il est parti
    je suis seul
    bong !…
    c’est l’heure
    bong !…
    je viens
    bong !…
    oui
    ici et maintenant
     
     
     
    Noël

    La Bertais, août 2009

  • haïku – île

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    un parfum iodé
    une brise en continu
    mon cœur est une île
     
     

     
     
     

     

     

     

     

     

     

  • A travers l’espace et le temps, reliés.

     
     
    Il faut bien peu de choses, tu sais.
    Une petite phrase. Une parole.
    Un mot choisi ou spontané.
    Une intonation particulière, la qualité d’un silence.
    Un rire léger et discret, mais sincère.
    Ces petits riens qu’une conversation téléphonique me donne à goûter particulièrement.
    Les sens aiguisés par l’absence de l’image.
    Par l’absence.
    Dire que plus jeune, je détestais le téléphone…
    Et puis un jour une photo. La photo.
    Sais-tu comme je suis sensible à la photographie ?
    Une image de toi, à un instant précis.
    Hier ? Il y a deux mois ? Un an ? Impossible à dire.
    Ton regard.
    Sur l’objectif. Sur moi ? Sur ton père ?
    Non, probablement pas. Peut-être. Non. Peut-être.
    Une position du corps.
    Un petit sourire en coin. Ton œil rieur.
    Tes cheveux. Plus longs.
    Tu as grandi.
    Différent. Différente.
    Je te reconnais. Je te connais.
    A travers l’espace, nous sommes reliés.
     
     
    la sensation du père
    l’existence de mes enfants
    une chaleur intérieure
     
     
    Une photo de mon père. Un petit enfant dans les bras.
    Une photo de mon grand-père. Sur un cheval. Droit. Jeune et fier.
    Une photo de mon père. Allongé sur le sable. Relâché. Souriant.
    Avec ses deux fils. Moi. Mon frère.
    Son regard. Sur l’objectif. Sur moi ? Sur son fils ?…
    Le souvenir qu’il m’ait serré dans ses bras. Sur un lit d’hôpital.
    Le souvenir de sa voix. Du timbre de sa voix.
    Un souvenir maintenant.
    Un souvenir seulement.
    Puissant.
    A travers le temps, nous sommes reliés.
     
     
    le germe, la racine
    le souvenir des pères
    la sensation du fils
     

     

  • Ici et maintenant, le monde est neuf

    Voici l’évocation de deux de mes journées. Deux journées très différentes.

    Couché tard, trop tard, emporté par une connerie à la télé / Levé speed, réveil pas entendu / Je ne prends pas vraiment le temps de déjeuner ; je grignote un truc en catastrophe / Je mets la radio : que des nouvelles formidables, guerre, violence, crise, etc… / Dehors brouillard, temps gris, plombant / Je prends la route pour le boulot, une quatre-voies depuis peu, entre chez moi et mon boulot / Je fonce / J’ai calculé que si je roulais à 160km, il ne me faudrait 7mn pour arriver au boulot… formidable, non ?… / Encore la radio dans la voiture, toujours les mêmes infos rabâchées / Je fonce et je double, appels de phares car j’ai fait quelques queues de poisson / Ah les cons ! / Mais arrivé au premier rond-point avant mon boulot, ça bouchonne, comme d’habitude, et tous ceux que j’ai doublés me rattrapent : c’est moi qui ai l’air d’un con… / J’arrive au boulot / Le rituel du matin : passer serrer la main à tous les gens du service / J’ai l’impression qu’ils font tous la gueule ; certains ne me regardent même pas ; pas de sourire / Ah les cons ! / Puis réunions, mails, téléphone, etc….  / Bof, une journée de merde / Du coup tellement plombé, je me couche de très bonne heure…

     

    Mais heureusement, comme écrit Saint Exupéry dans Courrier Sud : Le monde est neuf !

    Je cite : «Port-Etienne, première escale, n’est pas inscrite dans l’espace mais dans le temps, et Bernis regarde sa montre. Six heures encore d’immobilité et de silence, puis on sort de l’avion comme d’une chrysalide. Le monde est neuf.» Et moi je rajouterais, chaque jour, chaque matin, à chaque instant, le monde est neuf ! Alors ce matin quand je me lève, je me sens dans un état… différent ! Réveillé. Reposé. Je descends dans la cuisine. J’ouvre la porte fenêtre qui donne sur le jardin.

     

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    à la lueur de l’aube

    après le silence de la nuit

    le chant d’un oiseau

      

    Je me prépare un jus d’orange, un thé, puis je mange un fruit, un muesli. Je déguste mon thé face au jardin. Et je prends quelques minutes pour visiter le jardin, qui revit à la sortie de l’hiver.

    Il fait frais. Le jardin est calme.

     

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    une fraîcheur matinale

    le printemps à l’horizon

    un crocus en fleur

     

    Ce matin j’ai l’impression de prendre du temps pour tout en fait. Et au bout du compte, qu’est-ce que ça change, quelques minutes de plus ou de moins ?… Puis me voici sur la route. Ce matin, je quitte la quatre-voies, pour prendre l’ancienne route, la petite route le long de la forêt.

    Je n’allume pas la radio. Juste le bruit du moteur. Je scrute la brume qui enveloppe les arbres. J’ai l’impression de traverser un monde de silence et de coton.

     

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    un espace ouvert

    un parfum de liberté

    je goûte à l’ennui

     

    Je longe la forêt. J’aime les arbres. Puis voici le soleil enfin. Il apparaît lentement, doucement. J’ai l’impression que le printemps coule dans mes veines.

     

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    la brume se déchire

    le soleil est dans mon cœur

    un nuage s’éloigne

    La zone d’activité où je travaille jouxte encore la campagne. A quelques centaines de mètres, pour ne pas dire à deux pas, un champ, où commencent depuis peu des travaux. Et dans ce champ, depuis des années, très souvent le matin, un héron cendré, parfois deux. Immobile. Indifférent au flot des voitures. Soudain il gobe quelque chose dans les herbes, peut-être un limaçon, comme le héron de La Fontaine.

     

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    ce matin d’hiver

    une prairie blanche de givre

    l’envol d’un héron

     

    J’arrive au boulot. Je passe serrer la main de tous mes collègues. Comme d’habitude, certains ne me regardent même pas. Et alors ? De toutes façons, moi, après cette histoire de héron, le sourire, je l’ai, scotché sur mes lèvres. Et ceux qui me regardent, ils sont contaminés. Ils me sourient !

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    un regard profond

    la parole est inutile

    une vraie relation

     

    Devant mon bureau, j’ai la chance d’avoir un arbre, un grand chêne. Il m’est même arrivé d’y voir un écureuil. Ce chêne, il me rappelle d’autres  arbres. Ceux d’une propriété familiale dans le Limousin, maintenant vendue, terrain de jeu de mon enfance et théâtre de merveilleuses cueillettes de champignons. Un tilleul, immense, chez mes parents, plus haut que leur maison. Et puis un autre chêne, majestueux, à l’arrière de la maison de mon frère. A travers ces arbres, posés, enracinés, je me ressens connecté avec mes proches, calmement, durablement, dans la profondeur. Relié.

     

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    épouser le temps

    instant après instant

    aimer lentement

     

    Cette journée !… Cette journée n’est pas comme hier.

    Cette journée, elle a un goût… différent !

    Ici et maintenant, le monde est neuf !…

     

  • Ensemble et différents, un truc de malade…

     

     

    Abd al Malik, un homme qui chante, un homme sur un Chemin.

    Il passera à Rennes/Cesson Sevigné le 16 mai 2009.

    (Merci à Jean-Pierre Hascoet pour m’avoir guidé vers son clip)

     

  • Haïku de printemps

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    au soleil de mars

    le doux moment d’un partage

    une fleur de pêcher

     

     

     

     

  • 50ème anniversaire du soulèvement du peuple tibétain

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    Je n’ai pas un esprit très militant, et je ne suis pas particulièrement un adepte des manifestations, mais d’une part je me sens assez proche de l’esprit du Bouddhisme et d’autre part je suis sensible à la situation du peuple tibétain, car sans avoir une vision manichéenne de la nature humaine, je désapprouve l’envahissement, le contrôle et la domination d’un pays et d’un peuple, quel qu’il soit, par la force et la violence. Aussi je me permets de vous retransmettre cette proposition de l’Association de soutien au Tibet de Rennes, qui pourra peut-être intéresser les rennais.

     
    ———début du message recopié du blog de cette association——–
     

    Le 10 mars 2009 marquera le 50ème anniversaire du soulèvement du peuple tibétain et de l’exil du Dalaï Lama et de son Gouvernement. A cette occasion, la Communauté Tibétaine de France appelle tous les amis du Tibet à une journée d’action nationale.

    Pour répondre à cet appel, le Comité de Soutien au Peuple Tibétain-35 invite tous les amis du Tibet à se réunir le

    samedi 14 mars à Rennes

    pour une marche silencieuse dans le centre historique (départ de la Place de la Mairie à 14H), suivie d’un rassemblement (de 15 à 17H, également Place de la Mairie).

    A cette occasion, chacun pourra prendre la parole et s’exprimer, apporter un témoignage, lire une poésie …

    Nous vous invitons à nous rejoindre nombreux, munis de vos drapeaux* et de vos documents (pour vos éventuelles interventions) ainsi que de foulards/bâillons rouges qui pourront symboliser, pour ceux qui le souhaitent, l’entrave à la liberté d’expression au Tibet.

    Pour tout renseignement complémentaire, n’hésitez pas à nous contacter :  cspt35@gmail.com

    ———fin du message recopié sur le blog de cette association——–

    Par ailleurs, j’ai lu avec attention les articles suivants : 

    La dalaï lama dénonce «l’enfer sur terre» subi par les Tibétains

    Le "J’accuse" du dalaï-lama

    Et puis voici la situation sous un angle très humoristisque, mais qui me semble aussi  très réel :

     

     

     

  • Blog blog blog…

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    Bonjour,

    Lors du dernier GSMP, une consultation orale des présents a été organisée sur le thème du blog de la Bertais (dont s’était le premier anniversaire). Voici une synthèse des ressentis très divers et variés de ce panel de trente personnes. Cette synthèse a été réalisée à la suite de la dernière réunion de CA de votre association, consacrée pour partie à l’avenir de ce blog.

    Bien entendu, ceux et celles qui n’ont pas encore pu s’exprimer sur le sujet sont invités(ées) à le faire ici même en ajoutant un commentaire à cet article! Le prochain CA tirera partie de ce nouvel apport et proposera ensuite ses conclusions dans l’optique d’améliorer l’outil et son utilisation.

    Bilan quantitatif sur la fréquence d’utilisation du blog (panel de 30 personnes)

             une à plusieurs fois par jour : 4

             une à plusieurs fois par semaine : 20

             jamais ou très peu : 6

     

    Synthèse des points de vue sur le blog :

             l’intérêt, largement partagé, est qu’il constitue un lien régulier avec la Bertais, en dehors de nos rencontres sur place, pour certains « nouveaux » cela leur permet de connaître les personnes, d’autres retrouvent des personnes qu’ils connaissent, simplicité de relations, poursuite vie de la maison, …

             pour certain(e)s, le blog est un « rappel » de l’enseignement et suscite de la mise en pratique ; c’est une aide dans la pratique

             dans sa forme, le blog est souvent perçu comme agréable, sympa, ludique, …

             pour certain(e)s, le blog a très grande importance dans leur vie

             certain(e)s apprécient les informations pratiques – inscriptions, calendriers, compte rendu des réunions du bureau, …

             certain(e)s apprécient beaucoup la diversité des articles, d’autres trouvent qu’il serait nécessaire de cibler davantage les articles publiés et d’avoir une « ligne directrice » (par exemple centrer le blog sur la vie de La Bertais),

             ceux et celles qui ont participé à Cybertaisie, regrettent pour la plupart de ne plus retrouver dans le blog ces échanges directs sur leur pratique, avec la limite de l’intimité à encadrer dans un échange de ce type (« deuil » de Cybertaisie vraiment difficile pour certain(e)s)

             et certain(e)s demandent : quid de Cybertaisie ?

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    certain(e)s trouvent les articles du blog trop culturels et pas assez spirituels, infos que l’on peut trouver ailleurs, pour d’autres le spirituel est aussi dans la variété et les choses simples, et « la loi de la différence s’y joue à fond » (dans le blog)

    – certain(e)s apprécient beaucoup l’aspect culturel du blog

      certain(e)s attendent plus d’articles de fond sur la spiritualité qu’ils trouvent parfois sur ipapy, d’autres estiment que les articles de fond peuvent être trouvés ailleurs et que l’on risque de perdre la vie de la maison (trop intellectuel),

    pour certain(e)s, rédiger un article est un don (et n’appelle pas forcément au commentaire), et pour d’autres les articles permettent de se relier aux rédateurs/rédactrices

    certain(e)s ne trouvent pas facile d’écrire dans le blog (écrire n’est pas donner à tout le monde, et se livrer sur le blog n’est pas facile)

    certain(e)s sont gêné(e)s par l’identification floue de la communauté des lecteurs du blog (partie publique ? privée ? membres amis ? sympathisants ? qui d’autre ?)

    la synthèse régulière effectuée par Mireille est largement appréciée car elle relance les uns et les autres quant à leur intérêt pour le blog, nombreux souhaitent la remercier pour ce travail de qualité,

    – certain(e)s y trouvent moins d’intérêts qu’au début, pour des raisons diverses : arrêt Cybertaisie, pratique très « chronophage » et sans fin – risque de dispersion, bavardages parfois et trop de commentaires à l’emporte pièce et non mesurés, flatte l’ego parfois, attente de Yann autre chose que des articles culturels sur le blog (d’autres apprécient car Yann s’expose autrement)

    blog4.jpg

      certain(e)s trouvent certains articles trop longs

      certain(e)s regrettent les difficultés techniques pour publier un article

      certain(e)s ne disposent pas d’internet ou n’ont pas le temps matériel d’utiliser/consulter le blog

      autres appréciations / questions / suggestions  :

    o «moyen de l’expression de l’être (sortir de sa coquille)»

    o qu’est-ce que l’on a le droit de publier comme textes spirituels ?

    o  qui peut être rédacteur/trice ?

    o certains transfèrent/copient des articles ou des photos, est-ce justifié ? …

    o quelqu’un propose que l’accès à une partie du blog soit payante pour pousser à plus d’engagement personnel (comme autrefois sur Cybertaisie)

    o une personne qui ne va pas à Hauteville trouve que des articles sur Hauteville renforcent le lien avec Hauteville

    blog3.jpg

     

  • Sourire…

    Un prêtre était invité à un festin, mais comme il était un moine, l’hôte était troublé à l’idée de ce qu’il allait lui proposer et il dit :

    « Qu’aller vous manger et boire ? »

    Le moine répondit en souriant :

    « Je prends du vin mais pas de nourriture végétarienne »

     

    dans « Le Sourire de la Sagesse » d’Eric Edelmann (La table ronde)

     

    Non non, je ne pense pas du tout à la Bertais…