Auteur/autrice : Viviane Giroud-Ledeuil

  • Sahara (3)

     

    "On rêve avant de contempler. Avant d’être un spectacle conscient, tout paysage est une expérience onirique. On ne regarde avec une passion esthétique que les paysages qu’on a d’abord vus en rêve"
    Gaston Bachelard

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    La lumière du jour me réveille. Le soleil apparaît. J’entends Mohamed et Nassé parler.
    Sous la tente, mes compagnons commencent à bouger. Jean-François dort encore profondément.
    J’ai envie de me lever mais…il fait très froid ! Oh ! que c’est dur de sortir de son duvet bien chaud et de devoir s’habiller ! Et la toilette ? Pas de salles de bains, ni de toilettes, ni d’eau dans le désert. Celle que les chameliers transportent dans des jerricans est réservée à la cuisine. Donc, nous nous servons de petites lingettes humidifiées pour nous nettoyer et pour les "pipis": derrière les dunes (Il y a le choix pour s’isoler !)
    Avec courage, je procède donc à tous ces actes héroïques de toilette et habillage par 0°. Mais la récompense m’attend : debout devant la tente touareg, je contemple cette nature démesurée, ces dunes si belles dont j’ai si longtemps rêvé.

     

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    Oui, mon rêve est devenu réalité.

     


    Des brindilles crépitent dans le feu préparé par nos amis pour le petit déjeûner. "Salam Aleikoum" ! (Salut à vous) nous crient-ils et nous voilà tous réunis autour d’un thé ou d’un café bien chauds à déguster le pain cuit sur les braises que nous agrémentons de confiture.

      
    Mais il ne faut pas trop traîner car aujourd’hui nous allons entamer notre première marche dans le désert.
    Vite, il faut démonter la tente, plier les bagages, les charger sur les dromadaires et à 9H30, c’est le départ.

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    Rémi, Françoise, Nassé et ses 2 dromadaires :
    Lasfar et Frica 

     

     

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    Jean-François, Viviane, Mohamed et ses 2  dromadaires : Nani et Saline (un peu cachée)

     

     


    Nous quittons rapidement les petites dunes pour marcher au travers d’une steppe aride et caillouteuse. Le soleil luit mais le vent souffle fort. Le paysage de petites dunes réapparaît au bout d’un peu plus d’une heure, pour faire place bientôt aux grandes dunes. Nous sommes dans le grand Erg Oriental (étendue de sable et de dunes).
    Mais le vent souffle de plus en plus fort, nous l’avons de face. J’ai du sable plein les yeux et il commence à faire très chaud. Le groupe avance vite et j’ai peine à suivre le rythme. Je m’enfonce dans le sable et ai peine à marcher.. Je voudrais enlever un pull, boire une gorgée d’eau, mais ma gourde est dans le sac que je porte sur le dos et si je m’arrête je vais prendre encore plus de retard. La caravane est de plus en plus loin de moi, alors je continue et essaie d’accélérer la cadence, mais je m’épuise.En haut d’une dune, j’aperçois Jean-François qui m’attend. Il me crie en riant : "Tu l’as voulu !" Moi, je n’ai pas envie de rire, je n’en peux plus, mais je tiens bon. Oui, je l’ai voulu ! Je suis là où je dois être, même si c’est dur. Pas besoin de chercher à "faire un" avec la situation. Il n’y a pas le choix, ça s’impose à moi.  Au bout de trois heures et demi de marche (avec une courte pause de dix minutes), les chameliers s’arrêtent.
    Ouf ! Ils font baraquer (s’accroupir)  les dromadaires et les déchargent. "Gazous, Gazelles (c’est comme ça qu’ils nous appellent), le bois !" 
     
    Et nous voilà à la recherche de branches sèches que nous ramassons dans les épineux parsemés dans cette mer de sable. Le feu allumé, nous épluchons les légumes pour le couscous de Nasé pendant que Mohamed prépare le pain.
    Après le repas, nos amis nous annoncent que nous avons quartier libre. Quartier libre dans le Sahara !!! Tout un programme.

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    Nous décidons Jean-François, Françoise et moi d’aller explorer les dunes, pendant que Rémi  va méditer auprès d’un arbre mort,  isolé dans cette nudité et qui visiblement l’attire fortement.

     

     

     


     

    Nous sommes émerveillés par la diversité et DSC03481.jpgla beauté des sculptures réalisées par le vent dans ces sables dorés. C’est un grand artiste et ses oeuvres méritent bien qu’on les prenne en photos.

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    La veillée qui va clore cette première journée d’itinérance saharienne et d’exploration du milieu marquera le début d’une relation très profonde entre nous quatre, mais aussi avec Mohamed et Nassé. Jean-François, inspiré par "l’arbre de Rémi" se met à conter sur ce thème.DSC03557.jpg Nos deux amis, dans un premier temps ne semblent pas trop comprendre son intervention (je rappelle qu’ils ne connaissent pas bien le français) et continuent à discuter entre eux. Mais, lorsqu’après nos applaudissements, Jean-François introduit Mohamed et son pain délicieux  dans un nouveau conte, leur attention est attirée et ils écoutent l’histoire. Ils applaudissent à leur tour et Mohamed invite Jean-François à venir s’asseoir près de lui et à partager son burnous. Ils se mettent ensuite à chanter à leur tour en duo en tapant des percussions sur la bassine en aluminium qui sert à laver les légumes et à préparer le pain. La chaleur ne se dégage pas que du feu dont les flammes  dansent au gré du vent saharien mais encore plus de nos coeurs qui vivent un moment très fort.
     
    Dans le ciel, des étoiles filantes s’amusent au milieu des milliers d’astres qui, avec la complicité du croissant de lune d’une brillance éclatante, éclairent cette belle nuit.

    "Leila Saïda" ! (bonne nuit), nous allons nous coucher dans la beauté.

  • Sahara (2)

     

    "Au désert, tu es l’invité de la Vie. Montre-toi digne de ce présent."

    François Roux 

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    Dans l’avion, je suis prise de sensations bizarres, d’émotions contradictoires.

     

    D’un côté, une excitation à l’idée de pouvoir réaliser un beau rêve, de l’autre, une anxiété de partir vers l’inconnu. Habituée à mon petit confort d’occidentale est-ce que je vais supporter cette vie sobre et rustique, les amplitudes thermiques du désert ? Et les scorpions, et les serpents ?

    On m’a dit qu’à cette époque ils hibernaient, mais sait-on jamais !

     

    Je prends conscience de mes contradictions, je ressens au fond de moi que ce voyage est inscrit dans mon karma, que je dois le faire et je "lâche prise", le calme se réinstalle doucement en moi.

     

    Nous atterrissons à 21 H à Djerba. Dans le hall de l’aéroport, Nauri, notre chauffeur tunisien nous accueille avec une pancarte "l’Ami du Vent". Il ne nous reste plus qu’à attendre nos autres coéquipiers qui doivent arriver une demi heure après nous par l’avion de Strasbourg.

    Dans le minibus qui nous conduit à un hôtel pour la 1ère nuit, nous faisons connaissance : Rémi 38 ans, a marché l’an passé dans le désert de Mauritanie. Françoise, 72 ans ! qui en est à son 5ème désert et qui s’avèrera être d’un dynamisme et d’une énergie époustouflants !

    Lundi 26 Janvier : Nous quittons Djerba à 8 HDSC03447_1.jpg et traversons de fabuleux paysages avant d’arriver à Douz, "la porte du désert".

     

    (cliquez sur l’image pour l’agrandir, puis une nouvelle fois pour l’avoir en plein écran)

     

            

     Achat au souk, de chèches (grands foulards de couleur qu’on enroule autour de la tête, du cou et d’une partie du visage pour se protéger du vent et du soleil.) Repas léger dans un petit restaurant de l’oasis et c’est le grand départ en 4×4 pour l’aventure saharienne.

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    Nous devons rouler sur 80 kilomètres de pistes avant d’atteindre le lieu de notre 1er campement. Autour de nous, des steppes arides, pas de dunes encore, elles n’apparaîtront que sur la fin de ce trajet.

    Au bout d’1 heure de route cahoteuse, nous atteignons le lieu de rendez-vous avec nos guides chameliers.

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     Quel ne fut pas notre étonnement de trouver en plein désert, une éolienne et des panneaux solaires. Ce site est sans doute destiné à des études scientifiques. Réconfortant de constater que l’on commence à s’intéresser sérieusement à l’énergie solaire dans des pays qui regorgent de soleil !

     C’est là que Nauri nous quitte pour nous laisser aux bons soins de nos nouveaux compagnons, Mohamed et Nassé qui viennent à notre rencontre avec 4 dromadaires.

    Il est 17 H. Il ne fait pas chaud du tout, nous supportons les blousons. Il est temps de préparer le camp pour la nuit qui tombe très vite à cette saison

    Nos guides sont des experts et en moins de 10 minutes, la tente touareg est montée.

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     DSC03485.jpg Ils nous préparent un délicieux repas autour d’un feu de bois : soupe, potée de légumes avec un peu de boeuf, dattes, tout ça accompagné d’un délicieux pain cuit aux braises.

     

     

     

     

      

    Courte veillée. Nous ne nous connaissons pas encore très bien et nous sommes fatigués. Il commence à faire froid, très froid. Vite, s’engouffrer dans nos bons duvets douillets pour goûter notre première nuit saharienne.

     

     

  • Sahara (1)

     

     

    PROLOGUE

    A la suite d’un séjour d’1 semaine dans le désert, j’ai souhaité faire un reportage de ce que j’ai vécu pendant toute cette période pour le partager avec vous. Cela fera l’objet donc de plusieurs articles.

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    Depuis ma plus tendre enfance, je me suis sentie attirée par le Sahara. Les histoires de touaregs me passionnaient, les grandes dunes de sable illustrant les livres que je feuilletais avec avidité me faisaient rêver. J’écrivais mes propres romans où je faisais cheminer des caravanes de nomades croisant au détour d’une montagne abrupte des « hommes bleus » mystérieux.

     

    Cette fascination ne m’a jamais quittée et c’est avec délice, qu’adulte, lawrence_arabie_affiche.jpg

     je regardais des films du style Lawrence d’Arabie.      

     

     

    Ma recherche spirituelle n’a fait qu’amplifier le désir de découvrir ce fabuleux désert. Je sentais que cela faisait partie de mon chemin.

    Une intervention de Corinne (la compagne d’Alain Bayod) lors de l’Assemblée Générale de juin 2007 à Hauteville sur "les marches" dans le désert a fini par me convaincre que je devais passer à l’action.

     

    Ma 1ère approche du Sahara eut lieu l’an passé en juin 2008 à l’occasion d’un séjour en Tunisie : sahara 2_1.JPGpendant 1 heure, à dos de dromadaire, j’ai pu m’enivrer de cet espace infini.

     Mais je sentais que cette « chevauchée » touristique ne suffisait pas à assouvir ma soif de désert et j’ai promis à ce grand Seigneur que je reviendrais le voir pour vivre avec lui une expérience beaucoup plus profonde, beaucoup plus intime.

     

    Jean-François étant d’accord pour se lancer avec moi dans l’aventure, il me fallait trouver un organisme qui puisse proposer des marches sans connotation trop « ésotérique ».

    Grâce à Guy et à Marie-Annick, j’ai pris contact avec une association très conviviale : "l’Ami du Vent" qui offre toutes sortes de propositions pour une immersion authentique dans le Sahara.

    Et c’est ainsi que le dimanche 25 janvier, nous avons décollé de Nantes pour le Grand Sud Tunisien.

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  • Vert de colère

    C’est le titre d’un diaporama que Marie-Annick m’a fait connaître.

    Je l’ai trouvé bien fait.

     

    Pierrre_Perret.jpgIl est construit autour de la chanson de Pierre Perret écrite en 1998  :
    "Je suis vert de colère"

    On peut dire que ce chanteur était visionnaire, car tous les problèmes écologiques dont on parle aujourd’hui sont évoqués dans son texte. Les images aussi sont éloquentes !

    A noter que le diaporama ne s’arrête pas à la fin de la chanson. Des photos continuent à s’afficher après les pages vertes du texte du refrain.

     

     

     Pour télécharger le diaporama

    cliquer ici

  • Quelques phrases de « Grands » en guise de voeux pour 2009

     

     

    Voici quelques citations de personnalités qui éclairent ma vie. A l’aube de cette nouvelle année, j’ai envie de les partager avec vous.

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    "Je ne veux pas que ma maison soit murée de toutes parts, ni mes fenêtres bouchées, mais qu’y circule librement la brise que m’apportent les cultures de tous les pays."

    Mohandas Gandhi

     

    "La révolution de l’Amour commence avec un sourire ! Souriezm__re_T__resa.jpg cinq fois par jour à quelqu’un à qui vous n’avez pas envie de sourire. Vous devez le faire pour la paix."

    Mère Teresa

     

     

    Martin_luther_king.jpg"Dans un monde livré aux ténèbres et au désordre, le Royaume de Dieu peut encore régner dans le coeur des hommes"

    Martin Luther King

     

    "Nous ne pouvons échapper à la nécessité de l’amour et de la dalai_lama.jpgcompassion. Ce credo est ma vraie religion. Il n’est pas besoin de temple ou d’église, de mosquée ou de synagogue, pas besoin de dogme, de doctrine ou de philosophie compliquée. Notre propre coeur, notre propre esprit est le temple."

    Tenzin Gyatzo (quatorzième Dalaî Lama)

     

    soeur_Emmanuelle.jpg"Le véritable amour, solide, durable, est celui qui cherche le bonheur des autres en même temps que son propre bonheur. Il faut que l’on soit heureux ensemble, que nous soyon en cordée."

    Soeur Emmanuelle

     

     

    "Lunité est dans le coeur seulement. C’est un sentiment : l’amour. Et dans Swamiji.jpgl’amour : "moi" disparaît et l’autre seul reste."

    Swamiji Prajnanpad

     

     

     

    Arnaud_Desjardin_626.jpg"Le Chemin commence avec le coeur, se poursuit avec le coeur et se termine avec le coeur. Et c’est dans la "caverne du coeur" que vous trouverez l’Absolu"

    Arnaud Desjardins

     

     

     

  • Le loup qui voulait manger le Père Noël

     

    Drôle de titre pour un article du blog des Amis de la Bertais !

    Eh oui ! j’ai craqué pour ce conte de Robert Ayats, ou du moins pour une adaptation faite par une jeune conteuse que j’ai eu le plaisir d’entendre lors d’une soirée "contes".

    Alors, j’ai pensé qu’à quelques jours de Noël, nous pouvions redevenir de petits enfants (d’ailleurs ne le sommes nous pas toujours restés d’une certaine façon ?) et nous délecter de cette délicieuse nouvelle que je me suis permise à mon tour de modifier un tout petit peu, histoire de lui donner l’allure d’un conte initiatique à la sauce Swamiji.

    A raconter aussi à vos jeunes enfants, petits enfants, neveux, nièces, ce dont je ne vais pas me priver dans quelques jours !

     

    Pas facile d’être un loup en Laponie en plein mois de décembre !

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    Il fait très froid, pas une racine, pas un petit animal à se mettre sous la dent.


     

     

    Pourtant, Isengrin est issu d’une lignée de loups célèbres : il y a son grand-père dont il porte le nom qui, en essayant de pêcher du poisson dans un lac gelé y avait laissé sa queue, il y a son bisaïeul qui avait connu, lui aussi, bien des déboires en s’introduisant dans une cheminée pour croquer un petit cochon rose. Mais l’ancêtre dont Isengrin est le plus fier, c’est celui connu dans le monde entier, celui qui a mangé le petit chaperon rouge

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    Ah ! le petit Chaperon Rouge…Toute son enfance, Isengrin a été bercé par cette histoire, et maintenant que la faim le tenaille, il imagine le goût parfumé de la chair de la petite fille…Comme il aimerait avoir un petit chaperon rouge à se mettre sous la dent…

     

    C’est à ce moment là, qu’il aperçoit  arriver à grands pas, à travers la forêt, une grande forme rouge avec un manteau rouge, un chapeau rouge… « Est-ce que je rêve ? – se demande-t-il – on dirait bien un petit chaperon rouge et en plus celui-là est bien gros et gras !!! Mais qu’est-ce qu’il tousse, il a l’air bien malade. Suivons le et attendons le moment propice pour passer à l’acte. » Et voilà que la forme rouge prise d’une quinte terrible s’arrête, donnant au loup l’occasion de lui sauter dessus. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, Isengrin se retrouve plaqué à terre, la queue enroulée autour des pattes, coincé sous un gros derrière tout rouge. apprenti_pere_noel_2.jpg

    « Non mais dis donc, qu’est-ce que c’est que ces manières – s’écrie le Père Noël , car il s’agissait bien du Père Noël – Ça veut dire quoi de sauter comme ça sur les gens ? Tu croyais m’avoir, mais tu penses bien que j’ai l’habitude de les repérer les petits malins qui se cachent derrière les portes ou les canapés pour voir venir le Père Noël. Alors, expliques-toi !

    – Heu, je ne l’ai pas fait exprès, bredouille Isengrin.

    – Quoi, tu te moques de moi en plus ! Tu as intérêt à me trouver une excuse valable, sinon gare à la punition !

    Le pauvre Isengrin n’ose pas dire au Père Noël qu’il l’a pris pour le petit chaperon rouge car, guetter une petite fille dans la forêt pour la manger, c’est tout à fait condamnable.

     

    « Très bien dit le Père Noël, puisque tu préfère une punition, libre à toi. Comme tu le vois, je suis dans un triste état, j’ai une toux terrible et je crains de réveiller les enfants en faisant ma tournée de Noël. Alors cette année, c’est toi qui va la faire. Voilà, ça t’apprendra ! Et gare à toi si tu oublies une seule cheminée ! »

     

    Alors pour Isengrin commence la plus terrible et la plus longue nuit qu’on puisse imaginer pour un grand méchant loup…

     La faim le tenaille toujours et il meurt d’envie de manger les rennes du Père Noël. Impossible bien sûr, sous peine d’une punition encore plus horrible.

     Mais en plus, il est obligé de faire des choses gentilles, généreuses alors que sa spécialité, c’est de faire peur aux enfants et de les dévorer tout crus. Avouez qu’il y a de quoi être perturbé !

     En arrivant sur les toits, le loup se met à lire les lettres des enfants.droles_d__elephants.jpg

    « Cher Père Noël, je ne fais plus de bêtises. Je suis calme et poli à l’école et je ne me bats plus avec les copains, sauf s’ils me cherchent. Pour Noël, je veux un lance pierres et des gants de boxe. » Signé Clotaire

     

     

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    « Mon gentil Papa Noël, je t’aime beaucoup. Je suis gentille à la maison. J’aide mes parents à faire la vaisselle. Je suis propre et soignée et je me lave les dents tous les jours. Je te commande une poupée qui bave et qui fait pipi et caca. Je t’envoie mille bisous. » Signé Emilie.

     

    C’est ainsi qu’Isengrin découvre que les enfants ne sont pas seulement bons à manger, mais qu’ils peuvent également être aussi malins et rusés que des petits loups. Sauf peut-être celui-là.

     

    « Mon cher Père Noël, cette année, je ne veux pas de cadeau pour moi, mais je voudrais quelque chose pour mon grand-père. Il avait une jolie petite chèvre qui s’appelait Blanchette. Un jour, elle s’est sauvée dans la montagne et le loup l’a mangée. Depuis, Grand Père passe ses journées assis dans son fauteuil à regarder parchevre_de_monsieur_seguin.jpg la fenêtre. Si tu pouvais lui donner une autre petite chèvre, je suis sûr qu’il guérirait de sa tristesse. Merci beaucoup. » Signé Jean-Lou Seguin.

     

    Alors Isengrin sent des larmes couler sur ses joues velues. Il attrape la petite chèvre blanche qui se trouve au fond du traîneau, lui fait quelques caresses, et tout ému il la glisse délicatement par la cheminée en prenant bien garde de ne pas la salir.

       Il se sent bizarre, il a l’impression de ne plus être le même loup. Il termine consciencieusement  sa tournée, et rentre en hâte vers la grotte du Père Noël. Il est éreinté, affamé, mais heureux. Il ne sait pas pourquoi. Le Père Noël l’attend devant l’entrée :

     « Eh bien jeune loup, tu m’as l’air d’avoir tenu le coup et de t’être bien acquitté de ta mission ». Isengrin ne répond pas mais ses yeux brillent d’une lumière étonnante. Le Père Noël, lui fait un clin d’œil, l’introduit dans la grotte et là…preparez_le_repas_de_noel_article.jpg une belle table dressée au coin du feu remplie de victuailles l’attend. C’est le cadeau du Père Noël. Et cette année là, pour la 1ère fois, le loup et le Père Noël ont fêté Noël ensemble. Jamais Isengrin n’a savouré avec autant de délectation un repas une véritable jouissance à l’état pur !

    Depuis ce temps, ils sont devenus les meilleurs amis du monde et tous les ans, au moment de Noël, Isengrin vient aider son vieux Maître à préparer cette belle fête d’Amour.

     

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  • L’Avent

     

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    Quatre semaines avant Noël

    Les quatre semaines incluant les quatre dimanche précédant la veille de Noël correspondent à l’Avent.
    Avent, du latin adventus qui signifie venue, arrivée. Pour les chrétiens, ce terme classique fut employé pour désigner la venue du Christ parmi les hommes. Depuis le pape Grégoire le Grand, l’Avent représente la période de la préparation de la venue du Christ. 

     

    jesusinprayer.jpegElle commence avec le 4e dimanche avant Noël et marque le début de l’année      ecclésiastique. 

     

    La grisaille et les journées courtes s’installent


    "En célébrant chaque année la liturgie de l’Avent,

    l’Eglise actualise cette attente du Messie :

    En communiant à la préparation de la 1ère venue du Sauveur,

    les fidèles renouvellent leur désir ardent de son second avènement" 

    Novembre s’installe dans les villes et les campagnes avec sa grisaille,

    des journées courtes, la nuit qui envahit les maisons, la pluie, le froid, le vent.t__n__bres_2.jpg

    Déjà aux époques paiennes, des réjouissances étaient organisées à cette époque. Elles    manifestaient la volonté des hommes de conjurer la peur de rentrer dans une maison morte plongée dans la nuit et l’arrivée effrayante des longues nuits.

     

     

    Le symbole principal de l’Avent est sans conteste la lumière, ce qui est compréhensible à cette époque de l’année. La lumière non seulement chasse l’obscurité mais aussi représente l’espoir et la lutte contre le mal. 
    Au gré des fêtes, l’attente de Noël se transforme en célébration de la lumière et de la fécondité. Les jours sombres se remplissent de lumières.

    Préparer Noël c’est transformer les tristes journées de novembre en instants féeriques plein d’espoir.
     
    (extrait du site joyeux-noel.com)

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    Et pour nos enfants et petits-enfants : qu’est-ce que l’Avent ?

    Souvent, un grand calendrier avec 25 petites fenêtres à ouvrir chaque jour.

    Pour que ce beau tableau ne représente pas pour eux que l’attente du Père-Noël et de ses cadeaux, aidons les à avent_garde.jpg franchir quotidiennement les étapes. Montrons leur la beauté du changement, le charme de la différence Chaque jour est une découverte : aujourd’hui un agneau, demain un ange, après-demain une étoile…pour arriver à la grande case du haut, celle tant attendue, celle qu’ils vont ouvrir le coeur battant, les yeux pétillants de joie et de curiosité, celle de la nouvelle naissance, de l’espoir, de l’Amour,

     

    l’Avènement de Noël !

     

  • L’acceptation de la différence de l’autre avec humour !

     

    Quand deux personnes aussi différentes qu’une religieuse et un militant cégétiste arrivent à s’accepter et se respecter avec une grande ouverture d’esprit et  beaucoup d’humour, ça fait vraiment chaud au coeur !

    C’est ce qui ressort de cet échange épistolaire, reçu par Jean-François d’un collègue du Parti Socialiste et qu’il m’a remis pour publication dans le Blog, pensant que cela pourrait intéresser mes amis de la Bertais. Je le pense aussi !

    Voici donc ces 2 lettres authentiques (novembre 2004), la 1ère émanant de Soeur M., moniale visitandine à Nantes, la 2ème étant signée d’un certain Bernard Thibault !

     

       Lettre adressée par Soeur M. à la C.G.T.    


      « Madame, Monsieur,                    chapitre300.jpg
       Religieuse cloîtrée au monastère de la Visitation de Nantes, je suis sortie, cependant, le 19 juin, pour un examen médical. Vous organisiez, une manifestation. Je tiens à vous féliciter pour l’esprit bon enfant qui y régnait. D’autant qu’un jeune membre de votre syndicat m’y a fait participer ! En effet, a mon insu, il a collé par derrière sur mon voile l’autocollant ci-joint après m’avoir fait signe par une légère tape dans le dos pour m’indiquer le chemin. C’est donc en faisant de la publicité pour votre manifestation que j’ai effectué mon trajet.
       La plaisanterie ne me fut révélée qu’à mon retour au monastère. En communauté, le soir, nous avons ri de bon coeur pour cette anecdote inédite dans les annales de la Visitation de Nantes.
      Je me suis permis de retraduire les initiales de votre syndicat (CGT = Christ, Gloire à Toi).
      Que voulez-vous, on ne se refait pas.
       Merci encore pour la joie partagée.
      Je prie pour vous. Au revoir, peut-être, à l’occasion d’une autre manifestation. Soeur M. »
       

     


       Réponse du secrétaire général de la C.G.T.

    manif1.jpg  « Ma soeur,Je suis persuadé que notre jeune camarade, celui qui vous a indiqué le chemin, avait lu dans vos yeux l’humanité pure et joyeuse que nous avons retrouvée dans chacune des lignes de votre lettre.
       Sans nul doute il s’est agi d’un geste inspiré, avec la conviction que cette pointe d’humour " bon enfant " serait vécue comme l’expression d’une complicité éphémère et pourtant profonde.
       Je vous pardonne volontiers votre interprétation originale du sigle de notre confédération, car nous ne pouvons avoir que de la considération pour un charpentier qui a révolutionné le monde
      Avec tous mes sentiments fraternels et chaleureux,

      Bernard Thibault, Secrétaire général de la CGT »    

     

       


     

  • L’eau

     

     A la demande de Yann, je vous transmets ci-après, les grandes lignes de l’exposé fait par Jean-François dans l’atelier sur "l’ eau" qu’il a animé à l’occasion de l’Assemblée Générale du 5 octobre.

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    L’eau est un des 4 éléments vitaux et mythiques :

      
    EAU, TERRE, FEU, AIR
     l__eau__l__air_la_terre.jpg

    Elle est tantôt destructrice, tantôt purificatrice, guérisseuse.

    Elle est le renouveau, la source de vie.

    L’eau H2O, chimiquement pure, n’existe pas à l’état naturel quels que soient son état (liquide, gazeux ou solide) ou sa source (mer, rivière, nappe phréatique, pluie…).

    Elle comporte des propriétés, des ajouts, des utilisations possibles différentes (arrosage, lavage, transport thermique ou chimique, eau à boire…) ne demandant pas le même degré de pureté et de propriétés.

     

    Les principaux ajouts rencontrés par l’eau, lors de son cheminement :

    Ils pourront être tour à tour classés neutres, désirables, indésirables, polluants, nocifs selon l’usage qui en sera fait. Les traitements seront donc fonction de ces critères.

    • Particules, sables, sédiments
    • Minéraux dissous, sels
    • Métaux lourds : plomb, arsenic, cadmium
    • Métaux légers : aluminium, cuivre
    • Acidité
    • Calcaire
    • Produits chimiques de ruissellement, nitrates, pesticides, antibiotiques
    • Produits de traitements : chlore…
    • Champignons, moisissures, algues
    • Rayonnements, radioactivité, ionisation
    etc…
     

    Utilisations domestiques : 3 classifications principales

    A)   W.C, lave-linge, chauffage central, arrosage, lavages ménagers et extérieurs – 40 % – ne nécessitent qu’un filtrage des sédiments et traitement éventuel du calcaire (eau chaude du chauffage) domaine idéal de l’utilisation d’eau de pluie filtrée et décantée. 

    B)   Salle de bains, évier – 43 % – Nécessité, en plus du traitement ci-dessus, d’un traitement anti-algues, anti-bactéries et si nécessaire pour l’eau chaude, anti-calcaire. 

    C)   Eau de consommation (boisson, cuisine) – 7 %- demandera une intervention supplémentaire anti-chimique et anti-métaux.

     

    A noter :

     Ø  L’eau de pluie, très polluée par son ruissellement, ne sera potable qu’avec un traitement lourd (osmose inverse) après décantation et filtration.
     
     Ø  L’osmose inversée est onéreuse et coûteuse en eau rejetée à l’égout (à réserver pour les eaux très polluées)
     
     Ø  Le calcaire est indésirable pour l’eau destinée à être chauffée, mais sans nocivité pour la consommation. Les sels de traitement des adoucisseurs sont par contre nocifs pour la consommation et l’environnement.
     
    Ø  Les sels minéraux (notamment dans les eaux minérales) doivent être considérés comme des ajouts comparables à des médicaments (utilisation modérée conseillée, sur avis médical et en fonction du bénéfice recherché)
      

    Les traitements à la maison pourront donc se faire en fonction des classes définies ci-dessus :

           Classe A : filtrage des sédiments + éventuellement anticalcaire (magnétique ou adoucisseur)

           Classe B : ajout au traitement de A, d’un filtre à charbon actif
     
           Classe C : ajout aux traitement de A et B, d’anti-nitrate (ou installer l’osmose inversée)
     

     

    APPLICATIONS A LA BERTAIS        IMG_0050.jpg

     A partir d’une étude faite par Jean-Pierre Hascoët sur les différentes formes d’utilisation de l’eau à la Bertais, on pourrait s’orienter vers les 3 directions suivantes :
     

     

    1) Traitement de l’eau à boire et de cuisson : installer un bloc 3 filtres éliminant les sédiments, le chlore, les nitrates, les métaux lourds, les pesticides, les hydrocarbures, les bactéries

    l2) 2) Lavage des légumes, vaisselle, douches, bains, W.C. : eau du robinet non filtrée

    3) Arrosage du potager, lavage des bottes et outils : récupération des eux pluviales collectées à partir des gouttières des bâtiments dans 2 cuves de 500 litres et ajout d’une pompe pour faciliter l’arrosage ou autres services.

      Lors de sa dernière séance qui a suivi cette journée sur l’écologie, le C.A. de la Bertais a voté l’acquisition du bloc 3 filtres. Ce dernier a été acheté et sera prochainement posé.
     
    Les 2 photos  prises par Anne-Marie m’ont été transmises par Yann pour illustrer cet article.
     

     

  • AVEC L’AIDE DE DIEU (Un conte de Nasréddine)

     Nasréddine est un héros populaire et mythique du Moyen-Orient bien connu de tous les conteurs.

    Appelé Nasréddine Hodja ou Djéha ou jiha ou encore Goha selon les régions du monde arabo-musulman où il intervient, il est considéré tantôt comme un fou, tantôt comme un Sage ou mieux encore comme "un fou qui était sage".

    Nasr__dine.jpg

    J’aurais envie de dire qu’il est l’incarnation même de tous "les personnages" qui sont en nous et  dont nous parle Arnaud.

     

     

    Ses histoires ne font pas rire aux éclats. Elles font plutôt sourire et si elles peuvent paraître simplistes et naïves au 1er degré elles cachent en fait souvent des vérités humaines profondes et des pensées philosophiques.

     

     

     

    L’envie me prend donc de partager avec vous quelques unes de ses péripéties et pour aujourd’hui, voici donc :

    Avec l’aide de Dieu. *

    Nasréddine acheta un beau tissu et alla voir un tailleur pour en faire une djellaba.

    Quand sera-t-elle prête ? demanda le Hodja.

    Avec l’aide de Dieu, je pourrai la finir à la fin de la semaine.

    Mais à la fin de la semaine, le tailleur n’avait toujours pas touché le tissu.

    "J’ai eu beaucoup à faire, ta djellaba sera prête à la fin de la semaine prochaine, avec l’aide de Dieu."

    Mais la deuxième semaine passa comme la première.avec_l__aide_de_Dieu_001.jpg

    "Ma femme a été malade, je n’ai rien pu faire, mais avec l’aide de Dieu, je te livrerai ta belle djellaba dans trois jours."

     

     

    Lorsque les trois jours furent écoulés, Nasréddine se présenta à nouveau devant la boutique du tailleur.

     

     

    Franchement, je n’ai pas eu le temps, mais, avec l’aide de Dieu..

     

     


    La date de la fête approche et je suis un peu pressé, coupa le Hodja, ne peux-tu pas me faire cette djellaba sans l’aide de Dieu ?

     

    * Les images ont été copiées dans le livre  de Jihad Darwiche (conteur arabe) : "Sagesses et malices de Nasreddine, le fou qui était sage".

  • Réunion de rentrée du C.A.

     C’est à St Germain sur Ille que s’est tenu notre conseil de rentrée.

    Noël et Catherine, en effet, nous y ont accueillis chaleureusement dans la belle maison qu’ils ont restaurée dans le bourg.

    "De quoi avez-vous discuté ?"  vous demandez-vous.

    Eh bien, nous avons surtout organisé m__ditation_2.jpg

    le week-end de Méditation des 20 et 21 Septembre auquel, bien-sûr, vous êtes conviés nombreux. 


    N’hésitez donc pas à vous inscrire le plus vite possible auprès de Georges,

    soit par tél. : 02 99 16 91 70

    soit par mail (gmorant@infonie.fr)

    et dans tous les cas, avant le 17 Septembre.

    Vous trouverez toutes les précisions utiles dans le dernier flash-info.

      

     AG.jpg

    Nous avons ensuite parlé des préparatifs de notre Assemblée Générale du 5 Octobre dont l’originalité, cette année,

     

     

     

    c’est qu’elle est placée sous le signe de l’Ecologie,

     

    ecologie.jpg

    avec la participation sous forme de conférences et d’ateliers, d’amis spécialistes des questions d’environnement (voir à ce sujet la convocation insérée dans le flash-info).

    Pour cette journée nous avons bien sûr besoin de volontaires, d’une part pour faire des tartes salées, d’autre part pour rejoindre l’équipe "séva" du samedi après-midi. Mais vous pouvez très bien vous porter candidats pour les 2. Le règlement intérieur n’a pas prévu d’interdiction de cumul dans ce domaine.

    Alors, n’hésitez pas, remplissez vite le coupon-réponse saumon que vous avez reçu et retournez le à Georges qui se fera un plaisir de l’enregistrer (n’est-ce pas Georges ?)
    Ou mieux, attendez un ou deux jours qu’Alain Vitry ait fini son oeuvre d’informaticien et soyez les premiers à utiliser le nouveau module d’inscription directe en ligne que nous allons étrenner à cette occasion !

     

    Et puis … le retour de Denise Desjardins parmi nous,denise3.jpg le week-end des 18 et 19 octobre

     

    auquel vous pouvez aussi dès aujourd’hui vous inscrire, au dos du coupon-réponse ci-dessus mentionné.
    Ou un peu plus tard, directement en ligne…

     

     

     

     

     

    (Photo prise par Noël lors du dernier week-end animé par Denise à la Bertais)

     

    Voici pour les grands projets de notre ashram, mais comme nous savons que vous avez à coeur de partager avec nous les questions diverses, sachez que :

    • la centrale incendie ne saurait tarder à être réparée ou remplacée
    • la Bertais va bientôt se doter d’un enregistreur numérique d’excellente qualité, ce qui permettra d’avoir de bons enregistrements des intervenants lors des différents week-ends
    • que nous réfléchissons à la numérisation de la cassettothèque (environ 300 cassettes) pour les sauvegarder dans les meilleures conditions et le plus longtemps possible

    Voilà !

     

    Prochain rendez-vous du CA, le 29 septembre pour affiner l’organisation de l’Assemblée Générale.

     

  • Une balade non programmée

     

    for__t.jpg

     

    Lundi dernier, j’ai passé la journée à la Bertais pour livrer "les courses" du séjour et m’occuper du potager.

    De son côté, Jean-François devait terminer un chantier chez des amis et le lendemain, il était convenu que nous nous remettions ensemble aux travaux commencés dans notre maison.

    Revenue bien requinquée comme d’habitude de la Bertais, je fus surprise de le retrouver en haut d’un escabeau en train de passer de l’enduit sur le mur. Il me dit qu’il avait finalement préféré terminer ce travail aujourd’hui et aller chez les amis le lendemain.

    Oui mais… dans "mon monde", je n’avais pas vu ça comme ça et je me suis réveillée le lendemain matin avec un gros cafard : vraiment pas envie de travailler seule dans la maison alors qu’en plus il y avait un beau soleil dehors !

    Alors hop ! mise en pratique : je constate ce "blues", je l’accepte et je le vis. Mais je  tourne en rond chez moi et  par contre ça ne tourne pas rond dans ma tête. Où est passée la belle énergie d’hier ? Alors, remise en pratique : sans émotion et en toute lucidité, j’appelle Jean-François sur son portable :

    "Je te propose de rentrer dès que possible, je prépare les sacs à dos et on part se balader."

    Il éclate de rire, me dit qu’il termine rapidement ce qu’il a entrepris et qu’il arrive.

    Au passage, j’apprécie énormément sa disponibilité et son adaptabilité.

    Une demi-heure après, il est de retour et nous voici partis sur "la route des vacances" pour une journée.

    J’ai pris un mini-guide de randonnées pédestres en Ille et Vilaine et c’est à Châtillon en Vendelais que nous décidons de démarrer notre périple.

     le_cygne.jpg

    Nous commençons par un pique-nique au bord du lac en présence  de ce charmant compagnon.

     

     

     

     

     

     

     

       

    viviane_redimensionn__e.jpg

     

     

     

     

    Puis le G.R. nous fait traverser des landes rocailleuses recouvertes de fougères.

        

    Je suis pleinement heureuse, je m’enivre de toute cette belle nature. Jean-François ne semble pas regretter d’avoir changé son programme de la journée et ne cesse de me dire que j’ai bien fait d’avoir pris cette initiative. Nous nous sentons bien !

     

     

     

        J.F._REDIMENSIONNE.jpg

     

     

     

     

    Nous atteignons des rochers de Rochary qui surplombent le village. Le point de vue est très plaisant.

    Puis nous pousserons la promenade jusqu’à la très belle forêt du Saut-Roland (photo au début de l’article)


    Nous sommes au mois d’Août, il fait très beau et nous ne croisons pas un seul touriste ! L’univers nous appartient.

     

     

      Balade toute simple : ce n’est pas l’Inde,  ce n’est pas le Sud Tunisien,  ce n’est pas le chemin de Compostelle, mais balade essentielle pour moi, imprévue, non programmée qui m’a permise de me recentrer sur mon chemin.

     

     

  • Le grand jeu de l’été

     

    Le cadre du jeu :

     

    Il y a environ 1 mois, je me suis trouvée face à des merveilles de la Nature.grandes_roses_des_sables.jpg

    Je n’ai pu résister à l’envie de les photographier.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

       

    petites_roses_des_sables.jpg

     

     

     

     

    Et encore moins à celle d’en rapporter chez moi.

     

     

     

     

     

     

    Voici les spécimens :

     

          Une grande et cinq petites.  

    roses_des_sables_maison.jpg

     

     

     

     

     

     

     

    Une autre envie m’est venue ce matin :  c’est de faire cadeau d’un exemplaire… des petites (faut pas rêver !)

    à un ami de la Bertais.

     

     

     

     

     

     

     

     

    Mais lequel ? Comment choisir parmi tous ces gens sympas !

     

    D’où l’idée de ce jeu de l’été qui consistera à trouver les bonnes réponses aux 3 questions que je vais poser et d’être le 1er à y répondre  via les commentaires.

     

    Afin de ne pas favoriser Mireille, Yann, Georges et Anne-Marie qui verront l’article (ou auront la possibilité de le voir) avant tout le monde, je propose un délai de 2 jours à partir de la publication dudit article avant de répondre aux questions. Passé ce délai, ils pourront bien sûr, jouer eux aussi.

    Et pour ce faire, je laisse le soin à Yann ou à Mireille de remplir les 2 lignes suivantes :

     

    • article publié le : vendredi 25 juillet matin
    • début du jeu le : dimanche 27 juillet matin

     

    A signaler que ce jeu est ouvert à tous les amis qui ont accès à ce Blog, une bonne occasion pour ceux qui voudraient concourir et qui ne se sont pas exprimés depuis longtemps de le faire .

     

     Voici donc les 3 questions qui vous permettront peut être de gagner une des merveilles de la Nature à laquelle j’ajouterai un petit cadeau personnel que je tiens secret pour le moment.

     

    1. Première question (très facile pour les lecteurs fidèles du Blog) :  Dans quel pays ai-je bien pu trouver ces merveilles ?
    2. Deuxième question (facile) : Quel est le nom de ces  merveilles ?
    3. Troisième question (un peu plus difficile) : De quel minéral cette merveille est-elle principalement constituée ?

     

    Alors :  A vos ordinateurs, prêts ? Partez !

     

     

     

  • Voyage en Tunisie (2ème partie)

     

     

    Voici donc la suite de ce voyage en Tunisie que nous avons fait en Juin, Jean-François et moi.

     carte_tunisie.jpg

    Après un aperçu de la Tunisie du Nord (environs de Tunis) voici maintenant :

     

     

     

    LE SUD TUNISIEN

     

     

    Perché en haut d’une colline  dans le désert de l’Atlas, se trouve le village fortifié (ksar en arabe) de Matmata village de MATMATA_1.jpg

     

    Matmata est réputé pour ses maisons troglodytiques, habitées depuis des millénaires par des peuplades berbères.

    MAISON TROGLODYTE 2_1.jpg

    Les habitations sont creusées dans les flancs de la montagne autour d’un vaste puits circulaire d’environ 10 mètres de profondeur. On accède à la cour par des escaliers taillés dans l’argile. 5 pièces du Rez-de-chaussée servent à la vie quotidienne : cuisine, chambre à coucher, réception, salle de provision. Celles du haut permettent d’engranger les céréales, les dattes et figues séchées…

     

    Dans cette région soumise à de très fortes canicules, cet aménagement permet de faire pénétrer la lumière dans les pièces souterraines tout en y maintenant de la fraîcheur au plus chaud de l’été.

     

    le_poisson_et_la_main_de_Fatima.jpg

     

     

     

     

     

    Peints en bleu au-dessus des pièces : la main de Fatima entourée de 2 poissons. Ces dessins, contrairement à ce que l’on croit souvent, n’ont pas de signification religieuse (même si la main de Fatima a été « récupérée » par certains courants musulmans). Ils sont le symbole de la lutte contre le « mauvais œil ». Ils protègent donc la maison.

     

     

     

     L’accueil par la famille y est très ouvert.

    Cette femme prépare le painfemme_trolodyte.jpg

    homme_troglodyte.jpg

     

     

    que son mari s’apprête à nous faire goûter ensuite, sous forme de petits cubes trempés dans de l’huile d’olive et du miel.

     

     

     

     

    Les petites filles apprécient beaucoup les jeux de mains que leur apprend Jean-François.

    jeux_de_mains.jpg

     

     

     

    La simplicité de cette famille, sa douceur, cet état d’acceptation de ce qui est qui semble émaner d’eux, me touchent beaucoup. Ils ne semblent rien désirer de plus que ce qu’ils ont.

    Leur sourire en témoigne.

     

     

    En remontant encore plus haut dans l’Atlas, nous atteignons un site extraordinaire, lunaire, qui servit de cadre à l’équipe de Georges Lucas pour tourner son film « Star Wars ».Matmata.jpg

    (Cliquer un 1ère fois sur cette photo pour l’agrandir, puis une 2ème pour l’avoir en plein écran)

    Ce paysage me transcende. Je me sens tout petite dans cet immense univers. C’est grandiose, c’est puissant, c’est divin !

     

    Autre moment d’émerveillement et d’étonnement,

    sur la route de :K__bili.jpg

     

     

     

     

     

     

     

     

    la découverte au lever du soleil de Chott El Jérid, lac salé asséché qui semble s’étendre à l’infini de chaque côté de la route. L’eau que l’on semble voir n’est que l’effet d’un mirage.

    chott_el_jerid.jpg

     

     

    Des petits tas de sel parsèment le sol. Pas la moindre végétation n’y pousse.  Tout cela m’apparaît insolite, irréel.

    J’ai l’impression d’être sur une autre planète.

     

     

     

     

       

    Dans l’oasis de Tozour, la palmeraie de Deguèche nous sort de cette impression d’irréalité, oasis_de_Tozeur.jpg et nous tombons sous le charme exotique d’une végétation luxuriante : palmiers de différentes espèces (il en existe  300 !), bananiers, fleurs de toute beauté. Cette fois-ci, c’est le jardin d’Eden !

     

     

     

    Cet homme, d’environ 70 ans, appelé le khamnès grimpe avec agilité  au tronc de ce palmier-dattier, pour nous montrer comment  on procède au printemps pour effectuer artificiellement la fécondation des fleurs femelles (en glissant dans leurs bouquets des brins mâles) qui donnera les dattes.

     

     

     

     

     

    Et à nouveau la grandeur, la majesté, la puissance de la nature en arrivant à Chebika, village construit  sur un étroit promontoire de l’Atlas. Tout est contraste, force dans ces paysages.

    fente_rocher_Chebika.jpg

    Je m’y représente les prophètes de l’Ancien Testament (même si géographiquement nous sommes loin des terres d’Israël), j’imagine Moïse appelant Yawé et recevant les tables des 10 commandements. Oui cette terre a des allures bibliques et me subjugue.

     

    le_rocher_de_Mo__se.jpg

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

       

     

     

     

        

    Mais le point d’orgue, pour moi, sera ma rencontre avec le Sahara. Petite fille,  je rêvais déjà de voir ces grandes dunes de sable, je lisais des romans mettant en scène des touaregs à dos de dromadaires, j’en écrivais moi-même. Cette fascination pour le désert ne m’a jamais quittée et voilà qu’à 62 ans, je le vois ce Sahara. Il est là devant moi.

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    Nous sommes à Douz, appelée précisément « la porte du Désert » sahara 2_1.JPG

    et bientôt nous allons grimper sur des dromadaires.

     

    Je suis exténuée, nous avons roulé pendant une journée en car. Levés à 5 heures du matin nous atteignons l’oasis à 19 H. Il fait 55 °. On ne nous laisse même pas le temps d’aller poser nos bagages à l’hôtel et de prendre une douche pour nous rafraîchir et nous reposer un peu avant la randonnée. Mais tant pis, pour rien au monde je ne veux rater cette rencontre avec ce grand Seigneur de l’Afrique.

    Me voici en haut de mon  dromadaire (pour  la première fois de ma vie), c’est une femelle, elle s’appelle Maha. Tout de suite le courant passe entre nous Je fais corps avec elle, je me sens bien avec elle. Au bout d’un moment, le chamelier me laisse les brides car il voit que ça se passe bien. Le soleil cogne, j’ai mal à la tête, j’ai le visage et les jambes en feu, mon cœur bat à une vitesse anormale. Mais je tiens bon, je suis heureuse. Je me fonds dans cet univers de sable, et malgré les rires et les bavardages des touristes,

     sahara_1.jpg

     

    je me sens habitée par le Silence de l’espace infini. La promenade va durer 1 heure. Jamais je n’ai autant compris ce qu’Arnaud voulait dire quand il affirmait que la souffrance était une face du bonheur. Physiquement, je vais très mal. Descendue du dromadaire je titube, je suis obligée de m’appuyer sur Jean-François pour regagner le car qui nous amène  à l’hôtel où je vais aller m’effondrer sur mon lit et y rester une bonne heure avant de récupérer un peu. Mais intérieurement,  intérieurement… C’est indescriptible !

    Tout ce que je peux dire, c’est que je veux retourner dans le Sahara mais cette fois-ci pas pour 1 heure seulement. Quand ? Je ne sais pas encore.  Sans doute quand cela me paraîtra évident et pou ça, je fais confiance à la Vie !

     

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  • Voyage en Tunisie (1ère partie)

    drapeau_tunisien.png

     

     

     

    Puisque ce sont les vacances, je vous propose une échappée en Tunisie, où nous venons de faire un voyage de 8 jours Jean-François et moi.

     

    Nous avons beaucoup apprécié les paysages, les couleurs, les contrastes entre les régions, notamment entre le nord et le sud, les grandes vastitudes de ce pays.

    J’ai pris beaucoup de photos, et j’ai envie de vous faire partager mes découvertes-coups de cœur en commençant par le Nord , qui constituera la 1ère partie de ce mini-reportage.

     

     UN APERCU DE LA TUNISIE DU NORD

    (environs de Tunis)

    D’abord Carthage, une des plus célèbres ville de l’Antiquité qui fut tour à tour phénicienne,romaine, vandale et byzantine. Nous avons pu déambuler  dans l’immense parc des thermes d’Antonin qui porte les vestiges des différentes civilisations qui s’y sont succédées.

     

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      Thermes_d__Antonin.jpg           

                Impressionnant !

     

     

    Dans la banlieue de Tunis, nous sommes tombés sous le charme  de Sidi Bou Saïd.  Le village est suspendu  au sommet d’une colline. Nous avons été très sensibles à l’esthétique de ces maisons chaulées de blanc, ses portails bleus sur lesquels de gros clous forgés dessinent des motifs géométriques, Porte_sidi_bou_sa__d.jpg

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                 La mosquée

     

      Tout cela sur fond de mer et de ciel bleus. Un vrai petit bijou. Pas étonnant que les peintres en aient fait leur lieu de prédilection.

     

    Sidi_bou_Sa__d.jpg

     (cliquer 1 première fois sur l’image pour l’agrandir, puis une seconde fois pour l’avoir en plein écran)

     

     A Tunis, nous ne voulions pas rater la visite du célèbre musée  du Bardo.mus__e_bardo.jpg 

     Ce musée offre la plus belle collection de mosaïques d’Afrique du Nord. C’est une véritable merveille ! Il comporte plusieurs parties correspondant à différentes époques de l’Antiquité. J’ai particulièrement aimé le département d’ Antiquité Gréco- Romaine.

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    Virgile

     

     

    Ulysse     Ulysse.jpg

     

     

    Je ne m’étendrai pas plus longtemps sur cette petite partie du Nord Tunisien que nous avons visitée et que j’ai ressentie comme un agréable moment touristique enrichissant, MAIS, en ce qui concerne le Sud, c’est un tout autre vécu que j’ai eu : quelque chose de beaucoup plus vaste, plus grand, plus fort, plus profond et c’est  de cela dont je vous parlerai dans le second épisode.