Mireille et moi sommes depuis plusieurs jours très étonnés par une scène de notre vie quotidienne.
C’est souvent le matin, mais même aussi l’après midi ou le soir que la scène se joue. Nous sommes dans la cuisine devant la fenêtre.Un oiseau vient systématiquement se cogner contre cette fenêtre. Pendant quelques jours, nous ne comprenions pas pourquoi
Ce matin, Mireille a compris (les femmes ont souvent un grand train d’avance sur nous les hommes;enfin bon!) L’oiseau voit, perçoit à travers la vitre les arbres reflétés. Il ne voit pas la vitre. Il voit les arbres reflétés. Il veut donc aller dans les arbres et se cogne contre la fenêtre.
Ce matin, j’ai eu comme un flash, tant cette situation illustre notre condition d’homme décrite à la presque unanimité par tant de sages, maîtres et enseignements authentiques
Nous ne voyons pas la réalité. Non seulement, nous ne la voyons pas mais nous percevons à travers des reflets. En plus, nous nous cognons, à l’image de cet oiseau, c’est à dire que nous nous faisons mal, nous souffrons à cause d’une fausse vision. Mireille a suspendu un torchon à l’endroit ou l’oiseau se cognait. Résultat, l’oiseau ne vient plus se cogner.
Arrêtons nous de nous cogner ; cessons de voir à travers ; allons là ou c’est réel…