Auteur/autrice : Viviane Giroud-Ledeuil

  • L’âge de raison

     Toujours durant notre séjour en région parisienne, nous avons bénéficié, grâce à nos amis africains, d’une deuxième sortie au cinéma

    Pour tout vous dire, notre ami Séka travaille pour Pathé et les Gaumonts en tant que manager de salles de cinéma et de programmateur de films. Il est donc aux 1ères loges pour choisir les bons scénarios et nous faire profiter de la gratuité des séances.

    C’est donc le film de Yann Samuell : l’âge de raison qu’il nous a proposé en 2ème soirée.

    Là encore, nous avons été ravis de son choix. Un film émouvant, merveilleusement bien interprété par Sophie Marceau (elle en a fait du chemin la petite Sophie depuis la Boum !) sophie_marceau.jpg

    Le thème : Une femme de 40 ans, femme d’affaires accomplie, reçoit un jour d’un notaire une lettre qu’elle s’est écrite elle-même à l’âge de 7 ans, l’âge de raison. Cette lettre va la ramener à la nostalgie de son enfance et la contraindre à l_age_de_raison_de_yann_samuell_4841298rbohu.jpgréfléchir au sens de sa vie.

    J’ai été un peu déroutée par le début du scénario, un peu fouillis ( je me demandais bien où le réalisateur voulait en venir),mais très vite la poésie, les sentiments de l’héroïne, ses doutes,  ses prises de conscience et ses questionnements sur la valeur de l’authenticité que pourrait être sa vie et celle de sa réussite sociale m’ont touchés.

    Assez bizarrement, bien que les deux films soient complétement différents, j’y ai trouvé néanmoins une similitude avec celui que nous avions vu la veille : l’Italien (voir mon article du vendredi 6 Août). Dans les deux cas un être humain est amené à s’interroger sur le sens de sa vie et réaliser que pour la réussir, il faut accepter d’être vrai, d’être soi-même. Et là encore, je n’ai cessé de me référer à l’Enseignement.

    Oui, j’ai aimé ce film.

     

     

     

  • L’Italien

     

    Nous venons de passer plusieurs jours en région parisienne chez un couple d’amis africains. Tous deux musulmans pratiquants, ils nous ont fait le privilège de nous parler avec foi et authenticité de leur religion. Ils nous ont expliqué l’importance que revêtent pour eux les 5 prières quotidiennes dont les horaires sont inscrites sur un calendrier lunaire qu’ils suivent scrupuleusement, les ablutions, l’importance surtout du Ramadan et tout le bienfait qu’ils en tirent pour leur vie spirituelle.

    En point d’orgue, ils nous ont emmenés au cinéma, voir le film d’Olivier Baroux : l’Italien avec Kad Merad.  L_Italien_Affiche_France_Kad_Merad_368x500.jpg

    En voici le synopsis :

    Dino Fabrizzi est le vendeur numéro un de la concession Maserati de Nice. A 42 ans, il arrive à un tournant de sa vie, le poste de directeur lui est ouvertement proposé et sa compagne depuis un an, avec_l__iman.jpgHélène, a la ferme intention de l’épouser. Pour Dino, la vie est belle, sauf que cette vie parfaite s’est construite sur un mensonge. Dino s’appelle en fait Mourad Ben Saoud. Ni son patron, ni Hélène et encore moins ses parents ne sont au courant de cette fausse identité… Dans dix jours débute le ramadan et Mourad qui passe outre tous les ans devra cette fois assumer la promesse faite à son père malade. Faire le ramadan à sa place… Pour Dino, l’Italien, cela ne va pas être simple.

    Les échanges que nous avons eus avec nos amis sur l’Islam nous ont fait encore plus apprécier ce film, car s’il est présenté comme une comédie (c’est vrai que l’on rit beaucoup), il n’en est pas moins très profond. Il traite du racisme, de l’immigration, de l’identité nationale  mais ce qui m’a le plus intéressé c’est la démonstration qui y est faite des dégâts que peuvent causer la peur du regard d’autrui, la peur d’être soi-même… au point de renier ses origines.

    Je n’ai cessé de penser à l’Enseignement pendant la séance. On ne peut pas bâtir sa vie sur un mensonge, seule la vérité peut rendre libre.

    Je vous conseille vraiment d’aller voir ce film.

  • La mort n’est rien…

    automne_13.jpg

    La vie, la vieillesse, la mort…Tous ces thèmes accaparent mon mental en ce moment mais nourrissent aussi ma réflexion à la lumière de l’Enseignement.

    Ma mère et depuis peu, ma belle-mère, sont toutes deux touchées par la maladie d’Alzeimher. Dans les deux cas, cela s’est manifesté par une perte de la mémoire immédiate, puis par une dégradation de leur état psychique de plus en plus important.

    Pour ma mère âgée de 93 ans, cela se traduit maintenant par des crises de délire durant lesquelles ressortent toutes ses souffrances, toutes ses frustrations passées, qu’elle n’a jamais pu exprimer parce que « ça ne se faisait pas ».   vieillesse.jpg

    Pour ma belle-mère qui vient d’avoir 90 ans, c’est le repli sur elle-même, la prostration. Elle ne parle plus, ne rit plus, refoule tout sans rien dire à l’exception d’une phrase qui revient régulièrement : « Fatiguée à ne rien faire ! » qu’elle s’est entendue asséner toute sa vie, d’abord par sa mère, puis par son mari.

    Toutes deux sont actuellement en maison de retraite. Quand je vais les visiter, commence pour moi une rude et difficile mise en pratique à la vue de tous ses vieillards écroulés dans leurs fauteuils, les yeux hagards, ou racontant  à haute voix des histoires abracadabrantes (mais sans doute pas pour eux), ou encore appelant « Maman ».  Alors, je respire profondément, je détends mes muscles et je salue tout ce monde. Certains me répondent avec un beau sourire, d’autres ne voient rien, n’entendent rien. Et puis, j’essaie de me rappeler que tous sont habités par ce qui n’est pas destructible, par ce qui est éternel et qui est commun avec ce qui est en nous tous et donc en moi.

    Je me prends à rêver de maisons de retraite spirituelles, où l’on pourrait accueillir des personnes qui ont suivi un chemin, mais aussi les autres. Où les résidents méditeraient ensemble, faisant profiter d’ondes positives ceux qui ne savent pas le faire ou ne le peuvent plus. Pouvoir y écouter des causeries d’Arnaud et d’autres Maîtres, regarder des vidéos sur la vie de Sages et mourir sereinement, en confiance, le sourire aux lèvres entouré d’amis et d’Amour.

    La semaine dernière, le beau-père de notre fille est décédé d’une leucémie à l’âge de 78 ans. Il avait toute sa tête et encore beaucoup de projets.

    Nos deux mères ont émis fréquemment le souhait de mourir, mais elle sont toujours là. Lui aurait voulu voir grandir ses petits-enfants, mais il est « parti ».

    La tentation est grande alors pour moi  de dire que la vie est mal faite, mais je me cramponne à l’Enseignement :  « Le Kharma de chacun », « Chaque effet a une cause », « Tout est parfait »…

    etty_hillesum_4.png Je repense aussi à Etty Hillesum décédée à 27 ans et qui, au moment le plus tragique de sa vie, sachant qu’elle et les siens allaient mourir en camp de concentration a été capable d’écrire : « Je sais déjà tout. Et pourtant je considère cette vie belle et riche de sens. A chaque instant ».  Quelle grandeur d’âme et quel belle référence pour reprendre confiance !

    Mon gendre m’ayant demandé si je voulais intervenir lors de la cérémonie d’obsèques de son père, j’ai accepté. J’ai cherché et trouvé ce texte d’un chanoine anglais du 19ème siècle, Henry Scott Holland qui m’a touchée et avec lequel je souhaite terminer cet article.    HenryScottHolland.jpg


    La mort n’est rien.
    Je suis seulement passé dans la pièce à côté.
    Je suis moi, vous êtes vous.
    Ce que nous étions les uns pour les autres, nous le sommes toujours.
    Donnez-moi le nom que vous m’avez toujours donné.
    Parlez de moi comme vous l’avez toujours fait.
    N’employez pas un ton différent, ne prenez pas un air solennel et triste.
    Continuez à rire de ce qui nous faisait rire ensemble.
    Souriez, pensez à moi, priez pour moi.
    Que mon nom soit prononcé comme il l’a toujours été, sans emphase d’aucune
    sorte, sans une trace d’ombre.
    La vie signifie ce qu’elle a toujours signifié.
    Elle est ce qu’elle a toujours été. Le fil n’est pas coupé.
    Pourquoi serais-je hors de votre pensée simplement pace que je suis hors de
    votre vue ?
    Je vous attends.
    Je ne suis pas loin, juste de l’autre côté du chemin.
    Vous voyez, tout est bien.

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  • Dernier C.A. avant les vacances

    marieannick_sa.thumbnail.jpgMarie-Annick nous a accueilli chaleureusement chez elle pour notre dernière réunion de C.A. de la saison.

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    L’ambiance était joyeuse et festive, ce qui ne nous a pas empêché de prendre de bonnes décisions et d’échanger sur différents points.

    Discussion d’abord sur les plans d’aménagement du bûcher en habitation et notamment sur les choix d’ouverture afin d’y laisser entrer harmonieusement la lumière.

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    Simulation du projet retenu, vue ouest (côté « camping »)


    Et puis rappel des dates importantes de la rentrée :

    • Week-End Méditation les 18 et 19 Septembre
    • Assemblée Générale le dimanche matin 3 Octobre

    Et la bonne surprise … Denise Desjardins sera à nouveau parmi nous à cette occasion.Denise.jpg

    Elle animera un séminaire  les samedi et dimanche après-midi  2 et 3 octobre.

    A ce propos, nous avons pensé qu’il serait souhaitable, compte tenu de l’âge et de la santé délicate de Denise, qu’une personne fasse le voyage en train avec elle d’Avignon à Rennes. Ce voyage se ferait le jeudi 30 septembre (les frais étant pris en charge par l’association).

    Si vous vous sentez un lien particulier avec Denise et si vous avez la disponibilité nécessaire pour ce « séva » inhabituel, n’hésitez pas à nous le faire savoir rapidement (soit par un commentaire à cet article, soit par un message privé à Yann et Anne-Marie).

    La question ne se posera pas de la même façon pour le retour car Denise se rendra ensuite de Rennes à Paris où elle animera un autre séminaire le week-end suivant. Mais si l’un d’entre vous doit se rendre en journée à Paris en début de semaine et qu’il est disposé à faire le voyage en train avec Denise, qu’il n’hésite pas à se faire connaître.

    De bonnes surprises vous attendent aussi lors de cette Assemblée Générale, car Yann et Anne-Marie nous ferons part des deux autres intervenants que nous recevrons l’an prochain. Alors, si ce n’est déjà fait, inscrivez bien cette date du 3 octobre dans votre agenda.


    Très bel été à tous !

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  • Eco Solidaire

    Cet article a été co rédigé avec Jean-Pierre Thomas

    Lors de la journée consacrée à l’écologie qui avait précédé notre dernière Assemblée Générale certains ont cité le « pacte écologique » de Nicolas Hulot qui préconise de « louer » au lieu « d’acheter » afin d’optimiser les matériels existants, de limiter leur nombre et les déchets associés, et d’inciter les industriels à concevoir dorénavant des produits « pour durer » et non plus « pour jeter ».

    Les participants ont émis à leur tour le souhait que l’on mette en place un système d’échanges, de services, de prêt ou dons au sein de la Sangha.

    Ce voeu est maintenant réalisé puisqu’il y a quelque mois, Jean-Pierre Thomas, membre de notre C.A. nous a présenté un de ses amis qui a créé un site dénommé écosolidaire.com.   logo.jpg

    Son objectif : organiser des échanges de services, des dons, prêts ou location de matériel entre personnes  pour une économie solidaire.

    Une version concernant les associations a été récemment mise en ligne sur ce site et les amis de la Bertais disposent maintenant de leur propre groupe.

    Alors, si vous cherchez un objet particulier,babysitting.gif si vous avez besoin de baby-sitting ou d’un coup de main pour vos travaux , si à l’occasion d’un évènement à la Bertais vous cherchez  un hébergement ou un covoiturage_covoiturage_en_1_clic.jpg ce site va vous intéresser !!!

    Surtout… que se profilent à l’horizon le week-end avec Eric Edelman et l’Assemblée Générale d’Hauteville.

    Tous les membres de la Bertais peuvent désormais s’y inscrire. Pour cela, suivez ce petit pas à pas très simple élaboré par Jean-Pierre.

    1- Allez sur le site d’ecosolidaire.com à l’adresse suivante :

    http://www.ecosolidaire.com/ecosolidaire/index.html

    2- Créez votre compte :

    Saisir vos coordonnées pour créer votre compte et « enregistrer »

    Un message de bienvenue s’affiche alors.

    Un email de demande de confirmation est envoyé dans votre messagerie : Bonjour X,

    Votre compte ecosolidaire a été créé avec succès. Avant de pouvoir l’utiliser il faut l’activer en cliquant sur le lien suivant

    Activer mon compte

    Dès que vous avez cliqué sur « Activer mon compte » le message de confirmation est affiché sur le site de ecosolidaire.com

    3- Adhérez au groupe des Amis de La Bertais-Vassot :

    Dès que vous avez saisi votre mot de passe et cliqué sur le bouton « OK », vous êtes connecté sur votre compte.

    Cliquez alors sur  le logo « Adhérer » (pour adhérer à un groupe).

    une fenêtre s’ouvre alors pour vous demander de saisir le code adhérent du groupe auquel vous souhaitez appartenir.

    Le sigle de notre groupe « Les amis de la Bertais Vassot » est : labertais (attaché)

    et le code adhérent est : « ladlbv35 ».

    Le saisir, puis cliquez sur « OK ».

    Une nouvelle fenêtre s’ouvre pour vous informer que votre demande d’adhésion au groupe « Les amis de la Bertais Vassot » a bien été effectuée auprès de l’administrateur du groupe.

    Dès que l’administrateur a validé votre inscription, vous recevez un mail de confirmation, suivi du lien de notre site :

    http://labertais.ecosolidaire.com

    passer_annonces.jpgEt voilà ! Vous êtes arrivé à bon port. Alors maintenant à vous de jouer : consultez ce site et passez vos annonces.

  • Méditation pour le temps de Pâques

    Ce vendredi matin, vendredi saint, lors de ma méditation j’ai beaucoup pensé à l’échange, le week-end dernier, entre une amie de la Bertais et Gilles Farcet sur la mort du Christ

    "Elie lama sabaktani : Mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné ?" (Evangiles selon St Marc et selon S tMatthieu)  crucifixion_wallpapers_1501.jpg

    Le Christ aurait-il douté de la divinité de son existence (et par voie de conséquence, de celle de notre existence) lors de sa Mort ? Ou simplement aurait-il manisfesté son humanité ? Un homme face à la douleur.

    Cette phrase ne nous rappelle-t-elle pas également que notre chemin est plein d’embûches et que nous aussi,  nous sommes parfois désespérés face à la souffrance qu’elle soit physique ou morale ?

    Ou alors, le Christ, avant de mourir a-t-il voulu reprendre le psaume 22

    La première partie de ce psaume "montre un homme désemparé qui se lamente sur les maux dont il est accablé et l’abandon où le laisse le Seigneur."

    Dans la deuxième partie, "le psalmiste rend grâce pour le salut demandé et obtenu… On peut parler ici du mystère de la souffrance qui, dans la ligne de l’évangile, provoque le relèvement : la vie jaillit de la mort" 

    " Deux sentiments dominent : la plainte et l’abandon confiant à Dieu. Il faut noter le premier mot qui est mis en relief « pourquoi ? », que se pose toute personne aux prises avec l’épreuve."  (Hervé Tremblay – Spiritualité.com)

    Et Gilles de nous rappeler qu’avant de rendre son dernier souffle Jesus_021.jpg

    "Jésus s’écria d’une voix forte : Père je remets mon esprit entre tes mains" (Evangile selon St Luc) 

    Et dans l’Evangile selon St Jean que je viens de relire … "Quand Jésus eut pris ce vinaigre, il dit : Tout est accompli ; et ayant penché la tête, il rendit l’esprit."

    Oui, quand nous avons fait tout ce que nous pouvions pour nous réaliser sur notre chemin, nous pouvons mourir. 

     

    Beau sujet de méditation en ce temps de Pâques.

     

    Selon votre sensibilité,il vous est possible de regarder ce diaporama sur le psaume 22 que je trouve beau même s’il est un peu "hard" et pas toujours facile à comprendre, (mais c’est l’Ancien Testament !).

  • Au revoir mon ami Jean Ferrat

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    Il y avait 42 ans que tu ne chantais plus, mais je ne t’avais pas oublié et bien souvent je fredonnais tes chansons.

     Je te savais heureux dans ta maison antraigues.png d’Antraigues en Ardèche au pied de cette montagne que tu as si bien chantée.

    J’avais oublié que tu pouvais vieillir. J’ignorais que tu étais malade et ce samedi 13 mars, la nouvelle est tombée : "Jean Ferrat  est mort ce matin à l’hôpital d’Aubenas, où il avait été admis quelques jours auparavant, des suites d’une mauvaise chute et alors qu’il souffrait d’un cancer".

    Une grande émotion s’est emparée de moi et oubliant tous les principes de l’enseignement, j’ai refusé, refusé : "Non ! Pas déjà !" L’impression qu’une une partie de ma vie s’envolait avec toi.

    C’est Jean-François qui m’a appris à te connaître et je dirais même que c’est en m’expliquant la chanson "Potemkine",cine313.jpg alors que nous n’étions que de bons amis, qu’il m’a séduite car sa façon de voir la vie si  proche de la tienne, m’avait touchée.  

    A partir de ce jour, nous ne sommes plus quittés et tu ne nous a plus quittés. Nous achetions tous tes disques et les écoutions sans nous lasser. Nous étions aller te voir en concert à la Mutualité à Paris. Les bras croisés ou ballants, tu n’étais pas vraiment à l’aise sur scène, mais il émanait de toi une telle authenticité, tu croyais tellement dans tout ce que tu chantais que le public vibrait avec toi.

    En 1ère partie du spectacle était programmée ta grande amie, la merveilleuse Isabelle Aubret. Elle avait été victime en 1963 d’un très grave accident de voiture et tu avais écrit pour elle cette émouvant chanson :"Que c’est beau la Vie" qu’elle avait chanté assise sur une chaise.

    Aragon_1.jpgC’est toi qui m’a fait découvrir les poèmes d’Aragon que tu savais si bien mettre en musique et interpréter : "Nous dormirons ensemble", "Que serais-je sans toi", C’est si peu dire que je t’aime"…

    Ton père était un artisan-joaillier juif, émigré de Russie. Alors que tu n’avais que 11 ans il fut déporté en 1942 à Auschwitz et n’en revint jamais. Tu savais donc bien de quoi tu parlais quand tu as écrit, paroles et musique, "Nuit et Brouillard". A chaque fois que je l’écoute, mon corps et mon âme frissonnent envahis par l’ambiance glauque de"ces wagons plombés".

    Tu étais un artiste engagé. Sympathisant du Parti Communiste auquel cependant tu n’as jamais adhéré officiellement, cela t’a valu d’être interdit de petit écran, de voir censurer plusieurs de tes chansons. Mais ton honnêteté, ta loyauté t’ont fait prendre des distances avec Moscou et en 1968, dans  "Camarade", tu dénonçais l’invasion de Prague par les troupes du Pacte de Varsovie, puis en 1979, ulcéré par les propos de Georges Marchais déclarant que l’on pouvait faire un "bilan globalement positif" des régimes socialistes, tu écris "Le bilan" , fustigeant les propos du secrétaire général du PCF. Tu ne mâchais pas tes mots, mais il n’y avait ni agressivité, ni haine dans tes textes. Tu voulais dénoncer l’injustice, mais il y avait énormément d’amour dans tes yeux, dans ton regard.

    On pourrait dire aussi que tu chérissais des opinions. Moi, j’ai plutôt envie de penser que tu chérissais une conviction :

    celle que l’homme pourrait un jour créer  un monde meilleur.

    C’est bien ce qui ressort de cette magnifique chanson: "La Matinée" (texte de Henri Gougaud) et que tu chantais avec ta femme Christine Sèvres  (décédée en 1981).

  • Nouvelles de l’ Association

    Notre Conseil d’Adlinistration s’est réuni mercredi dernier (3 Mars) avec pour ordre du jour l’organisation des différents évènements à venir et une réflexion sur des travaux à envisager à la Bertais.

    Après avoir organisé le GSMP des 6 et 7 Mars, nous avons mis en place le Séminaire avec Gilles Farcet des 27 et 28 Mars.Farcet_2.jpg

    Rappelons que "Gilles Farcet est à la fois un proche collaborateur d’Arnaud Desjardins, l’un de ses biographes et l’auteur indépendant d’une bonne quinzaine d’ouvrages traitant à la fois de spiritualité mais aussi de littérature engagée (…)" A noter tout particulièrement le 9782354900281.jpgdernier publié : "La transmission selon Arnaud Desjardins 25 ans d’échanges avec un ami spirituel", qui sera en vente durant ce week-end ainsi que plusieurs autres de ses livres que vous pourrez faire dédicacer par Gilles.

    Cette rencontre commencera le samedi matin à 10h30 précises (accueil des participants à partir de 10h ) et se terminera le dimanche à 17h. Pour plus de précisions sur les horaires, vous pouvez vous reporter au dernier flash-info.

    Il reste encore des places pour pour cette rencontre, alors si vous le souhaitez, envoyez rapidement à Georges le coupon-réponse que vous avez reçu avec le flash-info ou reportez-vous à la marche à suivre expliquée par Georges dans son mail du dimanche 28 février.

    Vous pouvez aussi vous proposer pour faire partie de l’équipe organisatrice (venir dès le vendredi soir) ou apporter une tarte végétarienne pour le samedi midi.

    Nous avons ensuite discuté de nouveaux travaux qui pourraient être engagés dès cette année. Il a été décidé notamment de transformer le bûcher (qui abrite actuellement la tondeuse) en lieu d’habitation pour élargir les possibilités d’accueil à la Bertais. Cela permettrait au coordinateur présent lors des séjours d’avoir une résidence autonome tout en libérant une chambre  pour un stagiaire supplémentaire. Par ailleurs, lors des week-ends exceptionnels, ce lieu servirait aussi à loger nos invités ce qui permettrait à Yann et Anne-Marie de continuer à disposer du studio et à pouvoir rester sur place tout le week-end.

    Dans cette perspective, il faudra songer à aménager un nouvel abri pour la tondeuse et c’est pourquoi un nouveau chantier sera proposé aux amis de la Bertais pendant le long week-13chantier.jpgend de l’Ascension : du 13 au 16 Mai 

    Notez le déjà sur vos agendas ! (les détails seront donnés dans le prochain Flash-Info).

    Autres nouvelles :images.jpg

    • Nous disposons désormais d’un appareil amplificateur audiophonique pour personne ayant des difficultés auditives. Il a été testé avec succès lors du dernier GSMP par une de nos adhérentes. Nous disposons actuellement de deux récepteurs. N’hésitez donc pas à nous demander l’un de ces appareils  lors de votre prochaine participation à nos séminaires si vous souffrez vous-même d’une déficience  auditive…
       
    • Rappel  : A l’initiative de Nathalie, Marie-Laure, Noël et Catherine, un livre sur l’oeuvre artistique de Denise Desjardins va être publié.Denise_Desjardins.jpg Vous aiderez grandement à la finalisation de ce projet en acceptant de réserver à l’avance un ou plusieurs exemplaires de ce livre : "Denise Desjardins artiste". En participant à cette souscription avant le 30 juin 2010, vous bénéficierez en outre d’une réduction de 5€ sur le prix de vente publique, soit  20 € (frais de port inclus) au lieu de 25 €. Si vous acceptez de récupérer votre exemplaire à la Bertais au lieu d’en demander la livraison postale, enlevez 5 € de frais de port, soit un montant final de 15 € par exemplaire. Envoyez un chèque, libellé au nom de l’association "Les Amis de DeniseDesjardins-Chesnay" dont voici l’adresse : chez Nathalie Fricheteau, 13 rue de Gambetta 37130 Mazières de Touraine Tél : 06 07 54 37 44   courriel : amis.desjardins.chesnay@gmail.com  

     

    Et surtout, faites circuler l’information !

     

     

     

     

  • Milarépa : La Voie du Bonheur

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    Hier, je suis allée au TNB avec une amie, Marie-Paule (qui vient de temps en temps à la Bertais) voir le film  Milarépa : La Voie du Bonheur. Avant le début de la projection, nous avons eu la surprise et le plaisir de voir arriver Yann qui s’est joint à nous.

    Ce film tibétain a été réalisé en 2006 mais n’est sorti en France qu’en octobre 2009.

    Il raconte la 1ère partie de la vie du Sage né au Tibet au XIème siècle dans une famille aisée. Son père, avant de mourir, confie l’héritage de la famille à son frère jusqu’à ce que Milarépa devienne adulte. Mais l’oncle s’approprie toute la fortune et maltraite sa mère et sa jeune soeur. milarepa_photo_3.jpgDésespérée, la mère veut se venger et envoie Milarépamilarepa_photo_2.jpg auprès d’un maître pour qu’il lui apprenne la magie noire. Fort de ce qu’il a appris, il jette un sortilège et détruit une partie du village, ce qui réjouit sa mère mais remplit de rage une foule qui le poursuit.

     

     

     

     

     

    Il trouve alors refuge chez un vieux moine bouddhiste qui lui donne ce conseil :milarepa_moine.jpg

    "Les ennemis naissent de ton esprit. Pour les vaincre, cesse les actions négatives, cultive les actions positives et maîtrise ton esprit."

    Milarépa rongé par le remords mais inspiré par la phrase du moine, retourne voir son maître de magie noire qui va le convaincre de chercher sa véritable voie.

    Le film s’arrête là, ce qui apparaît extrêmement frustrant si l’on n’attend pas la fin du générique pour apprendre que ce n’est que la 1ère partie et qu’il y aura peut-être un deuxième épisode appelé : "Vers la Libération". On peut regretter que cette information n’ait pas été donnée de façon plus explicite et cela explique peut-être que les critiques de ce film n’aient pas toujours été bonnes

    milarepa_photo_5.jpgEn ce qui nous concerne, nous avons tous les trois trouvé ce film très beau.milarepa_photo_1.jpg Réalisé par un Tibétain dans la vallée de Spiti, près de la frontière entre l’Inde, la Chine et le Tibet, avec des gens du "cru", il sonne très vrai.   Les paysages sont magnifiques, les personnages émouvants et authentiques. On vit à leur rythme, avec leurs coutumes : les maisons pauvres, le thé qui coule dans les bols, les visages ridés et burinés…

    Je me suis sentie bien durant tout ce film. J’aurais bien aimé qu’il dure plus longtemps et j’ai hâte de voir la suite.

    J’ai appris par une amie qui a assisté à une séance suivie d’un débat sur Milarépa, que le tournage de la 2ème partie était conditionnée au succès de la 1ère. Alors croisons les doigts et surtout, soyons patients !

     En cherchant plus d’informations sur le film, j’ai trouvé un site bouddhiste très intéressant qui nous apprend que le réalisateur de ce film, Neten Chokling, a été reconnu par de nombreux maîtres comme la réincarnation d’un grand yogi tibétain et qu’il est  le chef spirituel d’une importante lignée du bouddhisme tibétain. Par ailleurs, la plupart des acteurs et notamment celui qui interprète Milarépa, celui qui joue le rôle du maître sorcier et bien sûr le vieux moine, sont des moines tibétains. Vous trouverez aussi une interview de Neten Chokling dans cet article

    Pour aller sur le site, cliquer :

    ICI

     

    Voici un extrait du film

     

  • Et si en 2010…?

     

    Ce matin, je me suis réveillée avec une impression de lourdeur, de nuit inachevée;

    Un personnage se tenait à côté de moi, me regardant intensément d’un air sévère. Je l’ai reconnu tout de suite, il s’agissait de Mental, un drôle de bonhomme toujours présent et qui m’empoisonne la vie.

    M : "Sais-tu l’heure qu’il est ?   cauchemar400.jpg

    V : aucune idée !

    M : bientôt 10 H ma belle, il est plus que temps de te lever !

    V : mais j’ai encore sommeil, je suis en vacances et je resterais bien encore une petite demi-heure

    M : pas question, as-tu déjà oublié la longue liste que tu as dressée hier de tout ce que tu avais à faire ?" 

    Alors, je me suis levée, le pas traînant et j’ai pris mon petit déjeuner.

    J’avais à peine terminé mon bol de thé que le méchant personnage est réapparu :

    Meditation4.jpgM : "Bon, ça y est, t’as fini ? alors au travail, va faire ton repassage et ton ménage !

    V : doucement, doucement,  ma méditation d’abord !

    M : d’accord, mais pas plus de 5 minutes, tu as perdu assez de temps comme ça !"

    Je lui tire la langue (intérieurement bien sûr pour ne pas qu’il me voie) et je m’installe tranquillement sur mes coussins. Je me laisse aller agréablement dans une prise de conscience de mon corps et dans l’oubli de ma liste.

    A voir les sourcils froncés de mon visiteur quand je me relève,  j’en déduis que j’ai dû dépasser le temps qui m’était imparti !

    Alors vite, je faisaspirateur.jpg mon lit, je passe l’aspirateur et je commence mon repassage. J’arrive à négocier avec le bonhomme de travailler en musique.

    A 12H30, l’empêcheur de tourner en rond interrompt mon émission en me faisant remarquer qu’il faudrait peut-être penser à aller préparer le repas.

    "Mais je suis toute seule aujourd’hui, je peux manger à l’heure que je veux !!"

    "Non, me répond-il, il faut respecter les horaires, ceux que la tradition a instituée."

    Bon, une fois de plus j’obtempère, mais je sens monter au fond de moi comme un vent de révolte :

    – Et si, je faisais ce que j’ai envie

    – Et si, je respectais de temps en temps ma propre essence

    – Et si en 2010, je décidais de ligoter mon Mental et de "tordre le cou" à tous mes conditionnements ?

    Alors après le repas, je suis montée dans ma chambre pour une petite sieste, puis j’ai fini de lire un livre de contes, puis j’ai enchaîné avec "Prendre soin du Monde", puis je suis allée faire au_diable_le_m__nage.jpgun tour à la bibliothèque et j’ai pris plusieurs documents qui me plaisaient.Coccinelle_qui_fait_lecture_1.gif

    En rentrant, je me suis mise à rédiger cet article malgré les protestations de Monsieur M. qui n’arrêtait pas de hurler que c’était ridicule puisque j’en avais déjà écrit un hier. Je lui ai fait un beau pied de nez (intérieurement bien sûr, pour qu’il ne me voie pas !). Il a dû se rendre compte de quelque chose quand même, car j’ai aperçu une ombre se profiler derrière moi, et quand je me suis retournée, cette odieuse créature avait disparu.

    Alors me sentant libre, j’ai crié très fort :

    " ET SI EN 2010 JE RETROUVAIS MON AME D’ENFANT? ET SI EN 2010 JE REDEVENAIS MOI-MEME ?"

       mon_essenceihihihhi.jpg

  • Rennes post-carbone (2ème partie)

    forum_ouvert.affiche.jpgDans la 1ère partie du compte-rendu sur ce forum ouvert, organisé par la Municipalité de Rennes les 7 et 8 décembre en collaboration avec l’agence locale de l’énergie (clé) et les "colibris", j’ai surtout présenté la méthodologie utilisée pour cette rencontre. Je vais maintenant vous parler de ce que nous avons fait concrètement.

    Nous avons démarré le lundi à 14H30. Assis en cercle, l’animateur nous a expliqué comment allait se dérouler ce forum. Nous avions à réfléchir et à travailler sur la question suivante : __crire_ses_propositions.jpg

    Quelles initiatives, impactantes et réalistes pouvons-nous imaginer pour réduire drastiquement les émissions de CO2 dans notre ville ?

    Le 1er jour avait pour objectif d’explorer et faire émerger nos solutions.

    Des feuilles blanches et des feutres sont mis au centre de notre cercle, à la disposition de ceux qui souhaitent proposer des thèmes de réflexion pour répondre à cette question. Une fois que l’un ou l’autre a inscrit son sujet sur le papier, il vient le lire au micro puis va le punaiser sur un grand mur à l’arrière du cercle, appelé  "la place du marché".

    3 créneaux horaires pour l’après-midi sont inscrits sur des post-it et l’initiateur de la proposition choisit celui qui lui convient le mieux et le colle sur sa feuille. Cette opération terminée, les participants vont faire leur marché, c’est-à-dire qu’ils regardent tous forum_ouvert.jpgles choix possibles d’ateliers et se font leur programme. le_march__.jpg

    Afin de limiter le nombre de groupes, il est demandé aux proposants de se regrouper par similitudes de sujets. C’est ainsi que le lundi : 36 ateliers disposés aux quatre coins de la halle ont été organisés jusqu’à 20 H (chacun des créneaux étant d’1H30).

    Chaque personne qui a proposé un atelier, a la responsabilité de l’organiser : elle peut l’animer, mais aussi demander à quelqu’un du groupe de le co-animer ou de le faire à sa place.

    Voici quelques thèmes discutés (parmi les 36) : Former toute la population aux enjeux du changement climatique –  Se déplacer autrement (auquel j’ai participé) – Diminuer l’impact de l’éclairage public/privé – Quels outils d’investissement collectif dans les énergies renouvelables – Limiter les déchets, développer le recyclage (que j’ai animé) – Semons ensemble la vie – L’habitat économe en énergie (auquel j’ai participé) – Comment toucher le maximum de personnes pour consommer des produits frais et locaux et organiser une vaste chaîne de compostage ? – La ré création de la ville – l’éolien dans la ville…

    A la fin de la discussion, un membre du groupe va taper le rapport sur un des ordinateurs installés au fond de la salle puis l’enregistre sur clé USB.

    A 20H30, l’animateur demande à tous les participants de venir à nouveau se remettre en cercle et nous invite à dire à tour de rôle comment nous nous sentons à la fin de ces 7 heures de travail et ce que nous avons envie de dire au groupe. Je continue à trouver beaucoup de ressemblance avec ce que l’on fait à la Bertais ! Puis nous nous séparons pour une nuit réparatrice, car nous devons nous remettre au travail le lendemain à 8H30 !

    A notre arrivée le mardi matin, il nous est remis un dossier contenant les rapports des 36 ateliers  constitués la veille. Ceux ci sont également affichés sur un immense panneau appelé "Le grand journal". Mickaël Drouard, l’animateur, nous demande d’en prendre connaissance, après quoi nous devrons aller voter en collant des petites vignettes jaunes sur les thèmes qui nous paraissent les plus importants (nous disposons chacun de 6 vignettes). Le but est de dégager les 5 thèmes qui paraissent à l’assemblée les plus urgents à soumettre à la Municipalité. Là aussi, il est possible de négocier entre responsables de listes pour faire des regroupements. Voici donc les points qui ont été considérés comme prioritaire à l’issue du vote :

    • Motiver, former toute la population aux enjeux du changement climatique et rendre désirable le changement de mode de vie
    • Se déplacer autrement
    • Agriculture, nourriture et compostage dans la ville
    • L’habitat économe en énergie
    • Comment connaître, comprendre et analyser ses consommations énergétiques dans le bâtiment ?

    De nouveaux sous-groupes se constituent sur chacun de ses 5 thèmes et nous travaillons tout l’après-midi à chercher des propositions concrètes à présenter à la Municipalité Rennaise. Plusieurs élus sont présents et vont d’atelier en atelier. Les compte-rendus sont tous  tapés comme la veille et vers 17 H les responsables de chaque groupe les lisent l’assemblée.

    Ci-dessous quelques propositions qui m’ont touchées :

     Donner envie à tous de faire quelque chose : montrer des exemples concrets, cheminer vers la cohérence sachant que le développement durable est un chemin de progrès, non un aboutissement, valoriser toutes les initiatives (économies d’énergie, transports, alimentation, achats, déchets, accompagner dans le changement pas à pas, embellir les objets économes : faire que les voitures, vêtements et autres objets économes soient v__tements___colo.jpgdésirables…beaux, élégants, sensuels…être bien dans sa vie, dans son mode de vie différent du modèle dominant, c’est ça qui va donner envie aux autres. Agir POUR est beaucoup plus porteur, plus vivant, plus motivant que lutter contre…

        Moins d’emballages jetables, revenir aux sacs papier/carton, à la vente en vrac, aux bouteilles en verre consignées, développer les échanges ou prêts de matériel entre particuliers, outillage, vêtements… Informer sur le site d’échange de Rennes et sa région : ecosolidaire.com rennes (hé, hé !) Organiser une fois par mois le dépôts des encombrants dans les rues pour les mettre à la disposition de chacun et donner un côté festif à cette opération (comme cela se fait déjà à Versailles). Ramassage municipal le lendemain des rebus.

     

     

    la_roue_verte_39o.jpg

     

        

     

     

     

     

     Et pourquoi pas la roue verte ?

     

     Pour l’habitat écologique : développer les énergies renouvelables (chauffe eau solaire, pompes à chaleur…), favoriser les jardins familiaux au pied des immeubles et dans les lotissements.habitat_ecologique_les_enjeux_4y9.jpg

     

    • Dans la construction : bien penser les bâtiments dans leur globalité (orientation, disposition des pièces au sein de l’habitat, accessibilité des vélos, prévoir des commerce de proximité…
    • Dans la rénovation : incitation financière aux économies d’énergie pour tous les logements, faire l’isolation par l’extérieur et l’intérieur
    • Dans l’utilisation : mutualisation d’appareils électroménagers, de services, d’espaces

    Ce n’est, bien sûr qu’un aperçu de tout ce qui s’est dit et écrit

    Ces propositions prioritaires feront l’objet d’un livre blanc, rédigé par des étudiants en Master 2 Aménagement et collectivités territoriales à Rennes 2. qui sera remis à la Ville de Rennes.

    Pour clore ce forum, Mickaël Drouard nous rassemble à nouveau avec les organisateurs et les élus municipaux afin que chacun exprime ce qu’il a ressenti pendant ces 2 jours r__union_forum.jpg

    Tout le monde semble avoir beaucoup apprécié cette forme de réunion participative. Une personne pense même que nos chefs d’état devraient s’en inspirer quand ils se réunissent au sommet, les résultats seraient peut-être plus positifs. Certains sont dubitatifs quant aux résultats qui résulteront de ce forum et espèrent que le livre blanc ne restera pas au fond d’un tiroir  de la mairie. Jean-Luc Daubaire (adjoint au maire à l’énergie et à l’écologie urbaine) nous rassurent en précisant qu’il a bien l’intention de veiller à ce que nos élus s’y réfèrent et tiennent compte de nos souhaits. Et moi… j’ai envie de lui faire confiance

    Belle expérience, moment fort pour moi .

     

     


     

     

     

    Continuer à développer les transports en commun en milieu urbain et plus généralement partout ou les TC subissent la congestion due au trafic auto, améliorer les conditions (confort, sécurité, environnement paysager,…) des modes doux  : zones piétonnières, pistes cyclables… mettre des véhicules en libre service dans tous les parc relais accessibles avec la carte korrigo, inciter les automobilistes à réduire leur vitesse sur les voies rapides pour réduire les émissions de CO2….

  • Rennes post-carbone (1ère partie)

     

    C’est l’intitulé du Forum ouvert qui s’est tenu les 7 et 8 décembre à la Halle Martenot à Rennes et auquel j’ai eu la chance de pouvoir participer.

    Nous étions 140 à échanger et débattre (des représentants d’associations de protection de l’environnement, d’administrations diverses oeuvrant pour un développement durable et de simples citoyens comme moi).

    assemblee_20generale_440x330.jpg

    Cette rencontre était organisée par la Ville de Rennes (et plus particulièrement par Brendan Catherine de la Mission Environnement) en collaboration avec l’agence locale de l’énergie (clé) et le mouvement "Colibris" de Pierre Rabhi, représenté par son directeur Cyril Dion. Elle était la suite logique de l’engagement formel de la Municipalité en décembre 2008, d’atteindre l’objectif de – 20%  de CO2 sur son territoire d’ici 2020 dans le cadre de la Convention des Maires.

    Le but de ce forum était donc de :

    Faire émerger ensemble des pistes de réflexion et d’actions concrètes afin de participer à l’élaboration du nouveau Plan Climat-Energie Rennais.

    Je vous propose de vous présenter cet article en 2 parties afin que ce ne soit pas trop long à lire d’un coup.

    Dans la 1ère ci-après, j’exposerai la méthodologie utilisée dans les Forums Ouverts.

    Les principes de ce type de réunion sont posés en préliminaire par l’animateur Mickael Drouard, consultant-formateur, spécialisé dans le changement pour un avenir durable :

    Les personnes qui se présentent,

    sont les bonnes

    Ce qui arrive,

    est ce qui pouvait arriver

    ça commence

    quand ça commence

    Quand c’est fini, c’est fini

    La loi…

    "Si vous n’êtes en train

    ni d’apprendre, ni de contribuer,

    passez à autre chose !"

    Et oui, il y a des abeilles (qui butinent d’un atelier à l’autre)abeille_a1ff9.jpg et des papillons (qui se posent tantôt  dans un atelier, tantôt au bar pour prendre un café ou discuter)dottywot_papillon.png. tous sont importants !

     

    Quelques attitudes au service de la qualité de l’écoute et de la parole :

    • S’asseoir en cercle : la seule manière de tous se percevoir, et rappelle notre équivalence
    • Commencer par un temps de silence pour se centrer, se relier à ses intentions et aux autres personnes présentes
    • Utiliser le tour de parole, en particulier au début pour se contacter, et à chaque fois que nécessaire pour recueillir les avis de chacun ou pour apaiser une tension
    • Parler à tour de rôle, sans s’interrompre
    • Dire "je" et parler de son expérience personnelle : permet d’éviter les généralisations et les croyances
    • Parler au "centre" du cercle, qui symbolise l’âme du groupe : imaginer un chapeau au centre du cercle, dans lequel nous apportons chacun notre parole : ne rien enlever, mais ajouter, compléter, enrichir.

    Ne trouvez-vous pas que toute cette pédagogie présente quelques ressemblances avec l’Enseignement d’Arnaud et avec ce que l’on pratique à la Bertais ?

    Pour Jean-Luc Daubaire, adjoint au maire, à l’énergie et à l’écologie urbaine et présent à ce forum : "Le système dans lequel les élus décident pour la population est dépassé. Il s’agit ici d’établir des propositions collectivement, qui pourront être reprises par les élus".

    La méthode utilisée s’inspire d’une nouvelle approche, plus poussée que la démocratie participative, appelée "Intelligence collective globale"  Ouah ! et j’y ai participé ! de quoi mettre en joie mon égo !!!

    Dans la 2ème partie, je vous présenterai comment nous avons procédé et les idées essentielles qui ont été émises.

     

     

  • Réunion du nouveau C.A

    R__union_du_C.A..jpg    

     

      Lundi 18 novembre, notre Conseil d’Administration fraîchement élu ou réélu par la dernière assemblée Générale, s’est retrouvé à Betton.    



    nouveau_C.A..jpg


    Pour mémoire, il se trouve composé de : Marie-Laure Duigou (Présidente) Noël Frot (Trésorier), Catherine Chevallier (Trésorière Adjointe), Viviane Ledeuil (Secrétaire), Yann Kermarrec, Edmonde Noël, Marie-Annick Saudrais, Guy Marchadour, Jean-Pierre Thomas, Jean-Charles Meuleau et Christophe Bégot (le petit nouveau).

     

    Tout le monde était présent, comme vous le montrent les photos, Edmonde participant par visiophonie.Edmonde_1.jpg

     

    Nous avons commencé par organiser le prochain GSMP et notamment établi la liste des sévas effectués le week-end dernier.

     

    Nous avons également  parlé de la conférence publique  que donnera Emmanuel Desjardins le Mercredi 9 Décembre à 20H30 à la Maison du Champ de Mars et du week-end qu’il animera les 12 et 13 Décembre à la Bertais. Vous allez recevoir, courant de la semaine, un flash info qui sera consacré à ces évènements avec bulletin d’inscription.

     

    En questions diverses, Marie-Laure nous a parlé de son souhait de voir  la Bertais s’équiper d’un système audiophonique qui permettrait aux personnes ayant des problèmes d’audition d’être plus à l’aise au cours des conférences et week-ends avec intervenants.

     

    Enfin, Jean-Pierre nous a informé de la création d’un site informatique tout nouveau par un de ses collègues dont l’objet est le partage des ressources dans la région Rennaise. Selon les termes de son initiateur, "l’objectif de ce site est de permettre aux uns et aux autres de se rendre service. Cela peut aller du coup de main pour le jardinage, le bricolage, les courses, au don, prêt ou location, en passant par le covoiturage… Un des slogans de ce site éco-solidaire est : "Arrêtons de surconsommer, partageons nos équipements"

    Nous avons prévu d’inviter cette personne à notre prochain C.A. pour voir avec lui comment la Bertais pourrait profiter de ce site pour réaliser les projets émis lors de l’après-midi du 3 octobre sur l’écologie appliquée.

    Vous pouvez dores et déjà aller consulter ce site en cliquant     ICI

     

    Anne_Marie.jpgyann.jpg

    Regardez dans le petit carré en haut à droite de ces 2 photos : vous pourrez voir Edmonde en flagrant délit de prise de photos derrière son écran. Et voila le résultat !

     

  • Monsieur Redfish

     J’ai "craqué" pour ce conte écologique de Pierre-André Magnin.

    Il explique bien le processus de l’effet de serre.

     

    Monsieur Redfish est un poisson rouge ordinaire. Le matin,

    il se lève tôt et mange trois tartines avant de se rendre                                         

    à son bureau. Le soir, il regarde la télévision jusqu’à dix

    heures, boit une tisane aux algues, puis va se coucher.

    Comme il s’ennuie un peu dans sa vie bien réglée, il décide, un samedi

    matin, de prendre un animal de compagnie.

    Le voilà donc qui entre    

    dans une boutique située à quelques pas de chez lui.  

    – «Bonjour», lance M. Redfish en s’adressant au vendeur qui                      

    est un vieux poisson rouge au visage aimable. «J’aimerais

    un petit animal rigolo, sans plumes ni poils, car je suis allergique.

    Et qui n’exige surtout pas trop de soins. Avez-vous

    quelque chose de ce genre ?»

    Photo_001.jpgLe marchand réfléchit : «Je dois avoir ce qu’il vous faut.

    Il n’y a pas longtemps que nous en vendons, et je pense

    que ça va vous plaire. Juste une minute, j’arrive…»

    Le vieux marchand se retire dans son arrière-boutique, et revient

    chargé d’un gros bocal. Il le pose délicatement sur le comptoir

    avec un sourire malin. «Alors, qu’en pensez-vous ?» 

    M. Redfish se penche pour bien voir. Le bocal est complètement

    fermé. A l’intérieur, il y a un petit bonhomme qui le regarde fixement

    avec les poings sur les hanches. Il y a aussi une petite maison, un petit Photo_002.jpg

    jardin, un petit lac, et des petits sapins.

    – «C’est vraiment très joli !» s’exclame M. Redfish avec admiration. «Ça

    coûte combien ?»

    – «Ça peut paraître très cher au départ, explique le marchand. Mais, à

    l’usage, c’est très économique. Il n’y a absolument rien à ajouter, ni rien

    à changer. Le bocal contient tout ce qu’il faut pour assurer l’équilibre

    écologique. L’air, les plantes, le lac, tout est en parfaite harmonie : vous

    pouvez ainsi partir en vacances l’esprit tranquille, je vous l’assure…»

    Lorsque M. Redfish sort du magasin avec son bocal dans les bras, il

    a le sourire de celui qui est sûr d’avoir fait une bonne affaire. Une fois

    arrivé chez lui, il le place dans le salon, près de la fenêtre, afin que les

    petits arbres et le petit jardin puissent recevoir de la bonne lumière,

    comme le lui a indiqué le vieux marchand.
     

    M. Redfish passe le reste de son week-end devant la boule de verre,

    oubliant même de regarder la télévision. Le petit bonhomme s’agite

    beaucoup : il bricole sans arrêt, plante des patates dans son jardin, se

    baigne dans le lac, récolte un peu de bois pour faire sa cuisine. Il a l’air

    heureux – mais pas autant que M. Redfish, absolument ravi de son achat

    Les deux mois qui suivent se déroulent sans problème. Le petit

    bonhomme et les plantes du bocal sont en parfait équilibre.

          

    L’eau qui s’évapore durant la journée, sous l’action du soleil, retombe

    en pluie lègère quand vient le soir. Ainsi, lorsque M. Redfish décide de

    partir en vacances pour quinze jours, il n’a aucune inquiétude…

    Photo_003.jpgDeux semaines plus tard, au moment où M. Redfish ouvre sa porte, il

    est surpris par une drôle de pétarade. Une grande agitation règne dans

    le bocal : le petit bonhomme s’est construit une petite voiture en bois

    et tourne à toute vitesse en frôlant la paroi de verre. «Incroyable ! Il est

    vraiment intelligent !», se dit M. Redfish, très fier. Pour confectionner

    sa voiture, le petit bonhomme a abattu deux sapins. Et pour la faire

    avancer, il a construit un moteur à vapeur en utilisant le fourneau de

    sa petite maison. Il l’a placé à l’arrière du véhicule, et il y brûle du bois

    de sapin pour chauffer l’eau qui produit la vapeur.

    Cela fait trois jours que le petit bonhomme fait tous ses déplacements

    avec sa voiture. Pour se rendre au jardin, il fait auparavant trois

    tours de bocal. Et il doit bientôt couper un autre sapin pour fournir

    de l’énergie à son engin. En consultant le thermomètre placé dans le

    bocal, M. Redfish constate que la température s’est élevée. La pluie aussi

    a changé. Ce ne sont plus de fines gouttelettes qui tombent le soir,

    mais de grosses précipitations qui s’abattent n’importe quand dans la

    journée, noyant le jardin et les patates. Inquiet, M. Redfish prend son

    téléphone et appelle le marchand.

    – «C’est normal si tout va mal», lui explique le vieux poisson rouge.

    «Votre petit bonhomme brûle trop de combustible et coupe trop d’arbres.

    Quand on fait du feu ou quand on utilise sa voiture, on dégage

    du gaz carbonique dans l’air. Et c’est parce qu’il y a trop de ce gaz qu’il

    fait trop chaud. C’est ce qu’on appelle l’effet de serre. Votre bonhomme

    devrait s’en rendre compte et poser sa voiture pour laisser à nouveau

    pousser les arbres: eux seuls sont capables de capter ce gaz carbonique

    et de le transformer à nouveau en bois…»

    Quand M. Redfish repose son téléphone, il pense que son protégé

    n’est pas si intelligent que ça. «Il va quand même réagir !», se dit-il. Mais

    non ! le lendemain, le petit bonhomme coupe encore un sapin. Et il

    trouve même le moyen de bricoler sa voiture pour aller encore plus

    vite : il fait maintenant quatre tours de bocal pour se rendre au jardin.

    «Mon Dieu», s’écrie M. Redfish en regardant le thermomètre qui ne

    cesse de s’élever et les gouttes qui coulent sur la paroi du bocal : «On

    ne voit bientôt plus rien là-dedans !»

    Trois jours plus tard, M. Redfish rend le bocal au vieux poisson rouge.

    Tout est gris et triste, à l’intérieur. Il n’y a plus d’arbres, les plantes du

    jardin ont pourri sur pied, et il fait tellement chaud que l’atmosphère

    Photo_005.jpgressemble à celle d’une sauna. Le petit bonhomme suffoque et pleure

    de rage au volant parce qu’il ne peut plus avancer. «Je vous le rends, dit

    M. Redfish, je ne veux pas le voir mourir. Vous n’auriez pas autre chose,

    également sans plumes ni poils, mais en beaucoup moins bête ?»

    Le marchand le regarde avec un air désolé: «Prenez donc des escargots.

    Ils ne sont pas pressés, et il n’y a pas de risque qu’ils coupent les arbres

    pour se faire une belle carrosserie : ils en ont déjà une sur le dos !»escargots.jpg

     
     
     
     
     

     


     

     
     
     

     

     
     
     

     

  • La part du colibri







    Guy nous a envoyé sur Bertécol (la liste d’échanges des amis de la Bertais sensibles à l’Ecologie) la belle légende du colibri. J’aime beaucoup cette histoire et avec son accord, je la reproduis  sur notre Blog afin que tous puissent en profiter.

    Un jour, il y eut un immense incendie de forêt.    feu_10.jpg

     Tous les animaux terrifiés et atterrés observaient, impuissants, le désastre.

    Seul le petit coloibri s’active, allant chercher quelques gouttes d’eau dans son bec pour les jeter sur le feu.   

    Au bout d’un moment, le tatou, agacé par ses agissements dérisoires, lui dit :

    colibri.a.gorge.rubis.yvto.3g.jpg "Colibri ! Tu n’es pas fou ? Tu crois que c’est avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ?

    – Je le sais, répond le colibri, mais je fais ma part."

     Cette légende, La part du colibri, est le titre d’un petit livre de Pierre Rabhi, sous-titré : l’espèce humaine face à son devenir.

     Après l’avoir énoncée, l’auteur continue : "Telle est notre responsabilité à l’égard du monde car nous ne sommes pas totalement impuissants si nous le décidons.

    Aujourd’hui, l’ensemble de la société planétaire est en crise, sociale, économique et écologique, avec des risques de changement climatique et d’effets écologiques prévisibles et imprévisibles. L’épuisement à terme des ressources énergétiques fossiles, associé à une demande qui s’accroît sans cesse, constitue une menace de conflits sans précédent en même temps que le grippage de la civilisation de la combustion. Le modèle de développement qui a prévalu durant les deux derniers siècles se révèle totalement inadéquat pour les critères élémentaires de la pérennité que la nature et l’écologie nous donnent en exemple."                         

    Si vous voulez connaître la suite de son exposé, vous pouvez vous procurer son livre aux Editions de l’Aube.la_part_du_colibri.jpg Il date de 2006.

    Ecologiste convaincu, expert international pour la sécurité et la salubrité alimentaires des populations et la lutte Pierre_Rhabi.jpgcontre la désertification, Pierre Rabhi a créé une  association, les colibris, Mouvement pour la Terre et l’Humanisme. Pour plus d’information vous pouvez consultez son site :

    www.colibris-lemouvement.org/

     

    Bon, voilà, j’ai fait un petit bout de ma part !sourire.jpg