J’ai été dernièrement particulièrement ému par le dernier livre de Olivier Truc : « Le premier renne ».
Olivier Truc est né à Dax, journaliste, il vit à Stockholm depuis 1994 où il est le correspondant du Monde et du Point. Spécialiste des pays nordiques et baltes, il est aussi documentariste. Il est l’auteur de L’imposteur et du Dernier Lapon (génial), pour lequel il a reçu entre autres le prix des lecteurs Quais du Polar et le prix Mystère de la critique.
D’abord, un petit clin d’oeil à Forence Grenier à qui j’avais conseillé le « Dernier lapon » et qui je crois me souvenir, l’avait bien apprécié.
Ce n’est pas si facile d’écrire cet article. Parce qu’en fait, j’ai été particulièrement ému par son dernier livre : « Le dernier renne ». C’est la lecture de ce livre qui a déclenché cet article difficile à écrire; peut être parce que trop proche, trop intime. Pour commencer, je voudrais vous dire que depuis longtemps je suis attiré par le nord et particulièrement par le Grand nord, la Laponie. Sans vouloir faire de la remontée de samskaras à bon marché, c’est sûr que cela remue fort en moi. Peu m’importe finalement, maintenant où je m’enfonce doucement dans la vieillesse de faire une plongée dans l’inconscient. Je ne peux quand même pas ne pas vous dire que les romans d’Oliver Truc ouvrent clairement une dimension mystique évidente, criante.
Ce qui me vient dès maintenant et qui est l’origine de ce coup de coeur est le fait que presque tous ses romans qui sont aussi des polars (j’aime) se passent dans le grand nord, en Laponie (Suède, Norvège, Finlande)
Et dans ces coins là, ce qui demeure et m’attire irrésistiblement, ce sont d’abord les paysages d’ouverture infinie dans des zones neigeuses et glacées. J’ouvre une petite parenthèse pour vous confier que ceci a un côté franchement romantique. Parce qu’en fait, je suis très frileux et ne ferait pas long feu sous de tels climats extra froids.
Les personnages de ses romans sont vraiment interessants, attachants, complexes, sidérants. Il y aurait tellement à dire que j’en reste muet. J’ai l’impression que je ne vais pas m’en sortir avec cet article!
Alors, je vais passer la parole à d’autres dont la plume est beaucoup plus fluide, explicite.
» Olvier Truc nous raconte le pays sami avec un talent irrésistible. Il sait nous séduire avec ses personnages complexes et sympathiques. Et, comme dans le Denier lapon et la Montagne rouge, il nous enmène à travers des paysages somptueusement glacés. »
Si le coeur vous en dit, je vous conseille de commencer par son premier roman : Le Dernier lapon ». Mais en fait, vous pouvez très bien commencer par le denier qui m’a tant secoué : « Le premier renne ».
Un dernier mot car je pense à Alain silvert qui, il y a bien des années maintenant, avait écrit sur notre blog de l’époque un article sur un voyage en laponie.(cliquer ICI)
PS : Dernière minute, maintenant : J’ai fait une erreur très signifiante même si je ne sais pas encore sa signification : Je viens de la corriger. Au lieu d’écrire « le premier renne » j’avais écrit le « dernier renne ». Sans vouloir faire de l’interpretation facile, je me demande si ces territoires du grand nord ne sont pas en voie de très grand transformation voire d’extinction à long terme.
(et si vous souhaitez en savoir plus, voici une vidéo où l’auteur parle son oeuvre)