Auteur/autrice : Georges Morant

  • Comme un oiseau

    Mireille et moi sommes depuis plusieurs jours très étonnés par une scène de notre vie  quotidienne.

    C’est souvent le matin, mais même aussi l’après midi ou le soir que la scène se joue. Nous sommes dans la cuisine devant la fenêtre.Un oiseau vient systématiquement se cogner contre cette fenêtre. Pendant quelques jours, nous ne comprenions pas pourquoi

    Ce matin, Mireille a compris (les femmes ont souvent un grand train d’avance sur nous les hommes;enfin bon!) L’oiseau voit, perçoit à travers la vitre les arbres reflétés. Il ne voit pas la vitre. Il voit les arbres reflétés. Il veut donc aller dans les arbres et se cogne contre la fenêtre.

    Ce matin, j’ai eu comme un flash, tant cette situation illustre  notre condition d’homme décrite à la presque unanimité par tant de sages, maîtres et enseignements authentiques

    Nous ne voyons pas la réalité. Non seulement, nous ne la voyons pas mais nous percevons à travers des reflets. En plus, nous nous cognons, à l’image de cet oiseau, c’est à dire que nous nous faisons mal, nous souffrons  à cause d’une fausse vision. Mireille a suspendu un torchon à l’endroit ou l’oiseau se cognait. Résultat, l’oiseau ne vient plus se cogner.

    Arrêtons nous de nous cogner ; cessons de voir à travers ; allons là ou c’est réel…

  • La question bouddhiste majeure

    La question bouddhiste majeure

    Toute personne intéressée par le bouddhisme est confrontée à la manière dont cette tradition pense la mort. Alors que chez nous, la mort est quasiment devenue un tabou et est vécue comme l’extrême échec, pour le bouddhisme la mort est une aventure que chaque être humain doit se préparer à vivre. Il n’existe pas même de possibilité de vivre véritablement sans se relier au fait que nous soyons mortels.

    La chose est si ample, que l’on a coutume de dire qu’au Japon on se marie shinto et on meurt bouddhiste. Partout, dans toute l’Asie, le bouddhisme s’est consacré à penser la mort et à aider ceux qui meurent à mourir.

    En Occident, l’idéal pour la plupart serait de disparaître sans s’en rendre compte, par exemple foudroyé sur le coup ou dans son sommeil. Pour le bouddhisme, l’idéal est de mourir en pleine conscience, en étant à même de faire de cette expérience un moment d’ouverture et d’éveil. Une façon d’apprendre à abandonner toute stratégie et de faire de ce moment une occasion d’un enseignement pour chacun.

    Le divertissement

    Le problème majeur est que faute de tout rapport à la mort, notre société n’est plus porteuse de grandeur et ne sait plus nous aider à mieux vivre.

    Chögyam Trungpa souligne ainsi que la perspective nihiliste qu’il nomme la vision du Soleil Couchant « vise à écarter l’idée de la mort, à échapper à la mort. Le point de vue du soleil couchant naît de la peur » là où ce qu’il nomme la vision du Soleil du Grand Est réside dans la célébration de la vie. Cette perspective déconcerte souvent. Pour nous, célébrer la vie implique de ne surtout pas évoquer la mort. Mais Chögyam Trungpa, comme tout bouddhiste, pense exactement l’inverse. Nous savons tous que nous allons mourir, et que cela peut survenir à n’importe quel moment ; en être effrayé, faire semblant de ne pas le savoir, vivre dans l’ignorance de ce fait — c’est entraver l’ampleur de la vie et se résigner à demeurer dans une forme de peur. Au fond, le problème n’est pas d’avoir ou non peur de la mort — mais de ne pas refuser notre peur. Ne pas avoir peur d’avoir peur. Contrairement à ce que l’on dit souvent, ce qui nous étouffe, ce qui nous fait agir en dépit de tout bon sens, ce n’est pas la peur, la peur des autres ou de soi — mais la peur de la peur. Le refus de se relier à la peur. Penser à la mort, donner droit à la mort, nous ancre immédiatement dans l’essentiel.
    Il n’y a là rien de morbide.

    Ce qui est morbide c’est non pas de parler et de penser à la mort, mais de s’abrutir de divertissement qui nous font croire que la mort ne nous concerne pas.
    En fait, d’un certain point de vue, il est légitime de considérer que toute forme de divertissement trouve sa raison d’être dans la peur non assumée et non reconnue de la mort, et symétriquement que toute peur de la mort donne naissance au divertissement. A notre époque, où un français regarde en moyenne la télévision 3h32 par jour (record historique selon l’étude Médiamétrie du 24/2/2011, soit 7 minutes de plus qu’en 2009 !) on est en droit de se demander quelle latitude chaque français a pour penser, pour vivre sa vie à lui.

    D’une façon qui force l’admiration, Rainer Maria Rilke rejoint cette analyse offrant une méditation de la mort d’une grande ampleur. En un sens, toute l’œuvre de Rilke des Cahiers de Malte Laurids Brigge jusqu’aux Elégies de Duino est un effort pour penser la mort non comme une puissance ennemie de la vie mais comme cet autre côté de la vie, qui n’est pas tourné vers nous. Notre tâche est de le faire devenir nôtre au point où il devient une présence familière — et donne ainsi figure à notre existence. Une vie qui renie la mort manque à l’illimité qui est le sien. La vie et la mort ne sont plus deux entités qui s’opposent, elles sont les deux pôles d’une même ligne. Rilke insiste lui aussi sur l’importance de se préparer à la mort, non au sens des sagesses antiques pour tenter d’y être insensible à l’aide de quelques exercices, mais en advenant à sa hauteur propre. Pour Rilke, une mort manquée est une mort qui vient surprendre l’homme dans une attitude qui ne le signifie pas. La grande mort est celle qui est personnelle, protégée, aimée, attendue parce que l’œuvre suprême, la dernière signification, l’ouverture sur les racines et les faîtes du temps, de l’être vrai :

    Seigneur, donne à chacun sa propre mort
    qui soit vraiment issue de cette vie
    où il trouvera l’amour, un sens et sa détresse
    (Le Livre de la pauvreté et de la mort)

    Fabrice Midal(extrait de la newsletter l’école occidentale de la méditation mars 2011

  • Bhoga

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    Je  suis sûr de  mourir, tout laisser derrière moi,  ma famille,  mes amis ..

    C’est bon de se  lever la matin en bonne santé, méditer, prendre mon petit déjeuner, travailler ou non, me promener, écrire, sentir le chaud ou le froid et le vent dehors, la pluie ou le soleil…

    Bhoga est  intimement lié à une  dimension de  pure joie d’être (ananda), celle qui ne dépend de rien de spécial, de rien de particulier. La joie du fait même d’être en vie, ce qui finalement constitue  un mystère dont je jouis bien trop souvent sans m’en apercevoir.

    L’égo, c’est : « je veux toujours plus. Je ne me contente jamais tout à fait de ce que j’ai, de ce que je suis ». Voilà bien là un des moteurs de l’insatisfaction.

    Grâce à l’ego du chercheur spirituel qui crie avec raison : « Je ne serai pleinement satisfait que quand j’aurai supprimé toute séparation », le chemin est alors tout grand ouvert…

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    Ce qui nous est proposé dans un endroit comme la Bertais c’est de changer de manière radicale, de nous transformer jusqu’à ne plus nous identifier en tant que petit moi étriqué, séparé de Dieu.

    Si le terme Dieu vous gêne, cela n’a aucune espèce d’importance, remplacez  le par le mot, l’expression qui vous touche le plus…

  • Au coeur de la métaphysique, au-delà de la nature (1)

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    « Tout ce qui est composé sera un jour décomposé »

    Le Bouddha

    (…) qu’est ce qui subsistera après ma mort ?

    (…) il existe une réalité que rien ne peut détruire. Cette réalité, le Bouddha l’a appelée le « non né, non fait, non devenu, non composé ».

    (…) Et tout est sujet au changement. C’est le changement qui fait le temps. S’il n’y a aucun changement d’aucune sorte, le temps s’arrête et nous entrons dans le domaine du non né, non fait, non devenu, non composé. Et « s’il n’existait pas un non né, non fait, non devenu, non composé, a précisé le Bouddha, il n’y aurait aucune évasion possible hors du né, du  fait, du devenu, du composé ».

    (…) c’est cette réalité ultime que le hindous appellent  atman. Voici une parole étonnante pour ceux qui sont formés à l’approche chrétienne classique : « S’il y a quelque chose après la mort, c’est qu’il y a quelque chose avant la naissance ». Ce « quelque chose » nous pouvons l’appeler la vie éternelle, la conscience ultime, une réalité qui ne dépend pas du tout de nous, qu’aucun effort aussi intense ou persévérant soit-il ne peut produire, ce qui correspond à l’idée que Dieu est infini et éternel et qu’en même temps nous pouvons en avoir l’expérience intime en nous-mêmes.

    La grande affirmation de tous les enseignements spirituels est que la voie consiste non pas à produire mais à découvrir une réalité qui est déjà là, qui n’a pas commencé à un certain moment, donc qui ne finira pas à un certain moment. C’est la vérité essentielle, fondamentale.

    Arnaud

  • 19, 20 mars- En relisant le calendrier

    19 mars 2011 : ST JOSEPH

    Le père de Jésus Christ, habile charpentier, veille avec un soin précieux à l’ossature des maisons

    Nul doute que son divin fils ait reçu quelque leçon
    L’ossature, la charpente ,la colonne vertébrale, l’axe, le centre
    Permet  de tenir

    Cela tient, soutient
    Porte, inspire
    Permet à l’intérieur de vibrer jour et nuit

    Exister, être, célébrer
    Jouir jusqu’à mourir
    Rapproche du toit du monde

    Le cœur du cœur
    Juste avant le ciel
    Cela  tient ,soutient
    Porte, inspire

    20 mars 2011 : Printemps

    Grâce à l’hiver, le printemps est là

    La nature dans toute sa splendeur jaillit à nouveau

    Prête pour une nouvelle saison

    Qui n’est jamais né ?

  • Cette nuit, j’ai rêvé d’une musique

    La plus belle musique que j’avais jamais entendue

    Cette nuit, j’ai entendu le son de tous les sons

    Celui qui brûle les passions

    Celui qui détruit l’illusion

    Celui qui dépasse toutes les notes

    Celui qui s’affranchit en un instant de toute limite

    Celui qui révèle tous les possibles

    Cette nuit, j’ai entendu le son de Cela

    C’était si simple, si radical

    Mes oreilles ne pouvaient pas imaginer

    Mon corps était parti loin

    J’étais avec les anges

    Nous dansions la musique du tout

    Cela, l’insaisissable

    Cette nuit, j’ai entendu la musique de l’Amour

    Celle qui réconcilie, réunit, abolit tous les contraires

    Celle qui défait les croyances, pourfend les préjugés

    Celle qui révèle l’essence de tout humain, le cœur du cœur

    Le cœur de tous les cœurs

    Cette nuit, j’ai entendu les larmes de l’univers

    J’ai su le divin pari, le plus beau des défis

    Cette nuit, j’ai senti l’ouverture au delà du moi

    Cette nuit, j’ai entendu la musique de la source

    Celle, au rythme incandescent sans début ni fin, celle de l’origine

    Celle du vide et du plein

    Celle de la présence et de l’absence

    Celle du dernier voyage

    Celle de toutes les naissances

    Cette nuit, j’ai entendu la musique de l’essentiel, celle de l’éternel

    Cette nuit, je n’ai rien entendu

    La musique du Soi est le son du silence

    Dormir en Dieu

    Qu’est ce que vous voulez de mieux!

    Bon dimanche

  • En relisant le calendrier. Ste Félicité.

    Aujourd’hui :

    Félicité

    Qui voit

    Là où nul voile

    A nu

    Touché par l’infini

    Face à face au réel

    Félicité, félicité

    Du sujet qui n’en est pas un

    Le plus subtil qui soit

    Oser mettre des mots

    Sur ce qui n’en a pas

    Montre bien le pari difficile, audacieux

    Témoigner pour une part

    Le mystère du monde

    La profondeur de l’être

    L’incroyable vérité ?

    Je ne sais pas

    Qui est Cela

    L’Insaisissable ?

    S’il faut mourir au petit moi

    Pour vivre l’éternel

    Qui est bien décidé

    A ne pas lâcher l’affaire ?

     

  • Ma vieille chatte queennie est mon gourou

    Queennie a 17 ans. Assez brusquement, elle est devenue complètement aveugle. Elle se cogne partout.

    Ce qui m’a le plus marqué, c’est la vitesse à laquelle, elle s’habitue à son nouveau statut. Je suis vraiment impressionné. Le plus remarquable est qu’elle ne se plaint pas jamais.

    C’est vraiment une grande leçon pour moi.

    J’ai une sorte de gastro depuis une semaine. J’ai mal au ventre. Je ne me sens pas bien, pas à l’aise. J’ai un mal fou à accepter. Je me plains à Mireille. J’exprime mes émotions négatives.

    Je me rends un peu compte à quel point je suis dépendant de la santé du corps physique.

  • Plus on est de sages, plus on rit

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    Seigneur,

    Ne permets pas que je me soucie trop de cette chose qui s’appelle moi…

    Donne moi le sens de l’humour, Seigneur,

    Donne moi la grâce de savoir discerner une plaisanterie,

    D’extraire quelque bonheur, de la vie,

    Et de la faire partager à d’autres gens

    Saint Thomas More

    (…) L’intention première du maître ou du directeur spirituel n’est certes pas de divertir mais d’enseigner, ou mieux, de faire accéder le disciple à une Conscience d’un autre. Et, à la source de cette nouvelle vision, l’humour apparait alors- ainsi qu’on va le voir – comme le véhicule d’une énergie transformatrice.

    Il permet une approche de la réalité qui échappe aux fonctionnements habituels et prédispose à cette ouverture, elle même indispensable pour accueillir ce qui  » surpasse tout entendement  » A cet égard, Chogyam Trungpas Rimpoché souligne bien que  » ce dont on manque, c’est de sens de l’humour. L’humour ne consiste pas à raconter des blagues ou à faire le pitre, ni non plus à critiquer les autres ou à se moquer d’eux. Le véritable sens de l’humour procède par touches légères : on ne roue pas de coups la réalité, on l’apprécie en l’effleurant légèrement … »

    L’humour a- t-on dit, est un sourire dans l’oeil de la sagesse. J’espère en ce sens que vous éprouverez le sentiment d’avoir entre les mains un ouvrage de cette sorte plutôt qu’un simple recueil d’histoires drôles, et j’espère aussi que vous me pardonnerez d’avoir piqué les raisins du Kougloff !

    Eric Edelmann

  • Et si de l’amour on ne savait rien

    Ce qu’est l’amour…

    (…) Les derniers mots de la divine Comédie témoignent d’un autre rapport à l’amour. Dante y écrit en effet :  » L’amour est ce qui meut le soleil et les autres étoiles. » Il ne parle pas de pulsions, il ne parle pas de psychologie ou de corps, il ne rêve pas de fusion mystique avec le  » Grand Tout »;il dit de l’amour qu’il est qui ce qui met en mouvement et anime l’entièreté de ce qui est.

    Or Dante n’est pas un poète mineur parmi d’autres mais celui qui a su dire, à un moment donné de notre histoire, le sens de l’amour. L’amour ne tient ni du charnel, ni d’un sentiment désincarné mais est ce qui fait vie, en moi comme hors de moi.

    L’amour est ce qui porte chaque être à entrer en rapport à quoi que ce soit-le temps qu’il fait ce matin, la fleur posée sur mon bureau, l’ami cher qui se tient à mes côtés, l’ami au loin que mon coeur tient en sa garde, le malheureux qui crie dans un appartement à côté. La vérité même de notre être est toujours d’avance en mouvement, ouvert, soucieux voire inquiet. Sans amour, je n’aurais pas même l’idée de parler et de venir au devant d’autres personnes. Comment aurais je le désir et le souci de faire apparaître quelque chose qui nous devienne commun ?

    Il n’y a que deux possibilités de se mettre en mouvement. Soit par intérêt soit par amour. L’amour est la clef véritable. Il n’y a pas d’autre alternative. La seule chose qui nous fait lever le matin puis nous habiller est, même si c’est de façon embryonnaire, incomplète, in apparente, l’amour. Qu’est ce qui nous meut ? C’est l’amour.

    Fabrice Midal

  • Jour J : L’Insaisissable

    Voilà enfin disponible le futur best seller de l’année 2011

    Ce livre est de moi, Georges Morant
    Vive Moi

    Voilà un bon moment maintenant que vous lisez certains extraits dans le meilleur blog de la planète Internet terre

    Trêve de plaisanterie, je suis particulièrement heureux de publier ce livre à compte d’auteur.
    C’est à coup sûr, un moment  important pour moi.
    Au risque de paraître exagéré, je ne souhaitais pas mourir sans avoir pu faire éditer un livre- poèmes
    Fidèle à ce que je suis, l’ombre et la lumière se dessinent au long des pages.

    Je tiens à vous exprimer, toutes et tous Ami(e)s de la Bertais toute ma sympathie sur ce Chemin spirituel  proposé par Arnaud, relayé par Yann et Anne Marie de manière remarquable

    Enjoy, enjoy, enjoy

    Qui n’a pas de limites ?
    A Nous de nous découvrir
    Par tous les temps
    Même s’il neige
    Ne Sommes nous pas
    Là où le temps n’est pas ?

    J’attends vos feed back avec impatience

    NB : La photo de couverture (Dinard ST Enogat) est de ma nièce Catherine

    NB : Si vous êtes intéressés, il vous en coûtera la somme de 10 euros plus frais de port

    gmorant29@orange.fr
    13, hameau des Ormes – 35800 –  DINARD

  • Jour J moins huit

    Jour J moins huit avant la parution de mon livre : « L’insaisissable » que j’ai fait éditer à compte d’auteur.

    En ces instants précis, privilégiés, bénis où j’ai écrit ce livre, flottait dans l’air un parfum particulier, reconnaissable entre tous

    Le parfum d’une présence invisible, presque palpable, très douce, sereine

    L’effet est immédiat

    Cela permet les mots

    Derniers voiles avant la fin

    Partager avec vous est source de joie

    Tenons nous là, maintenant

    Tranquilles, sereins

    Laissons l’espace défaire les liens

    Dans ces moments là, il n’y a rien à dire, rien à écrire

    Comme si tout était là

    Joie d’être, ouverture

    Ananda, ananda

    Et si, simplement, aimer était la chose la plus simple du monde!

    Amitié fraternelle

    Georges

  • Eclats de silence (vu par Georges)

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    Vraie et fausse dualité

    Zéro= (+1-1)=Zéro


    La totalité n’ayant pas d’extérieur, l’énergie ne peut ni entrer ni sortir, elle est constante. Cette constante est donc égale à zéro, à rien.

    Zéro ne peut pas être défini, c’est l’Absolu, le Rien, le non manifesté, le Silence, l’Immobilité, l’Être, ou Dieu pour les religieux.

    Cette non dualité s’exprime pourtant dans la dualité. On peut dire que le Rien se manifeste à partir de la différence. En langage religieux, on dira que Dieu se manifeste par sa création.

    Que Rien puisse se manifester est renversant !

    Zéro peut être multiplié à l’infini, ça fait toujours zéro.

    (+1-1) représente la naissance de la manifestation, la dualité, la différence, toutes les formes, toutes les paires d’opposés. On pourrait aussi l’écrire de cette façon :

    Zéro = ( +1+1-1-1+1+1-1-1 etc) =Zéro

    Les signes plus et moins sont la preuve de l’inséparabilité et du jeu vivant de l’unicité, le plus étant lui même défini par le moins et inversement. Le chaud ne se définit que par rapport au froid, l’agréable par rapport au désagréable, le masculin par rapport au féminin, le bien par rapport au mal, l’attraction par rapport à la répulsion etc.

    Le jeu de l’impermanence n’est apparent qu’à partir de la dualité.

    Si nous n’acceptons pas les différences présentes, nous nions la Totalité puisque nous déclarons qu’il manque quelque chose ou qu’il y a quelque chose de trop dans ce qui est déjà là. Nous voudrions faire disparaître un – 1 ou un + 1, mais ce n’est pas possible puisqu’il est déjà là, en tant qu’expression du Tout.

    La fausse dualité, c’est refuser que ce qui est soit ; c’est vouloir autre chose à la place de ce qui est, c’est ce qui nous sépare apparemment de Est, c’est ce qui nous empêche de ressentir la qualité de l’Être.

    La vrai dualité c’est l’évidence qu’il n’existe rien en dehors de Est, de Zéro, et que toute la manifestation est l’expression de la Totalité se singularisant dans la multiplicité des formes changeantes.

    Rien n’existe en dehors de la Totalité, car il n’y a pas un élément qui y échappe.

    Il n’existe pas deux élément qui seraient le relatif et l’absolu, car le relatif est une vision partielle de l’absolu. C’est comme vouloir éclairer une pièce obscure avec une lampe torche, nous n’en voyons qu’une partie à la fois. Mais tout ce qui n’est pas vu existe quand même.

    La Totalité ne peut se trouver par l’addition de tous les éléments, mais par la reconnaissance que notre vision est limitée et que nous n’arriverons jamais à tout voir. Il s’agit donc d’accepter tout ce que nous connaissons et tout ce que nous ne connaissons pas.

    Accepter le relatif, la limitation à cents pour cents, c’est l’absolu, le non manque.

    L’inconnaissable est en deçà des concepts de dualité et de non dualité, tout en les englobant tous les deux. La Vie n’a pas de problème.

    Daniel Morin ( extrait de son livre)

  • Sound of the sea (4) Bhoga angel song

    Bhoga angel song
    L’air froid et sec me donne des ailes
    L’infini ciel rayonne mon cœur
    Comme une vraie belle ritournelle
    La joie  brille de mille soleils
    Par quelle magie ceci opère?
    Quel doux génie que ce mystère!
    Comment toute cette magie opère?
    Pour entrevoir les portes du ciel!
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    Enfin chez moi le cœur en paix
    J’me retrouve dans la posture de l’ange
    Pour un instant déjà parti
    J’ai décidément rien compris
    Même si souvent, Cela m’aimante
    C’est si facile de l’oublier
    Alors, je signe et je persiste
    Instants volés, éternité
  • Coup de colère

    De plus en plus managmentée de manière violente
    A des fins politico, financières, commerciales

    Pour toujours plus de profit dans les poches de toujours les mêmesMarsu_colere.gif

    Toujours plus de productivité-rentabilté
    Au détriment de moins en moins d’humanité
    Notre société obsédée par le faux ordre-sécurité-sécuritaire
    Remplié d’actionnaires de tout horizon
    Nous entraîne droit en enfer
    Cet endroit maléfique ou l’humain perd son âme
    Découpée, saucissonnée, scalpélisée, anatomisée
    Avec pour seuls et uniques objectifs toujours plus de productivité, rentabilité

    Jusqu’ ou faudra il aller pour réaliser ce terrible constatab.jpg

    S’apercevoir que nous allons tout perdre
    A commencer par notre dignité
    Faute de pouvoir nous transformer
    A force de délivrer des messages d’une terrible violence
    Réduire les personnes à de la chair à consommer
    Les conduire dans toujours plus de précarité
    Cette société s’enfonce dans le chaos
    La crise a bon dos
    Certains, pendant ce temps là s’empiffrent
    A coups de bonus, de coups de bourse mégalos
    Boursicotent comme des malades accros

    Ultra statistiquée, un de c 4 on ne pourra même plus pisser dans son jardin sans avoir fait au préalable des statistiques pour prouver si c’est rentable ou non, efficace

    Pourra on encore promener son chien sans avoir avant fait une étude de marché

    Repérer les endroit les plus propices pour chier dans le bon ordre sécuritaire à souhait

    Faut être sourd et aveugle pour ne pas voir ni entendre les cris déchirants d’un monde en décomposition si près de s’enfoncer dans le gouffre des illusions

    Les terribles angoisses d’une société en perdition
    Nous mènent droit dans le mur
    Je ne suis qu’un poète égaré, privilégié
    Je le reconnais très volontiers

    Ça ne m’empêche pas de me dresser avec mes mots contre tout ce que je ressens comme finalement délirant

    Avec cette manie monomaniaque très tendance de tout décortiquer au scalpel jusqu’à enlever la moindre trace de légèreté, de vrai joie, de liberté sans cause

    Juste le fait d’être un humain, aimer
    Avec ce culte mal placé d’un perfectionnisme nauséabond
    Dans des domaines ou il n’a rien à faire

    Les rires d’un enfant sont ils voués à entrer dans le panthéon des comptes statistiques, élucubrations bidons pour voir leur efficacité

    Voir ce qui se cache derrière
    Cette société va elle réduire l’être en poussière
    Faire de ce monde le plus vil temple consommateur-consommé
    Dans un matérialisme de plus en plus effréné
    Allons nous nous laisser dériver, emporter, manipuler vers des rives abjectes
    Au détriment de notre humanité

    Street Fighting Man – The Rolling Stones – album Beggar’s Banquet – 1968