Auteur/autrice : Viviane Giroud-Ledeuil

  • Des vacances autrement

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    Pour la 2ème année, nous sommes allés passer un séjour à la ferme, au centre agroécologique des Amanins.

    Situé dans la Drôme, près de Valence, Les Amanins est le lieu de l’écologie incarnée. Des séjours de sensibilisation à l’agro-écologie et à une écologie pratique et quotidienne y sont organisés. C’est le lieu ressource pour l’écologie et la coopération. Le lieu idéal pour se rendre compte qu’un autre modèle de société est possible.

    Ce centre  est né suite à une rencontre entre Pierre Rabhi et un entrepreneur désireux de mettre sa fortune au service du sens et du bien commun. Michel Valentin malheureusement décédé prématurément d’une crise cardiaque en 2012.

    En famille, seul ou entre amis, on peut se reposer au rythme de la ferme participer à des ateliers pédagogiques .

    PédagogiehNKf4-kcSBOetYKqy6oBhwfx9bKE2zuEl6_ry134nog=w1170-h780-no Apprendre à faire :                                                   Cliquez sur les photos pour les agrandir

    le jardin biologique

    jardin bio imagesDegACJP5KpwuZ77kliglCiuLFsoHqwSmwwdGYXA9aQ8=w1170-h780-no                             le pain

     Les briques de pierre crue

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    Proposer soi-même des activités pour la collectivité.

    C’est ainsi que nous avons pu participer à des cours de yoga, de méditation,

       découvrir les plantes sauvages  et médicinales

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    Nous mêmes avons organisé des spectacles SpectaclesPq63cl75hpKKQn7hbFBHdwZIAvmYuH5U7AGfTv7Whcg=w1170-h780-no

    Nous avons été touchés par la convivialité des relations et l’esprit coopératif de tous les séjournants.

    Toutes les générations sont représentées et tout le monde a plaisir à se rencontrer, à échanger.

    On mange tous ensemble dans une grande salle ou à l’extérieur. Alimentation entièrement biologique issue du jardin.

    Des vacances dont on ressort ressourcé, avec l’envie de croire que tout est encore possible !

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    Pour plus d’informations, vous pouvez aller sur le site du centre

    http://www.lesamanins.com/presentation

  • Pour démarrer l’année 2015 avec le sourire !

    Et pourquoi ne démarrerait-on pas cette nouvelle année avec sourire et humour ?

    Surtout quand cet humour est associé au talent musical de 4 jeunes femmes virtuoses.

    Regardez plutôt : un vrai moment de plaisir !

     

    Je nous souhaite une belle avancée sur notre chemin en 2015.

     

     

     

  • Une jolie chanson pour Noël

    Aujourd’hui, j’avais 2 de mes petites-filles à la maison.

    Je leur ai proposé qu’on aille rendre visite à leur arrière-grand-mère paternelle dans sa Maison de retraite, ce qu’elles ont accepté sans hésiter.

    Dans la voiture, je les ai prévenues que leur Mam’goz atteinte de la maladie d’Alzheimer, ne les reconnaitrait pas et qu’elle ne faisait que répéter sans arrêt : »S’il vous plait, j’ai très soif » même quand on venait de lui servir à boire.

    Je leur ai ajouté que la seule chose qui la calmait , c’était de lui chanter des chansons. Alors à ce moment là, elle se taisait et elle écoutait.

    Nous avons commencé à répéter pendant le trajet, tous les chants traditionnels de Noël et tout à coup, mes deux « Puces » se sont mises à entonner cette  chanson que je ne connaissais pas :

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    Enfants de Palestine ou enfants d’Israël
    D’Amérique ou de chine en ce jour de noël
    Que ton regard se pose
    Sur la terre ou le ciel
    Ne retiens qu’une chose
    Il faut croire à noël

    Matin couleur de cendre ou matin d’arc en ciel
    Qu’importe il faut attendre en ce soir de noël
    Que les fusils se taisent et répondent à l’appel
    De cette parenthèse
    Qui s’appelle Noël

    Un jour viendra peut-être
    Un jour au gout de miel
    Où l’on verra paraitre un oiseau dans le ciel
    Aux plumes de lumière
    Un oiseau éternel
    Colombe pour la terre
    Un oiseau de noël

    (Jean Naty-Boyer)

     D’entendre ses 2 jolies voix cristallines de petites filles sur un texte aussi beau m’a énormément touchée.

    Elles l’ont donc chanté à leur arrière-grand-mère et le miracle a opéré. Elle s’est tue et a écouté. C’est la Magie de Noël qui opérait.

    Une fois rentrées à la maison, nous avons cherché ensemble une vidéo de ce chant. Nous en avons trouvé plusieurs et nous en avons sélectionné une qui nous a bien plu. J’ai pensé que cette chanson et  cette vidéo aurait bien sa place dans notre Blog en ce temps de Noël.

    Elles m’ont promis de recommencer le 25 décembre pour leur autre arrière-grand-mère, ma Maman atteinte de la même maladie et qui aura 98 ans ce jour là.

     

     

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  • La citation du lundi (50)

     » Qu’est-ce que nous faisons de notre vie ? Nous nous cherchons, nous nous fuyons, nous nous rencontrons par intermittence et n’arrivons jamais à boucler la boucle, à nous définir nous-mêmes, à savoir qui nous sommes…On n’a pas le temps, la vie passe si vite, on est occupé par les soucis matériels ou par les divertissements…et finalement la mort arrive, et c’est devant la mort que nous prenons conscience que la vie aurait pu être quelque chose d’immense, de prodigieux, de créateur. Mais c’est trop tard…et la vie ne prend tout son relief que dans l’immense regret d’une chose inaccomplie. C’est alors que la mort, justement parce que la vie a été inaccomplie, apparait comme un gouffre. »Zundel

    Maurice Zundel (A l’écoute du silence)*

    Citation relevée dans le livre de Marie de Hennezel et Jean-Yves Leloup : L’Art de mourir

    Je ressens cette affirmation de Maurice Zundel comme une mise en garde pour tout être humain de ne pas passer à côté de l’essentiel  et j’ai envie de la compléter par une autre citation d’Arnaud dans « l’Audace de Vivre » qui nous engage à oser vivre :index

    « Si vous retrouvez la vie, si vous osez vivre, si vous osez vous ouvrir, vous verrez combien ce qui aujourd’hui domine vos existences, les peurs, les souffrances, les drames, les attachements, les émotions, les pensées qui vous harassent, combien cette prison va relâcher ses liens. Choisissez de vivre. »

    oser vivre

     

    *Maurice Zundel, né le 21 janvier 1897 à Neuchâtel et mort le 10 août 1975 à Ouchy est un prêtre et théologien catholique suisse. Il fonde une « morale de la libération » en opposition avec les morales de l’obligation ou du devoir.

  • Hauteville déborde du cœur d’Arnaud

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    « Hauteville déborde du cœur d’Arnaud »    Eric Edelman

    Un bon nombre « d’Amis de la Bertais » se sont retrouvés à l’assemblée générale des Amis de Hauteville ce dernier week-end des 14 et 15 juin.
    La grève des cheminots SNCF ne les a pas découragés. Soutenus par l’esprit d’Arnaud, ils ont bravé toutes les embûches rencontrées sur leur « chemin » et ont pu ainsi vivre intensément ces moments forts de leur ashram.

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    Pour le retour, même galère et nous avons tous deux mis en commun nos mises en pratique afin de faire de ce voyage une opportunité pour progresser.
    Nous avons beaucoup échangé sur notre vécu durant ce séjour à Hauteville et l’idée nous est venue de faire un article ensemble que nous vous présentons humblement.

     

    Notre vécu avant l’A.G.

     

    Alain

     

    Je suis en séjour à Hauteville depuis quelques jours et les préparations de l’Assemblée Générale débutent. La nature des sevas se transforme, on dépoussière, vérifie, déplace, assemble des choses diverses et variées, panneaux routiers, tapis de paille, réservoirs de wc, pioches, piquets métalliques, … Des tentes, des bancs, des rouleaux de câbles encombrent les cours et les pelouses.

    Je ne comprends pas la logique des activités et comment la communication circule. En même temps il est évident que tout est organisé au millimètre près, que rien n’est laissé au hasard mais que tout reste ouvert. Quelque chose me pousse à chercher à comprendre, à éventuellement trouver une meilleure façon de procéder, à agir pour que le monde corresponde davantage avec mon monde, je suis prêt à avoir un avis sur tout. OK, je regarde ce fonctionnement et ne l’alimente en rien, ça s’éteint puis se rallume… L’observation de la respiration de mon mental m’intéresse.

     

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    Jeudi ce sera seva matin et après-midi, vendredi, matin, après-midi et fin de journée !

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    Mise en place de 600 chaises, préparation du parking et de la signalisation routière, le podium s’installe avec la sonorisation, la zone de repas s’organise et la cuisine se transforme en ruche hyper active, elle déborde dans la cour où des centaines de kilos de nourriture sont traités, les invités arrivent…
    Je saisi l’ampleur du chantier, nul doute qu’un grand rassemblement se prépare. A coté de cela le travail autour de l’enseignement reste complet, réunion dans la petite salle, méditations, entretiens individuels avec les collaborateurs. Le soleil participe largement à faire monter la température bien au delà de ce que nous connaissons dans notre chère Bretagne.

     

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    Viviane

     

    Depuis des mois, je me réjouis de participer à cette A.G. d’Hauteville. Et voila qu’en début de semaine dernière, les médias annoncent une grève de la SNCF pour mercredi. Je sens l’angoisse monter en moi : « pourvu qu’elle ne soit pas reconduite ! »Mais elle l’est.  Et jeudi soir, le SMS impitoyable tombe sur mon portable : « Perturbations sévères dans le trafic ferroviaire. Votre train est annulé ». Le refus est total. J’échange par téléphone et mails avec d’autres amies qui devaient s’y rendre aussi. Les trains qui roulent en passant par Lyon ou Paris sont tous complets d’après les informations et nous nous disons qu’il faut donc renoncer. J’avoue avoir beaucoup de mal à mettre en pratique et je me couche démoralisée. A mon réveil, je suis dans le même état.

     

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    Alors je pars méditer dans mon petit oratoire. Là, tout s’éclaire : « Je dois y aller ! J’irai quoi qu’il arrive ! ».

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    Jean-François me dépose à la gare, je saute dans le 1er train qui part pour Paris, sans appréhensions, sans peur, pleine de confiance. J’ai la conviction  d’être aidée par Arnaud et c’est le vrai miracle, toutes les portes s’ouvrent devant moi. les obstacles tombent les uns après les autres avec l’apothéose d’un train supplémentaire annoncé pour Valence à 14 h. J’y arrive à 17 h.  Incroyable ! Je suis émerveillée et pleine de gratitude pour mon Maître.

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     Notre vécu durant ces 2 jours

    Alain

     

    C’est ma première AG à Hauteville. Ce qui s’y révèle dans mon ressenti est l’importance de conserver la continuité de la lignée tissée par Arnaud à partir de Swamiji, il y a là quelque chose de très précieux à transmettre parfaitement. Arnaud est partout à Hauteville, la rencontre avec le Maître est extrêmement vivante. A chaque instant, dans chaque situation il incite mon regard à se tourner en direction de ce qui regarde, vers davantage de profondeur, pour toucher le mystère et m’ouvrir à cette chose que je ne peux pas maîtriser. Une autre évidence m’est apparue : dans la pratique et l’enseignement reçu à la Bertais je me sens complètement immergé dans le courant de la lignée, au cœur de ce que nous a légué Arnaud, mais aussi dans une fratrie où l’attention des uns aux autres est particulièrement forte et porteuse. Je remercie Yann et Anne-Marie d’en maintenir la porte grande ouverte et d’en laisser passer la lumière avec tant de générosité.
    J’ai été particulièrement touché par l’intervention de Fleet  Maul.
    Fleet Maul est un élève de Chögyam Trungpa Rimpoché. Son maître lui a confié la mission d’enseigner dans les endroits où la misère et le désespoir sont le plus prégnants. Il est resté présent dans le groupe des invités pendant tout le week-end. Le samedi matin, il a pris la parole en nous rappelant l’histoire et les conditions de l’exil de son maître. Il nous a ensuite présenté son message. Tous les hommes possèdent en eux la bonté originelle mais la société actuelle est basée sur la construction de l’individu autour de la honte positive. Par exemple des parents diront à leur enfant « Tu n’as pas honte de faire ça !». La naissance d’un sentiment de honte est sensé avoir un effet bénéfique sur l’apprentissage de l’enfant. Comment aimer lorsqu’on est saturé de culpabilité et de remords ? Une pratique sérieuse est la solution pour que chacun de nous réussisse à se déprogrammer, à sortir de son confort et se tourner vers le changement. Toutes les conditions que nous offre la vie sont bonnes pour avancer. La construction de son discours m’est apparue comme une entrée dans la posture de méditation. Les points d’appui avec les rappels de l’origine de son maître, l’assise du bassin avec la bonté originelle et la honte positive puis la montée dans la verticale de la colonne avec la pratique. La profondeur de son regard pendant le temps de silence qui à clôturé la matinée montrait que la pratique de Fleet lui permet de s’établir à un niveau de conscience tout à fait exceptionnel.

     

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    Viviane

     

    Je ressens comme Alain que l’esprit d’Arnaud est partout dans Hauteville. L’Amour y est présent à chaque tournant, dans les regards que l’on croise, dans les sourires échangés…L’ambiance est sereine, l’air est léger, tout est harmonieux, on se sent bien.
    Après l’intervention de Fleet Maul, c’est Thierry qui prend la parole. Il nous parle de son parcours auprès d’Arnaud, de la confiance que celui-ci lui faisait, de sa main tendue quand à un moment de sa vie, il s’est senti couler, de sa gratitude envers son Maître.
    L’après-midi, ce sont Eric et Véronique qui côte à côte vont parler. Je ne m’étends pas sur leurs propos car Yann les a très bien synthétisés dans son article. Juste envie de dire que cela a créé en moi une grande joie d’apprendre qu’Emmanuel était désormais le détenteur de la lignée d’Hauteville. Je l’apprécie beaucoup et je suis sensible à cette personnalité où se mêlent humour et profondeur. J’aime sa rigueur et sa précision dans ses énoncés et ses réponses à nos questions.
    C’est donc lui qui a clos cette Assemblée par un discours très spontané, authentique et sincère et non dépourvu d’émotions qu’il n’a pas cherché à masquer.

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    Quelques citations d’Emmanuel relevées par Alain et Viviane

    Mourir en marchant vers la Mecque

    Je ne suis pas sûr que la voie attende de nous qu’on atteigne l’autre rive

    L’autre rive c’est mourir avant la mort

    Cheminer c’est avoir un sentiment croissant de sa propre dignité

     

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    _________________________

    Article écrit à quatre mains, deux pour Viviane et deux pour Alain.

  • La citation du lundi (45)

    J’ai trouvé cette citation de Confucius dans le livre de Thomas d’Ansembourg : Du Je au Nous (L’intériorité citoyenne : le meilleur de soi au service de tous)

    et il m’a semblé qu’elle était complètement en harmonie avec l’enseignement de Swâmiji et d’Arnaud.

     Pour mettre de l’ordre dans le monde, nous devons d’abord mettre la nation en ordre.

    ConfuciusPour mettre la nation en ordre, nous devons mettre la famille en ordre.

    Pour mettre notre famille en ordre, nous devons cultiver notre vie personnelle.

    Et pour cultiver notre vie personnelle, nous devons clarifier nos cœurs.

     CONFUCIUS

  • La citation du lundi (41)

    « Sur notre voie, c’est le fait de vivre pleinement sa vie d’être humain et d’en expérimenter consciemment toutes les dimensions, qui nous libère de la peur inhérente à notre condition ».

    Emmanuel Desjardins (tiré de la dernière lettre d’Hauteville « S’engager dans l’existence » – Hiver 2013-2014)

    Cette lettre d’Hauteville m’a beaucoup intéressée et plus particulièrement l’article d’Emmanuel : « Descendre dans l’arène » dont j’ai tiré cette citation.         

    La raison en est que cet article répondait à mes questionnements du moment. Doit-on continuer à vivre étriqué au nom de la morale qui nous a été inculquée dès notre enfance (rester dans les gradins, dans la sécurité et continuer à vivre dans la peur et la frustration) ou au contraire descendre dans l’arène pour vivre son propre élan vital, avec tous les risques que cela comporte, mais se libérer de la peur ?

    J’ai eu la chance de pouvoir approfondir cette question en entretien avec Emmanuel lors de mon passage à Hauteville ce mois de Janvier.

    Cela m’a aidé à faire le choix de « descendre dans l’arène » et ce faisant de retrouver l’esprit du premier livre que j’ai lu d’Arnaud « L’audace de vivre » qui m’a fait découvrir mon Maître.

     

  • Un conte d’espérance pour la nouvelle année

    La nuit dernière, je suis entrée dans une église pour méditer.

     Attirée par 4 bougies qui brillent sous un vitrail, je m’en approche.

    A ma grande surprise, je les entends chuchoter entre elles.

    La première tout en soupirant dit:

    « Je suis la Paix. Ma lumière brille, mais les hommes continuent à se quereller, à se faire la guerre, ils ne veulent pas de moi! ».

     Sa flamme devient de plus en plus petite, et finalement disparaît.

     La deuxième tristement me confie :

    « Je suis la Foi. Mais je n’intéresse plus personne. Les hommes n’ont plus comme but dans leur vie que leur confort matériel et leur richesse.

    Cela n’a plus de sens que je continue à briller ! »

     Un léger souffle passe par le vitrail et la deuxième bougie s’éteint

     Pleurant doucement, la troisième bougie prend la parole :

    « Je suis l’Amour, mais je n’ai plus de force pour briller. On me repousse de partout, on me dit que se suis démodée et que seul compte dans ce monde, le le système D, le « chacun pour soi »

     et après un dernier sanglot la flamme de la 3ème troisième bougie s’évanouit

     Alors, je m’approche de la quatrième et lui demande avec inquiétude :

    « Et toi, jolie bougie, vas tu faire comme les autres et me plonger dans l’obscurité ? J’en tremble d’avance, j’ai tellement besoin de votre lumière ! »

    La quatrième bougie brillant de tout son éclat me répond : :

    « Ne crains rien. Aussi longtemps que je brillerai, nous pourrons rallumer les autres. Je suis l’Espérance! ».

    Alors, j’ai pris la bougie de l’Espérance dans mes mains et avec sa flamme j’ai rallumé la lumière de la Paix, la lumière de la Foi, et la lumière de l’Amour.

    Adaptation d’un conte traditionnel de l’Avent

    Meilleurs vœux de Paix, de Spiritualité, d’Amour et d’Espérance pour 2014 !

     

  • Dans le sens du courant

    Lors d’une sieste, m’est venu à l’esprit ce texte :

    Je nais torrent impétueux,      

    Fougueux, joyeux

    Tourbillonnant dans le sens du courant.

    A 10 ans, me voici ruisseau  

    Beau comme un jouvenceau,

    Jouant, riant, criant

    Mais toujours dans le sens du courant.

    C’est à 20 ans que je deviens rivière,

    Fière et altière

    Prête à embrasser la terre entière,

    Enthousiaste, caracolant

    Là où m’entraîne le courant

    Pour devenir à 40 ans                                                                                                                 

    Un fleuve puissant

    Devant affronter mille difficultés

    Mais toujours emporté

    Par ce même courant

    Qui a 80 ans

    M’entraîne dans l’océan

    Où je me répands

    Retrouvant ma vraie Nature

    Simple, unique et pure,

    Ma sérénité,

    Mon Eternité

     

  • Salon Ille et Bio 2013

    Le week-end prochain, aura lieu le 11ème salon Ille et Bio.  

    C’est un évènement festif et convivial organisé sur la commune de Guichen par l’association Culture Bio qui vous propose un programme riche et diversifié pour promouvoir un monde plus écologique, plus humain, plus solidaire, et de vraies réponses aux enjeux collectifs actuels. Animateurs, producteurs, acteurs, militants, élus, spécialistes,…témoigneront qu’à travers nos actes, un nouveau monde est possible.

    Ille et Bio, c’est un grand village où déambuler, s’informer, échanger, expérimenter, goûter… : 15 000 visiteurs, 300 exposants ; une quarantaine de conférences et une centaine d’animations pour tous et toutes : ateliers, démonstrations, films, échanges, spectacles, musique

    Carrefour incontournable d’expositions, de débats et de démonstrations autour de tous les thèmes écologiques.

    Pour la 1ère fois aura lieu un grand Forum des Transitions.

    Le groupe local des « Colibris » sera présent, ainsi que « La Ruche qui dit oui » de Rennes. Également, la possibilité de s’inscrire pour avoir la nouvelle monnaie « Galléco » ( monnaie complémentaire à l’euro qui permet de procéder à des échanges locaux de biens et de services, respectueux des hommes et de l’environnement) et de nombreux autres stands et animations.

    Si vous souhaitez avoir la totalité du programme, cliquez  ICI

     

     

     

  • Face aux tempêtes collectives

    Lors de mon dernier séjour à la Bertais, j’ai feuilleté la revue « Sources » du 1er trimestre de cette année et je suis tombée sur un article de Michel Maxime Egger (1) qui m’a bien parlé  :

    Face aux tempêtes collectives, devenir un méditant-militant . (2)

    Je vous en expose ici les grandes lignes.

    Face aux tempêtes collectives actuelles qui ont pour noms crises ou catastrophes : écologique, climatique, économique, financière, alimentaire qui font que le monde est aujourd’hui en grande souffrance, comment rester debout ?

    • Par une dynamique de conscience : changer de lunettes pour voir juste et clair, comprendre en profondeur la nature et le sens de ce qui nous arrive.
    • Ce qui fait naître une dynamique de transformation.

    Être debout dans la tempête, c’est assumer individuellement et collectivement la responsabilité d’une mutation, d’une transformation en profondeur globale et radicale en allant à la racine des problèmes :

    « On ne met pas de vin nouveau dans de vieilles outres » est-il écrit dans les Évangiles.

    Pour cela, il faut dépasser la dualité « Spiritualité » et « Politique ». Ni l’une ni l’autre seule n’est suffisante.

    Il faut les articuler en profondeur.

    C’est le symbole de la croix  : à l’intersection de la verticale (le méditant) et de l’horizontale (le militant), il y a le lieu d’un passage initiatique de la Mort à la Vie.

    • Cette articulation amène à une dynamique d’action : la transformation amène le méditant-militant à l’action. Mais pas n’importe quelle action. Il s’agit d’une action qui part de l’intérieur, du cœur profond et non pas de l’extérieur, de l’ego, du petit moi volontariste qui ne  fait  souvent qu’ajouter du désordre au désordre, de la peur à la peur. Agir avec humilité et détachement afin de viser, non pas l’efficacité mais la fécondité.

    « Conscience, transformation, action, sont les 3 dynamiques

    du méditant-militant

     à qui il conviendra d’être ancré mais aussi d’être en mouvement, dans

    le Mouvement de la Vie qui se donne sans jamais s’arrêter. »

     

    (1) De confession orthodoxe, Michel Maxime Egger  a créé et dirigé les éditions « Le sel de la Terre », collection de spiritualité orthodoxe contemporaine

    (2) cet article fait partie d’un dossier intitulé « Rester debout dans la tempête » et dans lequel Véronique Desjardins a également écrit un texte « Rester conscient dans la tempête » dans lequel elle raconte comment elle traverse son deuil et qui a été publié sur notre blog par Noël ICI

  • Le scorpion

    J’ai trouvé ce conte zen sur la page Facebook de Nadia.

    Comme, il m’a beaucoup plu, je lui ai suggéré de le mettre sur notre blog.

    N’en ayant pas le temps elle m’a délégué cette fonction que j’accepte avec plaisir.

    Pourquoi m’a-t-il touché ? D’abord parce que je suis du signe du Scorpion et ensuite par ce qu’il me parle bien  et que je me sens très concernée par la leçon à en tirer :

    Être ce que l’on est sans se préoccuper du regard des autres, ne pas changer sa nature car elle est notre conscience.

    Un Maître Zen vit un scorpion se noyer et décida de le tirer de l’eau. Lorsqu’il le fit, le scorpion le piqua.

    Par l’effet de la douleur, le maître lâcha l’animal qui de nouveau tomba à l’eau en train de se noyer. Le maître tenta de le tirer nouvellement et l’animal le piqua encore.        

    Un jeune disciple qui était en train d’observer se rapprocha du Maître et lui dit : « Excusez-moi Maître, mais pourquoi insistez vous ??? Ne comprenez vous pas qu’à chaque fois que vous tenterez de le tirer de l’eau il va vous piquer ? »

    Le maître répondit: « La nature du scorpion est de piquer et cela ne va pas changer la mienne qui est d’aider. »

    Alors, le maître réfléchît et à l’aide d’une feuille,il tira le scorpion de l’eau et sauva sa vie, puis s’adressant à son jeune disciple, il continua: « Ne change pas ta nature si quelqu’un te fait mal, prends juste des précautions. Les uns poursuivent le bonheur, les autres le créent. Préoccupe-toi plus de ta conscience que de ta réputation. Parce que ta conscience est ce que tu es, et ta réputation c’est ce que les autres pensent de toi…

    Quand la vie te présente mille raisons de pleurer, montre-lui que tu as mille raisons pour sourire.»

     

    Alors, si en ce jour, la Vie se présente à vous sous une forme qui vous « pique », souvenez-vous de cette petite histoire : prenez des précautions, mais ne changez pas votre nature, ne vous préoccupez de ce qu’autrui pense de vous et surtout… gardez le sourire !

     

  • Vivre l’instant présent par Laurence Kiberlain

    Hier soir, en regardant le journal de 20 h, sur France 2, j’ai découvert une grande dame : Laurence Kiberlain, sœur de l’actrice Sandrine.

    Elle présentait le livre qu’elle vient de publier : MOYENNE    

    dans lequel elle raconte son destin de mère, accablée de chagrin par la perte d’un petit garçon puis confrontée aux difficultés quotidiennes liées au handicap physique de sa fille.

     

    Longtemps, elle se sent mal dans sa peau. Elle se sent médiocre, moyenne. Elle avait pourtant toutes les raisons d’être heureuse. Elle a grandi dans une famille unie, aimante. :  » Et pourtant, je me sentais moche, vide d’intérêt, transparente. C’était compliqué à vivre. Paradoxalement, cela ne m’a pas empêché d’avoir des amis et des amoureux. Bref, quand j’avais toutes les raisons d’être heureuse, je ne l’étais pas. « 

    Et puis, la vie va lui donner des raisons de se révéler, en l’obligeant à surmonter de lourdes épreuves : «  J’ai été certes très malheureuse, reconnaît-elle,  mais avec une sorte de conscience aigüe que la vie est belle et que les moments de bonheur sont précieux, qu’ils valent la peine de vivre tout le reste ». Aujourd’hui, Laurence a appris à vivre l’instant présent. Elle peint, dessine et a écrit à 45 ans un livre pour sa fille qui en a aujourd’hui 15. Au bout de tout ce chemin, Laurence Kiberlain a fini par révéler enfin le « très grand » qu’il y avait en elle. Et qu’il y a en chacun de nous.

  • Havre de Paix

    Un escalier très raide qui ne cesse de tourner avant d’arriver au 3ème niveau d’une vieille maison, dans un grenier musical.

    Au fond de cette grande pièce, un rideau et derrière le rideau…mon endroit à moi, mon havre de paix, de méditation, de ressourcement.

    Sur un petit autel, devant, une bougie posée dans un brûle encens décoré d’un ange joufflu (cadeau d’une amie), éclaire discrètement le lieu.

    Au centre, la petite bible protestante que ma mère utilisait au temple qu’elle fréquentait en Suisse quand elle était enfant. Un jour, dans la maison de retraite où elle se trouve actuellement, elle me l’a remise : « Tiens, elle est à toi ». J’y ai installé dessus la croix que je portais sur mon aube le jour de ma communion solennelle (moment très important de ma jeunesse où je commençais déjà à sentir cette attirance forte pour la spiritualité) et un petit bouddha que m’a rapporté notre fils d’un voyage en Chine.

    Toujours devant, l’ouvrage d’Eckart Tolle « Mettre en pratique le pouvoir du moment présent » dont je lis souvent un extrait avant de méditer.

    Au fond, la très belle photo du bouddha offerte par Noël aux participants de la petite soirée organisée lors de la venue d’Éric et Sophie Edelmann en Juin 2012 et une autre photo  de fleurs,plus petite, autre cadeau de Noël. Elle accompagnait un remboursement de frais, en guise de signature.

    Et puis au fond à droite, en couverture du livre de Gilles :

    Arnaud, plus présent que jamais pour moi, et  (photo que je tiens de mon amie Rachel).

    Devant ce livre, des feuilles d’un chêne d’Hauteville,  trait d’union avec mon Maître : lors d’une soirée à l’Orangerie, dans un conte que j’avais présenté, il était question d’un chêne qui avait refusé de protéger du froid un jeune merle qui s’était cassé l’aile. Quand le vent du Nord a soufflé, il a arraché tous les glands de l’arbre et les sangliers les ont dévorés.

    Le lendemain, lors de la réunion avec Arnaud, celui-ci faisant allusion au conte, a affirmé « On l’a bien entendu hier soir, tous les glands ne donnent pas des chênes ». Cette phrase,  je l’ai faite mienne et lors des obsèques de notre Maître, j’ai déposé un rameau de cet arbre sur sa tombe en lui demandant de m’aider sur mon chemin, à devenir un chêne. Cette prière, je la lui fais maintenant quotidiennement dans ma méditation.

    Autre symbole de grande importance, cette cape bleue qu’Arnaud avait revêtu lors de la soirée organisée à la Bertais sur le thème des « troubadours » en décembre 2005, à l’occasion d’un séminaire qu’il avait animé pendant une semaine. Ce vêtement a pour moi, valeur de relique et je la pose sur mes épaules en guise de châle de méditation.

    Lieu sacré, où je me sens bien, en paix et en communion avec la Sangha de la Bertais, la Communauté d’Hauteville et

     

    ARNAUD.

  • Qu’il est long, difficile et…glissant, le chemin !

     

     

     

    Ce Noël, nous l’avons passé en famille à la neige, à Champagny en Vanoise.

    Jean-François et moi n’étant plus trop tentés par le ski alpin, avons opté pour les « raquettes de neige ».

    C’était une première pour nous : « Simple, cool, sans risques » pensais-je.

    Eh bien, erreur… J’ai eu à gérer ma fatigue, mes peurs, mes émotions et lors d’une promenade guidée de plus de 3 heures en montagne, je n’ai pu m’empêcher de faire le parallèle avec mon chemin spirituel. Voyez plutôt !

    La 1ère journée d’initiation se fait sur terrain assez peu accidenté. Agréable, calme, dans des paysages magnifiques qui appellent à la Méditation. Je me sens bien et je trouve que les raquettes, c’est vraiment facile, j’ai tout compris ! Comme après mon 1er séjour à la Bertais, il y a 9 ans.

    Forts de cette 1ère expérience et désireux de progresser, nous nous inscrivons à une autre balade, de niveau 3, cette fois-ci.

    Je me sens solide et capable de l’entreprendre.

    Notre guide, Damien, nous donne les grands principes de la marche en raquettes (je l’écoute comme j’ai pu écouter Yann ou Arnaud en réunion). Pas de problème, y a qu’à faire comme on nous dit : marcher calmement, si possible en silence, respirer profondément, ne pas vouloir aller trop vite et brûler les étapes, être vigilant.

    Allons-y, ça commence gentiment. Je suis confiante. La montée est un peu plus « hard » que lors de la 1ère balade, mais en contrôlant mon souffle, j’y arrive.

    Quand même… c’est déjà moins facile que la première virée ! Mais courage, j’irai jusqu’au bout quoi qu’il m’en coûte !

     

     

    Le terrain est loin d’être aussi harmonieux que le 1er. Il faut faire attention à tout, aux fossés, aux branches qui trainent, éviter d’aller dans la neige trop poudreuse pour ne pas s’enfoncer trop profond.

     

    Facile à dire… voilà que je me retrouve dans des situations qui me rappellent les sables mouvants d’une certaine promenade avec Alain et Corinne Bayod dans la baie du Mont St Michel. Allez ! Je m’accroche, je souffre mais je finis par me relever. Notre guide est un vrai gourou, il ne nous vient en aide que dans les cas « désespérés ».  A nous de nous débrouiller : « ma raquette, s’est défaite » – Remettez là ! « Ma courroie s’est desserrée » – Resserrez là !

    Nous devons être autonome, ne pas tout attendre de son aide.

    Et voilà les embûches qui se mettent en travers du chemin : arbres tombés au sol suite à une tempête de neige, branches enchevêtrées. Il faut passer par dessus ou par dessous. Il y en a parfois 2 à franchir en même temps. Je m’accroche aux branches, je me coince une jambe dans l’aspérité d’un tronc. Je ne m’en sors pas. Heureusement, une solidarité se crée dans ce groupe dans lequel personne ne se connaissait au départ. Comme dans la sangha, on s’aide et s’entraide dans l’adversité !!!

    Maintenant, Damien nous avertit que nous allons passer par une zone à risque d’avalanche : « Marchez bien les uns derrière les autres, calmement, sans parler et tout ira bien » Ah ! Voilà encore une belle émotion à gérer ! Mais nous sommes tous des apprentis-disciples dociles et obéissants (de toutes façons, y a intérêt !) et nous passons l’espace dangereux sans déclencher de catastrophe. Ouf ! Dur ce chemin !

    Et ce n’est pas fini, nous devons maintenant descendre une pente raide quelque peu verglacée. Même les plus aguerris l’ont terminée sur les fesses. En ce qui me concerne, devant la difficulté de l’épreuve, j’ai choisi de ne pas résister et dès le départ de me laisser aller dans le sens du courant.Dans ma descente effrénée, j’ai entraîné avec moi ma nièce qui essayait de tenir bon sur ces raquettes et qui, malgré ses protestations a dû terminer cette portion de piste dans mes bras, toutes raquettes mélangées !

    « Vous avez fait le plus difficile ! » nous crie Damien. Je lui fais remarquer que ça fait déjà trois fois qu’il nous dit ça, mais  il paraît que ce coup-ci, c’est vrai !

    Aller ! Encore une petite heure de descente vers la vallée,  quelques troncs d’arbres à négocier et nous arrivons exténués, mais heureux à la fin de notre périple, à la nuit tombante.

    Qu’il était difficile ce chemin ! Mais si j’y suis arrivée malgré tous les obstacles, toutes mes peurs, ma fatigue et  mes découragements

    Alors,

    Pourquoi ne pas croire qu’un jour j’arriverai au bout de mon chemin spirituel ?