Auteur/autrice : Viviane Giroud-Ledeuil

  • Etonnante Cappadoce

    Après l’aspect spirituel de notre voyage en Turquie au travers de la visite de Konya :  La pensée de Mevlana Rumi et les derviches tourneurs (voir articles des 27 et 31 mai et du 14 juin), voici maintenant le côté touristique de notre périple.

    C’est en Montgolfière que nous avons survolé cette magnifique région de la Cappadoce.

    Des éruptions volcaniques, le vent et les intempéries ont fait naître à travers les siècles un paysage féérique.

    Nous avons découvert les magnifiques vallées d’Avcilar et de Guvercinkik

    (vous pouvez cliquer sur chaque photo pour les voir en plein écran)

     

    Des formes surréalistes sculptées dans le tuf volcanique : on les nomme les cheminées des fées 

    Ci-dessous, ces cheminées ont conservé leurs

    grands chapeaux de basalte. On dirait des champignons

    géants.

    Il y a 2000 ans, des villes souterraines et des églises

    impressionnantes ont été creusées par les habitants

    Ci-dessous, l’Eglise de la boucle

    dans la vallée de Göreme, véritable musée en plein air

    Dans les églises troglodytes,

    nous admirons

    de très belles fresques réalisées par les premiers chrétiens qui se cachaient des soldats romains

     

     

     

     

     

     

     

    Visite également du village de Cavusin, ressemblant avec son église troglodyte et ses habitations à une sorte de forteresse   complètement trouée

     

     

     

     

     

     

     

    Passage obligé dans la vallée de Derbente, appelée également la vallée de l’imagination

    La Vierge Marie

    car la nature a sculpté dans le rocher des formes d’objets, d’animal et des formes humaines,

    Le chameau

     

    Le chapeau de Napoléon

     

     

     


    Étonnante Cappadoce qui a nourri pendant une semaine mon imaginaire de conteuse
  • Le « Semâ », cérémonie des derviches tourneurs (3)

    Je vous ai parlé dans un précédent article des derviches tourneurs et des différentes étapes à franchir par un candidat pour accéder à ce statut.

    Dans cet article, je vous présente le « Semâ », cérémonie mystique émanant de l’inspiration de Mevlana Celaleddin Rumi.

    A la mort de son Maître et ami Mehmet Semseddin, Mevlana s’enferme dans sa cellule et s’adonne à la poésie et à la méditation.

    Il médite en pivotant sur lui-même et entre en extase. Ainsi naît le « Semâ ».

    Lors de notre visite de Konya, nous avons pu assister à une cérémonie « Sema ».

    Quand notre guide, Onur, nous a annoncé la nouvelle, j’ai été ravie mais je lui ai demandé, étonnée, si c’était réellement des derviches qui allaient ainsi danser devant des touristes. Il n’en est rien bien sûr, car cela serait en contradiction avec leur spiritualité et leur humilité. Ce sont des danseurs et des musiciens professionnels (encadrés par des professeurs qui se sont formés auprès de derviches tourneurs) qui interviennent. Je lui ai alors posé la question de savoir si les adeptes de cet ordre n’étaient pas hostiles à ce type de démonstration, s’ils ne ressentaient pas ça comme du voyeurisme. Il n’en serait rien non plus car ils souhaitent que la tradition soit perpétuée et connue. Par ailleurs, il est demandé au public de garder une attitude de respect pendant toute la prestation : silence, pas d’applaudissements, pas de photos durant la cérémonie. Les danseurs reviendront tout à la fin pour permettre aux spectateurs de filmer ou photographier.  Rassurée, j’ai pu donc vivre pleinement ce moment intense.

    Onur nous a bien expliqué toutes les étapes du « Semâ » et leur signification. Je vais donc vous les retransmettre.

    Quel est le sens de cette danse rituelle qui consiste pour le derviche à tourner sur lui-même ?

    Voila des extraits de l’explication qui est donnée sur la plaquette distribuée avant la cérémonie :

    « La science moderne confirme que la condition essentielle est de tourner. Il n’y a rien qui ne tourne dans l’univers…L’être humain tourne en compagnie de toutes les choses vivantes ou non…Il tourne avec la terre, il vient de la terre et y retourne.

    La cérémonie de « Semâ » symbolise une ascension spirituelle, un voyage mystique de l’être humain vers le « Parfait ». Se tournant vers la vérité, il s’élève avec amour et vainc son ego, se dissout en Dieu, puis retourne à son état de créature accomplie et parfaite. Il est prêt à servir avec amour toute la création, toutes les créatures, sans distinction de races, de croyances, de classes et de nations. »

    La danse est accompagnée par des derviches musiciens. A l’époque de Mevlâna, il existait très peu d’instruments de musique et c’était principalement le ney, longue flûte en roseau, qui était utilisé.  Plus tard, on créa des ensembles formés d’instruments spéciaux pour ce type de musique et on composa des mélodies uniquement pour ces cérémonie. Elles étaient interprétées par un grand nombre de musiciens. On a utilisé alors beaucoup plus d’instruments :le « tef », petit tambourin à cymbales, le « kudüm », petit tambour, des instruments à cordes au manche plus ou moins long, comme le « kemençe », l’ancêtre du violon, et diverses sortes de guitares, comme le « ud » et le « rebap ».

    Les derviches entrent dans la salle habillés d’un ample manteau noir qui représente la mort, la tombe, la lourdeur terrestre et l’enveloppe charnelle. Ils sont coiffés d’une haute toque de feutre, qui est à l’image de la pierre tombale. Leur habit blanc, symbole du linceul et de la résurrection, dépasse légèrement le bas de leur manteau.

    Ils s’alignent devant les musiciens.

    Le maître, le cheik, entre le dernier. Après avoir salué les derviches, il s’assied devant le tapis rouge en peau de mouton, dont la couleur évoque le soleil couchant, qui incendiait le ciel de Konya le soir où mourut Mévlânâ.

    A ce moment, un chanteur chante les louanges du Prophète, dont Rûmî a écrit les paroles :

    C’est toi le bien-aimé de Dieu, l’envoyé du Créateur unique…

    Ce chant est une mélopée imprégnée d’une profonde solennité. Son chant terminé, le chanteur se rassoit. Un joueur de flûte improvise un prélude.

    Puis le cheik  frappe la terre avec un baton. Ce geste signale que le SEMA va commencer.

    Le Cheik se lève ensuite ainsi que les derviches. Alors commence la série des 3 saluts. Les derviches avancent lentement et font trois fois le tour de la piste. Chacun à un endroit donné se retourne vers celui qui le suit et tous deux s’inclinent profondément, puis reprennent leur tour.

    le 1er salut est à la louange d’ Allah, le 2ème à la louange de Mahomet et le 3ème à celle de Rumi.

    A la fin du 3ème tour, le maître s’assoit sur son tapis et les danseurs se mettent dans un coin. Pendant quelques instants le joueur de Ney fait une improvisation à la fin de laquelle les derviches, en un geste rapide, laissent tomber leur manteau noir, montrant leur habit blanc. La chute du manteau est l’illusion qui disparaît. Les ténèbres sont éclairées par la lumière qui va à présent guider le voyageur. Le manteau noir, qui tombe, préfigure la mort, laquelle sera vaincue à la fin de l’œuvre. Quand le manteau noir, l’enveloppe charnelle, l’attachement terrestre est quitté, c’est une seconde naissance.

    Ensuite, les derviches  s’avancent vers le Maître, s’inclinent, et lui baisent la main, un par un. Ils demandent ce faisant la permission de danser. A son tour, le cheik  baise leur chapeau en guise d’acceptation.

    Après quoi les derviches, les bras croisés, les mains sur les épaules signifiant l’unité avec Dieu, se mettent à tourner lentement, puis inclinant la tête en signe de soumission, ils tournent la main droite vers le ciel pour recevoir la parole de Dieu et la main gauche vers la terre pour la retransmettre aux hommes.

    En tournant ainsi, le derviche va atteindre l’extase mystique, l’union avec le Bien-Aimé. Mais cet état d’extase n’est qu’un degré passager pour le derviche, le degré supérieur étant d’être le serviteur de Dieu et il va devoir retourner à son devoir sur la terre. Alors, la musique s’arrête, les derviches remettent leur manteau et c’est la lecture du Coran qui remplace la danse.

    La cérémonie prend fin par une prière pour tous les prophètes et les âmes de tous les croyants.

    Il nous était interdit de filmer ou de prendre des photos durant le »Semâ ». J’ai donc cherché sur internet une vidéo présentant une prestation proche de ce que nous avons vu. J’ai trouvé celle-ci assez ressemblante (mais ce n’est qu’un extrait de la cérémonie)

  • La pensée de Mevlana Celaleddin Rumi (2)

    Viens, qui que tu sois,
    Infidèle ou païen ou adorateur du feu, viens.
    Notre couvent n’est pas celui du désespoir
    Quand bien même tu aurais cent fois
    Brisé tes vœux de repentir
    Viens, viens encore

    Mevlana

    Dans un précédent article, je vous ai présenté la vie de ce sage du soufisme turc et de l’ordre des derviches tourneurs qu’il a créé.

    Je voudrais ici parler de sa pensée.

    Pour Mevlana Rumi, le but essentiel de l’homme est de rejoindre l’existence divine. La recherche de Dieu ou recherche de l’unité est le centre de sa philosophie. Le moyen d’y parvenir, c’est l’amour de tout ce qui existe puisque le monde est le reflet de Dieu. Par l’amour, on obtient l’être absolu.

    « L’Union, voilà le jardin du Paradis. la séparation, voilà les tourments de l’Enfer »

    Oui, Rumi a une approche non-dualiste, comme tous les grands mystiques.
    « J’ai vu Dieu avec l’œil de mon cœur. je lui ai demandé: Qui es-tu ? Il m’a répondu: Toi »

    Peu importe le chemin choisi : Chrétiens, Juifs, Bouddhistes, Musulmans ont la même recherche

    (Ne se croirait-on pas à Hauteville ?)

    Mevlana décrit cet  Amour dans une une œuvre magistrale faite de recueils poétiques : le Mesnevi et qui comporte six volumes.

    Selon lui, la poésie, la musique et la danse participent à l’élévation vers Dieu.


    la poésie de Rûmi est une extraordinaire musique de symboles. Ses images ont une beauté concrète, illuminent toutes les directions de l’âme et du monde et renvoient partout la lumière de Dieu. Chaque vers ouvre à la contemplation, réverbère un appel de l’invisible et semble danser d’extase dans l’amour. Si Rûmi s’est exprimé à travers des contes et des anecdotes, c’est pour que l’homme «au cœur aimant mais à l’esprit faible puisse saisir la vérité » Adel Latrech

    Carte achetée par Jean-François à Konya

    .

  • Konya, ville de Mevlana Celaleddim Rumi (1)

    Lors de notre circuit en Turquie, nous avons fait une longue halte à Konya. Dans cette ville se trouve l’ancien couvent, transformé maintenant en musée, de Celaleddim Rumi, grand Sage du Soufisme turco islamiste, et fondateur de l’ordre des Derviches Tourneurs.

    Nous avons eu la chance d’être accompagnés par un guide turc, passionné d’Islam. Ayant fait ses études à Konya, il avait accès au musée tous les soirs et en profitait pour le visiter dans ses moindres détails et approfondir la philosophie développée par Rumi. Il nous a ainsi fait profiter de ses connaissances, pour mon plus grand bonheur !

    Qui donc était Celaleddim Rumi ?     

    Né en au 13 ème siècle dans la région du Khorasan (Anatolie), sa famille fuit les Mongols et s’installe à Roum, puis à Konya. Il reçoit son premier enseignement de son père, prédicateur très écouté et surnommé  « le Sultan des Savants ». Rumi étudie ensuite avec ferveur la théologie et enseigne l’Islam dans les mosquées. A 37 ans, il rencontre l’un des fondateurs du mouvement Soufi, Mehmet Semseddin, qui a une grande influence sur lui.

    Après la mort du Maître, Rumi se retire pour méditer puis fonde l’ordre des derviches tourneurs.

    Qu’est-ce qu’un derviche ? Ce mot est d’origine persane et signifie « pauvre ». Le derviche est un religieux musulman faisant partie d’une confrérie et vit le plus souvent en monastère.

    Plus précisément qui sont les derviches tourneurs ? Ce sont des derviches appartenant à cette secte créée par Celaleddim Roumi et qui, lors de leur cérémonie appelée Sémà, entrent en transe extatique en pratiquant une danse  tournoyante exprimant un symbolisme cosmique et mystique (j’y consacrerai un article  ultérieurement).

    Ces derviches tourneurs, disciples de Rumi, vont surnommer  leur Maître « Mevlana » ce qui veut dire  « Notre guide », d’où son nom complet : Mevlana Celaleddim Rumi. Ses disciples sont donc des « mevlevis« , c’est-à-dire, « ceux qui suivent le guide ».

    Comment devenir derviche tourneur ? Pas si simple ! Il y a plusieurs dures étapes à effectuer :

    1ère étape : le candidat, après s’être déchaussé, va faire sa demande, dans la cuisine, au cheikh. Si celui-ci accepte sa candidature, l’aspirant derviche devra passer 3 jours dans la cuisine, assis sans bouger sur une peau de mouton.

    Durant cette méditation, d’autres derviches vont venir, à maintes reprises, lui exposer la dureté de la vie de derviche, l’inciter à renoncer. Tout cela dans le but d’éprouver sa résistance. Si après ces 3 jours, la communauté estime qu’il est digne de continuer les épreuves, il retrouvera ses chaussures déposées à la porte dans l’état où il les a quittées. Dans le cas contraire, il les retrouvera posées en sens inverse et il saura alors qu’il ne doit pas persister dans cette quête et partir.

    2ème étape : s’il a réussi cette 1ère épreuve, il va devoir passer 1001 jours dans une petite cellule et se contenter de peu de sommeil et de peu de nourriture pour atteindre la perfection spirituelle.

    3ème étape : après ce long séjour en cellule, il va lui être demandé de se rendre à pied jusqu’à la ville de Bursa, capitale des premiers sultans ottomans, et située à 800 kilomètres de Konya. Durant ce grand périple, il devra mendier et demander l’hospitalité dans les villes et villages traversés. Tout cela afin de développer son humilité.

    A son retour, il sera reconnu comme disciple à part entière de Mevlana Rumi.

    Pourquoi ces épreuves draconiennes ? Parce qu’il faut connaître beaucoup de difficultés dans cette vie pour accéder à la félicité de celle d’après la mort.

    Pour Mevlana le jour de la mort est jour de résurrection et c’est pourquoi il demande à ses amis de ne pas pleurer le moment venu car ce sera sa « nuit de noces ». Il leur écrit :

    « Ne cherchez pas notre tombe par terre après la mort. Notre tombe est dans le cœur des sages. »

    Dans de prochains articles, je vous parlerai des écrits de Mevlana, et des « semâ » (cérémonies religieuses) des derviches tourneurs.

  • En route pour la Turquie

    Beaucoup d’entre vous auront certainement reçu comme nous dans leur boîte aux lettres, un dépliant provenant de journaux (Le Nouvel observateur, TV Magazine Ouest…) proposant un circuit culturel en Turquie avec le soutien de l’Association du Tourisme turc. 

    « Partez pour un circuit culturel de 8 jours/7 nuits en Cappadoce » .

    Et cela pour des prix défiant toute concurrence variant, selon le journal et le mois choisi, entre 139 et 199 €, c’est à dire même pas le prix du billet d’avion.

    Ce forfait inclut le vol charter aller-retour France-Antalya, le circuit en autocars, 7 nuits en hôtels (4 et 5 étoiles !!!), les petits déjeuners et les services d’un guide francophone diplômé. Il reste à la charge des participants, les deux repas principaux.

    Dans un premier temps, cela nous a paru un peu suspect, mais compte-tenu de la notoriété des magazines qui lancent cette opération et de la grande diffusion qui en a été faite, il serait étonnant que ce soit une escroquerie. Par contre, il y a de grandes chances pour que les touristes soient sollicités à maintes occasions pour dépenser leurs livres turques. Conscients de tout ça, nous nous sommes laissés tenter, Jean-François et moi par cette offre. Nous n’aurions autrement sûrement jamais l’occasion d’aller visiter ce pays, c’est dans notre budget et puis…on verra bien !

    C’est ainsi que dès demain, nous partons à Nantes où habite un de nos fils pour embarquer le lendemain à destination d’Antalya.

    Le circuit que nous allons effectuer s’appelle : Sur les traces des apôtres à travers la Cappadoce.

    Ce titre me plaît et je vais bien arriver à trouver à ce voyage un aspect spirituel !

    Au programme (extrait de mon dépliant) : Konya (qui s’appelait Iconium au temps des romains et des byzantins), sur le plateau des steppes d’Anatolie

    Cappadoce, sculptée dans le tuf volcanique,  Göreme (nombreuses églises troglodyte),

    Vallée de l’Amour et Vallée des Moines, puis route de la soie vers Konya où nous irons à la découverte d’un caravansérail seldjoudikide (??? je vous expliquerai ce que c’est à mon retour ) où notre guide nous lira un conte oriental (wouah, quelle aubaine ! J’ouvrirai toutes grandes mes oreilles et peut-être bien que… s’il me plaît…Hé, hé, vous vous doutez de la suite !). Ensuite nous visiterons les thermes de Perge, les colonnades

    et la Porte Hellénistique à travers laquelle les apôtres passèrent.

    Bon, tout ça m’a l’air assez alléchant. Nous verrons bien si c’était « un bon plan ». Plusieurs de nos amis attendent notre retour pour savoir s’ils réservent à leur tour.

    Bref, on sert de cobaye, mais ça n’est pas pour nous déplaire (on a le goût du risque !).

    Et puis, promis, je vous ferai un autre article après le voyage avec nos photos à nous.

  • Séïsme, Tsunami, Explosion nucléaire

    Mon ressenti face aux évènements

    Séïsme, Tsunami au Japon : plus de 10 000 morts, , 215 000 évacués, des paysages apocalyptiques, la pénurie, les pleurs…

    Horreur, Consternation.. C’EST..        Compassion

    Explosions nucléaires à Fukushima :


    Révolte ! Colère ! ça ne sert à rien...Acceptation ? Je n’y arrive pas, je pense au monde que vont connaître les enfants de la générations de mes petits-enfants et ça me fait mal !


    Je cherche l’apaisement en me rappelant la loi des causes et effets.

    Je voudrais faire quelque chose mais je me sens impuissante.
    Alors je relis Arnaud : « Nous sommes insérés dans un ensemble et les évènements suivent leurs cours. nous pouvons être très actifs mais sur un fond permanent de lâcher prise ».
    Oui, dans cette situation, il n’y a pas d’autre solution : lâcher prise.

    Insomnie cette nuit, puis cauchemar : des gens mettent le feu à la maison qui brûle entièrement.

    J’étouffe et explose à l’intérieur. Besoin de l’exprimer : Vive le Blog !

    J’adhère aux propos de Nicolas Hulot sur France Inter : 

    “Le nucléaire doit faire l’objet, a minima, d’un débat national, d’un référendum. On voit bien que quand il y a une paille dans le système, on est complètement dépassé par les événements. Il faut sortir de cette arrogance, de penser toujours que la technologie, le génie humain peut tout. C’est la nature qui dicte ses lois. Le nucléaire ne peut pas en l’état être la réponse à nos besoins énergétiques.”

    « Les écologistes s’inquiètent de la prolifération des centrales nucléaires dans le monde, et a fortiori sur notre territoire, c’est pas simplement parce que ce sont des anti progressistes, au contraire, ils sont dans la modernité, ils posent les bonnes questions.”

    Acceptation, oui, mais pas résignation. Je veux continuer à agir avec mes moyens : m’informer et informer, favoriser les actions de « Sortir du Nucléaire », contribuer à développer les énergies nouvelles.

    J’ai une pensée pour Guénolé, le fils et beau-fils de Guy et Blandine, actuellement au Japon.

    Je suis admirative de la sérénité de ces japonais qui restent dignes et acceptent de se soumettre à la volonté des éléments.

    Et moi, j’essaye de mettre en pratique, avec ce que je suis et là où j’en suis et de faire ma part de Colibri.


    QUE TA VOLONTÉ SOIT FAITE


  • Ma 1ère « folle journée » de Nantes

    Cela faisait très longtemps que j’avais envie de m’offrir une folle journée de Nantes. Je ne sais pas pourquoi, je n’arrivais pas à passer à l’acte et puis voila qu’en janvier, une de mes élèves qui est une habituée de cette manifestation et y va tous les ans avec son mari  m’a proposé de les accompagner et de se charger des réservations. L’occasion était trop belle et j’ai accepté. Nous y sommes donc allés vendredi dernier.

    Vraiment, je n’ai pas regretté cette expérience d’immersion totale durant toute une journée dans la Musique, dite classique. Si, j’emploie cette expression c’est parce que  ce festival de musique  est consacré chaque année à un thème différent : un compositeur ou plusieurs compositeurs d’une période donnée de l’histoire de la musique et cette fois-ci c’est la période du post-romantisme qui a été choisie : de Brahms à Strauss, en passant par Liszt, Schoenberg, Mahler, avec comme intitulé « Les Titans ».

    Mais qu’est-ce que cette folle journée ?

    Créé en 1995 à Nantes par René Martin  cette manifestation est organisée désormais tous les ans, à la fin du mois de janvier ou au début de février.

    Au départ la folle Journée avait lieu le samedi et le dimanche. Elle dure maintenant du mercredi au dimanche et s’est étendue à plusieurs villes de la région des Pays de la Loire. Des festivals analogues, reprenant le nom de folle journée ont lieu dans plusieurs villes du monde : Tokyo, Rio de Janeiro…

    Ce festival tente d’ouvrir la musique classique à un public élargi, initié ou non, en proposant des concerts courts, n’excédant pas le plus souvent 45 minutes. Le prix des places est « raisonnable ». Le grand nombre de concerts organisés dans un lieu unique, la Cité des Congrès, crée une ambiance festive, en particulier dans la grande halle où ont lieu des concerts gratuits et où se trouvent des stands d’organismes culturels et des points de vente de disques et de livres sur la musique, ainsi que le studio de France Musique. 1800 artistes s’y produisent (300 professionnels et 1500 amateurs), 16 orchestres, 43 conférences, 175 000 spectateurs… C’est vraiment un très grand évènement.

    Il faut s’y prendre très à l’avance pour avoir des places aux meilleurs concerts et il paraît que les mélomanes inconditionnels passent la nuit dans le hall du Palais des Congrès la veille de l’ouverture de la billetterie pour être sûrs d’avoir le choix des prestations et de bonnes places.

    Pour notre part, nous nous sommes contentés de commander nos billets par Internet dès que cela a été possible et nous avons pu bénéficier de trois beaux concerts.

    Nous avons commencé par deux pianistes :  Claire Désert et son compagnon Emmanuel Strosser qui ont interprété une sonate pour 2 pianos (en fa mineur)  de Johannes Brahms. 

    Je tenais beaucoup à voir et entendre Claire Désert depuis l’article élogieux qu’avait écrit Robert à son sujet le 15 février 2009. Je ne la connaissais pas et je rejoins complètement Robert dans son appréciation. Elle m’a séduite par son jeu sobre, humble, mais tellement précis et puissant. Pas de « chichis » dans ses geste, mais c’est juste, puissant et beau.

    Emmanuel Strosser est tout à fait dans le même style et cela fait un duo harmonieux et très agréable à écouter et à regarder. Très belle prestation.

    Et puis, nous avons bénéficié dans la Grande Halle d’un concert gratuit donné par le « Renagades Steel Band Orchestra ».

    Fabuleux ce groupe. Originaire des Antilles le Renegades Steel Band Orchestra est un ensemble traditionnel de percussions dont l’instrument le plus étonnant est le « Pan », fond de tonneau (bidon à pétrole) savamment martelé, donnant une gamme de sons variés. Imaginez alors l’étonnement que l’on peut avoir face à un orchestre symphonique de percussions, s’apparentant à une batterie de cuisine, qui a l’audace d’interpréter les standards du répertoire classique avec une virtuosité incroyable ! Avec fougue les 17 musiciens du Renegades Steel Band Orchestra réussissent un véritable tour de force. Leurs bidons métalliques arrivent à imiter n’importe quel instrument. Nous avons eu droit aux valses de Vienne, aux danse hongroises de Brahms et autres œuvres classiques des plus populaires. Époustouflant !



    Et puis, le moment fort : dans le grand auditorium pouvant contenir 1900 personnes, nous avons vibré en écoutant la symphonie n°1 (en ut mineur) de Brahms interprété par le grand orchestre philharmonique de l’Oural, sous la direction de Dimitri Liss (directeur artistique de l’orchestre philharmonique de Moscou)

    Créé en 1940 et composé de plus de cent musiciens, l’Orchestre Philharmonique de l’Oural est l’un des meilleurs orchestres symphoniques de Russie. Placés au 2ème balcon, nous avions une vue panoramique sur tout l’orchestre et j’ai apprécié de pouvoir repérer les interventions de chacun des groupes d’instruments. C’était très formateur et c’était magistral !

    Et puis, pour terminer cette folle journée, nous nous sommes offerts un concert de piano par la virtuose Anne Queffélec dans un programme de Haendel (hors du thème, ma foi ?) et de Brahms.

    Née en 1948, fille du romancier Henri Queffélec et sœur de l’écrivain Yann Queffélec, cette bretonne s’est adonnée, elle, au piano. Après avoir obtenu ses premiers prix de piano  au Conservatoire National de Musique de Paris, Anne Queffélec s’est perfectionnée à Vienne auprès d’ Alfred Brendel. C’est une grande parmi les grands et elle nous a subjugués par son énergie, sa vitalité, sa maîtrise des œuvres qu’elle a interprétées.

    C’est sur cette belle prestation que nous avons quitté le Palais des Congrès de Nantes. 4 concerts sur les 285 proposés (247 payants et 38 gratuits), c’est peu, bien sûr, mais pour ma première folle journée, c’était bien. Une bonne approche de ce festival que j’ai pu continuer à vivre les jours suivants grâce à France Musique et à Arte avec une très grande envie d’y retourner l’an prochain pour peut-être 2 jours cette fois-ci.


  • Galette des Rois au C.A. de la Bertais

    Nous étions tous présents à Betton, ce lundi 10 janvier pour le premier C.A. de l’année 2011.

    Même Edmonde était là, enfin…par web-cams interposées !

    Nous avons organisé le GSMP du prochain week-end, puis évoqué la venue d’Arnaud les 26 et 27 Mars.

    Mais nous ne pouvons pas vous en dire plus pour le moment car il nous faut attendre de connaître les souhaits de notre invité quant aux modalités de ses interventions et comme Yann se rend à Hauteville la semaine prochaine, nous en saurons plus à son retour.

    Alors, rendez-vous dans le prochain flash-info à la fin du mois.

    Et puis nous sommes passés aux questions diverses dont je ne vous parlerai pas dans cet article ayant beaucoup mieux à vous raconter !!!

    Figurez-vous que notre Présidente, Marie-Laure, avait apporté deux galettes des rois ! La perspective de les déguster en fin de séance a eu un effet extrêmement énergisant et nous avons été très efficaces dans le traitement de l’ordre du jour.

    Et c’est vers les 23 h que Yann déclarant la séance close, Anne-Marie a couvert la table d’une jolie nappe l’agrémentant de tasses et d’une théière remplie d’une tisane parfumée et épicée, que Jean-Pierre y a déposé deux plaques de chocolat bio, et que Marie-Laure a coupé les galettes tant convoitées !

    « Mais d’où vient donc cette tradition de la galette des rois ? » demande pertinemment Yann.

    Aussitôt, Anne-Marie devenue une adepte d’Internet, a sauté sur son ordinateur, cliqué sur Wikipédia et voilà ce que nous avons appris de l’origine de cette fête :

    Lors des Saturnales (fêtes romaines sur la fin du mois de décembre et au commencement de janvier), les romains désignaient comme « roi d’un jour » un esclave. Les Saturnales étaient en effet une fête d’inversion des rôles afin de déjouer les jours néfastes de Saturne, divinité chtonienne. Au cours du banquet (au début ou à la fin des Saturnales, selon les différentes époques de la Rome antique) au sein de chaque grande familia, les Romains utilisaient la fève d’un gâteau comme « bulletin de vote » pour élire le « Saturnalicius princeps » (Maître des Saturnales ou Roi du désordre). Cela permettait de resserrer les affections domestiques et donnait au « roi d’un jour » le pouvoir d’exaucer tous ses désirs pendant la journée (comme donner des ordres à son maître) avant d’être mis à mort, ou plus probablement de retourner à sa vie servile à l’issue de celle-ci. Pour assurer une distribution aléatoire des parts de galette, il était de coutume que le plus jeune se place sous la table et nomme le bénéficiaire de la part qui était désignée par la personne chargée du service (d’où l’usage toujours vivant de « tirer les rois »). Tacite écrit que, dans les fêtes consacrées à Saturne, il était d’usage de tirer au sort la royauté. Étienne Pasquier a décrit dans ses Recherches de la France les cérémonies qui s’observaient en cette occasion : « Le gâteau, coupé en autant de parts qu’il y a de conviés, on met un petit enfant sous la table, lequel le maitre interroge sous le nom de Phébé (Phœbus ou Apollon), comme si ce fût un qui, en l’innocence de son âge, représentât un oracle d’Apollon. À cet interrogatoire, l’enfant répond d’un mot latin domine (seigneur, maître). Sur cela, le maître l’adjure de dire à qui il distribuera la portion du gâteau qu’il tient en sa main, l’enfant le nomme ainsi qu’il lui tombe en la pensée, sans acception de la dignité des personnes, jusqu’à ce que la part soit donnée où est la fève ; celui qui l’a est réputé roi de la compagnie encore qu’il soit moindre en autorité. Et, ce fait, chacun se déborde à boire, manger et danser. »

    C’est cet usage qui est passé jusqu’à nous. On en retrouve la trace non seulement dans le rituel de la galette des Rois, mais aussi dans la Fête des Fous médiévale et des « rois et reines » des carnavals actuels.

    Nous avons tenu à suivre le mieux possible ce protocole ancien. Comme il n’y avait pas d’enfant dans l’assemblée et que la table était trop basse pour y cacher une personne, nous avons décidé que ce serait plutôt notre doyenne Edmonde, en raison de la sagesse de son âge, qui cachée derrière son écran jouerait le rôle de Phébée. Et, elle s’en est très bien acquittée ! Du coup, nous lui avons déposé en offrande devant l’écran, la dernière part restante, ce dont elle a été très touchée.

    Et puis, ce fut le suspens : chacun mâchant délicatement son gâteau regardait anxieusement les autres membres de l’assemblée se demandant quels esclaves seraient promus au rang de roi pour le restant de la soirée. Le verdict est très rapidement tombé regardez plutôt :

    Eh ! oui, vous avez bien vu ! Ce sont Yann et Christophe qui sont devenus les héros du moment et je ne vous dis pas tous les désirs qu’il a fallu qu’on leur exauce !!!

    Toutefois, Yann ne voulant pas profiter seul de son privilège, a choisi sa reine et remis sa couronne à Anne-Marie. Quant à Christophe qui avait opté pour la polygamie, n’ayant qu’une seule couronne à sa disposition a finalement décidé de la garder pour lui tout seul.

    En espérant que vous aurez appris plein de choses en lisant cet article, je vous invite à « tirer les rois » à votre tour à la lumière de cette philosophie. Vous verrez, c’est très bien !

  • La théière de Mam Goz

    Elle est vieille Mam Goz. Elle est bien fatiguée et toute ridée, Mam Goz.

    Mam Goz, c’est l’arrière grand-mère de mes petits enfants.

    Je suis allée la voir il y a un an dans sa modeste maison construite par ses parents quand elle était enfant. Elle était assise dans sa cuisine, près du fourneau qu’elle avait eu grand peine à allumer le matin, prostrée sur sa chaise.

    Quand elle m’a aperçue derrière le voile opaque de ses yeux infirmes elle m’a demandé :

    « Vous voulez un thé ? »

    – Oui, avec plaisir,  lui ai-je répondu.

    Alors, de son pas claudiquant elle s’est dirigée vers le meuble blanc tout écaillé et en a sorti sa jolie petite théière en porcelaine qu’elle vénère depuis si longtemps  

    Posée au milieu de la table, entourée des deux tasses, du petit pot de crème et du sucrier, la théière est la reine de la table. Mam Goz a toujours admiré son anse élégante et son long bec verseur.

    De sa main tremblante, elle a versé sur les feuilles de thé vert, l’eau bouillante qui frémissait sur la cuisinière.

    Mais une crampe la saisit au niveau du poignet, elle lâche l’objet tant aimé qui tombe sur le carrelage juste à mes pieds, le bec se brise, l’anse se brise, l’eau se répand sur le sol. Le visage de Mam Goz se décompose. « Elle est bonne pour le rebut, comme moi » crie-t-elle de douleur. Deux larmes coulent sur ses joues.

    J’ai ramassé le corps tout chaud de la théière et l’ai rangé délicatement dans un coin de la maison.

    Pendant la nuit, Mam Goz a eu un malaise. Elle a été transportée aux urgences. Bien soignée, elle a pu quitter l’hôpital quelques semaines plus tard, mais elle n’est pas rentrée chez elle, elle vit maintenant en maison de retraite.

    J’ai sorti la théière invalide de sa cachette et je l’ai remplie de la terre du jardin de Mam Goz. J’y ai planté au centre un bulbe et le cœur de la théière s’est remis à battre. Du bulbe est sorti un germe, du germe, une fleur rouge.    

    J’ai pris le trésor dans mes mains et je suis partie à la maison de retraite. Quand j’ai ouvert la porte de la chambre de Mam Goz, je l’ai trouvée allongée sur son lit, comme inanimée. Alors, j’ai posé sa théière tout près de son cœur, et il s’est remis à battre, ses joues blafardes ont pris la couleur de la fleur, elle a entr’ouvert les yeux. Devant le jaillissement de la Vie, elle a souri et j’ai vu deux larmes couler sur ses joues.


    Cette nouvelle  a été créée ce dernier week-end, lors d’un stage de « Formation conteurs » à partir d’un conte  de Hans Christians Andersen :

    « La Théière ».

    La consigne était d’adapter un conte traditionnel de notre choix à notre époque, en faisant appel à notre propre sensibilité et notre vécu.

  • Europe-Ecologie-Les verts

    Samedi 13 novembre 2010, au centre des Congrès de Lyon, un nouveau parti de l’écologie politique : Europe Ecologie – Les Verts est né de la fusion  entre le parti des Verts et les militants ayant rejoint le mouvement Europe Ecologie depuis les élections européennes de juin 2009.

    Tous les grands ténors  étaient présents : Daniel Cohn-Bendit, Cécile Duflot, Eva Joly, Dominique Voynet, José Bové, Yves Cochet, Yannick Jadot, Antoine Waechter, Noël Mamère et l’invité de marque : Nicolas Hulot.

    Seule manquait à l’appel, Génération Ecologie de Corinne Lepage (Cap21) qui a jugé le rassemblement trop à gauche.

    Pour le nouveau parti, un vaste chantier se dessine. D’après les participants à ce congrès, la journée de Lyon veut marquer une transformation en profondeur de l’écologie politique. «L’idée, c’est de mettre en œuvre, de transformer en actions les idées qu’a eu l’écologie politique depuis trente ans», explique Eva Joly.

    Les 15.000 adhérents tenteront d’élaborer ensemble un projet de société commun, une sorte d’écologie au quotidien, très concrète. Au cœur de ce projet: le citoyen, et le pouvoir d’action de chacun.

    Cette nouvelle m’a personnellement réjouie. De belles déclarations y ont été faites :

    «La transformation écologique ne sera pas l’œuvre d’un gouvernement, ce sera l’œuvre des citoyens, ou alors on n’y arrivera pas» Daniel Cohn-Bendit.

    «Il faut mettre les egos de côté, prendre ses responsabilités et apporter de vrais solutions concrètes» Karima Delli (eurodéputée)

    «Nous sommes un parti de gouvernement, nous sommes prêts à mettre les mains dans le cambouis, mais nous ne sommes pas prêts à renoncer à notre projet de transformation de la société» Cécile Duflot.
    Cette acceptation des différences, cette ouverture aux différents courants écologiques et à l’écoute du simple citoyen pour créer ce nouveau parti vert me parait de bonne augure.


    Espérons que les appétits électoraux ne reprendront pas le dessus et que prévaudra avant tout l’Amour de la Terre, de l’Humanité et de la Vie.     

  • Grand-Mères Bertaisiennes

    Deux grand-mères de la Bertais, celle de Maël (4 ans) et celle d’Aziliz (3 ans) se sont retrouvées un bel après-midi d’Octobre avec leurs petits enfants pour partager quelques heures de bonheur.   

    Être grand-mère c’est redécouvrir ce que nous avons souvent perdu au fil des années : la spontanéité, l’authenticité, l’innocence de l’enfant. C’est, au travers de rires clairs et joyeux, se souvenir de la force de vie et de joie que nous possédons au plus profond de nous-mêmes. C’est aussi voir émerger l’égo, dans des réactions d’un petit garçon criant : « Non, c’est à moi » quand la petite fille, de son côté, refuse de rendre le jouet qu’elle s’est appropriée. Cet égo, que les mamies souriantes et pleines d’amour vont essayer d’endiguer avec douceur en se rappelant de tout ce qu’elles ont pu apprendre de l’Enseignement.

    C’est la joie de redevenir enfant le temps d’une partie de ballon, ou de

    "Qu'est-ce qu'il y a dans cette petite cabane ?"

    revivre son imaginaire de petite fille autour d’une petite maison pleine de mystères et de rêves.


    "Mais venez donc voir, Mademoiselle !"
    "Mais venez donc voir, Mademoiselle !"

    Quel beau Dharma que celui d’être grand-mère !


  • Les jours d’Angles

    Drôle de titre, n’est-ce pas ?

    Qu’est-ce que ça peut bien être que les jours d’Angles ?  Une manifestation culturelle ?  un évènement historique ? un festival d’été ?

    Eh ! bien non. Rien de tout ça. Et si vous voulez avoir la réponse, je vous conseille d’aller faire un petit périple en Poitou-Charentes, très belle région que je ne connaissais pas et que j’ai découverte avec Jean-François  la semaine dernière, et surtout, ne manquez pas de visiter ce bijou qu’est Angles sur l’Anglin.

    Classé parmi les plus beaux villages de France, il vous séduira par son originalité et son charme. Né sur les falaises de la vallée de l’Anglin, il  impressionne dès que l’on arrive par les ruines imposantes de son château qui domine tout en haut d’un promontoire rocheux. Ses ruelles étroites reflètent une richesse historique remontant à la la préhistoire.

    Arrivés au bourg, poussez la porte de l’office du tourisme et là…

    vous découvrirez des femmes penchées sur leur ouvrage, perpétuant un artisanat d’art remarquable :

    « Les jours d’Angles »

    Et voila la réponse, il ne s’agissait pas de journées, mais d’une technique de broderie.

    « Cette technique unique consiste à créer des motifs ajourés sur des ouvrages textiles. A l’aide de ciseaux très fins et très pointus, la marqueuse tire des fils sur le sens chaîne et trame du tissu, obtenant ainsi des ouvertures que l’ajoureuse agrémente ensuite, avec du fil et une aiguille, de points spécifiques aux Jours d’Angles. Le support peut être de la soie, du lin, du coton ou tout autre textile à tissage toile. »

    Ce savoir-faire a été créé à Angles sur l’Anglin au milieu du XIXe siècle et a prospéré jusque dans les années 50. Plus de 300 ouvrières animaient alors la vie économique du village. Malheureusement, les années 60-70 ont vu péricliter lentement cet artisanat, pour des raisons économiques que vous pouvez bien imaginer : des heures de travail (des fois-même des jours), pour sortir une pièce, ce n’est pas rentable !

    Pour éviter la disparition de cette technique unique en France, un groupe dynamique de femmes d’Angles sur l’Anglin a crée  en 1981 l’association  « Sauvegarde et Rayonnement des Jours d’Angles » afin d’assurer la pérennité de cet artisanat d’art.

    Cette association dispense son savoir-faire et le transmet aux nouvelles générations, mais elle maintient également la production d’ouvrages traditionnels d’une grande beauté..

    En voici quelques exemplaires

    Personnellement,  je ne suis pas attirée par la broderie, ni la couture, mais je suis très admirative de ce travail effectué avec minutie, patience et persévérance par ces femmes. Moi qui, dès que j’entreprends une tâche, voudrait arriver au  résultat tout de suite (même pour écrire un article dans le blog !), je me dis que j’ai là matière à me remettre en question et à comprendre pourquoi, je suis toujours si pressée. Oui, un grand merci à ces artistes qui contribuent à me faire progresser sur mon chemin, en m’amenant à réfléchir à cette question.


  • Des hommes et des dieux

    Ce film de Xavier Beauvois, qui a reçu le prix du jury au dernier Festival de Cannes, retrace le parcours des moines de Tibhirine pendant les mois qui ont précédé leur exécution en 1996.

    Sujet : un monastère perché dans les montagnes algériennes, dans les années 1990. Huit moines chrétiens français vivent en harmonie avec leurs frères musulmans. Mais progressivement la violence et la terreur s’installent dans cette région. Malgré les menaces grandissantes qui les entourent, la décision des moines de rester coûte que coûte, se concrétise jour après jour…

    J’avais très envie de voir ce film car j’avais été bouleversée à l’époque par cette actualité tragique. La présentation que j’en avais vue à la télévision ainsi qu’une interview de Lambert Wilson, interprète de Frère Christian, n’ont fait qu’augmenter ce désir.
    Mon amie Rachel l’ayant vu avant moi m’en avait fait beaucoup d’éloges, mais voila que Yann et Anne-Marie par contre, m’ont dit avoir été très déçus par ce long métrage.
    J’ai donc décidé d’y aller sans idées préconçues, neutre, en me laissant vivre mes propres impressions, mes propres émotions.
    Et…j’ai beaucoup aimé. J’ai été très touchée par l’humanité de ce film, et par le jeu admirable de tous les acteurs.

    Bien sûr on peut peut-être surpris par le fait que des moines qui vouent leur vie à Dieu et à leurs prochains puissent avoir peur de mourir. Ils devraient s’en remettre à la volonté du créateur et accepter.

    Mais, déjà, ils ne réagissent pas tous de la même façon. Dès le début, Frère Christian, prieur du monastère et Frère Luc, interprété délicieusement par Michael Lonsdale, le médecin (« Laissez passer l’homme libre » dira-t-il) refusent de quitter les lieux. D’autres hésitent, et deux veulent partir.

    Dans une communauté religieuse, comme dans un ashram, tous les membres ne sont pas au même niveau de conscience et de libération. Mais ce qui est beau, je trouve, c’est qu’ils évoluent et surmontant leur peur et leurs divisions sur le choix à prendre, ils décident tous finalement de rester. 
    J’ai apprécié aussi les beaux paysages du Maghreb, qui m’ont rappelé nos différents périples dans ces régions et la part faite aux moments partagés avec les villageois : travail de la terre, soins des malades, fêtes familiales, discussions…

    Les prières, les chants religieux, les réunions au cours desquelles chacun s’exprime pour parler de son ressenti face à la situation et le vote final, sont autant de moments forts de ce film.

    Et j’ai aimé aussi, la conversation intime sur l’Amour entre Frère Luc et la jeune fille algérienne, la main tendue du terroriste à Frère Christian qui a su le toucher en lui montrant la similitude entre ce que dit le Coran et l’Évangile. 

    Scène magnifique aussi que celle du dernier repas, symbole du repas de l’Eucharistie, avec gros plans sur chacun des visages des moines et leurs expressions reflétant leur état d’âme, tout cela accompagné par la poignante musique du « Lac des Cygnes » de Tchaïkovski. On peut penser que le réalisateur a cherché à plonger ainsi le spectateur dans une émotion maximale. Sans doute, et j’ai joué le jeu, je me suis laissée envahir par cette atmosphère de déchaînement musical et j’ai accepté les larmes qui sont montées.

    Le film ne propose pas d’hypothèse sur les circonstances de la mort des moines. On assiste à leur enlèvement, puis on les voit disparaître dans un brouillard de neige. Il se termine par l’énoncé du testament de Christian de Chergé, prieur du monastère de Tibhirine.

    A ce propos, il faut savoir qu’un documentaire « Le testament de Tibhirine » a été fait par Emmanuel Audrain en 2006.

    Vous pourrez lire ce testament dans son intégralité, voir des photos des moines et de leur monastère en allant sur ce site que je trouve très bien fait en  cliquant ICI

    Voilà un extrait de la présentation du réalisateur :

    « Je suis allé trois fois en Algérie. Quarante huit jours, en tout. J’ai filmé seul. Discrètement, légèrement. Le monastère est vide, mais toujours entretenu. Le jardin est exploité. Les voisins m’expriment leur attachement pour ces moines, dont ils me confient certaines de leurs photos. Beaucoup m’évoquent le sourire de Christophe, qui travaillait plus spécialement au jardin. On me montre le dispensaire du frère Luc, le « toubib ». Les locaux ne payent pas de mine, mais toute la région parle encore de ce « fréLu » qui soignait gratuitement, depuis plus de cinquante ans ! Et Paul, « l’homme aux mains d’or » ; l’artisan plombier, venu de Savoie, qui n’avait pas son pareil pour entretenir les pompes du système d’irrigation, ou ressouder un outil. Amédée, l’un des plus anciens, l’économe de la communauté recevait bien des visites à la « porterie ». Cet homme des confidences et des peines partagées, était le « grand-père » de beaucoup. Il offrait des légumes, du miel, prêtait des outils… Certains se souviennent d’avoir été « dépannés » d’une somme d’argent… Discrètement… »

    Si vous avez vu le film, cela m’intéresserait d’avoir vos  impressions…

  • Réunion de rentrée

    Le C.A de rentrée…

    Tous les membres du C.A. étaient présents ce jeudi 2 septembre à la Bertais, pour notre réunion de rentrée.

    Heureux de nous retrouver pour relancer les activités de notre Ashram pour les mois à venir.C.A.2.jpg

    Nous commencerons la saison avec le traditionnel week-end de méditation des 18 et 19 septembre qui, comme il est rappelé dans le Flash-Info, est ouvert à toute personne en lien avec l’association souhaitant vivre « une expérience d’intériorisation et de silence collectifs dans des conditions meditation.jpgoptimales ».

    Vous trouverez toutes les précisions et modalités d’inscription (auprès de Georges) dans ce dernier bulletin.

    A.G..jpg Même chose pour le séminaire avec Denise Desjardins des 2 et 3 octobre après-midi, que nous vous vous annoncions dans  l’article du 8 juillet, et pour notre Assemblée Générale annuelle du dimanche matin 2 octobre : vous trouverez la présentation de ces deux évènements et le bulletin d’inscription dans le Flash-Info qui vient de sortir.

    Concernant la prestation de Denise, l’état d’esprit y est bien décrit par Yann : denise3_1.jpg

    « Comme lors des précédentes venues de Denise à la Bertais, cette rencontre se présentera sous la forme d’un séminaire intensif de travail concret sur le mental, dans son double aspect conscient et inconscient. Denise étant sans conteste la grande spécialiste du lying, ce sera une occasion privilégiée, pour ceux et celles qui le voudront, de faire en direct avec elle un point précis sur leur cheminement en ce domaine.

    Durant ces deux après-midi, il ne s’agira donc pas de « conférence » ni même de « questions-réponses » de style général, mais bien d’implication personnelle directe (pour ceux qui poseront une question) ou indirecte (pour l’assemblée qui entendra les réponse). Au cours des quatre réunions, les participants seront invités à dialoguer avec Denise qui, dans son style inimitable, mettra alors en oeuvre avec eux sa faculté de « vision pénétrante » du psychisme humain. »

    Comme d’habitude, une équipe organisatrice est nécessaire tant pour le week-end de méditation que pour l’A.G. et le séminaire de Denise. Donc vos candidatures pour en faire partie seront les bienvenues.


    Par ailleurs, nous souhaitons attirer votre attention sur plusieurs des manifestations organisées prochainement par l’association amie « Nouvelles Convergences »

    Rencontres avec Yolande Duran-Serrano,

    auteur du livre « Le silence qui guérit »

    • vendredi 24 septembre à 20H30, centre Rennes : 1ère rencontre   yolande_blog.jpg
    • samedi 25 septembre, centre Rennes : entretiens individuels (environ 1 H)
    • dimanche 26 septembre à la Bertais, de 14h30 à 18h30 :entretiens publics et méditations

    Yann consacrera prochainement un article à cette personne dont les écrits l’ont touchés.

    D’ici là, vous pouvez lire le feuillet de présentation de ces rencontres et télécharger le bulletin d’inscription en cliquant ICI.

    Conférence-Rencontre « Se nourrir de Lumière » animée par Isabelle Hercelin,

    praticienne en Psycho-Energétique le jeudi 30 septembre à 20h30, centre Rennes. « Un témoignage d’une expérience pleine d’amour, de vitalité, de joie et de bien-être, sans nourriture matérielle. »

    Vous pouvez lire le feuillet de présentation de cette conférence et télécharger le bulletin d’inscription en cliquant ICI.

    corneau.jpgConférence « Le meilleur de soi » avec Guy Corneau, psychanalyste jungien, auteur québécois d’ouvrages à succès tels que « Père manquant, fils manqué », « La guérison du coeur », « Victimes des autres, bourreau de soi-même…, mardi 12 octobre à 20h30 au Triangle à Rennes. A noter, qu’il avait été invité il y a quelques années à une A.G à Hauteville.

    Conférence de Christophe André, médecin psychiatre à l’hôpital Sainte-Anne de paris :  » l’Apprentissage de la sérénité à travers nos états d’âme », Vendredi 19 novembre à 20h30, christophe_andre.jpgsalle du Ponant à Pacé. La conférence abordera la nature de nos états d’âme, la manière dont ils peuvent se dérégler et nous faire alors souffrir, voire tomber dans la dépression ou l’anxiété, la nécessité de les protéger des influences de notre société matérialiste et consumériste, la manière de les intégrer à nos grands équilibres de vie (pleine conscience, auto-compassion, bonheur, sagesse).

    Pour tous renseignements complémentaires et inscriptions concernant ces deux dernières manifestations, rendez-vous sur le site de Nouvelles Convergences  en cliquant ICI


    Au calendrier du semestre, à noter aussi :

    • La reprise des cours de Yoga à la Bertais le mercredi 22 septembre (18h40 à 19h40)
    • Le redémarrage du Groupe de Soutien à la Mise en Pratique le week-end des 16 (groupe du samedi animé par Anne-Marie) et 17 septembre (Yann et Anne-Marie). Des informations inédites seront données à ce sujet lors de l’AG et les inscriptions ne seront ouvertes qu’ensuite.

    13_a_table.jpg

    Notre réunion s’est terminée par un joyeux repas.    

    Pas étonnant puisque nous étions

    Nous nous retrouverons le mercredi 15 septembre pour affiner l’organisation de l’Assemblée Générale et de la venue de Denise.

  • Petite virée en Alsace

     

    Au mois de juillet, nous avons accompagné notre amie Rachel dans son Alsace natale.

    Les_Vosges.jpgPromenade dans les Vosges verdoyantes 

     

     

     

    le_vent_souffle_fort_redimensionner.JPG

    On dirait que le vent souffle fort dans le coin…

    et toujours dans la même direction !

     

     

     

     

     

       Quel plaisir d’arpenter  la belle ville de Colmar ! place_Colmar_redimensionner.JPG

    Les maisons sont superbes.

     

    maison_2_redimensionn__e.JPG

    Celle en dessous est peut-être moins typée, mais c’est là que Rachel a séjourné durant ses études, alors…elle a sa valeur ! la_maison_de_Rachel_redimensionner.JPG

    Ne pas rater le Musée Unterlinden. mus__e_d__unterlinden_redimensionner.JPG

    Installé dans un ancien couvent

    retable_issenheim.jpgIl offre aux visiteurs un plaisir des yeux inoubliable.

    Voyez , à gauche, ce magnifique retable d’ Issenheim datant du 16è siècle

     

     

    Et ne surtout pas quitter la ville sans faire un détour par la petite Venise.

     la_petite_Venise_redimensionner.JPG

    Trop court ce séjour !

    Bien envie d’y revenir…!