Editorial de Pâques par François régis HUTIN dans Ouest France du 23 mars 2008.
Pâques, c’est l’espérance, l’espérance comblée. Pâques, c’est ce qui est espéré qui se trouve réalisé. C’est le retour, le resurgissement de la vie dans la toute puissance de l’élan vital. Pâques c’est le passage de l’hiver au printemps.
C’est dans ce moment de passage que les chrétiens célèbrent la résurrection de ce condamné abominablement exécuté qui s’appelle Jésus. Evénement incroyable, provoquant certes, mais qui projette vers l’avenir par toutes les questions qu’il soulève, à commencer par celle qui se pose sur le sens de la vie, de notre vie…
C’est là que survient l’espérance. L’espérance que notre vie ait un sens.
" Mais l’espérance, dit Dieu, voilà ce qui m’étonne.
ça c’est étonnant,que ces pauvres enfants voient comment tout ça se passe.
Et qu’ils croient que demain ça ira mieux, qu’ils voient comment ça se passe aujourd’hui.
Et qu’ils croient que ça ira mieux demain matin.
ça c’est étonnant et c’est bien la plus grande merveille de notre grâce et j’en suis étonné moi-même..
C’est l’espérance, c’est elle, cette petite qui entraîne tout…
Une force unique, une fraîcheur, comme l’aube.
Une jeunesse, une ardeur,
Un élan
La petite espérance est celle qui toujours commence…" (1)
…Et recommence comme le printemps revient toujours après l’hiver, comme une promesse tenue, comme un élan qui toujours se renouvelle.
(1) Charles Péguy Le porche du Mystère de la deuxième vertu.